Droit de réponse de Marie Peltier

Suite à la vidéo « Fausse expertise chez les anti-complotisme » publiée le 9 aout, j’ai d’abord reçu une mise en demeure exigeant le retrait sous 24 heures de la vidéo de la part d’une avocate « pantoise ». J’ai gentiment répondu à ce courrier le jour même. Puis est arrivée une « mise au point » le vendredi 12 aout dans la soirée, consistant en un droit de réponse préparé par une impressionnante (?) phalange d’avocats, auquel j’accorde évidemment toute mon attention, même si je déplore que la réponse se résume à « je suis experte car on m’invite dans les médias, j’ai écrit une tribune et je publie des livres » à quoi s’ajoute la carte de la victimisation sexiste tout en oblitérant totalement le harcèlement de deux contributrices de la sphère rationaliste qui est à l’origine de l’existence de ladite vidéo (invisibiliser les femmes ne fait pas partie de notre projet.)

Après cela, vous pourrez lire le courrier que j’avais moi-même adressé à Marie PELTIER le 5 aout, pendant la préparation de la vidéo, afin qu’elle puisse apporter des réponses qui m’eurent évité de proférer d’éventuels propos incorrects ou trompeurs.

Ainsi, vous allez pouvoir découvrir la correspondance dans son intégralité et vous faire un avis sur l’honnêteté de ma démarche et de celle de Marie PELTIER.

Je rappelle que la vidéo concernait également Stéphanie LAMY, laquelle a d’abord choisi de ne pas réagir publiquement avant de publier abondamment des propos agressifs sur les réseaux, sans toutefois me communiquer un droit de réponse. Et je précise enfin que Madame PELTIER qui annonçait partout quitter les réseaux au moment de la sortie de la vidéo n’en a rien fait, y écrit beaucoup, et like encore des messages d’injures et de menaces.

 

Elle a même trouvé pertinent de déclarer qu’elle ne se « vengerait pas » des chercheurs/chercheuses ayant témoigné anonymement dans la vidéo, le genre de déclaration qui semble dire qu’elle serait en mesure et en droit de le faire. J’ignore si une vengeance est de mise contre le chercheur Pascal Wagner-Egger qui a témoigné non anonymement.

1. La vidéo (9 aout)

 

 

2. Courrier de mise en demeure (10 aout)

« C’est en ma qualité de conseil de Madame Marie PELTIER que je vous adresse la présente lettre de mise en demeure

Vous avez publié sur votre chaîne YouTube, ce 9 août 2023, une vidéo qui porte gravement atteinte à l’honneur et à la considération de ma cliente

En effet, vous y traitez ma cliente de « parasite » et vous y soutenez qu’elle est une fausse experte (<< Nous parlons de faux experts qui passent dans les médias de manière assez massive, qui se font un nom et qui prennent la place de celles et ceux qui travaillent »; « Le premier devoir de celui qui veut qu’on l’écoute, c’est d’éviter de se faire passer pour ce qu’il n’est pas « chercheuse« , « experte« , « universitaire » »)

Vous tentez également de jeter le discrédit sur son travail («< Elle s’est faite connaitre comme experte sur la Syrie sans parler la langue du pays »; « Il y a certainement de vrais experts [sur la Syrie] qui n’ont jamais pu parler dans les médias parce que la place était prise ») de manière gratuite et non fondée, allant même jusqu’à affirmer que ma cliente, spécialiste reconnue de l’anticomplotisme, appliquerait (avec Madame LAMY) « les méthodes d’un manuel de radicalisation et de dérive complotiste en ligne »). 

Ces affirmations sont purement mensongères et l’agressivité de vos propos révèlent une flagrante intention de nuire à ma cliente

Ces faits sont constitutifs d’infractions pénales graves tant en droit belge qu’en droit français (injures, calomnie et diffamation, harcèlement notamment) et causent un grave préjudice à ma cliente, lequel ouvre un droit à l’obtention de dommages et intérêts (responsabilité quasidélictuelle)

Je constate de surcroît que vous vous permettez d’affirmer connaître mon propre point de vue sur la situation de ma clientetout en discréditant mon propre travail, ce qui me laisse pantoise (« Je pense que l’avocate de Madame Peltier est d’accord avec moi car dans un de ses courriers que j’ai pu lire, qui est une mise en demeure, l’avocate ne mentionne aucun propos incriminant [] Donc c’est du bluff, de l’intimidation judiciaire« ). Ces affirmations, à nouveau mensongères et sans fondement, sont révélatrices de votre arrogance et du peu de sérieux de votre démarche. Permettezmoi, pour le bon ordre, de vous confirmer que le harcèlement dont a été victime Madame PELTIER fait actuellement l’objet de poursuites pénales

Je dois encore constater que vous diffusez, consciemment et volontairement, des extraits de vidéo de conférence privées tenues par ma cliente et pourtant couverts par la confidentialité, laquelle est clairement annoncée avant le début des conférences (« Elle en parle dans des vidéoconférences payantes auxquelles le public n’a pas accès mais que j’ai pu voir ») à ce sujet, la ou les personne.s vous ayant transmis ces vidéos ont ainsi violé cette confidentialité et la législation sur les droits d’auteur, ce qui pourrait justifier également des procédures judiciaires, outre votre implication personnelle. 

Votre intention de nuire à ma cliente et de discréditer son travail et son expertise est éclatante et ne souffre ainsi aucune contestation possible

Ceci alors même que ma cliente (à l’instar d’autres personnes de son entourage) vous a instamment demandé, en insistant sur son état de grossesse actuel et sa fragilité, de ne pas diffuser cette vidéo en l’état et à l’heure actuelle

Votre acharnement à son encontre sur ce point laisse sans voix et justifie par luimême une demande d’indemnisation en raison du préjudice subi

Dès lors, par la présente, je vous somme et vous mets en demeure de retirer immédiatement et au plus tard sous 24 heures la vidéo en question. 

