Pas assez de recul pour se fier aux vaccins ARN !?

Pour ceux qui ne savent pas chercher les informations disponibles sur Internet, qui est l’auteur ?

Thomas C. Durand.
Dr en biologie – Vulgarisateur scientifique.
Directeur de la rédaction de l’Association pour la Science et la Transmission de l’Esprit Critique
.
L’ASTEC est une association loi 1901 sans aucun lien d’intérêt avec aucune industrie ni entreprise. C’est VOUS qui la financez via des plateformes comme Hello Asso, Tipeee ou Utip.

En France, la majorité des gens ont décidé de se faire vacciner. Mais beaucoup hésitent encore. Et parmi ceux qui sont passés par la case injection, certain continuent de se demander si c’était une bonne idée. Ils ont senti qu’on leur forçait la main et, sincèrement, c’est désagréable, ça ne donne pas envie de faire confiance.

Hésiter n’est pas une preuve de bêtise, hésiter ce n’est pas être complotiste ; en particulier quand des gens bardés de diplômes déversent sur les réseaux sociaux et dans les médias des argumentaires qui vont dans tous les sens. Notre premier instinct c’est de nous méfier d’une version officielle qui pourrait n’être là que pour servir les intérêt des puissants. C’est une méfiance utile en démocratie, mais ça ne peut pas être une fin en soi.

Et donc on a besoin d’identifier les sources d’information qui ont le plus de chance d’être compétentes, fiables et objectives. En ce qui me concerne, c’est la littérature scientifique et ceux qui sont capables de l’utiliser pour étayer leurs propos.

Version vidéo

Extrait de la déclaration d’une « infirmière de Lyon » le 24 juillet. [1]

« Les gens meurent du vaccin. Le vaccin ne nous protège pas du virus. Au contraire, il apporte beaucoup de problèmes au niveau du cœur et des poumons. (…) On a plus de morts du vaccin que du covid en lui-même. Ca fait plus de 6 mois qu’on n’a pas un seul cas de covid dans les hôpitaux. Le covid, c’est fini, on n’en a lus. Mais par contre on récupère tous les effets secondaires des vaccins. (…) Des femmes enceintes vaccinées meurent quelques jours après avoir été vaccinées. On a en France pus de 18 000 morts du vaccins. »

Quand on entend cette personne non identifiée, qui se dit infirmière au centre hospitalier Louis Jaillon, pas loin de la frontière Suisse, la première chose qu’on se dit c’est que ce serait complètement insensé qu’elle mente devant tout le monde. Pourquoi mentirait-elle ? Pourquoi les gens mentent-ils parfois ? Je ne sais pas. Le savez-vous ? Peut-être vaut-il mieux se retenir de croire qu’on a la réponse.

Le journal Le Progrès a contacté l’hôpital qui déclare : « Nous démentons formellement les propos tenus dans cette vidéo, qui ne correspondent absolument pas à la situation de l’établissement ». Ils ont également tweeté, mais bien sûr leur tweet n’a pas le même succès que la Fake news.

Ce qui est vrai : dans cet hôpital, l’unité covid de 15 lits a été fermée en juin, tout en réservant 3 chambre à l’épidémie. Je site le journal Le Progrès : « Au 23 juillet, le taux d’occupation global des lits de réanimation des Hôpitaux Civils de Lyon était de 75,9 % et 13,1 % des patients présents en réanimation sont positifs au Covid.»

Et ce chiffre de 18 000 morts, c’est quoi ? C’est presque un vrai chiffre : il correspond aux signalements reçus non pas en France mais partout en Europe lorsqu’une personne décède après une vaccination, quelle que soit la cause de la mort. Il faut une enquête pour évaluer si ces morts ont une chance d’être liées au vaccin. Et, à ce jour, ce lien n’est pas établi. Ceux qui brandissent le chiffre de 18 000 morts n’ont pas vérifié de quoi il s’agit… ou bien ils s’en fichent pourvu que ça apporte de l’eau à leur moulin. C’est navrant mais parfois les gens font ça (voir chez Defakator).

Que des gens meurent peu après une injection quand des millions ont reçu une dose de vaccin est exactement ce que l’on s’attend à observer, puisque c’est ce qui se passe aussi lorsque personne n’est vacciné, voir l’image ci-dessous.

« Aucun vaccin n’a jamais fonctionné. Mais en plus ceci n’est pas un vaccin. C’est une attaque bio-terroriste perpétrée par cette minuscule minorité de psychopathes milliardaires. »

JJ Crèvecoeur (12 mai 2021), 14e minute.

Bon, évidemment, je commence avec quelques propos extrêmes pour vous montrer ce qu’on trouve de plus débile. Jean-Jacques Crèvecœur est un gourou bien connu des gens qui travaillent sur les dérives sectaires. On ne peut pas prendre le temps de démontrer à ceux qui veulent croire ce monsieur que nous ne subissons pas actuellement le complot mondial de milliardaires génocidaires qui veulent nous tuer avec un virus (qui n’existe pas selon bien des versions qu’ils colportent) et avec des vaccins remplis de graphène(*). On est en présence d’une baliverne tellement retorse que chercher à la réfuter, c’est déjà tomber dans un piège. On a des choses bien plus utiles que ça à faire. Je vous renvoie vers une vidéo qui parle de ces théories farfelues.

* Spoiler : pas de graphène dans les vaccins en réalité

Revenons à nos doutes.

La manière la plus efficace, la plus prudente, la plus utile pour évaluer un traitement, c’est la balance bénéfice/risque :  Il faut avoir la réponse à :

  • 1. Quel bénéfice apporte le traitement ?
  • 2. Quel risque court-on en prenant le traitement ?

Et ensuite seulement on peut juger à l’échelle des individus et des populations la stratégie qui est la meilleure pour sauver des vies et pour éviter les souffrances.

Commençons par les bénéfices.

Partie 1 : Les bénéfices

J’en ai parlé dans la vidéo précédente qui répond à Christian Vélot. Ce qu’on sait des vaccins actuellement disponibles c’est que :

  • Ils réduisent les risques d’infection (symptomatique ou asymptomatique).
  • Ils réduisent la charge virale, et généralement c’est un paramètre fortement lié à la contagiosité.*
  • Ils réduisent la sévérité des symptômes : moins d’hospitalisations, moins de covid longs [En France, entre 250 000 et 300 000 personnes souffrent de symptômes persistants (source)], moins de séquelles, moins de morts.

