La Face Obscure du Cerveau (Conférence Geekopolis)

Le cerveau est-il « fait » pour qu’on pense avec ?

Nous avons tendance à le dire ainsi, mais il faut se méfier du langage, de ses limites et de qu’il nous force parfois à dire sur nous-mêmes. Le langage est un piètre outil pour la description du monde réel, mais il faut faire avec ou bien se tourner vers les maths…

En tant que produit de quelques milliards d’année d’évolution, le cerveau n’est pas différent des autres parties qui composent notre corps : il est un organe de survie. Ses caractères sont ceux qui ont été transmis au fil des générations car ils étaient compatibles avec la survie de nos ancêtres.

La rationalité, la philosophie, la cohérence, la capacité à nourrir des réflexions introspectives  aboutissant à des vérités sur le monde… tout cela n’est pas forcément une activité naturelle du cerveau. La preuve… ça le fatigue.

Le cerveau perçoit bien souvent des choses pourtant invisibles grâce à sa formidable capacité à produire des inférences aussitôt interprétées en une vision du monde ou de soi. C’est son côté obscur : les coulisses de son fonctionnement, ce qui échappe à notre perception de ce qui se passe dans notre propre esprit.

Pourquoi voit-on des formes dans les nuages, des visages dans les nœuds des arbres, des conspirations au coin de la rue et des miracles à tout bout de champ ?
Il est bien possible que cela soit la conséquence, le produit dérivé, d’une compétence cruciale pour l’Homo sapiens : sa théorie de l’esprit, qui est  la faculté de voir les états mentaux d’autrui (les sentiments, les désirs, les motivations) et donc de lire de l’intentionnalité partout. C’est juste plus fort que nous.

 

Cette conférence a été donnée lors de Geekopolis 2015 à Paris grâce à l’invitation des collectifs Conscience et Vidéosciences.

 

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