A défaut, ma cliente agira par la voie judiciaire et notamment celle de la procédure d’urgence du référé civil, pour obtenir votre condamnation au retrait de cette vidéo, ceci outre des éventuelles procédures pénales, tant en France qu’en Belgique

J’ose encore espérer que nous ne devrons pas en arriver là

Je vous informe enfin que, au vu du caractère public de vos accusations, ma cliente se réserve le droit de diffuser publiquement la présente lettre

Olivia Venet 

Avocate »

 

3. Ma réponse à la mise en demeure (10 aout)

 

Bonjour Madame,

Merci pour votre très gentil message.
Comme je l’ai déjà dit dans la vidéo que vous avez vue, je propose évidemment à Madame Peltier de lui octroyer un droit de réponse afin de rétablir des faits que j’aurais présentés d’une façon qui lui semblerait erronée ou trompeuse, comme il convient, particulièrement dans une situation de désaccord scientifique.
Bien cordialement,
Thomas C. Durand

4. Le « droit de réponse » intitulé  « Mise au point concernant une vidéo de la Tronche en Biais » (12 aout)

« Monsieur,

Je fais suite à votre courriel de ce 10 août 2023.

Je vous informe que j’interviens à présent en cette cause aux côtés de Mes Emmanuel Daoud et Agathe Quinio, avocats au Barreau de Paris, qui me lisent en cc tout comme ma collaboratrice Me Chloé Licata.

Vous trouverez en annexe la mise au point rédigée par notre cliente Mme Marie Peltier, en réponse aux affirmations inexactes tenues dans votre vidéo.

Nous vous demandons d’en assurer une diffusion équivalente à celle de la vidéo litigieuse.

Bien cordialement,

Olivia Venet »

Mise au point concernant une vidéo de la Tronche en Biais

« Dans un contexte déjà lourd, marqué par un harcèlement constant de la part d’un groupe restreint, contre lequel des actions en justice sont déjà engagées, je tiens à réagir suite à la récente publication
vidéo de la Tronche en Biais. Depuis novembre 2022, j’ai fait l’objet d’attaques répétées consécutives à mon positionnement sur l’affaire « Facts and Furious ». Après une brève mention de cette affaire en juin dernier sur Twitter, implorant qu’on me laisse enfin en paix avec cette histoire, je pensais le sujet clos.

C’était sans compter, outre une importante vague d’attaques renouvelées durant le mois de juillet, sur un courrier reçu le 5 août, en plein milieu de mes vacances et alors que je traverse une période particulièrement délicate de ma grossesse. Une demande « urgente » de réponses à des questions orientées dont le ton malveillant était évident, rappelant par ailleurs une nouvelle fois l’affaire « Facts and Furious ». Nous avons aussitôt prévenu la Tronche en Biais des conséquences judiciaires qu’entraînerait une telle diffusion, étant donné le contexte. Deux témoins ont même pris la peine de contacter Thomas Durand à titre privé pour souligner l’inapproprié de cette démarche vis-à-vis de ma situation personnelle.


Je ne souhaite pas m’attarder sur chaque point avancé dans cette vidéo tant les imprécisions, les mensonges et surtout l’intention de nuire y sont flagrants. Personne ne devrait avoir à répondre à de telles accusations, visant clairement le discrédit professionnel. Mais je tiens à rectifier trois points majeurs :


1.
Sur mes « titres »

Ma transparence concernant mon parcours a toujours été de mise. Le titre de « chercheuse » ne m’a pas été attribué de ma propre initiative, même si mon travail en centres de recherche en Belgique a été reconnu. Bien souvent, les médias et organisations accueillantes m’ont associée à ce titre en raison de mes ouvrages sur le complotisme. Cependant, je m’en distancie volontiers quand la question m’est posée. Mon expertise repose sur la reconnaissance de mon travail et non une auto-proclamation. Si le but est de discréditer, alors ôtez-moi tout titre. Je préfère être jugée sur la qualité de mon travail – et je n’estime pas que Twitter est mon lieu de travail.

A cet égard, je renvoie à mes deux ouvrages : « L’ère du complotisme. La maladie d’une société fracturée » (2016, réédition 2021) et « Obsessions. Dans les coulisses du récit complotiste » (2018). Un troisième ouvrage est en cours de rédaction et sa parution est prévue l’an prochain. Je renvoie aussi à de plus récents entretiens, qui témoignent particulièrement de cette transparence sur mon parcours, à l’instar de la série en 5 épisodes sur le complotisme chez « Méta de Choc » diffusée en juin 2022 ou encore mon témoignage dans le podcast « Eloquentes » en mars dernier. Je pense par ailleurs, en termes de
reconnaissance de mon travail, à mon entretien en mars 2023 dans La Revue Défense Nationale (2023/3 – N° 858) sur le sujet :
« Propagande et complotisme : la Russie peut-elle
gagner la guerre des narratifs ? »
ou à ma participation en juin dernier au podcast « Sources Diplomatiques » de la Diplomatie Française sur le thème « Une société saturée par l’image et
l’impact sur la diplomatie ? ».
Rappelons enfin que mon activité principale est une activité d’enseignement en Histoire à l’Institut Supérieur de Pédagogie de Bruxelles (rebaptisé
désormais
Ephec Education).

2. Sur mon expertise

Il a été notamment mentionné que j’évoquais mon expertise sur la Syrie malgré mon absence de maîtrise de la langue arabe, un point que je ne cesse de rappeler moi-même. Mon travail se concentre sur la manière dont les démocraties occidentales perçoivent et reçoivent la propagande des dictatures, un sujet qui m’a conduit à me pencher sur le complotisme. Une simple étude de mes ouvrages aurait montré la vacuité de cet angle d’attaque. Pour un aperçu rapide, je renvoie à une tribune rédigée pour le quotidien Le Monde le 14 décembre 2016 intitulée « La chute d’Alep, c’est la victoire de la propagande complotiste », qui témoigne de cette étude conjointe au long cours de la propagande des dictatures et du phénomène complotiste au sein des pays occidentaux.