*Pour le variant Delta, des résultats moins optimistes viennent de sortir (il faudra voir s’ils sont assez solides pour passer la revue des pairs) qui font état d’une charge virale équivalente chez les vaccinés lorsqu’ils sont infectés (ce qui leur arrive moins que les non-vaccinés) [source]


L’efficacité est variable selon les variants… Mais jamais abolie. Les vaccins protègent très bien contre certains variants et moins bien contre d’autres, mais le bénéfice est toujours présent. Et surtout le nombre de décès est très très diminué pour tous les variants, et ça c’est assez fondamental. Encore faut-il accepter que la pandémie est sérieuse.

« Nous [ceux qui suivent les préceptes de la naturopathie] sommes indifférents et non contaminables. On ne peut pas être atteints par ce genre de virus, même s’ils sont manipulés en laboratoire, parce que tout simplement nous avons un équilibre au niveau de la santé. »

JJ Crèvecoeur. L’info en question #55 1h05 (source)

On a besoin de vaccins efficaces parce que malgré le travail acharnés des professionnels de santé, malgré les mesures barrières et deux confinements, l’année 2020 a enregistré en France une surmortalité confirmée par une publication officielle de l’INSEE (2020 : Une hausse des décès inédite depuis 70 ans). Aujourd’hui, je pense que ceux qui ont dit en 2020 que c’était une grippette, qui étaient sûrs que ça allait passer, qu’il n‘y avait pas de deuxième vague et qui ont encouragé tout le monde a refuser les mesures de précaution comme le masque, ne sont pas des gens fiables. Parce que les faits leur ont donné tort ! Ils devraient se taire, ou en tout cas on devrait cesser de les écouter.

Mais ceux qui aujourd’hui continuent d’avoir un tel discours ne manquent pas seulement de fiabilité, ils n’ont aucune espèce de respect pour la logique et la santé publique.

Conclusion sur les bénéfices.

La vie normale, celle où l’on peut circuler et se réunir, reviendra quand nous auront atteint l’immunité de groupe et pas avant. Cette immunité de groupe sera atteinte quand une grande majorité de gens (disons 80% pour faire simple) aura des défenses immunitaires dirigées contre le virus et ses variants (même le Delta !). Pour ça il y a deux possibilités et seulement deux :

  • 1. Etre exposé au virus, attraper la maladie, courir le risque d’une forme sévère, courir le risque de le transmettre à votre entourage et de tuer des gens malgré vous, courir le risque d’augmenter la charge sur le système de santé, l’addition économique de l’épidémie, et les risques de devoir passer encore une fois en confinement ou couvre-feu.
  • 2. La seule autre option, c’est d’être vacciné. Ça ne va pas répondre à 100% des problèmes que je viens de citer mais ça va réduire considérablement les problèmes et dans les vies qui seront sauvées il y aura peut-être la vôtre ou peut être la mienne, parce que même si je suis vacciné il n’est pas certain à 100% que mon corps ait produit les défenses nécessaires pour répondre au variant encore inconnu qui va se développer dans la population si la couverture n’augmente pas.

Autre idée à écarter ! L’immunité apportée par la vaccination n’est pas de moins bonne qualité que celle acquise après une infection. C’est même l’inverse d’après des experts comme la virologue Sabra Klein. Ce qui reste à déterminer complètement c’est : pourquoi la mémoire immunitaire des gens infectés est-elle si courte. L’immunité vaccinale est par ailleurs tout aussi « naturelle » que cette qui suit une infection.

Voilà, en gros, pour les données qui nous informent sur les bénéfices de la vaccination. Mais quand on a dit ça, les gens nous parlent des risques. Et ils ont bien raison.

Partie 2. Les risques

« Je ne suis pas antivax mais les vaccins à ARN on n’a pas assez de recul, c’est la roulette russe. »

À force d’entendre des propos comme ça, vous vous dites sans doute que ça doit avoir un fond de vérité parce que, quand même, les gens ne répèteraient pas bêtement tout ça s’ils ne savaient pas de quoi ils parlent. Alors : et les risques ?

« Les pseudo-vaccins sont en réalité une arme de destruction massive. Bill Gates et ses complices poursuivent leur but de génocide planétaire. Et les dirigeants de nombreux pays ne sont que leurs marionnettes. (…) les vaccins tuent bien plus que le covid. »

 « Les traitements chimiques nous privent totalement de notre connexion avec notre corps de lumière. Ce sont des moyens de génocide planétaire pour que les gens n’aient plus de vie spirituelle. »

Christian Schaller dans « l’info en questions » N°59 (à 3min) et N°53 (à 2h15)

Si vous avez envie de croire Christian Schaller, je ne me sens pas en mesure de vous aider. Vous allez mettre un pouce rouge et poster un commentaire agressif sous la vidéo, vous n’allez pas lire les sources fournies. Vous allez vitupérer et croire qu’en mettant un commentaire méchant ou un lien vers France Soir vous nous avez donné une leçon. On connait la chanson, ça fait des années que vous vous comportez comme ça alors que les prédictions de monsieur Schaller ne se vérifient pas.

Mais la plupart de ceux qui hésitent à se vacciner ne croient pas ces balivernes là, et beaucoup des antipass sont motivés par des raisons politiques –respectables– plutôt que par des considérations scientifiques. Or je plaide, c’est ma ligne éditoriale, pour que les considérations scientifiques ne passent pas à la trappe, et c’est à celles-là que je revendique le droit de m’intéresser d’abord.

Bref. Next.

Il y aurait un risque de modification de notre ADN ?

« Cette injection, non reconnue comme étrangère, va donc rentrer son code génétique chez vous, donc va vous modifier génétiquement. (…) Quelle était la raison de mettre un code génétique si c’est pas pour vous modifier ? (rire) »

Alexandra Henrion-Caude (source)

En un mot la raison c’est d’envoyer un signal évanescent qui pousse des cellules à produire des protéines pendant un cours laps de temps dans le but de susciter une réaction immunitaire. Ca aurait pu ne pas marcher, ce n’était pas gagné d’avance, mais il s’avère que ces vaccins sont super efficaces : j’y suis pour rien. Ce n’est pas une modification génétique, et madame Henrion Caude le sait, puisque le génome est dans le noyaux tandis que l’ARN, qui appartient au transcriptome n’est pas dans le noyau.

Si vous avez peur que l’ARN viral contenu dans le vaccin modifie votre ADN, j’ai une très mauvaise nouvelle. Dans l’hypothèse où, évitant le vaccin, vous êtes infecté par le virus et que votre système immunitaire n’est pas efficace immédiatement, le virus va se multiplier et votre corps contiendra beaucoup plus de matériel génétique viral que le corps d’une personne vaccinée.

