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 Monsieur Chaigneau,

Le droit de réponse est important, et je vous remercie d’avoir apporté votre contradiction de manière courtoise et argumentée. J’ai toutefois des précisions à apporter à mon tour, après votre réponse. Les voici.

« Vous jugez mon propos « stupide, stérile et arrogant ». Pourtant, il me semblait avoir été tout à fait courtois dans cette vidéo et ne m’en être pris à aucune personne physique.»

Vous avez raison de préciser que je jugeais votre propos, mon commentaire ne s’appliquait donc pas à votre personne. C’est pourquoi je suis étonné qu’à la phrase suivante vous compariez ma critique à une attaque ad personam. Par la suite, vous justifiez votre critique de la zététique, mais elle n’est pas l’objet de l’article auquel vous voulez répondre, et vous sombrez à cette occasion dans le procès d’intention :

«   En guise de réponse, vous avez préféré prendre un biais détourné, plus facile, plus sensible : celui de vous en prendre, sans aucune preuve réelle, à mon activité, et ce qui en dérive. Je laisse vos lecteurs juger de l’honnêteté de votre critique. »

Sans votre vidéo sur la zététique, que l’on m’a fait découvrir via Twitter, je n’aurais pas appris votre existence, ni celle de votre activité prétendument thérapeutique. Voilà pour le contexte. Pour ce qui est du fond, j’ai exposé dans mon article les critiques que l’on peut faire à ce genre de pratiques. Et tel était le vrai sujet de l’article auquel vous demandez un droit de réponse.

«  Je terminerai cet avant-propos en rappelant brièvement que vous avez longuement insisté, sans aucune preuve sur « l’entreprise lucrative » que représentait la « physiopathie ». J’exerce en profession libérale sous le régime de la micro-entreprise, le cas échéant il est donc tout à fait possible d’avoir accès à mon Chiffre d’affaire annuel. Là-encore, peu de « mystère », contrairement à ce que vous laissez penser à vos lecteurs puisque mon C.A de 2017 ne dépasse même pas les 1000 euros. De plus, j’occupe un emploi « alimentaire » à mi-temps pour couvrir les besoins de ma famille. »

Voici ce que j’ai écrit le 27 septembre sur Facebook : « [La physiopathie] est intéressante car elle présente tous les aspects de l’entreprise lucrative pensée pour exploiter les biais habituels. »

Je n’ai à aucun moment écrit que cette activité était bel et bien lucrative, mais qu’elle possédait les “aspects” d’entreprises lucratives. Je reconnais que la rédaction était malhabile, et pouvait laisser sous-entendre que votre entreprise est elle-même lucrative en ce sens qu’elle vous enrichit. Il n’en demeure pas moins que vous vendez un certain nombre de services, comme nous le verrons ci-après.

 

«  Dans le cas des  dites « médecines alternatives » nous sommes face à un vide juridique dont beaucoup de praticiens aimeraient d’ailleurs qu’il soit comblé. Déposer une marque est le seul moyen de ne pas voir des hypothèses de travail, des propositions, des techniques etc. prendre tout et n’importe quelle forme. Or, c’est ce qui s’est produit avec la naturopathie ou l’ostéopathie un temps, car aucun cadre ni juridique ni formel n’a été institué laissant ainsi la possibilité à n’importe qui de faire n’importe quoi… »

Vous auriez pu choisir de faire valider ces hypothèses en soumettant vos démonstrations ou à tout le moins un faisceau d’indices permettant de les étayer à la revue par les experts des domaines de la santé. Vous avez opté pour l’exploitation commerciale de vos « théories », sans bénéficier d’une quelconque validation scientifique. C’est votre droit, personne ne le conteste. Mais c’est un choix que vous avez fait sciemment et il est juste de le rappeler : la physiopathie™ n’est pas une théorie scientifique, elle ne répond à aucune des exigences de la médecine, mais elle est une marque arborant des prétentions à guérir les individus assez mal informés pour penser le contraire.

 

« à aucun moment je ne me prétends médecin, ni docteur en médecine générale ou spécialisée. De même, à aucun moment je n’ai énoncé de diagnostic à aucune personne que ce soit. »

Vous ne nous ferez pas l’affront de prétendre que la naturopathie n’est pas présentée, pratiquée et vécue comme une forme de médecine. Vous l’appelez vous-même, y compris dans votre droit de réponse, une « médecine alternative », et votre site emploi le vocabulaire afférent à la pratique médicale (« Techniques et outils de santé du praticien », « Consultations en cabinet ») et présente même un onglet « Thérapies Psy ! ». C’est bien une pratique à visée thérapeutique (acouphènes, insomnie, perte de poids, etc.). Vous vendez vos services à des personnes qui sont en recherche de soins. Cela pose à mes yeux un grave problème éthique.

« Mon activité est déclarée et je suis en règle. »

Que votre action soit légale n’implique pas qu’elle soit moralement acceptable. Je n’ai jamais prétendu que vous agissiez dans l’illégalité, je soulignais le manquement éthique qu’il y a à se livrer à une activité qui profite de la crédulité des gens en demande de soin. C’est ma seule critique, et vous n’y répondez pas.

«Mais ici l’enjeux est juste d’entrevoir que si encore une fois la santé et la médecine ne sont pas des sciences exactes, il existe une part de probabilité de trouver une porte de sortie dans la maladie, et cela sans qu’il soit nécessaire de rejeter la médecine conventionnelle.»

En mentionnant une « porte de sortie dans la maladie », voilà que vous réaffirmez une visée thérapeutique, dont vous reconnaissez de plus l’incertitude en vous rattachant à « l’existence d’une part de probabilité ». Même sans « rejeter la médecine conventionnelle », vous vous placez en dehors de tout protocole de validation de vos pratiques alors qu’il est établi que ces protocoles sont le moyen le plus sûr de protéger les individus contre les mécanismes cognitifs qui conduisent trop souvent à croire en l’efficacité de thérapies illusoires. Vous vendez des services promettant, par exemple, de « vous débarrasser de vos acouphènes », et l’éthique exige que de telles allégations s’accompagnent de preuves.

« D’abord, je ne vends aucune « formation » a l’heure actuelle et surtout dans le domaine qui nous intéresse. Ensuite, j’ai proposé depuis la rentrée scolaire de cette année, des stages et des conférences. Aucun stage n’a été donné à ce jour.»

Ce que votre site propose, ce sont des « stages », et des stages sont des formations, que vous en conveniez ou pas. Ensuite, que vous ayez ou non une clientèle, que vous vendiez ou non ces formations, c’est une toute autre affaire, et ce n’est pas le sujet de mon article.