3.
Divulgation d’informations confidentielles

La publication d’extraits vidéo issus d’une conférence privée sans mon consentement constitue une grave violation de mes droits d’auteur et de la confidentialité. L’obtention de ces vidéos par des moyens qui interrogent m’amène à questionner les méthodes de la Tronche en Biais.
Je suis persuadée que de telles attaques n’auraient pas été dirigées contre des collègues masculins travaillant sur les mêmes questions, ayant pourtant pour certains une notoriété similaire ou
supérieure, et un parcours vis-à-vis duquel je n’aurais pas à rougir. Cette entreprise de discrédit semble plus aisée à mener contre une femme engagée dans le débat public. Espérons que, lorsque la
situation s’apaisera, nous pourrons enfin nous recentrer sur l’essentiel, à savoir la lutte contre la désinformation et le complotisme, dans une perspective éthique commune redéfinie.

J’ai inlassablement, ces derniers mois, ramené les « querelles » et « attaques » au sein de nos milieux à des enjeux et des questions de fond. Le débat de fond peut être confrontant et inconfortable. Mais
je le privilégierai toujours aux procès en disqualification et aux règlements de compte personnels. Je vous informe que consécutivement à la diffusion de cette vidéo, j’ai donné mandat à Me Olivia Venet,
avocate au barreau de Bruxelles, et Me Emmanuel Daoud, avocat au barreau de Paris, pour intenter toute action de nature à préserver mes droits.

Marie PELTIER

Je me permets un commentaire

Vous verrez ci-dessous toutes les questions esquivées par Marie PELTIER, je ne peux réagir qu’à ce qu’elle écrit et pas à ce qu’elle n’écrit pas. Je m’arrête sur une seule phrase : « Le titre de « chercheuse » ne m’a pas été attribué de ma propre initiative« . Et je l’accuse, c’est bien triste, d’être un mensonge.

La tribune ci-dessous signée Marie PELTIER dans Libération n’a pas pu être écrite, ni présenter son autrice comme « Chercheuse (Syrie, complotisme, questions interculturelles) et enseignante à Bruxelles » sans que l’autrice en soit pleinement responsable.

  • Dans cette conférence, à la 45e seconde, Marie PELTIER parle de sa « casquette de chercheuse sur le racisme »

En de maintes occasions, Marie PELTIER est présentée dans la presse en tant que chercheuse, ce qui apparait désormais comme une fausse information. Selon la « mise au point », il faudrait croire à l’incompétence générale des journalistes de presse écrite. D’accord, mais…

  • En 2016, sur la RTS, l’animateur présente « Marie Peltier. Vous êtes chercheuse et enseignante à Bruxelles. Vous travaillez sur la narration du conflit Syrien. » Marie PELTIER approuve
    • https://www.rts.ch/audio-podcast/2016/audio/l-action-en-syrie-de-la-russie-est-elle-diabolisee-25732777.html
  • En 2020, sur la RTS l’animateur de l’émission Geo Politis la présente « Historienne, essayiste chercheuse, professeur » ; Marie PELTIER ne le corrige pas.
    • https://www.rts.ch/play/tv/geopolitis/video/marie-peltier-le-complotisme-est-une-arme-politique?urn=urn:rts:video:11811499
  • En 2021 sur France Inter « Vous êtes historienne, chercheuse et enseignante (…) vos travaux font foi dès qu’il s’agit d’aborder la question du complotisme« …. Marie PELTIER acquiesce
  • La fiche de son livre de 2018 « Obsession » est identique à celle de son livre « l’ère du complotisme » de 2021, chez un autre éditeur : « Marie Peltier est historienne, chercheuse et enseignante à Bruxelles. » A-t-elle pu échapper à sa vigilance ? L’incompétence en série frappe-t-elle aussi les éditeurs ?

  • Ajout le 27 aout 2023. Le blog personnel de Marie Peltier sur Médiapart la présente ainsi : « Enseignante et chercheuse »

  • Etc.

Le débunkage de la moindre phrase nous met face à l’asymétrie de Brandolini… Mais le verdict, dont je vous laisse juge, me semble très clair. Un expert, c’est quelqu’un qui ne nous oblige pas à passer des heures à tout revérifier en raison de son habitude au mensonge.

 

5. Le courrier adressé à Marie PELTIER (5 aout)

 

Madame PELTIER,

Je m’intéresse à votre activité en ligne, notamment aux propos que vous tenez au sujet des « fact-checkers ». Je cherche à vérifier quelques informations ainsi qu’à bien cerner certains de vos propos afin de ne pas les dénaturer dans le script que je prépare pour analyser vos positions et formuler une critique que j’espère utile au public.

Je vous serais reconnaissant de bien vouloir me répondre dans les tous prochains jours, la publication étant imminente. Naturellement, je serai attentif à vous accorder un droit de réponse si vous en désirez un.

 

  •  Vous êtes parfois présentée comme enseignante-chercheuse[1]. Je voudrais savoir quelle université vous a recrutée avec ce titre ou s’il s’agit d’erreurs ?
  • À d’autres moments c’est simplement le terme chercheuse que vous employez (souvent en disant « enseignante et chercheuse », ce qui peut prêter à confusion, vous l’avouerez). Ce titre n’est pas protégé, mais il reste inhabituel de se dire chercheur sans avoir un doctorat. Pouvez-vous justifier de l’emploi de ce titre ?
  • Vous vous présentez comme une « spécialiste de la Syrie »[2] dont vous ne parlez pourtant pas la langue. Quels sont vos travaux scientifiques sur le pays qui permettent de dire que vous avez une expertise ?
  • En 2015, dans une tribune sur Libération vous vous présentez ainsi : « Chercheuse (Syrie, complotisme, questions interculturelles) et enseignante à Bruxelles »[3] Quels étaient alors vos travaux de recherches ?
  • À partir de 2017, vous vous présentez comme historienne[4]. Sur quoi cela repose-t-il ?
  • À partir de 2021, vous vous présentez dans les médias comme une spécialiste de la propagande[5]. Quels travaux permettent-ils de dire que vous avez cette expertise ?
  • À partir de 2023, vous êtes « historienne spécialiste de la mise en récit des questions étrangères et de la manipulation des médias »[6]. Sur la base de quels travaux ?

Mes recherches ne m’ont permis de trouver aucune publication scientifique à votre nom en dehors de votre mémoire de master. Mais je peux avoir raté quelque chose.