Au cours de l’histoire de notre espèce, nos ancêtres ont croisé une ribambelle de virus, leur vie n’était pas marrante tous les jours, et certains de ces virus se sont fixés dans le génome. Aujourd’hui chacun d’entre nous a, dans chaque cellule de son corps, 8% de son génome qui provient d’anciens virus qui se sont logés dans nos chromosomes. On vit avec depuis un paquet de temps. On peut donc s’attendre à ce qu’un jour ou l’autre une grande épidémie ait bien plus de chance que le moindre vaccin d’ajouter une séquence virale, une cicatrice génétique de plus dans notre génome.

MAIS par chance je peux ajouter un petit paragraphe car est sortie il y a quelques jours une étude qui a cherché à voir si l’ARN du virus de notre chère pandémie avait des chances de s’intégrer dans le génome humain… Et les chercheurs répondent : « Nan, bof. ». N’hésitez pas à consulter la source.

En tout cas retenons ceci : l’ARN vaccinal injecté en petite quantité a-t-il des chances de faire mieux qu’une infection que vous prenez dans la figure parce que non vacciné ? Non.

« Mais comment est-ce qu’ils peuvent se regarder dans la glace ? En mentant toute la journée, en répétant des choses qu’ils savent parfaitement et totalement fausses !?»

Christian Tal Schaller L’info en question #55 (2h09)

Y aurait-il un risque de myocardite lié au vaccin ?

Là, on est sur une vraie question, sur une inquiétude qui est crédible, car elle repose sur des données réelles. La pharmacovigilance a montré une incidence inattendue de myocardite chez les vaccinés, surtout chez les hommes jeunes. On en a parlé sur les réseaux antivax. On en a beaucoup parlé parce qu’il n’y a pas tellement d’autres choses à dire quand on veut être alarmiste. Mais le nombre de cas reste très réduit et aucun décès n’a été rapporté. Arrêtons-nous cinq secondes pour comparer ce chiffre de zéro à celui des morts du covid dans le monde qui s’élève à 4,2 millions.

Les myocardites se produisent également lorsque l’on est infecté par le virus. Une étude vient de montrer qu’elles sont alors 6 fois plus fréquentes que les myocardites vaccinales. Dans un monde où le virus circule, faut-il prendre le risque d’une infection ? Je précise que ce raisonnement est valable pour les personnes de plus de quinze ans. Pour plus de détail, consultez ce tweet du cardiologue Florian Zener.

Contrôlé par la 5G ?

Richard Boutry délire sur la 5G, Bill Gates, les démons et un génocide.

« Ces injections sont là pour reprogrammer l’ADN humain, c’est-à-dire transformer les injectés en potentiels démons. Les vaccins contre le covid contiennent outre la protéine spike mais aussi visiblement la protéine OGM magnéto, génétiquement modifiée, capable de contrôler à distance non seulement votre comportement, mais également votre activité cérébrale, notamment vos neurones par le biais de la 5G. Alors que les personnes non vaccinées continueront, elles à exercer leur libre arbitre, les vaccinés vont devenir des pions entre les mains de ces tortionnaires génocidaires. Les piqués seront ainsi contrôlés de l’extérieur. »

Richard Boutry délire dans La Minute de Ricardo.

Vous savez, moi Richard Boutry, je m’en fiche. Ce n’est pas ma faute si tous les conspis de France se sont agglutinés autour de lui pour exister quand il a créé sa Web TV. Ce sont eux qui lui font confiance, qui le trouvent crédible. Ce n’est pas moi qui l’ai mis sur un podium ou qui partage ses vidéos cent mille fois. Ce n’est pas ma faute si les anti-pass et les antivax ont des porte-paroles de ce calibre-là. Ici non plus, je ne vais pas m’abaisser à réfuter l’existence des travaux que monsieur Boutry évoque sans les citer, sans fournir la moindre source, des travaux qui n’existent peut-être pas ou alors qu’il n’a pas compris, il est très très bien équipé pour ne pas comprendre les choses, cet homme. Mais demandez-vous ce que vaut la parole des gens qui s’affichent à côté d’un tel énergumène pour attirer l’attention. Demandez-vous un peu à quoi vous ressemblez quand vous partagez des contenus produits par des sources comme ça !

Délire de Christian Schaller qui annonce la mort prochaine de tous les vaccinés.

« Mike Yeahdone (??) ancien scientifique en chef de Pfizer a déclaré qu’il était trop tard pour sauver quiconque injecté avec un vaccin covid19 . il exhorte ceux qui n’ont pas encore reçu l’injection du composé mortel à ce battre pour la continuité des êtres humains et pour la vie de leurs enfants. (…)   Il dit qu’immédiatement après avoir reçu la première injection, environ 0,8% des personnes décèdent dans les deux semaines . Les survivants ont une espérance de vie moyenne de deux ans. (…) Ce professeur affirme que le but ultime du régime de vaccination actuellement administré ne peut être qu’un événement de dépopulation de masse. (…) des milliards sont déjà condamnés, dit-il, à une mort certaine, ignoble et atroce. Chaque personne qui a reçu l’injection mourra surement prématurément. »

Christian Schaller dans « L’info en questions » mai 2021.

C’est un chaman fan d’urinothérapie qui nous le dit. C’est sûrement vrai.

3. On manque de recul, ça va trop vite !

Finissons avec ce qu’on entend le plus actuellement, et qui a l’air frappé au coin du bon sens. On manque de recul pour savoir ce qu’on risque avec les vaccins à ARN.

Voici quelques données factuelles :