« C’est vous et vous seulement qui parlez de « médecine ». Pour ma part et tout au plus, j’ai évoqué la notion de « méthode » au sujet de la physiopathie, en plus d’avoir mis en garde sur le fait que je ne sois pas médecin. »

Nul ne s’attend à ce que vous avouiez avoir exercé illégalement la médecine. Ceux qui le font le nient constamment, et du reste je ne vous en ai pas accusé du tout !

Mais vos dénégations n’empêchent pas l’existence de l’effet psychologique d’un mot comme physiopathie™, lequel sera immédiatement associé à : homéopathie, ostéopathie, naturopathie, des pratiques largement confondues avec des pratiques médicales par nos concitoyens. Pouviez-vous ignorer cet effet psychologique au moment de déposer à l’INPI le nom de notre pseudo-thérapie ? Là encore je ne vous pose pas une question juridique, mais plutôt une question philosophique et morale : il me semble que vous avez manqué à vos principes.

Je doute que vos explications sur la finalité de vos enregistrements de séance convainquent ceux qui travaillent à lutter contre les dérives sectaires et qui savent l’emprise mentale dont est capable un pseudo-thérapeute quand il possède des documents, qui, implicitement ou explicitement, exercent une pression psychologique sur les patients. Les médecines parallèles représentent la principale porte d’entrée vers les dérives sectaires (cf notre émission avec Didier Pachoud). La prudence est de rigueur, et elle a motivé mon article.

Je suis par ailleurs navré que vous ayez eu à subir des appels téléphoniques intempestifs suite à cette publication. Aucune information permettant de vous contacter n’a été diffusée sur ce blog, ni sur aucune des pages que j’administre.

« Votre article a pour motivation  de me porter délibérément atteinte. Je ne vois qu’une explication à votre pseudo-réponse, celle d’avoir réagi inconsidérément à la parution d’une de mes vidéos, celle où j’émettais une « critique », lors d’une « introduction », au sujet de la critique. » »

Ce procès d’intention ressemble à une accusation diffamatoire. L’un des objectifs de mon travail est d’analyser les discours faux voire dangereux, les argumentaires défectueux et les idéologies anti-scientifiques. Votre site physiopathe.com répond à au moins l’un de ces critères, raison pour laquelle j’ai rédigé cet article que je juge utile pour que ceux qui viendraient à avoir envie de vous consulter et entendraient auparavant se documenter afin qu’ils puissent faire un choix éclairé.

« Contrairement à beaucoup des détracteurs de la zététique je ne m’en suis pris à aucune personne physique (et contrairement à vous) (…)  répercussion sur ma famille (…) Quant à vous, que faites-vous pour la sauvegarde de ces conquêtes sociales ? Vous attaquez des personnes physiques comme moi ?… »

Vous n’avez nulle part montré une quelconque attaque personnelle dans mes propos car ils n’en contiennent pas. Je m’oppose légitimement à des allégations thérapeutiques avancées sans preuves et au mépris de l’état de l’art des connaissances scientifiques. Je suis navré que vos choix de vie aient des répercussions négatives sur votre famille quand ils sont soumis à l’analyse critique, mais il me semble que la faute incombe à ces choix discutables et non à la critique argumentée qu’ils suscitent.

 

Pour le reste, vous me permettrez, j’en suis convaincu, d’exercer mon droit à répondre ou à ne pas répondre aux propos des uns et des autres sur la zététique. Il est certaines critiques qu’il vaut mieux laisser là où elles sont. Les vôtres, peut-être, recevront-elles une réponse de ma part ou de la part d’autres sceptiques. Le sujet de mon article n’était pas de revenir sur vos élucubrations à propos d’une opposition fantasmée entre science et philosophie, mais bien de dénoncer une énième pseudo-médecine comme nous en avons déjà dénoncé par le passé, et comme c’est de tradition en zététique.

 

Droit de réponse à l’article « la physiopathie TM » du site La menace théoriste

 

En vertu de la loi sur la liberté de la presse du 29 Juillet 1881 et la loi pour la confiance dans l’économie numérique de 2007, je fais valoir par ce texte mon droit de réponse à votre article sur la physiopathie (paru à cette adresse : https://menace-theoriste.fr/physiopathie/) la et vous remercie de bien vouloir le diffuser de la même manière qu’a été diffusé votre article sur votre blog et les réseaux sociaux.

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Acermendax.


Avant-Propos :

Ce n’est d’abord pas sans étonnement que je découvre votre article le mercredi 27 septembre 2017. Soit, quatre jours après la parution de ma vidéo traitant de la zététique (https://www.youtube.com/watch?v=lmJO-t6z3WA&t=896s). Celle-ci apparaît en ligne quatre jours aussi après vos propos (alias « la tronche en biais ») à mon encontre sur Twitter. Vous jugez mon propos « stupide, stérile et arrogant ».

 

Pourtant, il me semblait avoir été tout à fait courtois dans cette vidéo et ne m’en être pris à aucune personne physique. Au contraire, si je soulevais des « critiques » (poser les limites) possibles de la zététique mais aussi de la logique et de la philosophie formelle, ce n’était pas dans une vaine opposition mais en étant ouvert en retour à d’autres propositions. Je n’ai fait qu’émettre des hypothèses de travail et de recherches. La vidéo se voulait être une brève esquisse et introduction comme cela a bien été stipulé, pas une thèse.

En guise de réponse, vous avez préféré prendre un biais détourné, plus facile, plus sensible : celui de vous en prendre, sans aucune preuve réelle, à mon activité, et ce qui en dérive. Je laisse vos lecteurs juger de l’honnêteté de votre critique.

Par ailleurs, j’ai été encore plus étonné du fait que votre article à mon encontre ressemble davantage à un amas de supputations dans lequel le dénigrement aurait pu prendre le dessus à celui de la diffamation publique si vous n’aviez pas commis l’erreur de me citer nommément. En somme, j’ai été stupéfait de voir que vous étiez près à vous en prendre personnellement à quelqu’un plutôt que de tenir un débat de fond[1], et plus encore avec les mêmes méthodes que celles que vous semblent décrier à longueur de temps. De plus, il est étonnant que vous n’ayez pas d’autres chats à fouetter, et que vous me preniez à partie alors même que parmi ceux qui ont pu vous critiquer je suis sûrement l’un des seuls qui a mis en avant la qualité du travail et la nécessité du travail de la zététique, pour un temps et dans un cadre particulier[2].

 

Je terminerai cet avant-propos en rappelant brièvement que vous avez longuement insisté, sans aucune preuve sur « l’entreprise lucrative » que représentait la « physiopathie ». J’exerce en profession libérale sous le régime de la micro-entreprise, le cas échéant il est donc tout à fait possible d’avoir accès à mon Chiffre d’affaire annuel. Là-encore, peu de « mystère », contrairement à ce que vous laissez penser à vos lecteurs puisque mon C.A de 2017 ne dépasse même pas les 1000euros. De plus, j’occupe un emploi « alimentaire » à mi-temps pour couvrir les besoins de ma famille.