 

J’ai également des questions plus circonstanciées :

  • Quelles informations vous ont-elles permis de traiter Antoine Daoust « d’agresseur » le 29/11/2022 dans « l’affaire Fact n Furious » ?  Vous l’avez publiquement comparé au meurtrier Bertrand Cantat, pouvez-vous m’en expliquer la raison ?
  • Votre engagement pour le féminisme ne vous a pas conduit à condamner les vicieuses attaques misogynes de France Soir à l’adresse de Yogina, nouvelle compagne d’Antoine Daoust, visée par une campagne de diffamation durant des mois, alors même que vous avez tweeté quotidiennement sur cette affaire. Pourquoi ?
  • Pourquoi avoir choisi d’empêcher que quiconque puisse répondre sous vos tweets ? Cette stratégie ne risque-t-elle pas d’accroitre les QRT que vous accusez d’être une pratique de harcèlement ?
  • Quelle est votre position sur le doxxing ? Est-il normal d’utiliser un étudiant en stage pour qu’il « organise les données » récoltées en vue de démontrer que vous êtes victime de harcèlement sur Twitter ? L’institut Galilée valide-t-il ce genre de mission pour les étudiants placés en stage auprès de ses enseignantes(-chercheuses) ?

 

N’hésitez pas à me faire part de vos questions si jamais les miennes n’étaient pas suffisamment claires.

Bien cordialement

Thomas C. Durand, PhD

__________________

Notes

[1] Par exemple ici : « Père Paolo, la Syrie et l’Europe », Migrations Société, 2018/4 (N° 174), p. 91-95. DOI : 10.3917/migra.174.0091. URL : https://www.cairn.info/revue-migrations-societe-2018-4-page-91.htm

[2] Marie Peltier 🔜🐘 on Twitter: « Et quand en sus on y ajoute la dégueulasserie de m’attaquer sur le sujet de la propagande en Syrie, qui est non seulement mon domaine d’expertise mais aussi et surtout celui pour lequel j’ai donné toute mon énergie depuis plus de 10 ans, on révèle bien ce qu’on est devenu(s). » / X

[3] https://www.liberation.fr/debats/2015/09/02/terrorisme-complotisme-drame-des-migrants-et-si-l-europe-perdait-le-sens_1374430/

[4] https://www.youtube.com/watch?v=y-7s_luKXjg

[5] https://www.rtbf.be/article/sputnik-cite-dans-une-epreuve-du-ce1d-francais-inadmissible-caroline-desir-interpelle-son-administration-11015109

[6] https://www.podcastics.com/podcast/episode/table-ronde-la-photo-tout-un-monde-22-242626/

35 réponses
  1. Tertrais
    Tertrais dit :

    Qu’il en faut de la détermination et du courage pour ne pas céder à la pression juridique que n’hésitent pas à employer les activistes se faisant passer pour experts et chercheurs. Ayant eu à travailler sur le dossier sensible de l’aliénation parentale j’ai découvert la sphère féministe extrémiste dont les ramifications vont jusqu’à l’ONU et qui font tout pour nier les faits et décrédibiliser ceux qui agissent pour prévenir cette forme grave de maltraitance. Les techniques utilisées sont bien connues, insultes, campagne de discrédit sur les RS, menaces de doxxing, ou de saisine judiciaire, avec à chaque fois des avocats ralliés à leur cause. Tout ceci n’est qu’une gigantesque mascarade à laquelle il convient de mettre un terme.
    Je suis directeur d’études, je travaille auprès des experts sur des sujets variés, mon métier consiste à faire des liens, mettre en perspective, factualiser, rendre accessibles des informations importantes pour aider à la décision. Je suis un généraliste, expert en rien, et force est de constater que ce phénomène où agissent des activistes qui nient la science touche tous les sujets.

    Sur l’exemple de l’aliénation parentale :
    1. Article de fond : https://sebastientertrais.com/conflits-de-loyaute-phenomenes-demprise-ou-syndrome-dalienation-parentale-apres-une-separation/
    2. Après avoir constaté les actions des activistes Sueur et Prigent, puis Lamy et Peltier, publication de cet article pour mettre les choses au point. https://sebastientertrais.com/de-quoi-le-refus-de-lalienation-parentale-est-il-le-nom/
    3. Tentative de manipulation à l’ONU : https://www.acalpa.info/blog/2023/06/14/desinformation-sur-lap-a-lonu/

    Bref, même combat. Que la force soit avec vous Thomas !

    Sébastien Tertrais

    Répondre
    • ie.rsq
      ie.rsq dit :

      Salut Thomas, pourrais-tu un jour faire le débunk du concept d’aliénation parentale, s’il te plaît ?

      Répondre
      • Tertrais
        Tertrais dit :

        Bonjour,

        Ces deux articles sont des débunks de ce qui entoure l’aliénation parentale. Une étude nationale est par ailleurs en cours sur les phénomènes de rupture de liens entre parents et enfants après séparation, elle a été suscitée par les nombreux témoignages de parents et d’enfants devenus adultes et désormais conscients des manipulations d’un de leurs parents.

        Répondre
    • Blabliblu
      Blabliblu dit :

      Je ne comprends pas pourquoi ce commentaire ouvertement masculiniste et complotiste est ici accepté à la publication.

      Répondre
      • Acermendax
        Acermendax dit :

        Je vous invite sincèrement à y répondre de manière argumentée (au lieu d’exiger de la censure).

        Répondre
        • ie.rsq
          ie.rsq dit :

          Sauf erreur, je ne vois pas d’exigence de censure, et ne comprends pas pourquoi on devrait argumenter ce qui ressemble à une interrogation.

          En effet :
          – pourquoi accepter de publier un commentaire aux relents complotistes « des ramifications jusqu’à l’ONU » si tu sembles soutenir l’esprit critique ?
          – pourquoi accepter un commentaire qui soutient une théorie vaseuse et instrumentalisée par des masculiniste quand par ailleurs tu sembles te moquer de ce type d’accusation quand elles sont portées à ton encontre ?

          Je renouvelle par ailleurs ma demande : as-tu fais tes recherches sur ce concept de « syndrome d’aliénation parentale » ? Penses-tu faire une émission à ce sujet ?

          Cela me semblerait être un travail bien plus intéressant, productif, et moins personnalisé que cet autre qui se tiens depuis quelques jours.