  • Nous avons 225 ans de recul  sur le principe de vaccination. En 225 ans on n’a presque jamais vu d’effets secondaires liés à un vaccin au-delà de 2 mois après l’injection (source)[1]. Nous avons dépassé depuis longtemps ce délai sur des cohortes contenant des dizaines de milliers de sujets.
  • L’ARN messager est connu depuis 1961. Il y a toujours eu de l’ARN messager dans les vaccins à virus atténué puisque cette molécule fait partie des ingrédients qui composent un virus.
  • La composition des vaccins est connue, elle est publiée en libre accès (source). Vous pouvez allez vérifier si on y trouve du mercure, de l’aluminium ou du graphène. Spoiler : non.
  • Les recherches sur les vaccins à ARN ont commencé dans les années 1980. Une publication de 1993 par une équipe de l’APHP montre une technique très proche des vaccins actuels utilisée alors contre le virus de la grippe (source).
    • On pourrait citer des travaux de 2002, avec un vaccin à ARN contre le cancer de la prostate.
    • On pourrait citer des travaux de 2003:
    • On pourrait donner la liste des essais de vaccins à ARNm contre des maladies virales diverses et variées ZIKA, CRS, CMV, MPV, Grippe, Rage, Parainfluenzae (source).
    • En 2018 la revue Nature nous expliquait à quel point cette technologie était déjà bien avancée.
    • Autrement dit : On a du recul !
  • Le mode d’action de ces vaccins vous parait peut-être bizarre, c’est du nouveau pour vous. Mais il n’a rien de mystérieux. On sait beaucoup, beaucoup mieux ce qu’on fait aujourd’hui que lors de l’invention de la vaccination où on avait quasiment aucune connaissances sur le système immunitaire.
    • On a du recul
  • Avant 2020, plus de 1000 patients avaient reçu plus de 7000 injections en plus de 20 ans (Cf illustration ci-dessous). Pour certains le suivi a duré 7 ans
Source : Hervérifie sur Facebook
  • Les vaccins ARNm n’ont pas été testés comme des vaccins classiques, ils l’ont été beaucoup plus, avec beaucoup plus de sujets, avec plus de rapports, une vigilance accrue.
Source Hervérifie sur Facebook.
  • PARENTHESE – Si vous voulez comprendre pourquoi le développement des vaccins est allé aussi vite, plus vite que moi-même je n’osais l’espérer. —Ce qui, quand on s’arrête 5 seconde, est en fait une flutée de bonne nouvelle !— Je vous conseille d’écouter l’interview que le Dr Odile Launay nous a accordée sur la chaine en décembre dernier.
  • Plus de quatre milliards de doses de vaccin ont été administrées depuis décembre 2020 (source). Il y a des rapports faisant état de dizaines de milliers d’accidents de santé survenus après l’injection, mais ces rapports ne sont pas des enquêtes, ce sont des alertes. Et les problèmes relevés ne sont pas forcément liés au vaccin. Aux Etats-Unis ou 164 Millions de personnes sont pleinement vaccinés, on compte un total de 3 morts que les experts peuvent lier directement au vaccin de chez Janssen, il s’agit de trois thromboses (source).
  • En France, le 22 juillet 2021 on en était à 23 018 cas d’effets indésirables analysés. La grande majorité sont des syndromes pseudo-grippaux (fièvre élevée, courbatures, céphalées). [Mise à jour 05/08 :] Le rapport de l’ANSM fait état de 13 décès liés à la vaccination ; En rapport avec le vaccin Vaxzevria de chez Astrazeneca, il s’agit de 13 thromboses, médiane d’âge 62 ans (source).
    •  Il y a le cas d’un jeune homme de 22 ans, Maxime Beltra, mort 10 heures après une injection. Certains ont voulu immédiatement se faire mousser en prétendant savoir que le vaccin était en cause. Or l’enquête n’est pas terminée ; une allergie alimentaire semble probable. Une allergie que le vaccin a pu aggraver, mais nul ne peut l’affirmer aujourd’hui (source). À l’heure où nous sommes je ne sais pas ce qui est arrivé à ce jeune homme, et vous non plus. C’est imprudent de chercher à conclure à partir de choses qu’on ne sait pas. Et surtout même si la mort d’un jeune homme est toujours inacceptable, nous sommes face à UN cas dramatique dans un pays ou plus de trente millions de personnes sont déjà vaccinées.
  • Enfin « avoir du recul » ça veut dire quoi ? Quel est le critère absolu ? Il faut combien de recul pour que les gens soient convaincus ? Le vaccin contre la polio est obligatoire depuis 1968 pour les enfants. Nous n’avons donc pas d’information sur les effets indésirables qui pourraient arriver plus de 54 ans après la vaccination. Est-ce que ça vous inquiète ?

On manque forcément de recul quand émerge une nouvelle maladie. Ca fait une bonne raison pour prendre de l’avance.

« Il faut rendre personnellement responsables les gens qui véhiculent des fausses informations. (et je peux vous assurer que ce n’est pas nous qui serons accusés) »

JJ Crèvecoeur – L’info en question #55 – 2h14.

4. Manquez-VOUS de recul ?

J’espère que si vous pensez qu’on manque de recul sur le vaccins à ARN en 2021, vous n’avez pas été de ceux qui réclamaient, il y a un an, qu’on ait le droit de distribuer de la chloroquine ou de l’ivermectine à tout le monde. On manquait de recul sur le protocole Raoult, à base de chloroquine dont les effets cardiaques connus combinés aux effets cardiaques du covid qu’on découvrait, représentaient un risque potentiel. Il a fallu attendre quelques mois pour que des études bien faites nous apportent une  réponse sur le rapport bénéfice-risque de ce traitement. Et maintenant qu’on a le recul, il faut accepter le verdict de la science : La chloroquine n’est pas efficace contre le covid19 et son utilisation fait plus de mal que de bien aux malades (1ère source ; 2ème source).

Et puis, n’en déplaise à monsieur Dupont Aignan, les chercheurs de l’institut Pasteur savent très bien que leur étude sur 18 hamsters ne prouve pas qu’il faut prendre de l’ivermectine pour soigner un covid chez l’homme (D’ailleurs gare aux fraudes sur l’ivermectine !). Ce serait manquer de recul de prétendre le contraire. Après tout, nous n’avons aucune donnée sur les effets à long terme des combinaisons covid19-chloroquine ou covid-19-Ivermectine.

Risque Zéro ?

Il est logiquement et méthodologiquement impossible de vous dire qu’un traitement est sans risque. Les traitements les mieux connus, les plus surveillés du monde, dès l’instant qu’ils ont une efficacité sur votre corps, présentent automatiquement un risque ; il est théoriquement très petit par rapport au bénéfice attendu, sinon le traitement n’est pas censé être autorisé.

Tout cela ne me permet donc pas de vous dire qu’on ne risque rien en se faisant vacciner, mais une fois qu’on a regardé les données, on est bien obligé de constater que ceux dont le discours appuie davantage sur la peur des effets secondaires que sur les dangers des virus ne parlent pas en ayant pour impératif la science ou la logique, mais probablement leur idéologie, leur ambition politique, leur envie d’exister, d’endosser un rôle, ou x raisons qui m’échappent complètement. En tout cas leur argumentaire se résume, si on regarde bien à deux choses :

  • 1. À un appel à l’ignorance : on ne sait pas tout, alors il ne faut rien faire, ce qui est une logique invalide.
  • 2. Et à une fallacie de la solution parfaite : Ils réclament un traitement 100% efficace et sans risque, ce qui n’existe pour aucune maladie au monde.

Bilan

Au vu des bénéfices avérés et des risques établis de la vaccination, il reste des incertitudes, mais on peut dire en toute confiance la chose suivante : À moins d’avoir une allergie connue au Polyéthylène Glycol il n’existe pas une seule situation où il serait préférable pour vous d’être en contact avec le virus plutôt que d’être vacciné.

