Y a le bon zététicien et y a le mauvais zététicien (TenL de Noël)

Editorial

Les gens qui pensent manquer d’esprit critique, c’est rare. En revanche, ceux qui imaginent en avoir forcément plus que le gars d’en face ne manquent pas. C’est le piège qui attend tout aspirant à la zététique et c’est l’image que se traîne un peu notre communauté (si on peut parler de communauté, ça c’est un autre débat). Des aspirants au doute raisonnable, c’est ce que nous sommes sur cette chaîne, et je ne connais personne autour de moi qui se présente comme un expert, une référence, un zététicien pur sucre. Si vous, vous en connaissez, c’est étonnant. Je dirais même que c’est suspect.

Dans la recherche de la zététique, de l’art du doute, de l’esprit critique, quand on se croit arrivé c’est qu’on est perdu.

Alors, bien sûr, se demander ce que c’est qu’un bon zététicien ou un mauvais zététicien a peu de chance de recevoir une réponse définitive ; que ça ne nous empêche pas d’y réfléchir. D’abord le zététicien (ou la zététicienne) est un être humain disposant d’un cerveau humain avec tous les biais que ça implique. Autrement dit le zététicien n‘est pas moins biaisé que les autres. Comme tout le monde, il est parfois tenté, sans bonne raison, par certaines conclusions plutôt que par d’autres. Il est frappé de préjugés. Il est sous l’influence de son milieu, de sa culture, de ses émotions. Ni plus ni moins que n’importe qui.

Mais son petit atout, celui qui fait toute la (petite) différence, c’est qu’il sait qu’il est biaisé, il connait les pièges, il peut identifier les situations les plus périlleuses, et, s’il consent à réagir, il peut activer sa vigilance épistémique et ainsi éviter de se tromper ou de persister dans l’erreur. Son petit atout doit le conduire à une plus grande prudence épistémique. C’est un super-pouvoir peu télégénique, mais il peut être très important.

Le « bon » zététicien sait que s’engueuler avec quelqu’un est un mauvais moyen de lui faire changer d’avis. Il sait quels types d’arguments ne pas employer, les sophismes… mais avouons que parfois les moisissures argumentatives fusent plus vite qu’on ne voudrait, et que le zététicien, n’étant pas parfait, peut aussi échouer à débattre proprement. Twitter, par exemple, n’est pas un environnement favorable à la zététique et le bon comme le mauvais zététicien peuvent l’apprendre à leurs dépens.

Sommes-nous, ici même, de bons ou de mauvais zététiciens, on aura bien du mal à trancher. La zététique c’est l’art du doute, mais historiquement et tel que nous tentons de la pratiquer c’est aussi une forme de didactique des sciences, une façon de s’initier à la méthode scientifique, de promouvoir l’esprit critique, et bien souvent (historiquement encore une fois) une exploration rationnelle et sceptique des thèses liées au paranormal.

Tous ceux qui utilisent ce terme et s’y reconnaissent ne donnent pas la même importance à ces différents aspects, et, évidemment, leurs avis divergeront sur ce qui fait un bon ou un mauvais zététicien. Tout ce que l’on pourra faire ce soir, c’est vous aider à réfléchir à la question et à trouver quel type de zététique vous avez envie de pratiquer.

Nous sommes réunis par la même croyance, celle que l’esprit critique est important, que certaines idées sont dangereuses, surtout si elles sont confortables, que notre société a besoin de remettre en question ses certitudes, que l’ignorance est toujours pire que la connaissance et que l’illusion de la connaissance fait des ravages autour du monde.

Rappelons-nous toujours de ça au moment de débattre entre nous des moyens que nous voulons employer, des attitudes que nous devons adopter. L’un des adages de la zététique nous dit que « l’alternative est féconde », alors prêtons oreille aux manières de penser des collègues en nous retenant de croire que notre manière de faire est la seule qui vaille.


Des amis créateurs de contenu ont apporté leur contribution à la réflexion sous forme de petits messages autour de la question c’est quoi un bon zététicien » ?