          Répondre
  2. Mr NewOdd
    Mr NewOdd dit :

    Cela vaudrait peut-être la peine de demander à Elizabeth Picard, directrice de recherche émérite au CNRS, et spécialiste du Liban et de la Syrie, si le nom de Marie Peltier lui dit quelque chose….

    Répondre
  3. Caro
    Caro dit :

    Le problème majeur ici, comme avec Bourgouin, Aberkane… Ca va être d’avoir un mea culpa médiatique. Le suivisme des médias fait beaucoup de mal à l’information, une fois que l’un d’eux a présenté X comme chercheur, plus personne ne va vérifier.

    Répondre
  4. samuel d
    samuel d dit :

    Se présenter comme « enseignante et chercheuse » pour laisser penser que elle aurait le statut d’enseignant-chercheur, ça me rappelle un certain tripple-phd qui abusait aussi de cette ambiguïté.

    Répondre
    • Jerome
      Jerome dit :

      Sur ce point, il faut quand même préciser sur ce mot n’existe pas (ou en tout cas n’est pas utilisé) en Belgique. A moins de faire un procès d’intention, il semble raisonnable de penser que c’est sans malhonneteté de sa part.

      Répondre
  5. Portebois
    Portebois dit :

    Pareil pour l’économie. Les « experts » présentés à la TV ne brillent pas toujours par leur parcours académique. Mention spéciale à Verdier-Mollinié et à l’IFRAP.

    Répondre
  6. Dr_Doppler
    Dr_Doppler dit :

    Magnifique enchaînement d’une déclaration de ne pas répondre sur le fond qui n’a fait que desservir la position de cette personne, puis d’une réponse sur le fond qui apporte la preuve décisive de ses prétentions abusives d’expertise scientifique. Merci de cet important travail.

    S’agissant des démarches judiciaires présumément intentées/prévues, je ne suis pas expert, mais certains aspects laissent perplexe.
    S’il est possible de requérir le retrait de publications au motif du droit de la personne, la personne intimée (et non «mise en cause», c’est du droit civil pur) fait l’objet d’une ordonnance de retrait/interdiction de republication à titre d’urgence; on parle donc de mesure provisoire. Il est abusif de parler de condamnation dans le cadre d’une mesure d’urgence qui doit précisément être confirmée par la suite en procédure standard, souvent suivie d’une dernière étape relative aux débours, dépens et dommages-intérêts.
    S’il y a un doute raisonnable concernant le risque d’atteinte pour la personne visée par la publication, elle peut fréquemment bénéficier des mesures d’urgences sans forcément que celles-ci soient confirmées par la suite. Un retrait par mesure d’urgence n’est pas, en droit, la preuve d’une victoire sur le fond – sinon sur le droit à être protégé d’un risque imminent en attendant que la Justice ait le temps d’étudier la situation en détail.
    De la même manière, une personne amenée à faire valoir ses droits peut bénéficier d’une assistance judiciaire (avance de frais de justice en cas de difficulté financière propre à ne pas pouvoir défendre ses droits correctement), et se voir tenue de rembourser la garantie préalablement offerte par l’Etat, selon l’issue de l’affaire (échec de la procédure en justice ou démonstration de la mauvaise foi de la poursuivante, etc.).

    On ne peut pas non-plus faire de procès d’intention sur le fait que cette personne prenne conseil dans les deux états intéressés par cette affaire. Il est toutefois plus surprenant de le communiquer si frontalement en vue d’une action effective efficace (puisque cela livre par avance la stratégie à la partie intimée ou/et mise en cause pénalement). Et plus important, le principe du «non bis in idem» prévaut pour toute la partie pénale du droit et s’inscrit dans le droit européen: on ne peut chercher à condamner un même acte dans deux juridictions différentes. Par analogie, on ne serait pas censé déposer plainte pour un même objet. Les potentielles démarches juridiques «dédoublées» localement relèveraient donc, logiquement, du droit civil – par exemple commercial.

    Sur la qualification d’atteinte concernant l’usage des extraits vidéos desdites conférences payantes, le droit à la critique semble aisément défendable au vu de la brièveté des extraits présentés. On est dans un cas typiquement comparable à celui d’une citation du contenu d’un livre trouvable dans le commerce. Le fait qu’il soit vendu n’empêche de le citer à des fins de critique.
    Une question centrale se pose aussi: les extraits repris sont-ils des apartés qui éclairent sur la vision de Mme Peltier vis-à-vis de ses détracteurs? lequel cas, ils ne sont pas centraux dans ses conférences et n’auraient même pas de valeur commerciale. Dans le cas contraire, ils sont au centre du propos tenu, et leurs utilisation est justifiée par le droit à la critique.

    Enfin, l’affirmation selon laquelle les propos tenus par Mendax «sont [(sic)] constitutifs d’infractions pénales graves tant en droit belge qu’en droit français» me semble téméraire. Certes, on ne peut pas les qualifier de diffamants ou calomnieux dans le contexte de leur formulation puisqu’issus d’une correspondance destinée à rester privée, mais l’absence de réserve (usage du conditionnel) pourrait les faire relever de l’injure.

    En conclusion, on peut se demander dans quelle mesure la teneur des déclaration de Me Venet ne viserait pas principalement à impressionner son destinataire.

    Sur le fond et la forme, Me Venet pourrait enfin se prévaloir qu’on ne donne pas suite proportionnée au droit de réponse de Mme Peltier, à savoir une présentation en vidéo (cas déjà débattu pour Mme Lobé). Toutefois, la vidéo de réponse pourrait être à son tour, analysée à la même échelle, notamment commentée sur la prétention d’activités de chercheuse. Je doute que cette demande soit réitérée, la contradiction sur l’expertise de chercheuse étant rendue évidente.

    Courage et force

    Répondre
  7. Petit baigneur
    Petit baigneur dit :

    Par contre avoir un doctorat dans un domaine ne fait pas de son détenteur un expert universel du domaine. En actuariat qui est mon domaine un jeune diplômé ayant un doctorat est loin d’être aussi expert qu’un actuaire qui a 20 ans de métier.