Vous être ici en pleine supposition à caractère volontairement diffamatoire. Nous pourrions de la même manière nous pencher sur votre rémunération et vos activités et en fonction de cela déterminé qui est le plus à blâmer, puisqu’il semble, à vous lire, que ce soit un point d’ancrage à même de mesurer la falsifiabilité d’un propos…

 

Plutôt que de m’étendre davantage sur ce point, puisque la suite des évènements, y compris juridiques, suffira à montrer ce qui relève ou non de la malhonnêteté, j’ai choisi de m’attarder sur chacun des points que vous abordez dans votre article (« de fond » ?) à mon encontre.

 

1. INPI : Ni scientifique, ni journaliste.

 

Votre première interrogation porte sur la marque déposée à l’INPI. Il en ressort que le nom déposé n’est pas « physiopathie », mais « physiopaphie », ce qui vous amuse. On peut le comprendre. Vous, d’un ton sarcastique, vous « ne prétendez pas comprendre ce mystère ». Si mystère il y a, c’est sans doutes sur votre capacité à faire une recherche correcte. En effet, cette erreur est liée à un problème administratif de la part de l’INPI, qui a très vite été corrigé (d’où l’erratum stipulé en dessous de la marque).

Finalement, bien peu de mystère… Quel dommage.

A la suite de quoi vous écrivez : « Le dépôt de marque est une pratique que l’on retrouve notamment chez ceux qui cherchent à tirer profit de l’invention d’un concept qu’ils prétendent scientifique. Par exemple, la synergologie™. Personne n’a jamais déposé la marque « chirurgie » ou « oncologie » ou encore « gynécologie », « gériatrie », « pédiatrie », « endocrinologie », etc. »

Or, c’est prendre vos lecteurs pour des idiots et inverser complètement et le problème législatif face auquel nous nous trouvons en plus de commettre une erreur de raisonnement. Si « chirurgie » n’a jamais été déposé, ce n’est pas seulement parce que c’est une pratique qui, selon les cas, peut s’avérer efficace et nécessaire mais bien parce qu’il y a un cadre juridique et étatique à même de gérer cette et ces pratiques.

Dans le cas des  dites « médecines alternatives » nous sommes face à un vide juridique dont beaucoup de praticiens aimeraient d’ailleurs qu’il soit comblé. Déposer une marque est le seul moyen de ne pas voir des hypothèses de travail, des propositions, des techniques etc. prendre tout et n’importe quelle forme. Or, c’est ce qui s’est produit avec la naturopathie ou l’ostéopathie un temps, car aucun cadre ni juridique ni formel n’a été institué laissant ainsi la possibilité à n’importe qui de faire n’importe quoi…

 

2 – Une formation non – scientifique.

Faisons l’impasse sur le fait que vous ayez volontairement retiré de votre capture d’écran la mention qui stipulé que je suis diplômé en philosophie et qu’au cours de ce cursus j’ai notamment reçu de nombreux cours en épistémologie et philosophie des sciences.  J’admets d’ailleurs que cela ne fait pas de moi un scientifique au sens d’un biologiste (comme vous l’êtes), d’un chimiste ou d’un chercheur en sciences et je ne le revendique d’ailleurs nulle part et à aucun moment. Cela montre néanmoins les choix que vous opérez dans votre démarche qui se veut pourtant « objective », me semble-t-il, sans quoi elle apparaît ouvertement comme diffamatoire, en omettant tout ou partie des informations mises à disposition.

 

 

Mais, là où le bas blesse plus encore c’est que vous parlez à mon propos d’une formation « non-scientifique » et de la naturopathie comme une « pseudo-médecine ». Certes, mais à aucun moment je n’ai prétendu sur mon site ou dans mes intervention, dire le contraire. Jamais, je n’ai fait état de mon « parcours scientifique » pour m’en servir d’argument d’autorité et à aucun moment la naturopathie ou même les hypothèses de travail que j’énonce sous le terme de « physiopathie », ne se revendiquent comme apparent à la médecine conventionnelle. D’ailleurs, à aucun moment je ne me prétends médecin, ni docteur en médecine générale ou spécialisée. De même, à aucun moment je n’ai énoncé de diagnostic à aucune personne que ce soit. Enfin, jamais je n’ai privé quelqu’un de traitement ou lui en ait administré un… Ce qui au passage lève le voile sur les attaques de vos lecteurs qui prétendaient me poursuivre pour exercice illégal de la médecine.

Par ailleurs, les groupes de zététiciens ne cessent de différencier les médecins des scientifiques, pourquoi donc continuer d’assimiler ces deux fonctions ?

Etant en plein déménagement, je ne peux pas fournir ici les certificats et attestation nécessaires validant mes dires. Mais là-encore, le cas échéant, ceux-là sont tout à fait accessibles.

 

Je rappelle aussi que le « rapport  Collins », accepté au parlement européen depuis Mai 1997 reconnaît la pratique naturopathique.

 

3. P.N.L et Hypnose

Vous me décrivez comme un « fervent pratiquant » de la P.N.L, mais d’abord, qu’en savez-vous ? De quelles preuves disposez-vous pour affirmer cela ?

De plus, et là-encore, vous extrayez une partie, celle qui vous arrange, à un tout.  Vous ciblez la P.N.L, en omettant de parler de l’Hypnose qui est aux origines de la P.N.L. Cela ne fait pas de la P.N.L une science, mais là-encore, ai-je dit le contraire à un moment ? Et, sous prétexte que quelque chose n’est pas une science, devons-nous nécessairement ne pas y avoir recours ? Que faites-vous de l’amour, de la musique, de la littérature etc. ? Ce ne sont pas des sciences et cela rend pourtant beaucoup de personnes heureuses.  J’imagine que pour vous ce propos est un non-sens, mais laissons nos lecteurs respectifs en juger.

Ce n’est pas là un argument fallacieux, cela le serait si et seulement si encore une fois j’avais affirmé être un « fervent pratiquant » de la P.N.L et avais présenté celle-ci comme une science.  Là-encore vous ne faites que projeter un argument calqué sur le prisme à partir duquel vous appréhender le réel. C’est une vision du monde, mais d’autres choses existent et ont le droit d’exister, ne vous en déplaise. Si vos réflexions relevaient d’un scepticisme rigoureux et méthodique, nous tomberions aisément d’accord ou du moins nous pourrions dialoguer, malheureusement il semble que cela relève davantage d’une pratique dogmatique.