Message de Christophe Michel (Hygiène Mentale)

– Je ne propose PAS d’être bienveillant par ce que ce serait « bien » ni que être agressif serait « mal ». (déontologisme)

– Je propose d’être bienveillant par ce que je pense que c’est « utile » pour la réalisation de mes objectifs (conséquentialisme)

Mes objectifs sont aller vers une société plus rationnelle et plus tolérante. (J’ai bien sur des objectif de plus haute priorité encore, comme améliorer ma propre metacognition, mais ici dans le contexte ca n’a rien a voir) Pour réaliser cet objectif, j’essaye de « améliorer la connotation positive » de la pensée critique (ouverture d’esprit, dialogue entre tenants et sceptiques) , ce qui est un peu différent de simplement « enseigner » la pensée critique. Je ne propose pas que TOUS les créateurs de contenus sceptiques aient la même approche, car je sais que différents types de public sont convaincus par différents types d’approche (les croyances les plus ancrées nécessitent parfois d’être bousculée).

 Par contre je propose que TOUS les créateurs de contenus sceptiques s’entendent pour dénoncer ouvertement tous les appels a des violences physiques contre les croyants, tel que – leur donner des baffes. – les cogner – leur foutre des coups de chevrotine dans le cul

C’est sur ce dernier point que je trouve que je n’ai pas beaucoup de soutiens en ce moment.

Et bien sur (disclaimer) je reconnais que il existe des circonstances où la violence physique est nécessaire (se libérer d’une oppression, etc) mais ici dans un contexte epistémologique (sur les questions de croyances) je ne pense pas qu’il existe es circonstances où la violence physique est justifiée, et le simple fait de faire un parallèle entre les platistes et des oppressions systémique est choquant.

Message de Nathan, le Chat Sceptique.

Les meilleurs penseurs critiques sont des personnes incroyablement bienveillantes, compréhensives, soucieuses du bien-être des autres, approchant tout le monde avec douceur, y compris les tenants les plus virulents. Ce sont des personnes qui ne perdent jamais leur moyen, ne s’expriment jamais avec sarcasme ou ironie, n’insultent jamais qui que ce soit.

Les penseurs critiques que j’identifie comme se rapprochant de cet idéal sont peu nombreux mais existent et sont de véritables trésors à mes yeux. L’équipement des concernés pour faire face à une certaine réalité de terrain pose toutefois question. Dans un monde où tout le monde serait bienveillant, l’approche des concernés serait parfaite. Mais nous ne vivons pas dans ce monde.

Certains tenants de croyances et de pratiques en désaccord avec la réalité sont prêts à tout pour mater les penseurs critiques, vus comme des ennemis quoi qu’ils fassent ou disent, quitte à passer à l’intimidation, au procès, au harcelement ou aux coups et blessures. Je pense que face à ces tenants-là, nous avons besoin de penseurs critiques capable de résister et, *parfois* de rendre des coups aux concernés.

Des gens comme Mendax de la Tronche en Biais, Arnaud d’Astronogeek ou encore DEFAKATOR. Ces gens ne correspondent pas à ma vision de ce qu’un penseur critique idéal devrait être, mais je suis sûr d’une chose : on ne peut pas se passer d’eux à l’heure actuelle. Merci de tout cœur à eux d’exister. Ces propos n’engagent que moi et non toute une communauté que je ne prétends pas représenter.

Message de Monsieur Sam.

Pour moi c’est plus simple que ça. Le bon zététicien sait faire la différence entre une information discriminatoire et une affirmation qui doit inviter à plus de vérification. Le grand classique devant l’hypothétique éternel: le conflit d’intérêt.

De mémoire, environ 8 à 10% des études présentant un conflit d’intérêt sont + favorables au produit testé que les études indépendantes. De nombreux « experts » de tout poils considèrent donc le conflit d’intérêt comme un marqueur fiable d’information corrompue. Or, moi ce que je lis de ces résultats, c’est qu’au contraire, sous conflit d’intérêt, 9 études sur 10 sont fiables ! Non seulement je trouve cela relativement encourageant, mais en plus bien souvent, les meilleurs experts ne peuvent échapper aux conflits d’intérêt, ce qui est parfaitement logique: si je veux mettre un produit sur le marché, je vais tenter de financer des études menées par les meilleurs experts. Il en va de même des sophismes, des arguments fallacieux, des biais. Aucune de ces catégories ne contient d’argument qui pourrait discriminer la thèse défendue avec ces illusions logiques. Voilà pourquoi, bienveillance ou pas, il me semble être du devoir du bon zététicien d’encourager son interlocuteur à produire de meilleurs arguments pour défendre son affirmation, plutôt que rejeter son propos au prétexte qu’il est mal défendu, ce que font la plupart des mauvais zététiciens et des zététiciens débutants, si on peut se permettre un peu de manichéisme.