    Répondre
  8. Madeleine
    Madeleine dit :

    Bonjour,

    Marie Peltier étant belge, le titre de chercheur est plus commun en Belgique qu’en France. Vous avez jugé les choses avec un regard franco-centré, qui passe uniquement par le CV et les titres universitaires/publications. Étant moi-même française, je comprends qu’il y a là un malentendu culturel qui est devenu une humiliation gratuite. Sachant que Marie Peltier est enceinte, vous abusez clairement de son état de faiblesse, et vos courriers montrent une mauvaise foi et une légèreté, une immaturité qui ne semble pas prendre en compte la gravité de la situation.

    Il est temps de grandir et de s’informer. Il n’est jamais trop tard pour s’excuser honorablement. Merci de mettre le respect de la femme, une tradition française médiévale qui a rayonné dans le monde, au centre de votre action et aux commandes de vos analyses. Vous humiliez la France de manière manifeste. Réagissez avant qu’il ne soit trop tard.
    Merci.

    Madeleine, M1 de Lettres Médiévales

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    • Jean-no
      Jean-no dit :

      Bonjour Madeleine. Je pense que le mot « chercheur » n’a pas un grand sens en règle générale. La BNF, par exemple, accepte que toute personne se dise « chercheur/se indépendant/e ». Plus qu’un tic français, l’idée qu’un chercheur soit quelqu’un qui est rattaché à un laboratoire est surtout une vision issue des sciences dures.
      Seule la compétence réelle compte, finalement. Sur ce point je n’ai pas d’opinion sur MMes Peltier et Lamy, en revanche, pour avoir échangé avec la seconde, je dirais qu’elle tombe dans un travers fondamental, qui est de penser que la vérité est une question idéologique, ou plutôt, qu’on peut mentir pour une bonne cause, et même (elle me l’a dit textuellement), que la vérité fait le jeu de l’extrême-droite. J’ai du mal à accepter une telle opinion, et cette dame a eu du mal à accepter mon opinion sur son opinion puisqu’elle m’a rapidement bloqué, ce qui est toujours un sacré aveu (en tout cas lorsque la conversation est franche et sans agressivité), l’aveu d’une fragilité des arguments.
      Et je dis bien des arguments et pas de la personne, car je ne peux pas m’exprimer à la place des femmes, mais j’ai cru observer que beaucoup n’ont pas vécu leur grossesse est un « état de faiblesse » : les hormones en font parfois (ça dépend certes des étapes et des personnes) un moment de sentiment d’invulnérabilité, tout le contraire, donc !

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    • Dr_Doppler
      Dr_Doppler dit :

      Chère Madeleine,

      Je peine à comprendre votre raisonnement sur la différence culturelle franco-belge (que j’ai en revanche soulignée il y a quelques jours, s’agissant de considérer par bonne foi que Mme Peltier peut ignorer que le doxxing est une infraction au code pénal en France).
      Le fait est que Mme Peltier soutient que sa prétention d’expertise se fonde sur une activité de recherche scientifique. Elle valide ce principe-même qu’un expert scientifique possède une expérience proprement académique. En se disant chercheur, on donne inévitablement à penser au récepteur du message que l’on fait de la recherche (comme on donne à penser d’un médecin qu’il soigne des patients). Or, l’activité scientifique implique une dissémination de ses travaux par la voie scientifique: des articles dans des revues voire (selon le champ) des monographies dans des maisons d’éditions reconnues dans le monde académique et fonctionnant par un système de révision par les pairs.
      Les livres de Mme Peltier semblent échapper à ce filtre éditorial spécifique, mais je peux me tromper.

      On peut d’autant plus être circonspect à présent que le droit de réponse affirme en substance qu’elle nie avoir dit être chercheuse, alors que Mendax a fourni quelques exemples de mentions spontanées du statut de chercheuse par l’intéressée ou devant être validées par elle. Il y a un décalage, et un discours révélateur du fait que l’intéressée est elle-même consciente du décalage.

      Certes, on ne peut pas s’attendre à ce qu’une personne dont on révèle publiquement le décalage entre ses prétentions professionnelles et le manque d’éléments étayant ses prétentions passe un moment agréable. Cette révélation peut mettre à mal une activité professionnelle rendue possible par ce décalage; c’est stressant.
      Frapper quelqu’un qui porte des lunettes, c’est moche, mais que faire quand la personne qui porte des lunettes tape elle-même d’autres personnes? Faut-il les laisser sans protection, les lunettes offrent-elles un passe-droit à l’agresseur? J’espère que ce raisonnement par analogie ne blessera personne, mais il semble bien qu’elle trouve la force de s’en prendre à d’autres femmes et d’être active sur internet malgré l’avancement de sa grossesse. C’est bien ce qui a motivé la vidéo dans cette temporalité.

      Je relève, pour avoir un peu cherché suite à ces publications, que Mme Peltier se retranchait déjà l’an dernier sur les réseaux sociaux derrière la question du harcèlement (dont elle semble objectivement être victime) pour éviter que quiconque en rajoute. C’est compréhensible, mais quand peut-on faire une critique, dans ce cas?
      Pas facile d’avoir une réponse, mais il est utile de se poser la question.

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      • ie.rsq
        ie.rsq dit :

        Peut-être n’est-ce pas bien formulé, mais on peut quand-même dire que c’est une période sensible pendant laquelle il est sans doute nécessaire de bien entendre que des limites soient posées plus fermement qu’à d’autres périodes. Tout le monde n’a pas les mêmes capacités, le même cadre, les mêmes spécificités.

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      • Mélusine
        Mélusine dit :

        Être enceinte n’est pas un état de faiblesse mais peut présenter des difficultés et/ou des complications. Par contre utiliser ça comme argument dans un courrier plus que formel me semble assez spécieux, et m’a aussi fait bondir. J’aurais été plus neutre en parlant de « problèmes de santé » pour ma part par exemple…

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    • Michael
      Michael dit :

      Madeleine,
      vous centrez le débat sur les titres, mais ils sont absolument anecdotique sur cet affaire;

      Ces deux personnes se disant expertes ( et peu importe le degré d’expertise, reconnu ou non) en complotisme et en communication numériques, utilisent elles même de la rhétorique complotiste, le harcèlement, des menaces physiques, du doxxing, et même de la création pure et simple d’informations, sous prétexte que « le combat idéologique est plus important que la réalité »
      Vous n’y voyez vraiment aucune contradictions vous ?