Quant à l’Hypnose, même la revue science et pseudosciences ne va pas jusqu’à décrire Cette pratique comme du charlatanisme : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2530

 

4. Rappel sur la naturopathie

Une fois n’est pas coutume, vous écrivez : « Par opposition à la médecine, la naturopathie ne fonde pas la grande majorité de ses pratiques sur l’expérimentation scientifique ». Premièrement, si cela est vrai ce n’est pas « par opposition à la médecine », ce qui sous-entendrait un caractère volontaire d’opposition sur ce terrain là. Ensuite, vous omettez une fois de plus de dire ce qu’il en va dans les faits des possibilités de mettre à l’épreuve de la démarche scientifique des pratiques dites « non conventionnelles », quand aucun budget n’y est alloué…

De plus, la direction que je donne au travers de mes quelques articles sur la physiopathie, vise justement à orienter les pratiques telle que la naturopathie, vers ce qui est appelé à l’international une « médecine intégrative ». Contrairement à bien des praticiens j’ai souhaité prendre mes distances vis à vis d’une pratique très idéaliste au sens philosophique. La médecine n’étant pas une science exacte et le but originel étant la santé du patient, je pense que ma démarche qui ne vise à exclure aucune pratique mais à les combiner est plutôt rationnelle et justifiée.

5. La « magnetologie »

Là-encore, nous tomberons tout à fait d’accord sur le fait que l’appellation de « magnetologie » se réfère à quelque chose qui à défaut d’être une « pseudo-science », n’est en tout cas pas une science et ne le revendique pas comme telle. D’ailleurs, si la médecine devenait une science exacte c’est que nous aurions fait le tour de la question concernant ce qu’est l’être humain et son environnement, cela semble un peu douteux. A moins, encore une fois de ne fonctionner que sur des abstractions générales et de ne pas tenir compte de la santé d’un individu existant réellement dans un instant T.
Par ailleurs, l’article sur lequel vous vous appuyez se veut être un inventaire des techniques potentiellement utilisé en naturopathie, ce qui ne signifie pas nécessairement une adhésion. D’autant plus qu’en vous renseignant sur mes travaux, vous trouverez assez peu de contenu spiritualiste et même idéaliste, chose que je pointais d’ailleurs dans une certaine vidéo dont j’ai fait état plus haut.

6. Séances guidées.

Oui… En effet, des séances au format mp3 sont distribuées aux personnes intéressées. Je rappellerai d’abord que sur ma chaîne, d’autres sont en libre accès totalement et ce depuis des années, sans que cela ne m’ait rapporté le moindre centime.  Ensuite, de quel droit est-ce qu’il est interdit de vendre ces séances audios ? Mon activité est déclarée et je suis en règle. Ce même type d’audio est d’ailleurs utilisé par des anesthésistes dans le milieu médical et par certains chirurgiens dentistes. L’hypnose étant une compétence qui ne relève pas de la médecine et soumise à aucun cadre juridique particulier, rien ne dispense quiconque d’apprendre et de pratiquer. Par ailleurs et une nouvelle fois, à aucun moment je n’ai revendiqué être médecin, pratiquer la médecine, faire un diagnostic de maladie, préconiser ou ordonner quoi que ce soit à qui que ce soit. Bien au contraire même, et vous le remarquez, plusieurs avertissements apparaissent sur mon site.

 

7. Le projet de naissance

Une fois de plus vous usez de la mystification et de la supposition faute de preuve. Cela invite donc vos lecteurs (pourtant, a priori, pourvu d’esprit critique) à toutes les suppositions extravagante quant à des prétentions que je n’ai pas et n’ai jamais eu (Cf. image ci-dessus). Dans ce document il ne s’agît nullement pour moi de remplacer un gynécologue ou une sage-femme, que d’ailleurs mon entourage proche consulte et a consulté, mais cela relève de la vie privée. Au contraire,  le fichier aide à plusieurs choses : d’abord à construire un projet de naissance, comme son nom l’indique, ce qui est une pratique reconnue dans les maternités. Il s’agit d’énoncer les soins que l’on aimerait avoir et ceux que l’on préfèrerait éviter tant que possible (exemple : touché vaginale à répétition). Néanmoins plusieurs mises en garde sont faites quant à la nécessité de laisser procéder les médecins et aides soignants dans les cas d’urgence ou de nécéssité. Par ailleurs, il rappelle plusieurs choses relevant du droit comme la loi dite Kouchner de 2002 qui rappelle que tout patient a droit de refuser un acte médical mais surtout qu’il est en droit de savoir ce qui lui est administré et/ou ce qui est pratiqué lorsque cela le concerne. Tout simplement. On peut encore y trouver des rappels important sur ce que dit la Haute Autorité de Santé (est-elle complotiste ??) quant à la gestation normale et au cas d’urgence nécessitant ou non un déclenchement. Le document propose de retrouver plusieurs études issues de l’Université d’Oxford et notamment de la revue « Human reproduction ».

Bref, autant de choses qui me semblent davantage aller dans la démarche de l’esprit critique, de l’éducation, et de l’information que l’article que vous faites à mon encontre.

 

8. Une pseudo critique caractérisée.

Vous dites que l’anecdote personnelle remplace mon C.V. Cela serait vrai si une fois de plus il ne s’agissait pas tout simplement d’une présentation plutôt que d’un C.V. Ensuite, cette « anecdote » n’est pas une preuve et ne se présente pas comme telle. Il est évident qu’un chirurgien qui présenterait sa pratique comme efficace parce qu’il se serait retiré de lui-même plusieurs organes, perdrait un peu de son sens. Mais ici l’enjeux est juste d’entrevoir que si encore une fois la santé et la médecine ne sont pas des sciences exactes, il existe une part de probabilité de trouver une porte de sortie dans la maladie, et cela sans qu’il soit nécessaire de rejeter la médecine conventionnelle.

9. Youtubeur…

Vous prenez le temps de remarquer la mise en ligne de « plus de 160 » vidéos. Je me questionne : est-ce un argument ? Et si oui, que défend-t-il ?

Quant à « la franc-maçonnerie, la politique ou les philosophes », je ne donne pas des « conseils ». Qui donne d’ailleurs des « conseils sur la franc-maçonnerie » ?
Au contraire, je propose une démarche critique vis à vis d’elle et tente de faire taire les théories complotistes tandis que de votre côté vous usez de cette référence afin de laisser croire qu’à l’inverse je me complais à rependre des théories du complot… Cela ne semble pas relevé d’une très grande rigueur intellectuelle…

 

10. Stages, « formations », Conférences.

Décidemment, vous n’êtes pas avare d’approximation et de supposition douteuses.