Cela veut dire que dans un monde où le Sars-Cov2 circule, vous améliorez vos chances de rester en bonne santé en vous faisant vacciner. Et en plus, vous devenez acteur de la couverture vaccinale qui protège tous ceux que leur santé n’autorise pas à être vaccinés ou qui ont reçu le vaccin mais qui n’ont pas développé pour autant une immunité efficace.

Je suis sceptique, c’est mon job de douter de ce que j’entends. Et quand je fais la somme des discours, des données, des démonstrations et des postures, je doute beaucoup plus de la parole de ceux qui critiquent la vaccination, et sincèrement je ne m’explique pas la posture de ceux qui ont des compétences en science et qui prennent publiquement la parole pour s’opposer aux connaissances établies. Heureusement nous n’avons pas besoin de comprendre les motivations des gens pour nous faire une opinion de leur crédibilité.

S’il vous plait : ne croyez pas tout ce que vous voyez sur YouTube, faites attention à ce que vous acceptez de mettre dans votre tête. Et pensez aux autres.

Acermendax


Merci à Muriel Leal pour son aide dans la collecte d’informations pour préparer cet article. Merci également pour leur aide à Pac Abenakis, le collectif Covid 19 Fédération et à ComplotistDeleter.

NOTES

[1] Une presque exception est le cas de la narcolepsie liée au vaccin contre H1N1 en 2009 (650 cas sur 19 millions de vaccinés) avec un délai d’apparition des symptômes qui peut aller jusqu’à un an. selon certains (mais les sources disponibles disent plutôt que cela se produit dans les deux mois). La narcolepsie est malheureusement un effet secondaire du virus H1N1 lui-même. Ici, le vaccin à virus atténué a provoqué un effet (rare) qui s’avère être l’un des effets possibles du virus, et pas un effet spécifique à la technique vaccinale (source).

27 réponses
  1. Lys
    Lys dit :

    Bonjour, je m’intéresse en particulier à la question «  pourquoi se faire vacciner si on a déjà été infecté ». La source que vous donnez est une interview d’une scientifique mariée à un lobbyiste. Je ne veux pas paraître complotiste mais si vous avez des études scientifiques sur la question, ça m’intéresse.

    Répondre
    • Acermendax
      Acermendax dit :

      Elle est tellement passée sous silence que vous citez le Figaro.
      La pharmacovigilance de l’époque a relevé un problème sérieux avec ce vaccin. Et en 2021 la pharmacovigilance ultra musclée sur un produit testé depuis près d’un an ne permet pas d’avoir les mêmes inquiétudes.
      Ce « fiasco » tout relatif pour un vaccin globalement efficace s’explique par plein de choses contextuelles que ne couvre pas un simple article du Figaro. Avez-vous des raisons de penser que les vaccins anti-covid aggravent la maladie ?

      Répondre
      • Charly
        Charly dit :

        Bonjour Acermendax,

        Pourquoi refusez vous d’apporter des précisions au questions et remarques légitimes que je vous ai posé sur youtube, Facebook et sur ce blog concernant les nombreux raccourcis que vous avez pris dans votre précédente vidéo ?

        Étiez vous trop occupé à compiler des vidéos de « cas sociaux » pour discréditer tout ceux qui ne pense pas que le passe sanitaire et le tout vaccinal soit une solution à la gestion de cette pandémie ?

        Cordialement

        Répondre
      • Sigismund
        Sigismund dit :

        Bonjour Acermendax,

        Je suis d’accord avec votre réponse et j’ai apprécié votre article. Cependant, par soucis de rigueur dont nous devons tous faire preuve, je pense qu’il est raisonnable de dire que cette affirmation peut-être considérée comme trompeuse :
        « En 225 ans on n’a presque jamais vu d’effets secondaires liés à un vaccin au-delà de 2 mois après l’injection  »
        Le cas du Dengvaxia est certes un peu particulier, puisque la vaccination a été lancée à grande échelle alors même que les risques étaient évoqués pour les personnes n’ayant jamais eu la dengue. Mais dans la mesure ou les morts sont apparues les années suivantes, même si la dengue en est la cause finale, la vaccination a aggravé le phénomène pour certains individus. On peut donc parler d’effet indésirable survenu après deux mois, en restant honnête.

        Le cas n’est cependant pas transposable aux vaccins ARNm anti-Covid, la maladie étant différente ainsi que le mode d’action du vaccin.

        Répondre
  2. Berny
    Berny dit :

    Bonjour, juste pour une question de rigueur, vous réfuté le chiffre des 18000 mort par l’explication que ce chiffre correspond aux nombres de morts ayant été vacciné mais pas forcément mort du vaccin ce qui est tout à fait juste. Mais cela contraste avec la justification « Au 23 juillet, le taux d’occupation global des lits de réanimation des Hôpitaux Civils de Lyon était de 75,9 % et 13,1 % des patients présents en réanimation sont positifs au Covid.» 13.1% c’est le nombre de personnes en réanimation positif à la covid mais pas le nombre de personnes en réanimation à cause de la covid.
    Je comprends cette argument mais il es contraire à l’argument qui le suis.
    De plus sur les 13.1% sachant que « le service de soins critiques de l’hôpital Lyon Sud dispose de 27 lits de réanimation » https://www.chu-lyon.fr/service-anesthesie-reanimation-medecine-intensive-lyon-sud cela fait 3.5 personnes, la virgule est étrange il doit y avoir une hausse du nombre de lits pour la pandémie.
    Si on ce fit à ces « 4 » personnes en réanimation ayant la covid je pense malheureusement que ce n’est pas un argument qui refute ce que dit cette infirmière.

    Je fait aussi ce message pour attirer l’attention sur l’usage des pourcentages pour parler de lits de réanimation.
    Si possible cela serait bien de toujours indiquer le nombres de lits associés à ce chiffre.
    En effet l’usage des pourcentage masque trop l’absence de lit dans les hôpitaux, ces même lits qui ce font de plus en plus rare alors que la population elle ne diminue pas.
    S’il était possible d’utiliser le pourcentage plus le nombres de lits cela pourrait servir un peu la cause des personnels soignant. Merci

    Répondre
    • Acermendax
      Acermendax dit :

      Tout simplement : les chiffres donnés correspondent aux Hôpitaux Civils de Lyon et pas seulement à l’hôpital que vous citez.

      Répondre
  3. Alexis
    Alexis dit :

    Le message est je pense clair : il faut se faire vacciner.

    Pour ma part, je me suis fait vacciner dès que j’en ai eu la possibilité, parce que je suis personne à risque de forme grave de la covid-19.