      Vue que la place de la femme en France vous importe, je vous présente deux scénarios

      1) une femme se dit experte en complotisme, et reçoit des critiques quand elle ne respecte pas voire dénigre l’épistémologie fondement de sa discipline, ou quand elle invente de son propre aveux des accusations, comportement inverse de sa discipline.

      2) une femme actuellement en danger médical suite à des mois d’intimidations, de menace de mort et de torture, de divulgations d’informations privée et de poursuites physiques, est catalogué de « putes BDSM » par la presse FRANCAISE (cocorico) sur seule base d’être d’être à la tête d’une entreprise de lingerie, et assumée par défaut de son statut de femme comme incapable de produire elle même son propre travail

      je ne sais pas dans quel monde idéologique vous vivez mais dans mon monde, la seconde situation est à la fois plus grave, et beaucoup plus dommageable quant à la place de la femme en France.
      Mais étrangement, vous avez choisis de défendre la premières, alors qu’elle participait elle même à la situation de la deuxième en soutenant les propos misogynes.

      Personnellement je ne considère pas que toute femme détenant un commerce de lingerie est une « pute BDSM », Etant donné que Marie pelletier a soutenu cet assertion misogyne, et que vous la soutenez vous même, soutenez vous cette assertion ?

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  9. Elise
    Elise dit :

    Encore une wannabe chercheuse. Ces gens-là sont légions, je me rappelle de mes années à l’unif comme si c’était hier et je me rappelle parfaitement d’eux/elles. J’en ai ensuite rencontré durant mes années de militantisme d’extrême-gauche et mes premières années de vie professionnelle en ONG. Je ne m’étais pas demandé ce qu’ils/elles deviendraient par la suite, peut-être parce que je me disais qu’avec le temps ils/elles finiraient par comprendre que la mythomanie n’est pas un choix de carrière viable sur le long terme. Madame Peltier me fait très fort penser à Pierre Piccinin, lui aussi prof d’histoire belge et soi-disant spécialiste de la Syrie. Je ne sais pas s’ils se connaissent, il est un peu plus âgé qu’elle. Monsieur Piccinin m’a fait découvrir le concept de wannabe lanceur d’alerte, demeuré très en vogue. Qu’est-ce que les gens ne feraient pas pour soigner leurs blessures causées par une reconnaissance qu’ils/elles crèvent désespérément d’obtenir et jouir d’un supposé prestige intellectuel. Parce que des vrai(e)s doctorant(e)s j’en connais et leur vie ne me renvoie pas (que) des paillettes.
    Lire Mme Peltier utiliser sa grossesse pour demander qu’on la laisse tranquille me fait mal, extrêmement mal. C’est dégueulasse. Nous sommes des milliers de femmes en Belgique a avoir subi ou à subir encore des réelles discriminations durant notre/nos grossesse(s), à avoir fait/faire front, à continuer à bosser jusqu’au bout pacre qu’une grossesse ce n’est pas une maladie, à ne pas lâcher et à ne pas se chercher d’excuse, la dernière chose que je veux c’est qu’une grossesse soit utilisée comme excuse par qqn pour refuser de répondre à des questions pertinentes sur le fond de son travail. Car je les ai bien lues ces questions, je n’en vois absolument aucune de problématique, il serait très intéressant d’y répondre, elles ne sont pas biaisées et ce sont les mêmes questions posées à des hommes (ex. Aberkane). Je me sens flouée dans ma solidarité féminine. Mais elle n’a pas compris le féminisme qu’elle ll’utilise à des fins bien égoïstes et je vais essayer de passer au-dessus parce que je ne m’abaisserai pas à lui prêter + d’attention. Sa réaction témoigne d’une grande frangilité certes, non pas liée au fait d’être enceinte mais une fragilité présente bien avant cela par le fait de construire une carrière sur du vent.
    Vraiment les universités devraient se demander qu’elle est leur responsabilité dans la fabrication de ces expert(e)s de pacotille. Je me souviens encore des profs qui nous faisaient croire à nous, étudiant(e)s, qu’on était une élite. Pour peu que qqn ait une blessure d’égo en lui, ça le/la flatte et c’est la porte ouverte aux dérives.
    Bien du courage en tout cas !
    Élise

    Répondre
  10. Jean-Baptiste PINEL
    Jean-Baptiste PINEL dit :

    Insister autant sur le fait qu’elle ne parle pas Syrien me paraît superflu. En quoi serais-ce un prérequis ? Qu’elle justifie de ses références comme pour le reste

    Répondre
    • Acermendax
      Acermendax dit :

      Wikipédia : « Dans un interview à la radio en juin 2022, elle précise qu’elle n’est jamais allée en Syrie et dit qu’elle « ne parle pas arabe » »
      Cela ne « prouve » rien, et d’ailleurs je me garde de conclure quoi que ce soit sur cette base, vérifiez.
      Mais cela s’ajoute à tout un tas d’autres signes. Si vous disqualifiez chaque signe indépendamment au titre qu’en lui-même il ne prouve rien, les faisceaux disparaissent. Est-ce prudent ?

      Répondre
      • Tala
        Tala dit :

        Entre faisceau de signes et millefeuille argumentatif, n’existe-t’il pas une proximité dangereuse ?
        Ce signe me paraît en tous cas le plus faible. L’interessée semble y avoir répondu déjà à d’autres occasions.

        Répondre
        • Acermendax
          Acermendax dit :

          Et si ses réponses vous conviennent, soit.
          Pour ma part je voudrais que quiconque qui fait des conférences et parle dans les médias en se présentant comme : « Chercheuse (Syrie, complotisme, questions interculturelles) » soit effectivement qqn qui est allé sur place, sait lire la presse du pays dans la langue et interagir avec les intellectuels du pays. Histoire d’être une véritable source en contact avec le sujet.

          Répondre
    • Dr_Doppler
      Dr_Doppler dit :

      Si je peux me permettre, je trouve l’argument de la langue important, mais celles et ceux qui l’ont formulé – Mendax en dernier – ont été un peu vite pour bien expliquer pourquoi c’est un problème. Il y avait trop à dire, mais ce point a été un peu expédié, selon moi.