D’abord, je ne vends aucune « formation » a l’heure actuelle et surtout dans le domaine qui nous intéresse. Ensuite, j’ai proposé depuis la rentrée scolaire de cette année, des stages et des conférences. Aucun stage n’a été donné à ce jour.
De plus, certaines des conférences ont vocation à être donnée soit avec des spécialistes (biologistes, microbiologistes, psychothérapeutes) soit même sans ma participation. Mais comme vous vous êtes empressés et n’avez pas souhaité vous renseigner davantage, une fois de plus vous formulez des suppositions qui ne reposent sur absolument rien.

 

Vous écrivez : « Il faut nécessairement être en présence d’un génie très impressionnant ou d’un fabuleux prétentieux. »

Nous pouvons aussi imaginer sortir de cette logique binaire et proposer autre chose, comme par exemple une simple capacité de travail qui consiste à autre chose qu’à simplement produire une argumentation fallacieuse sur des individus en particulier. Puis, l’on peut aussi imaginer, qu’un travail d’investigation seulement journalistique un peu mieux mené aurait déjà conduit à lever bien des « mystères ».

11. Contrats et avertissement.

C’est peut-être le comble de votre article : vous formuler des hypothèses et suppositions à l’exacte inverse de ce que vous extrayez pour appuyer votre propos. L’article 8 de mon contrat d’accord vient expressément stipuler que je suis un « accompagnateur » et un « éducateur de santé », donc absolument pas un médecin. De plus, ce contrat est une preuve aussi pour le client de notre collaboration et il peut le rompre à tout moment comme cela est clairement stipulé.

Mince, de mince… tant de « mystères » qui s’éclaircissent après une simple lecture. Nous sommes là bien loin d’un exercice illégal de la médecine et pire d’un appareil sectaire… De plus, l’avertissement relevé par vos soins sur mon site, invite les personnes qui le consulte à vérifier les sources du site, il indique que ne sont présent sur le site que des hypothèses de travail, des synthèses personnelle etc. Drôle de secte, très peu lucrative et avec beaucoup d’avertissement pour un « charlatan ». C’est vous et vous seulement qui parlez de « médecine ». Pour ma part et tout au plus, j’ai évoqué la notion de « méthode » au sujet de la physiopathie, en plus d’avoir mis en garde sur le fait que je ne sois pas médecin.

12. Article 10 : les enregistrements.

Outre le fait que par désordre administratif aucun fichier d’enregistrement n’existe, vous insinuez que cela exerce une « pression » sur le client. Or, en réalité, ces enregistrements, s’ils devaient avoir lieu, sont plutôt une mise en garde à l’encontre de personnes ou groupes à même de faire des procès d’intention. De plus, le client étant informé de l’enregistrement et de l’absence de diffusion mais aussi du fait qu’il est en droit de ne pas signer le contrat… A priori, là-encore, peu de « mystère », mais beaucoup de sérieux, n’en déplaise.

 

13. Votre avertissement, votre affirmation.

Ainsi, et après une investigation dont on peut honnêtement douter du bien-fondé de la méthode, vous affirmez en votre nom propre que la physiopathie est une « pseudo-médecine ». Il vous aurez suffit de lire correctement le site pour n’avoir pas tant de peine à en venir à cette conclusion…

 

14. Fermeture du site.

Par un « nota bene », vous indiquez la fermeture du site après publication de votre article. Celle-ci a été liée au fait que des petits malins ont trouvé amusant d’appeler sur mon téléphone professionnel dont le numéro figurait sur le site…

Le site est d’ailleurs ré-ouvert et son objectif de présenter une direction de travail et des hypothèses toujours d’actualité.

 

 

En conclusion :

Votre article a pour motivation  de me porter délibérément atteinte. Je ne vois qu’une explication à votre pseudo-réponse, celle d’avoir réagi inconsidérément à la parution d’une de mes vidéos, celle où j’émettais une « critique », lors d’une « introduction », au sujet de la critique. Il aurait été plus honnête d’y répondre, d’autant que je reconnais aisément dans cette « esquisse » de critique en vidéo, des manques. Mon objectif était là-encore de proposer des hypothèses de travail, d’essayer de voir le réel sous d’autres aspects que ceux de l’unique démarche scientifique et de la philosophie formaliste. Contrairement à beaucoup des détracteurs de la zététique je ne m’en suis pris à aucune personne physique (et contrairement à vous) et j’ai été il me semble des plus courtois tout en insistant sur ce qui m’apparaît comme salvateur et bénéfique au sein du courant zététique.

En lieu et place d’une réponse ou d’une absence de réponse (qui m’aurait été) vous avez préféré une attaque personnelle, sur un champ dont il n’était pas question et dont les répercussions touchent aussi les membres de ma famille. En somme, vous n’avez fait que valider potentiellement une partie de mon propos de fin de vidéo.

 

Par ailleurs, et plusieurs de mes travaux écrits et vidéos font de moi un défenseur ardent (à défaut d’un « fervent pratiquant ») de la sécurité sociale et du système de santé français. Etrange pour un charlatan, dont l’objectif est de se remplir les poches… Quant à vous, que faites-vous pour la sauvegarde de ces conquêtes sociales ? Vous attaquez des personnes physiques comme moi ?…

 

Enfin, et contrairement à bien de simples attaques régulières et laisser sans réponses à votre encontre ; je rappellerai que mes « critiques » (poser des limites..), ne consistaient absolument pas en une pure opposition entre « philosophie et science », comme vous le maintenez et je l’ai d’ailleurs reprécisé dans une vidéo intitulé « la philosophie comme science objective. » Nos conceptions divergent sans doutes, mais vous aussi vous faites dans l’Homme de paille… Au contraire, mes critiques portaient sur la part encore trop idéaliste et spiritiste qui recouvre le champ scientifique à partir du modèle logique sur lequel il repose. Jouer contre moi la carte de l’usurpateur spiritualiste est donc un comble.

 

En vous remerciant d’avoir publié ce droit de réponse

Loïc Chaigneau

 

 

[1] Je rappelle, encore une fois, que je n’ai demandé aucune réponse de votre part à mes travaux, et que je n’en n’ai que peu à faire. Mais quitte à répondre, autant le faire sur le sujet dont il est vraiment question.

[2] Je vous invite à revoir la vidéo.

 

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Cliquez ici pour consulter l’article sur lequel porte cet échange

Suivez ce lien pour lire ma réponse à ce droit de réponse.
Acermendax.

 

 

 

 

 

Nouveau shitstorm de forte intensité sur twitter autour du fait qu’Acermendax se battrait contre le féminisme…

Avant de formuler une réponse ou une assertion, nous devrions tous prendre la précaution élémentaire de vérifier que nous comprenons le contexte de ce à quoi nous répondons. Pour ce faire, il existe un moyen : poser des questions.