Ce qui est discriminatoire pour une affirmation, c’est une preuve contradictoire dont le résultat est produit par l’expérimentation scientifique, c’est à dire, l’expérience du réel dont on a soigneusement exclu au maximum l’expérience de la perception. Et lorsque le bon zététicien détient une telle preuve, mieux vaut, selon les circonstances, demander à l’opposant ce qu’il en fait que de lui dire frontalement que son raisonnement tombe à l’eau. Les bons zététiciens sont curieux de connaître ce qui soutient un raisonnement et désireux d’aider la personne à produire de meilleurs arguments. Le désir de déconvertir est un objectif personnel, intime, une véritable pulsion primitive oserais-je dire, qui est bien souvent plus coûtante que payante dans un échange dés lors que chacun y met un minimum de bonne volonté.

Dans l’extrême opposé, cela ne signifie en aucun cas qu’il « faut être gentil, tolérant et respectueux » en toutes circonstances, il n’existe aucune approche à ma connaissance qui soit généralisable, universelle. Le bon zététicien n’a donc en somme que 3 questions en tête: Quel est mon objectif ? Cet objectif est-il le fruit de ma réflexion ou de mon impulsivité ? Est-ce que ce que je suis entrain de faire me rapproche ou m’éloigne de mon objectif réfléchi ou de mon objectif impulsif ? À mon sens, à partir de cette « auto-cohérence », il est bon de cultiver la diversité des approches.

Message de Un Monde Riant.

Allez, à moi : je crois qu’il faut arrêter de percevoir le zététicien / sceptique / rationaliste / whatever comme qqn de référent. De plus en plus, je nous vois comme une bande de gens qui avons trouvé une méthode déjà connue et prétendons qu’elle est l’alpha et l’omega de la connaissance sur tout un tas de sujets. Et je nous trouve mauvais en fait.

Parce qu’on tente de réinviter l’eau chaude sur la base de découvertes (pour nous) qui sont en fait des champs de recherches entiers déjà existants sur lesquels on lorgne à peine. Je nous trouve mauvais en philo, en épistémo, en histoire des idées. On investigue très peu nos propres places dans l’espace social et on parle comme si la sagesse nous avait touché de sa grâce et qu’on était le pinacle du savoir. On passe pour des pédants aux yeux de ceux qui savent pas, et pour des glands aux yeux de ceux qui savent et qui nous voient faire n’importe quoi.

On est armé d’un sabre laser et on s’en sert comme d’un lance-pierre. Je crois qu’on a tout intérêt à arrêter de nous prendre pour des cadors à donner des leçons au monde entier alors qu’on a raison sur une poignée de sujets et qu’on se plante sur une montagne d’autres. Va falloir qu’on arrête de nous prendre pour des phares immuables alors qu’on est juste des bateaux un peu plus solides que les autres, rien de plus.

Message d’Astronogeek.

Puisque Mendax nous laisse une tribune dans son live, je me permets d’ajouter mon grain de sel, sans mauvais jeu de mots. Car quand Mendax nous a laissé cette tribune, Nathan, alias le Chat Sceptique, a répondu à l’appel et s’est fendu d’une intervention tout à fait pertinente, avant d’hésiter à dire à notre cher Mendax de la délivrer en public, de peur que les gens l’interprètent de manière erronée.

Je comprends les craintes de Nathan, et c’est là-dessus que je souhaiterai revenir. Internet, Youtube dans la même veine, et surtout Twitter, sont des endroits impitoyables, où les interactions sont bien pires que dans la vraie vie. Oh, entre proches ou amis, en général, tout se passe bien, mais entre inconnus, les échanges sur les réseaux sociaux tiennent plus d’Omaha Beach que de l’amphi n°4 de la Faculté de lettres. Et sur ce champ de bataille, tout le monde est à armes égales : le scientifique fort de 30 ans d’expériences dans son domaine ne vaut guère mieux que l’imbécile qui s’est formé à la médecine sur Doctissimo. Je dirais même plus, qu’un chercheur compétent vaut souvent MOINS qu’un ignare sur Internet, car pendant que l’érudit s’employait à maîtriser un sujet complexe, l’ignare s’est formé à la rhétorique fallacieuse. Et le problème de Nathan se trouve là.

