L’erreur fondamentale d’attribution

Dans l’arsenal des gros raccourcis bien pratiques auxquels notre cerveau a recours pour se faire rapidement une idée sur une situation, c’est-à-dire plus vite que la vitesse de la pensée, c’est-à-dire à la vitesse des préjugés, on trouve une erreur particulièrement courante et dramatique : celle qui nous pousse à surestimer les causes intrinsèques, internes aux individus devant les causes extrinsèques, contextuelles.
L’erreur fondamentale d’attribution  n’est pas sans rappeler l’essentialisme dont nous avons déjà parlé, et elle est bien pratique pour façonner des petites narrations ad hoc que nous avons traité dans la vidéo sur la rationalisation. On voit bien que tous ces biais s’interpénètrent, se renforcent l’un l’autre et nous tendent des pièges redoutables et invisibles.

A cause d’eux, nous aboutissons en toute bonne foi à des jugements injustes qui perpétuent des inégalités et des violences dont, en réalité, la plupart d’entre nous conviendraient sans doute qu’il faut les combattre.

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