Les captures d’écran n’ont pas vocation à être représentatives des interventions, mais elles illustrent ce qui motive le présent billet

Résumé de l’article : ne plus débattre sur twitter.

 

 

Visualisation de l’avalanche de commentaires

Petit historique.

Je n’ai jamais voulu aborder réellement le féminisme dans mes écrits car je connais mal l’histoire de la lutte, de ses concepts, ses courants et ses stratégies. Même si je constate qu’une ignorance plus grande encore n’empêche pas certains twittos de passer un temps fou à militer de manière agressive, ma position est de ne pas prendre la parole sur des thèmes dont je sais que certaines problématiques (pas toutes) me sont inconnues.

Mon ignorance personnelle est toute relative, et j’ai déjà eu l’occasion d’expliquer que j’avais saisi les enjeux et la dimension à laquelle se produisait et de reproduisait le système d’oppression qu’on appelle patriarcat.

Mais j’ai la mauvaise habitude de répondre aux questions, et il y a deux ans j’ai répondu à qui me demandait de dire ce que je pense du féminisme. Mon avis, très positif, mais critique sur l’efficacité de certains comportements agressif m’a valu instantanément remontrances et leçon de morale. Je m’en suis étonné dans un court article. Et dès lors je me suis retrouvé catalogué anti-féministe dans la tête de ceux qui aiment penser binairement un « eux contre nous« .

Je n’ai plus évoqué la question. Pourtant je m’estime féministe.

 

Puis est venue l’émission avec Peggy Sastre qui portait sur les comportements genrés et les déterminants biologiques, darwiniens. Le but de cette émission était de mettre pendant deux petites heures de côté les explications sociologiques (qui sont bien sûr d’une très grande importance !) pour nous intéresser à ce que les sciences du vivant peuvent dire sur l’origine, l’émergence des comportements genrés, car il se trouve que dans la nature les  mâles et les femelles des espèces, même proches de nous, n’ont pas les mêmes comportements. On peut donc se demander si le « genre » existe ailleurs que chez l’humain, etc. Dans cette émission des maladresses ont été commises, puisque nous sommes (moi en particulier) très très imparfaits. Je suis revenu là-dessus dans une autocritique relativement sévère afin d’éviter les malentendus.

Source : Youtube

Mais cela ne suffit pas, car il faut que certains commentateurs s’imaginent savoir ce qui se passe dans la tête des autres. Depuis, régulièrement, des critiques tombent pour me dire en termes fleuris que ce que je fais est dégueulasse, voire dangereux. Dans la bouche de certains je suis même un masculiniste. Je ne cherche pas à défendre mon cas personnel ; pensez ce qu’il vous plaira de moi, votre liberté de penser m’est chère. Néanmoins, il me semble que tout cela confirme l’existence d’un problème de communication, d’écoute et d’intelligence de la sphère militante. J’ai trouvé un problème de même nature, en moins envahissant, dans la sphère végé où mes critiques de Gary Yourofsky ont été très mal vécues par certains, alors qu’au contraire d’autres m’ont signalé que cet article les avait aidés à être de meilleurs militants de leur cause ; cela me fait plaisir car c’était le but. Dans le cas du véganisme et des antispécistes, j’observe que les contacts via mon blog et Facebook ont toujours été plus constructifs que ceux sur Twitter. Or, et c’est bien là le cœur du problème, je ne croise de féministes militantes presque que sur Twitter.  Pour défendre la déconstruction d’influences subtiles, invisibles et addictives, il n’y avait pas pire endroit, ou aucune idée complexe ne peut être articulée, et où les comportements des militants bulldozers sont amplifiés de manière considérable. Cet environnement délétère peut même contribuer à donner une apparente véhémence ou arrogance à mes propres propos. Le besoin de concision se comble aux dépends de la courtoisie.

Je sais, bien sûr, qu’il existe une grande littérature, et des blogs sur le féminisme. Je les connais mal, je l’ai toujours admis. Mes critiques n’ont jamais porté sur le contenu de ces thèses, mais sur la manière qu’ont certain.e.s de les argumenter. Le problème est que c’est quand même sur Twitter que le féminisme est le plus visible (veuillez me permettre d’assumer la subjectivité de cette remarque qui concerne, j’en suis assez convaincu, une large partie des gens de ma génération). Et le quasi monopole de ce canal pas du tout adapté à cette fonction donne une image peu reluisante du féminisme.

[Tweet retiré]

Être plus exigeant avec votre forme de militance.

On me reproche (y compris gentiment) de ne pas m’attaquer aux racistes aux suprémacistes et mascu, mais, d’une part je ne suis jamais au contact de leur rhétorique, et d’autre part je n’ai pas envie de les aider à être plus efficaces dans leur lutte à eux ! Je trouve plus urgent de jouer mon petit rôle pour affûter les arguments des gens dont je partage les valeurs. Car tel est l’objectif de mes interventions, même si ce but n’est pas encore compris par tous.  Toutes les causes sont défendues par des gens qui savent de quoi ils parlent et par d’autres qui le savent moins, des ignorants, des immatures, des énervés qui font des raccourcis, prennent l’autre pour un crétin, pour un ennemi, lui lancent des arguments faux, etc. Quand cela arrive, il serait utile de corriger le militant inefficace afin qu’il cesse de propager de mauvaises explications, ou d’utiliser des arguments tout pourris. Dans le scepticisme militant que je fréquente, on prend soin d’aider les camarades en leur suggérant de cesser d’utiliser certains arguments ou d’être moins agressifs. Je suis moi-même le destinataire d’un certain nombre de critiques bienvenues sur ce terrain.

Source : Youtube

Avec le twitto-féminisme cette tâche n’est pas remplie, me semble-t-il. Elle ne l’a en tout cas pas été en ce qui me concerne. Ces derniers jours, j’ai tenté une expérience sur twitter : répondre aux commentaires agressifs en questionnant les présupposés (autant qu’on peut le faire en morceaux de 140 caractères). J’avais sous-estimé le pouvoir de nuisance du fumet de scandale dans la tweetosphère. Avec  environ 5 000 notifications en deux jours, je suis juste incapable de répondre, n’ayant pas physiquement le temps de tout lire… et twitter ne m’affichant plus qu’à peine la moitié de notifs. Selon les points de vue, l’expérience est un échec ou une réussite : j’ai démontré qu’il m’est impossible à moi (et peut être à quelconque cis-mâle) de contredire une féministe sur twitter sans devenir un ennemi de la cause. Dont acte.

Dans le shitstom actuel, personne ne cherche à lire le propos initial, peu demandent ce qui a bien pu provoquer le doute ou le rejet de ma part du propos tenu par le/la féministe. Il y a une pétition de principe : la/le féministe avait raison et celui qui met en doute sa parole est un ennemi de la cause ou bien un ignorant ou bien un crétin.