Une idée simpliste et terrifiante circulera toujours plus vite qu’une vérité complexe et chiante comme la pluie, et les savants auront toujours une longueur de retard sur les sacheurs. Mais sur les réseaux sociaux, là où les gens de bonne volonté s’emploient à utiliser des arguments, ils se retrouvent bien souvent en face d’idéologues qui leur opposent des armes rhétoriques bien affutées. Là où dans la vraie vie, les armes servent à embrocher, empaler, éventrer ou mutiler, les armes des réseaux sociaux servent à insulter, déshonorer, diffamer, décrédibiliser. Si tu ne peux contrer les arguments de ton opposant, fait le passer pour un machiste, un homophobe, un gauchiste, un droitard, un facho, voir même un nazi, ou le tout en même temps, déshonneur qui, une fois balancé, contraint souvent la victime à se perdre dans des justifications que la bonne foi de son adversaire rendrait bien inutiles, au lieu de se concentrer sur ses arguments.

Et je comprends que mon ami Nathan se sente pris en étau entre deux possibilités, celle de faire des circonvolutions à rallonge afin de justifier de toutes les manières possibles un propos simple afin qu’il ne puisse pas être retourné contre lui, et celle de tenir un propos simple, clair et efficace, mais dans lequel les gens de mauvaise foi trouveront une faille qu’ils parviendront à transformer en arme contre lui. Et pour éviter ça, Nathan en vient à envisager le silence de l’autocensure. Nathan, tu sais que je t’apprécie. Et nous savons tous les deux que dans ce grand débat des sceptiques pipous contre les sceptiques hardcores, nous ne sommes pas du même bord. Donc je me permets de répondre publiquement à tes craintes privées par cet argument probablement lui aussi hautement rhétorique : nous, on est là pour débattre des idées.

Ceux qui sont trop cons pour les comprendre, ou trop ignares pour y répondre autrement que par des insultes ou de la diffamation, on les emmerde. On me range souvent dans le camp des sceptiques hardcore. Mais la vision que je défends, moi, des débats sur Internet, c’est celle des échanges courtois avec les gens de bonne volonté. Des débats constructifs avec ceux qui veulent débattre, des discussions polies avec ceux, nous compris, qui veulent apprendre. Par contre, les bas du front qui polluent les échanges par leurs insultes ou leur diffamation méritent notre attention que le temps de leur fermer leur clac-merde d’une bonne baffe rhétorique. Je SAIS que derrière les insultes se cache souvent une souffrance ou une peur. Mais cette souffrance et cette peur se trouvent dans l’esprit de tous ceux qui ont peur de l’inconnu, moi y compris. Mais si certains parviennent à échanger de manière courtoise là où d’autres n’ont que des insultes dans leur inventaire, c’est, je pense, qu’il y a un élément supplémentaire à prendre en considération : l’éducation et le respect. Nous sommes tous effrayés par la mort ou la maladie, et nous avons tous du mal à remettre en question notre vision du monde. Pourtant, certains parviennent à débattre. Pourquoi ? Parce qu’Internet libère les comportements les plus méchants et révèle la vraie nature de nos interlocuteurs. Là où dans la vraie vie, on ne s’autoriserait pas à insulter un inconnu de peur de se prendre un retour de kharma bien réel, bien caché derrière son écran, voir même derrière l’anonymat des réseaux sociaux, la vraie nature des connards se révèle au grand jour.

Voulons nous réellement débattre avec ces gens là, souhaitons nous leur accorder de l’importance ? Ou bien devrions nous concentrer nos efforts sur les personnes avec qui le dialogue est possible, tout en adressant notre mépris aux autres ?

Message de Defakator.

Pour ma part je m’efforce de mettre en pratique une démarche sceptique, mais je ne suis pas zététicien, et il serait donc un peu prétentieux de ma part d’affirmer de manière péremptoire (et donc sans aucun parallèle) qui est un bon ou un mauvais zététicien.

Mais vu de ma position extérieure, et en particulier depuis les commentaires dans les réseaux sociaux, il me semblent que ceux que j’ai vu font des interventions pertinentes lorsqu’ils soulignent tel ou tel biais, tel ou tel sophisme, ou telle assertion sujette au doute, en le faisant dans un but pédagogique incitant à faire prendre conscience de la méthode et à la donner en exemple. Là où cela devient improductif, et peut-être qu’on pourrait alors parler de zététicien moins bon, c’est lorsque sa critique devient trop extrême, en recherchant systématiquement l’absolu du doute, sans plus tenir compte de l’endroit d’où part celui qui s’est exprimé. C’est au fond un principe pédagogique que d’encourager ce qui va dans le bon sens, tout en tenant compte de l’endroit d’où l’on part, et en étant donc raisonnable sur l’objectif si l’on part de très loin… donc sans chercher à viser immédiatement l’excellence, faute de quoi la démonstration tourne à l’écrasement et perd tout caractère d’exemplarité, elle devient au contraire l’expression d’une sorte d’intégrisme qui peut faire peur – et donc conduire à s’en détourner. Tout en n’ayant comme résultat que de frustrer celui qui reçoit la critique, et celui qui la formule.

