Le transhumanisme – Conférence à l’Université de Nice Sophia Antipolis
Conférence – débat organisée par Play Azur Festival. Enregistrée sur le campus de l’Université de Nice Sophia Antipolis.
Editorial
Soyez les bienvenus à cette conférence collégiale sur le transhumanisme.
L’homme qui vivra mille an est-il déjà né ? Est-il une femme ? L’humain d’aujourd’hui est-il déjà augmenté ? La dépendance aux auxiliaires technologiques qui nous entourent est-elle au contraire signe de diminution ? Mesdames et messieurs, ceci est le XXI e siècle et nous sommes en plein dans ces questions. Nous sommes équipés de prothèses, réparés, rapiécés, assistés, connectés. Nous sommes en train d’oublier comment faire sans ces appuis, nous sommes en train d’oublier les numéros de téléphone de nos proches. On ne se déplace plus sans GPS. Nos voitures nous parlent, nous conseillent. Elles nous réveillent quand on s’endort au volant. Mais comment faisait-on avant ?
Faisons une expérience si vous le voulez bien. Que les personnes qui ont un téléphone portable lèvent la main. Veuillez garder la main levée si vous gardez ce téléphone allumé en permanence. Vous voyez, ça a déjà commencé. Nous portons des lunettes, des implants. Beaucoup d’entre nous, atteints d’affections chroniques vivent sous l’assistance chimique de médicaments.
Le transhumanisme, c’est l’augmentation de l‘être humain. C’est le prolongement de sa vie. C’est la démultiplication de ses capacités physiques et intellectuelle. C’est aussi une idéologie qui s’affranchit des définitions passées de ce qu’est un être humain. C’est un humanisme qui prétend voir plus loin. Et on devrait sûrement être totalement excités par toutes ces possibilités. Et on le serait facilement si l’idée de l’amélioration de l’espèce n’avait pas un arrière goût de troisième reich recuit, de régime totalitaire permettant le contrôle, voire la reprogrammation de chacun. On peut y voir la négation de notre nature, une fuite en avant vers des conséquences inconnues à des choix inédits.
Ce soir les membres de ce panel de qualité supérieure vont nous parler du transhumanisme, de ses origines dans l’histoire, dans la littérature, des questions brûlantes qu’il pose en termes d’éthique, de limitations techniques, de progrès inarrêtable (?), de dérives angoissantes. Et toutes ces questions vont évidemment trouver une réponse définitive ce soir, tout sera résolu. Parce que nous ne sommes pas du genre à encourager le questionnement.
Sommes nous transhumanistes sitôt que l’on souhaite l’amélioration des humains ? Je ne sais pas. Le transhumanisme c’est aussi la question des intelligences artificielles. Leur place dans la société, leur usage, mais aussi leur statut. Ces intelligences doivent-elles avoir des droits, puisqu’après tout le corps humain en a ?
Enfin, avant de laisser la parole à nos conférenciers, je souhaite poser la question du boss final. De la baleine sous les gravillons. Du bulot sous la mayonnaise
Nous dirigeons-nous vers la singularité technologique, vers le posthumanisme, au delà du point Skynet où l’intelligence artificielle nous supplantera dans tous les domaines et nous rendra obsolètes ? C’est possible. Les machines feront alors tout mieux que nous, y compris être humains, et les humains comme nous seront complètement inutiles. Mais, comme disait Le Cyrano de Rostand : “c’est bien plus beau lorsque c’est inutile” !.. je sais, c’est une piètre consolation, mais en ce temps là, on aura le temps de relire les grands auteurs.
D’ici là, mesdames et messieurs, écoutons ce qu’on a dire sur le sujet, dans l’ordre alphabétique :
- Ugo Bellagamba, maître de conférence en histoire du droit à l’université de Nice et auteur de science-fiction
- Dany Caligula, vidéaste du web, vulgarisateur en philosophie et en éthique
- Primum Non Nocere, vidéaste du web, vulgarisateur en médecine
- Yannick Rumpala, maître de conférence en science politique à l’université de Nice
Le transhumanisme va bientôt avoir les moyens de changer l’être humain avec un eugénisme faustien. L’apocalypse de Jean 13 dans la bible est en train de se réaliser avec la marque de la bête qui va s’imposer à l’humanité dans l’indifférence générale (implant de nano puce dans la main droite ou la tête et modification de l’ADN). La nouvelle créature hybride dite améliorée sera coupée de son Créateur et perdra son âme, elle pourra acheter et vendre par l’argent électronique (barres code des produits de consommation avec le nombre caché), être connecté à l’intelligence artificielle et vivra plus longtemps mais : perdra son âme. Heureusement tout fini bien si on est informé de l’arnaque, la vie est une succession de choix …