En réalité il existe une alternative supplémentaire : la/le féministe s’est mal exprimé.e ou n’a pas compris ce dont elle/il parle, ou bien je me suis mal fait comprendre. Cela n’entache ni le féminisme ni les autres féministes, ni même la personne qui a commis l’erreur, car l’erreur n’est pas une infamie, c’est juste un passage obligé sur le parcours de chacun s’il veut apprendre des choses dans la vie.

Voilà ce qu’il s’est passé.

Je questionne l’idée plusieurs fois exprimée à mon attention sur twitter que :

  • Un homme ne peut pas être féministe
  • Un homme est par définition un oppresseur
  • Un homme fait toujours partie du problème
  • Un homme est toujours l’ennemi.

 

 

Je doute que ce soit vrai, sans remettre en question toute l’abondante littérature sur le sujet. J’en doute car il s’agit d’un sophisme de division (quand on applique la caractéristique du groupe à une sous-partie ou un élément) qui assigne à un individu un rôle indéfectible en raison de son genre. Ce sont des propos essentialistes, discriminants et faux.  Je ne rejette pas ces propositions à l’échelle du groupe : « les hommes » comme ensemble général auquel s’applique les notions de statistiques et de dynamiques de groupe. Je ne nie pas non plus que pour beaucoup d’hommes, et peut-être même la plupart, ces phrases sont vraies. Mais les féministes qui défendent une position essentialiste dans leur manière de présenter cet argument n’ont, je crois, pas compris ce qu’elles racontent. Et leur position n’est PAS celle de Christine Delphy par exemple, pour autant que j’en puisse juger. (Edit : une lecture plus approfondie de l’oeuvre de Delphy est toutefois nécessaire pour en juger)

J’ai conscience que certain.e.s associeront mes dernières remarques à un « not all men« . Pour qui l’ignore, le « not all men » est un sophisme existant dans les débats liés au féminisme. Il consiste à rejeter une réflexion sur « les hommes » au prétexte que « tous les hommes ne seraient pas comme ça ». C’est effectivement fallacieux lorsque le propos parle de groupes, de dynamiques de groupes, sans prétendre s’appliquer à chacun des individus constituant le groupe : on se fiche bien de savoir qu’une minorité au sein du groupe n’est pas concernée, ce n’est pas le sujet. Néanmoins, dans mon cas, je ne nie pas les affirmations à l’échelle du groupe mais rejette justement leur réduction à une échelle individuelle. C’est fort différent du cadre d’application du « not all men » en tant que réel sophisme.

J’ai demandé à ces personnes de sourcer leur affirmation, méthode classique en zététique et en science, afin de voir d’où elles tiennent cette étrange vérité. Je n’ai obtenu de réponse que de la part d’autres intervenants qui n’ont visiblement rien compris au contexte. Arrivant au débotté, héroïquement, elles (et ils, mais surtout elles) m’ont passablement insulté puis m’ont donné des références qui appuient ce qu’elles pensent elles. Mais ça n’était pas la question. Moi je questionnais les allégations ci-dessus, l’essentialisme à l’œuvre  dans la parole de quelque twittos, essentialisme que je serais surpris de trouver dans la pensée marxiste d’une C Delphy. Et pourtant on me fait un procès en négationisme du féminisme.

 

[EDIT : la 4ème de couverture d’un livre est généralement une source fiable de son contenu, en particulier quand il s’agit comme ici de définir les contours du concept qui donne son titre à l’ouvrage. Néanmoins certaines sources affirment que cette 4è de couverture est erronée et que le livre défend bel et bien l’idée sur laquelle j’ai émis un doute. Cela ne saurait prouver que le point de vue de Delphy, tel que défendu par ces sources, soit bel et bien valide. Il manque toujours la référence scientifique demandée depuis le départ.]

La structure de Twitter m’a totalement empêché d’expliquer le malentendu. J’ai commis l’erreur moi-même de penser savoir ce que pensaient savoir mes interlocuteurs. Je croyais qu’ils venaient pour répondre effectivement à ce qui avait été dit. Et quand je précisais ma demande de source, je pensais qu’ils avaient compris à quelle allégation je demandais une preuve.

Et j’en reviens à ce média qui me pose décidément problème. Twitter n’est pas le lieu des échanges construits, du débat, des explications complexes. Tout au plus peut-on y partager des liens vers d’autres espaces où une pensée complexe peut se déployer. Par conséquent, je ne débattrai plus jamais sur Twitter (si je faute, rappelez-moi ce serment) et je vous invite à faire de même. Je plaiderais même volontiers pour Facebook qui a bien des défauts mais qui permet plus facilement de s’assurer qu’on a bien été compris par son interlocuteur.

Il demeure la possibilité que j’ai moi-même, malgré mes efforts, mal compris ce que l’on me disait depuis le début. J’ai toutefois pris soin le plus souvent de poser des questions pour m’assurer avoir bien compris, et j’ai évité de dire à l’autre qu’il était ignorant de ce dont j’ignore si en fait il est ignorant ou non. Mon sentiment – subjectif- est que cet effort ne s’est pas beaucoup retrouvé du côté de celles et ceux qui devraient à mon sens, être avant tout des pédagogues. Si vous militez c’est pour convaincre les gens que vous avez raison et qu’il devraient rejoindre vos rangs. Cela ne se fait pas sans argumenter et expliquer.

Mais encore une fois… Twitter n’est sans doute pas le bon endroit ni pour eux ni pour moi, où se poser des questions de fond.

 

 

Merci d’avoir lu cet article où j’ai essayé d’être le plus clair possible sur le véritable sujet de mes questions. S’il restait des zones d’ombre, des incompréhensions sur ma position ou ma démarche, la section commentaire de ce blog est là pour que nous en discutions.

Le 7 décembre 2016, nous avons reçu Peggy Sastre, journaliste et docteur en philosophie des sciences, pour évoquer la théorie de l’évolution et ce que les concepts darwiniens ont à dire sur les relations hommes-femmes. Nous n‘avons pas fait l’émission que j’aurais souhaité faire, des spectateurs ont été déçus, je le suis également, ainsi que mes collègues de la TeB. Il est donc important de faire un exercice d’autocritique le plus honnête possible pour comprendre ce qui s’est passé.

Pourquoi une telle émission ?

J’ai lu un certain nombre d’articles de Peggy Sastre ces dernières années, j’ai été intrigué par le titre de son dernier livre, me le suis procuré, et je l’ai trouvé très intéressant, bien documenté, et proche des notions et concepts que j’apprécie et aimerais faire mieux connaître. Vled en pensait le plus grand bien pour son passage chez Frédéric Taddéi où elle prenait soin d’éviter les jugements pour en revenir aux résultats des études, aux chiffres, aux faits.