Donc le bon zététicien, je ne sais pas ce que c’est dans l’absolu, mais parmi ses qualités il devrait y avoir le sens de la mesure pour s’adapter au contexte dans lequel il s’exprime.

Message de Primum Non Nocere.

Pour ma part j’essaie d’être le plus EBM (Evidence based medicine) possible c’est a dire m’appuyer sur les données de la science mais prendre en compte aussi mon expérience pro et ce que veut le patient. Avoir participé a Fakemed ma obligé a remettre en question beaucoup de mes pratiques et de m’interroger dessus

J’essaie d’être le plus bienveillant possible envers les gens que je juge en recherche d’informations. Par contre j’ai très peu de bienveillance et de patience pour les gens qui sont déjà convaincu et partisans. Je suis pas là pour faire de l’épistémologie avec tout le monde et tant pis si je passe pour un connard auprès de prosélytes plus ou moins conscients ou de mauvaise foi. On peut pas plaire à tout le monde et je suis pas là pour être gentil ou débattre avec tout le monde

J’évite certains sujets polémiques qui s’enveniment très vite. J’essaie d’être sceptique et éclairé mais clairement pas zeteticien.

Message de Stardust.

Je ne suis pas zététicien et c’est vrai que je ne suis pas non plus un habitué de l’exercice de debunking en public, dans le sens où je concentre la majorité de mon énergie (bien vu Vled pour ce point là) à plutôt parler de belles histoires que de tenter de retourner une audience qui nous crache dessus. Oui, elle nous crache dessus.

Ça a commencé pour moi en janvier 2017, où j’ai appris l’existence de gens qui remettaient en cause la forme de la Terre, l’existence de l’ISS, ou des concepts aussi simples que la gravité. Je ne suis pas allé à eux, c’est eux qui sont venus à moi, avec véhémence, comme un banc de piranhas apercevant un petit poisson qui se balade de façon insouciante. Depuis, leurs attaques sont quotidiennes, même si je dois parler d’eux ou faire du debunk une fois par an seulement. Je comprends alors Arnaud qui doit faire face, avec la visibilité qui est la sienne, de perdre sa patience. Les mots que l’ont reçoit viennent d’anonymes, mais on n’est pas tous assez blindés pour résister à ces petits calibres. Donc parfois, on ne tend pas l’autre joue, mais on sort notre propre calibre. Comme le disait un des vulgarisateurs précédemment, oui, on a besoin de plusieurs manières d’exposer l’esprit critique, parfois la méthode douce comme Christophe, parfois la forte comme Arnaud. Car les personnalités sont différentes.

En cela, je ne suis pas contre les méthodes des uns et des autres, j’aime le contenu de Mr Sam comme des moins pipous, mais ce que je pense qu’il faut éviter, surtout, c’est se juger les uns les autres sur quelle méthode est meilleure que les autres, car au lieu d’être unis malgré les méthodes différentes, on parait divisés, inconsistants et du coup pas crédibles. Vous avez vu, je viens de dire nous. Pas en tant que zététicien, mais en tant que personne, comme vous, qui prône l’esprit critique, la recherche, la vérité, mais aussi, la conscience qu’il faut sourcer ce qu’on dit aux gens pour ne pas les emmener dans le dark side. Bisous, je vous aime. Sincèrement.

1 réponse
  1. Thibault Denis
    Thibault Denis dit :

    Article très enrichissant ! Je suis moi-même partagé entre la bienveillance et la haine (lol) quand je débats avec des complotistes convaincus. Je manque de patience lorsque je suis face à certains types de sacheurs revendicateurs et moralisateurs. Je pensais être un zététicien débutant, mais au vu des interventions d’Arnaud ou de Nathan, je me retrouve plus dans la mouvance sceptique que zététique… L’avenir est devant moi pour changer… Ou pas !

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