    Je n’ai aucunement encouragé les personnes de mon entourage à s’orienter vers la vaccination pour plusieurs raisons :

    – Le gouvernement français a choisi la prudence face à la vaccination contre la covid-19 ; l’article 10 du projet de loi pour l’extension du passe sanitaire et la vaccination obligatoire pour certains milieux étaye cette affirmation (accessible ici : https://www.senat.fr/rap/a20-797/a20-7978.html). Si la vaccination avait été rendue obligatoire pour tous, il y aurait eu nettement moins de réticence sur le plan politique comme sur le plan médical, parce que la mécanique de réparation d’éventuels préjudices liés à la vaccination se serait effectuée sur la base de l’article 3111-9 du code de la santé publique, à savoir sans nécessité de démontrer pour la victime d’un préjudice une imputabilité à la vaccination.

    – Le communiqué de Pfizer-BioNTech en date du 28 juillet 2021 (https://cdn.pfizer.com/pfizercom/2021-07/Preprint_Post_Hoc_Publication_Statement_VF.pdf) précise des éléments en contradiction avec la position adoptée par le gouvernement sur la vaccination des femmes enceintes par exemple, ainsi que sur les femmes allaitant. Une prudence au sujet d’effets secondaires restant à préciser et identifier est affichée. Dire que le vaccin est sans risque est aussi mensonger que de dire que le vaccin est dangeureux.

    – le centre de contrôle des maladies des USA a modifié récemment ses recommandations à l’attention des personnes complètement vaccinées (accessible ici : https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/vaccines/fully-vaccinated-guidance.html ) : avec l’émergence de nouveaux variants, l’impact de la vaccination sur les chaînes de transmission est à étudier.

    Le principe de la science, c’est l’acquisition de connaissances. La zététique ne devrait-elle pas préciser la frontière entre des craintes illusoires (théories du complot, 5G, etc …) et un doute sain (préoccupations pour la santé dans le cas présent) ? Depuis l’émergence de la pandémie, l’impression qui se dégage de certaines discussion est que le doute est infertile et à proscrire dès lors que l’on traite de tout moyen de lutte contre l’épidémie. C’est une impression, mais cette observation se base sur des éléments factuels : ceux qui doutent sont pointés du doigt comme étant des anti-vax et des complotistes. Le sentiment de défiance n’en sera-t-il pas d’autant plus entretenu ?

    Il ne s’agit pour moi pas de débattre sur le thème du pour ou contre la vaccination, mais de rappeler aussi que la vaccination intervient en complément du respect des gestes barrières : dans un monde où le sars-cov-2 circule, n’améliorons-nous pas nos chances de combattre l’épidémie également en respectant les gestes barrières ? La vaccination est un outil pour combattre l’épidémie, mais elle n’est pas le seul outil. Présenter la vaccination comme la panacée revient implicitement à décrire les gestes barrières comme n’étant en définitive pas une solution pour lutter contre la propagation du virus.

    Répondre
  4. Maël
    Maël dit :

    Bonjour,
    Je cherchais des information sur les réaction immunitaires croisées à cause du mimétisme de la protéine Spike avec des protéines présentes dans le corps humain (voir études en lien ci dessous).
    Je ne comprenais pas pourquoi il aurait fallu plus craindre celles induites par le virus que par le vaccin. Après avoir entre autres, vu ta vidéo il me semble comprendre (je suis précautionneux parce que c’est vraiment pas mon domaine) que c’est la quantité, la répartition et la durée d’expositions à cette protéine qui fait que le vaccin a beaucoup moins d’effets croisés que le virus.
    Tu dis à un moment « le virus va se multiplier et votre corps contiendra beaucoup plus de matériel génétique viral que le corps d’une personne vaccinée. » (en millions) est ce que tu pourrais m’en dire plus? quelle quantité de protéine spike est produite après vaccination? quelle est sa répartition dans le corps humain? combien de temps avant d’être éliminées? et respectivement avec le virus?
    Est ce que tu aurais un lien?
    Merci d’avance.

    doi.org/10.3389/fimmu.2020.617089
    doi.org/10.1007/s12026-020-09152-6

    Répondre
  5. Ange
    Ange dit :

    Bonjour. Comme vous le dites, le risque zéro n’existe pas ; celui d’une catastrophe non plus. Ne serait-il donc pas judicieux de mitiger ce risque en ne vaccinant pas toute la population (les jeunes surtout) avec la même nouvelle technologie ? et attendre un peu d’avoir d’autres types de vaccin. Où est l’urgence maintenant que les gens à risque sont vaccinés ? Car il s’agit bien des premiers vaccins ARNm de l’histoire à obtenir une AMM (conditionnelle). D’un point de vue « survie de l’espèce » ça paraît être une stratégie étonnante, un peu téméraire peut-être. Les imprévus c’est le fond de commerce des sciences quand-même. Merci.

    Répondre
      • Ange
        Ange dit :

        Salut Romain, je suis complètement d’accord avec la vidéo que tu propose, même si son côté moralisateur me semble très déplacé. Elle est cependant hors sujet. Mon commentaire d’origine fait allusion à la mitigation des risques encore INCONNUS. Si on était absolument certains qu’il n’y en a pas, il n’y aurait pas d’enquête de pharmacovigilance…

        Répondre
        • Romain
          Romain dit :

          c’est le sens même de la pharmacovigilance: trouver des effets indésirables invisibles lors des tests initiaux. Mais le sens de la vidéo n’est pas hors sujet, puisque la position qui y est défendue est, entre autre: un effet indésirable rare ne doit pas m’amener à refuser la vaccination, et ce même si ma catégorie de population est moins exposée que les autres au risque de la maladie, puisque la vaccination est une action globale et altruiste visant à protéger l’ensemble de la population d’une épidémie.
          Ceux qui refusent la vaccination au nom de la « Liberté » (notez la majuscule) tendent à oublier que dans la devise de la France, il y a un autre mot, au moins aussi important: « Fraternité ».
          Ce dernier mot est d’une importance capitale, puisqu’elle donne son sens à pas mal d’institutions françaises: assurance chômage, assurance maladie, caisses de retraite, allocations familiales, etc.
          La vaccination permet non seulement de se protéger individuellement et collectivement, mais également de ne pas faire supporter à la collectivité donc aux autres individus) les coûts directs et indirects d’une infection symptomatique que j’aurais contractée. En résumé, refuser de se faire vacciner simplement par choix de liberté, tout en exigeant d’être soigné si on est malgré contaminé et malade (ce qui est implicite dans ces revendications), revient à refuser les inconvénients de la vie en société tout en réclamant d’en bénéficier des avantages.
          Le pass sanitaire est un pis-aller pour limiter des conséquences dramatiques (tant sanitaires que sociales, cf les précédents confinements et couvre-feux) d’une absence de couverture vaccinale
          J’en viens donc à ma conclusion: refuser le pass sanitaire (donc les inconvénients de la non-vaccination individuelle) fait de ceux qui prônent cette position des gamins immatures et égoïstes. Et je pèse mes mots pour ne pas être censuré.