      Lorsque l’on travaille en sciences humaines, le matériau premier d’analyse, c’est du discours, des textes, etc. En ne parlant pas la langue d’un pays qu’on prétend étudier, il n’y a qu’une conclusion possible: on ne peut travailler que de seconde main sur ce qui serait produit dans cette langue (y compris pour accéder à sa culture).
      Et on parle ici d’une des langues les plus parlées au monde, les plus utilisées en politique internationale (c’est une langue ONUsienne comme le français), une langue parlée par l’entier du voisinage direct du pays… bref, une langue difficilement contournable dans ce contexte.

      Si on se prive de tout ce qui est produit en arabe pour étudier un pays qui le parle, cela force à se demander sur quoi on s’appuie à la place pour produire ses analyses.

      Répondre
  11. MangaTD
    MangaTD dit :

    Question bête (ou pas) : Pourquoi signes-tu l’article avec la mention PhD ? Je veux dire… dans ce contexte, quel est l’intérêt de rappeler que tu as un doctorat en biologie végétale ? (non, tu ne précises pas de quel doctorat il s’agit, mais c’est pour appuyer le fait que je ne vois pas l’intérêt de le préciser ici)

    Ah oui et aussi : comment peut-être aussi sur qu’elle a le contrôle sur la tribune et surtout sur la 4ème de couverture ? La rédaction et l’éditeur ne peuvent pas faire un petit ajout en mode « aspirateur à clics » ?
    (après je suis d’accord pour les cas des interviews, ça ne donne pas l’impression qu’elle se préoccupe de comment on la présente. Mais si c’est vraiment à cause d’une différence de langue française de France et de Belgique comme dit dans des commentaires précédents, les journalistes français n’ont peut-être pas plus l’info que d’autres… ^^

    Répondre
    • Acermendax
      Acermendax dit :

      Signer PhD se fait parfois pour indiquer qu’on est universitaire lors d’une prise de contact. Simple convention.
      Dans ce cas, bien sûr, c’est inutile et totalement facétieux de ma part. Je n’utilise quasiment jamais mon titre académique ; ici cela m’a paru un clin d’œil mérité.

      Répondre
  12. Aurl
    Aurl dit :

    Question naïve à ce propos. Dans la mesure où le mot « chercheuse » est assez ouvert ( même si vu le nombre d’exemples dans ce cas précis on identifie bien un flirt avec la tromperie, pour se faire passer pour une enseignante-chercheuse sans trop le dire ) polysémique, quel terme utiliserais-tu m’sieur Mendax (ou n’importe qui d’autre ^^) ou quelle formule, pour qualifier le niveau d’expertise de cette dame (ou d’autres personnalités des médias équivalentes) ?

    J’en viens toujours à des périphrases laborieuses, un peu dépréciatives et pas très élégantes. Cela me dérangerai un peu de fermer la porte et le droit au discours public à des gens qui n’ont pas de titre académique à mettre en avant, surtout dans des domaines aussi récent, spécifique et « libre d’accès » : j’entends pas là qu’on ne trouvera pas un « docteur en conspirationnisme » auquel poser des questions, ça sera toujours un universitaire polyvalent qui aura par hasard surtout travaillé sur ces sujets, et aura donc une expertise pas forcément supérieure à des journalistes hyper-spécialisés ou même des amateurs extrêmement impliqués.

    Répondre
  13. Élise
    Élise dit :

    Je constate, à mon grand désarroi, que le trimestriel belge Médor, fait la part belle à Madame Peltier avec une interview de six pages dans son numéro 30. Elle y est présentée comme historienne et enseignante, donc pas comme chercheuse. Mais il ne semble pas y avoir d’autre raison de l’interviewer que le fait qu’elle est médiatisée en France, et ne le serait pas assez en Belgique : https://medor.coop/magazines/medor-n30-hiver-2023-2024/contre-le-complotisme-parlez-de-valeurs-pas-des-vaccins-democratie-justice-syrie-covid-harcelement-terrorisme/

    L’interview est relativement intéressante mais sans qu’y ait de réelle raison à ce choix de la rédaction. Pourquoi elle et pas quelqu’un d’autre ? Mystère. Et elle parle beaucoup d’elle-même or Médor c’esr censé être un peu plus poussé que le magazine Elle.

    Ne comprenant pas ce choix d’interview et étant une de leurs abonnées, je leur ai écrit pour leur demander la raison de leur choix, leur envoyer votre article ainsi que la vidéo et leur demander de bien vouloir nuancer leur présentation de Madame Peltier dans un prochain numéro. On verra s’ils/elles me répondent.

    Répondre
    • Wesh
      Wesh dit :

      Qu’est-ce qu’elle a de pas assez nuancée la présentation ? Rien n’est dit à ce propos dans votre paragraphe.

      Répondre
  14. verdurin
    verdurin dit :

    Ce que je trouve stupéfiant :
    « Depuis novembre 2022, j’ai fait l’objet d’attaques répétées consécutives à mon positionnement sur l’affaire « Facts and Furious ». Après une brève mention de cette affaire en juin dernier sur Twitter, implorant qu’on me laisse enfin en paix avec cette histoire, je pensais le sujet clos.»
    Quand on prend position on peut s’attendre à des critiques, surtout si on lance des accusations graves.
    La position de Marie Peltier semble être : « d’accord j’ai calomnié quelqu’un⋅e, mais je n’ai plus envie qu’on en parle. »
    Que l’on peut rapprocher du genre « d’accord je l’ai violée mais je n’ai plus envie qu’on en parle, laissez moi en paix avec cette histoire. »
    Il me semble qu’elle plaide pour son irresponsabilité.
    Mais quel crédit apporter à une personne irresponsable ?

    Répondre
  15. Wesh
    Wesh dit :

    Je suis dr en mathématiques mais je ne suis plus à l’université.Il m’arrive de publier des articles de recherche. Puisque je ne suis pas affilié, je note « Independent researcher » sur ceux-ci. Nulle part je n’indique que je suis dr, on s’en fout. Est chercheur celui qui fait de la recherche.

    Répondre

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