          Répondre
          • Romain
            Romain dit :

            Mais là, je me rends compte que je viens de faire du hors-sujet…
            Mon idée est de défendre la vaccination généralisée.
            Il semble que le risque d’émergence de variants est lié à la circulation virale, mais que la sélection de variants résistant au vaccin soit lié à une couverture vaccinale insuffisante (comme pour les antibiotiques).
            D’où l’idée de généraliser la vaccination, et d’où mon laïus précédent.

          • Ange
            Ange dit :

            Quand je parle d’une « catastrophe », je parle bien entendu d’un effet grave encore inconnu qui toucherait tous les vaccinés… pas d’un effet rare. Pour ce qui est de l’aspect altruiste, je ne juge pas les choix personnels, c’est un choix de société, aucune société ne déploiera la même énergie pour sauver X personnes. En France on n’interdit pas les voitures, pourtant ça éviterait des milliers de morts, c’est juste que le coût est trop grand pour la liberté. Je ne vois pas d’inconvénient à ce qu’une société décide que le passe sanitaire soit un coût trop grand ou acceptable. C’est un choix. Ce qui me pose un problème c’est qu’actuellement c’est imposé.

  6. Stem
    Stem dit :

    Il y a plusieurs raisons pour lesquelles un médecin peut tenir ce type de discours complotiste.

    -Son discours va au-delà de son champ de compétences en matière de médecine.

    -C’est un simple exécutant qui n’a aucun pouvoir de décision sur ce qu’il doit faire, et qui, convaincu de la nuisance de ce qu’on lui dit de faire, décide de jouer les lanceurs d’alerte.

    -C’est une personne cynique qui sait très bien qu’elle ment, mais qui profite de l’aura que lui confère sa position de « médecin qui dénonce » et l’exploite pour se faire mousser.

    Les 3 cas ne s’excluant pas l’un l’autre.

    PS: Il faudrait corriger l’espace commentaire, qui occulte complètement le captcha et rend difficile sa résolution.

    Répondre
  7. TobioKageyama
    TobioKageyama dit :

    Bonjour Acermendax,

    je voudrais tout d’abord vous remercier pour votre travail ainsi que pour cette intervention que j’ai appréciée dans sa grande majorité.

    Néanmoins, lorsque j’ai partagé votre vidéo, une personne m’a fait remarquer qu’il pouvait être problématique de parler d’immunité de groupe tel que vous l’avez fait ici dans le cadre de cette pandémie avec les vaccins actuels (je précise bien qu’il s’agit bien de ce cadre précis uniquement et pas en règle générale).
    En effet, cette personne m’a montré un thread ( https://twitter.com/C_A_Gustave/status/1422176525894524929 ) qui explique que l’immunité de groupe ne pourra pas être atteinte avec les moyens actuels (c’est, en tout cas, ce que semble penser l’auteur).

    Personnellement, je ne pense pas être suffisamment compétent pour juger du bien-fondé de ses arguments, mais il me semble, au niveau qui est le mien, qu’ils peuvent s’entendre. En cherchant un peu de mon côté, j’ai également trouvé cette nouvelle qui traite de ce sujet : https://www.nature.com/articles/d41586-021-00728-2

    Pourriez-vous me dire ce que vous pensez de ces arguments de votre côté ?
    Existe-t-il un consensus scientifique sur cette question ? Si oui, lequel ?
    Dans le cas où atteindre l’immunité de groupe serait effectivement impossible ou bien très improbable, ne pensez-vous pas qu’il y a un risque de susciter de faux espoirs en parlant de l’immunité tel que cela a été fait dans votre vidéo ?
    Dans le cas où cette question n’aurait pas encore été débattue quelques part, ne serait-il pas intéressant qu’un ou plusieurs spécialistes de la question viennent faire le point sur cette situation ?

    Cordialement,

    Répondre
  8. Jean-Luc Wingert
    Jean-Luc Wingert dit :

    Merci. Le point le plus important de votre vidéo, me semble-t-il, est de questionner la possibilité d’effets secondaires apparaissant longtemps après l’injection du virus (2 ou 5 ans par exemple). Car je crois que des effets secondaires apparaissant quelques mois après auraient déjà été détectés et l’information aurait fini par sortir.

    Vous citez comme source pour affirmer que jamais un effet secondaire est apparu au delà de 2 mois un article du journal Le progrès : https://www.leprogres.fr/sante/2021/07/06/covid-19-non-il-n-y-a-jamais-eu-d-effets-secondaires-a-long-terme-avec-les-vaccins
    L’expert qui y est cité est le Dr Paul Offit. Voici donc une interview directe de lui dans un journal qui semble être médical donc à priori mieux informé sur ces sujets : https://www.medpagetoday.com/special-reports/exclusives/93064
    Tous les cas d’effets secondaires qu’il cite sont apparus au maximum à 7 semaines, mais le sous-titre retenu par le journal est plus prudent « I know of no precedent of a long-term effect that comes up 5 or 10 years later, » expert says.
    Reste à savoir si le Dr Paul Offit est fiable car c’est la seule source que je connaisse à cette question fondamentale. Là on a un petit problème car CBS News le considérait en 2008 comme ayant des conflits d’intérêts : https://www.cbsnews.com/news/how-independent-are-vaccine-defenders/ puisqu’il dirige notamment une chaire financée a hauteur de 1,5 millions de $ par le laboratoire Merck.

    Il est difficile de montrer que quelque chose n’est jamais arrivé (pour être précis : un effet secondaire apparaissant plus de 6 mois après l’injection d’un vaccin). Aussi je crois que vous devriez prêter une attention particulière à ce point fondamental (vous et votre communauté). Je n’ai pas fais de recherches fouillés mais je n’ai rien trouvé sur le sujet alors que je me plains régulièrement du manque de cette information. Merci à ma petite soeur de m’avoir envoyé le lien vers votre vidéo qui est la première que je voie qui en parle.

    Répondre
  9. Serge Sonnino
    Serge Sonnino dit :

    Pas terrible l’argument des 610 000 morts par ans, il s’agit de gens bien souvent malades, quand un vacciné décède sans préavis aucun, il y a réelement des questions à se poser. A plus forte raison quand c’est un jeune, et les problèmes de thromboses, pour certaines mortelles ont été dument reconnus. Alors on ne publie jamais le rapport bénéfice risque en fonction de l’age, pour les plus jeune il n’est pas forcement positif. On mutualise le risque en faisant supporter le risque vaccinal aux jeunes qui n’en tirent pas profit, par contre on ne bouge pas le petit doigt pour le risque climatique, auquel ils seront abandonnés seul dans les décénies ä venir. A-t-on arrété les importations de soja amazonien, a-t-on stoppé les élevages de visons? Et quand on parle de jeunes victimes du virus, on évite souvent de s’attarder sur les comorbidités, comme pour ce bodibuilder russe mort à 33 ans qui s’était mis les reins et le foie en vrac avec tout les truc louches de la gonflette. Le pote Flex de Scharzeneger a perdu une jambe comme ça, et je connais des gens qui m’ont dit à quel point ils étaient mal quand ils pratiquaient. Enfin je trouve que tout l’article est sujet à caution et plein d’amateurisme, je ne vais pas tous détailler ce serait un peu long. « Ignoramus », voila la vraie zététique¨

    Répondre
  10. Serge Sonnino
    Serge Sonnino dit :

    √Pas terrible l’argument des 610 000 morts par ans, il s’agit de gens bien souvent malades, quand un vacciné décède sans préavis aucun, il y a réelement des questions à se poser. A plus forte raison quand c’est un jeune, et les problèmes de thromboses, pour certaines mortelles ont été dument reconnus. Alors on ne publie jamais le rapport bénéfice risque en fonction de l’age, pour les plus jeune il n’est pas forcement positif. On mutualise le risque en faisant supporter le risque vaccinal aux jeunes qui n’en tirent pas profit, par contre on ne bouge pas le petit doigt pour le risque climatique, auquel ils seront abandonnés seul dans les décénies ä venir. A-t-on arrété les importations de soja amazonien, a-t-on stoppé les élevages de visons? Et quand on parle de jeunes victimes du virus, on évite souvent de s’attarder sur les comorbidités, comme pour ce bodibuilder russe mort à 33 ans qui s’était mis les reins et le foie en vrac avec tout les truc louches de la gonflette. Le pote Flex de Scharzeneger a perdu une jambe comme ça, et je connais des gens qui m’ont dit à quel point ils étaient mal quand ils pratiquaient. Enfin je trouve que tout l’article est sujet à caution et plein d’amateurisme, je ne vais pas tous détailler ce serait un peu long. « Ignoramus », voila la vraie zététique¨

    Répondre
  11. Houx
    Houx dit :

    Les arguments sur l’hydroxychloroquine coïncide avec les dates de ce même article qui parle du retrait du « Lancet » de l’article anti-hydroxychloroquine pour les cas covid : https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/06/04/hydroxychloroquine-trois-auteurs-de-l-etude-du-lancet-se-retractent_6041803_1650684.html
    L’article du Lancet a disparu, mais je l’avais lus ainsi que son démenti à l’époque.
    La France n’a pas fait marche arrière suite au démenti publié par le Lancet. Les études étaient bancales, non avérées et non fiables.
    Hors tous les journaux ont relayés des études et chiffres sur la base des fausses études que le « Lancet » avait publiés.
    Cela me laisse donc perplexe votre conclusion aussi tard après les faits, sans lien réel et direct vers l’étude qui daterai d’après le démenti des dites « mauvaises études » réalisées juste avant et abandonnées. En gros, avez-vous la source d’une vraie étude après le rejet du Lancet ? Ou seulement des articles qui parlent des études qui ont été réalisées avant le buzz politique contre ce médicament concernant le covid ?
    Cela aurait plus de poids réel et concret, vu les date des faits dans vos arguments ignorant les démentis du Lancet et d’autres revues médicales.

    Répondre
  12. Rese
    Rese dit :

    Bonjour

    merci pour ce beau travail et vos efforts!

    je voulais vous signaler un article tres pertinent qui vient d’apparaitre dans Nature sur l’histoire des vaccins mRNA (Nature 2021, 597, 318),
    Et a ce propos, il serait sans doute interessant de creuser le sillon mentionne a propos de Robert Malone et de ses recentes contestations. Je cite l’article:
    « Malone says, for instance, that pro-teins produced by vaccines can damage the body’s cells and that the risks of vaccination outweigh the benefits for children and young adults — claims that other scientists and health officials have repeatedly refuted. »
    Y-a-t-il des sources, et si oui que disent-eles? (aussi pour les nombreux scientifiques qui, d’apres l’article, ont refute les propos de Malone)

    Merci encore. Et bien cordialement.

    (desole pour le manque d’accents… clavier US)

    Répondre
  13. Colin
    Colin dit :

    > Nous avons 225 ans de recul sur le principe de vaccination. En 225 ans on n’a presque jamais vu d’effets secondaires liés à un vaccin au-delà de 2 mois après l’injection (source)[1]. Nous avons dépassé depuis longtemps ce délai sur des cohortes contenant des dizaines de milliers de sujets.

    C’est une affirmation très forte (encore plus dans la vidéo si je ne m’abuse, dans laquelle le ‘presque’ n’est pas présent, à moins que je l’ai raté). La source est faible (le titre semble dire ça mais est ambigu, d’après le contenu de l’article il semblerait qu’il ne parle que des vaccins Covid-19). Y’a-t-il des sources plus solides que ça sur le bilan des effets secondaire à long terme des vaccins en général?

    Répondre
  14. doctorspok
    doctorspok dit :

    Je me permets de reprendre cet article qui avait séduit tout de mes proches à l’époque, avec du recul sur la crise sanitaire COVID.

    Immunité de groupe, vaccins super efficaces, immunité meilleure par vaccination: tout ce qui ne s’est produit nul part.

    Bravo, cet article est une oeuvre d’art d’opinion: moitié de factuel & moitié de spéculation! Et surtout, pas de critiques 18 mois plus tard 🙂

    Répondre
    • doctorspok
      doctorspok dit :

      Toujours aucune preuve sur les nombreux éléments spéculatifs de cette vidéo avec 18 mois de recul sur la campagne vaccinale.

      Alors, quand on a la charge de la preuve, et que les faits ne se sont pas du tout déroulés comme annoncé, il me semble que cette vidéo devrait, justifiée scientifiquement, retirée, ou débunkée …

      Répondre
  15. doctorspok
    doctorspok dit :

    Je viens de lire cette étude sur l’immunité naturelle publiée par The Lancet, qui serait équivalente (ou même meilleure) que l’immunité conférée par le vaccin.

    « Furthermore, although protection from past infection wanes over time, the level of protection against re-infection, symptomatic disease, and severe disease appears to be at least as durable, if not more so, than that provided by two-dose vaccination with the mRNA vaccines for ancestral, alpha, delta, and omicron BA.1 variants (Nassereldine H et al, unpublished), which is also seen from studies directly comparing natural immunity to vaccine-induced protection. »

    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(22)02465-5/fulltext

    Répondre

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