Son approche dépassionnée, placide, factuelle, me convenait au plus haut point.

J’ai pu constater cependant, dès avant les polémiques sur nos pages, que ce discours naturaliste autour des questions du sexisme, irritait beaucoup de monde, et j’ai pu lire des critiques de très mauvaise qualité de la part de personnes qui n’avaient visiblement rien compris à l’éclairage que les sciences de l’évolution donnent sur les comportements humains. Première autocritique : n’y connaissant rien en féminisme, j’ai indexé mon niveau de confiance des critiques contre les déclarations de PS au sujet du féminisme, à ce que m’inspiraient les critiques sur les aspects que je connais mieux et au sujet desquels comme je l’ai dit je trouve la position de PS bien plus solide que celle de ses contradicteurs. J’ai donc pu prêter le flanc à un effet de halo.

Quoi qu’il en soit, j’étais heureux de pouvoir discuter en direct avec quelqu’un qui soit scientifiquement plus honnête qu’une Catherine Vidal qu’on nous cite en exemple et dont je suis navré de dire qu’elle raconte des cracs et use de raisonnements très approximatifs qui semblent plaire un peu trop à des féministes plus attaché(e)s aux conclusions qu’à la qualité des méthodes qui permettent de les obtenir.

Ce que n’était pas cette émission.

Ce n’était pas un référendum pour ou contre Peggy Sastre. Il n’était pas question de faire du debunkage ou de traiter notre invitée comme si elle était un récalcitrant Jacques Grimault, affabulateur et manipulateur, car ayant lu une partie du travail de PS, je suis convaincu de la justesse de beaucoup de ses déclarations.

Ce n’était donc pas non plus un débat contradictoire. Nous n’organisons pas (à ce jour) de débats dans la TeL, nous invitons des gens quand nous estimons que leur niveau « d’expertise » justifie qu’on écoute leur apport sur des sujets où nous avons identifié des idées reçues tenaces. Sur un thème proche, nous avions reçu Stéphane Debove pour parler de l’origine de la morale, un sujet de psychologie évolutionnaire qui a donné lieu à une émission dont je suis très fier. J’espérais renouveler l‘opération avec le même succès.

Enfin ce n’était pas une tribune offerte à une journaliste pour qu’elle nous raconte sa vie ou son point de vue, mais bien une discussion fondée sur les faits, et d’ailleurs PS était venue avec de nombreuses feuilles couvertes de notes.

Le souci du titre.

La deuxième erreur qui m’incombe a été le titre et le cadrage de l’émission.

Avec le recul, le mot féminisme n’avait pas sa place dans le titre. Ce dont nous voulions parler en réalité c’est des apports des sciences du vivant (et des principes darwiniens) sur les questions des relations entre les sexes et les genres, et de leur incidence sur les représentations mentales de ces relations… avec in fine la question de l’appropriation de ces connaissances par les intellectuel(les) du féminisme. Je reformule, pour être bien clair : le but était de mettre en lumière tout un volet explicatif sur les comportements humains qui passe souvent à la trappe, à savoir les explications naturalistes.

Nous sommes des animaux, et à ce titre, nous sommes en partie téléguidés par des mécanismes qui nous échappent… mais qui ont une logique interne qu’une approche darwinienne permet d’élucider. Tel était le cœur de l’émission. Donc, évidemment je sais qu’on s’est plaint que les explications sociales étaient mises de côté, mais c’était un peu le principe, il ne faut donc pas s’en étonner ou s’en offusquer. Les écarter de la discussion ne signifie pas qu’on les rejette ou qu’on les minimise, mais que pour un soir on s’intéresse aux autres explications et à ce qu’elles apportent.

Un choix d’invitée moins pertinent que prévu.

J’ai commis de bonne foi une erreur (ou bien je fais erreur maintenant en me déjugeant) en pensant inviter une spécialiste qui pourrait apporter un éclairage sur la pensée féministe que je reconnais volontiers ne pas connaître suffisamment pour prendre sur moi d’en faire une émission où je donnerais mon avis. Nous sommes loin d’être experts, nous avons sans doute des biais sur la question, et aussi des idées fausses. Ma principale idée fausse aura été de penser que PS allait dresser un tableau synthétique des formes de féminisme dans la première partie de l’émission, celle traditionnellement dévolue aux définitions, conformément à ce qui était convenu entre nous.

Cette erreur est en grande partie mienne, car Peggy Sastre ne s’est jamais présentée comme une experte du domaine. Dans nos deux échanges avant l’émission, elle me l’a bien répété. J’avais supposé que l’auteur de « Ex Utero pour en finir avec le féminisme » et de « La Domination masculine n’existe pas » aurait des définitions à donner aux branches de la pensée féministe, des éclaircissements à donner sur ces sensibilités, et des explications, par exemple, sur l’intersectionnalité. Vous aurez peut-être noté mon désarroi de me trouver contraint de donner des définitions moi-même alors que je ne m’estime pas légitime à le faire.

Au niveau scientifique

Un certain nombre de gens se sont offusqués des déclarations de PS et ont crié au faux. Notamment, le billet de Jérémy Royaux sur la page zététique liste un certain nombre d’affirmations qui seraient erronées, et il parle de catastrophe. Je n’ai pas la même lecture. Les déclarations où PS mentionne un phénomène et fait référence à la littérature me semblent correctes, ou pour être plus exact, je n’ai pas de raison de les penser fausses.

♦ Sur la testostérone. Même si des études récentes nuancent son rôle dans l’agressivité, ce rôle n’est pas réfuté. Le lien est très documenté et avéré chez l’animal, on sait qu’il est plus subtil chez l’humain (dont le comportement est plus complexe que les simples instincts). Je ne ferai donc pas de procès à Peggy Sastre sur ce chapitre jusqu’à preuve du contraire.

La littérature, même récente, confirme l’existence d’un lien (faible mais existant) entre testostérone et agressivité. Cf par exemple une méta-analyse de 2001 ou l’étude de Batrinos 2012. Un article de presse partagé par Jérémy semble contredire cette thèse, mais à ce sujet, je me permets de citer la réponse de Vincent Viton :

«Effet peau de chagrin. Remontez à la source de l’information. L’article de lapresse.ca : « La testostérone ne rend pas agressif ». Conclusion de l’étude : « La testostérone tend à accroitre la motivation et la capacité personnelle d’un individu à acquérir et défendre son status social » … ce qui, chez l’humain, ne se traduit pas exclusivement par l’agressivité physique.

L’étude confirme aussi que, d’après les études précédentes « le lien entre agressivité et testostérone est faible mais positif » et qu’il faudrait contrôler, pour chaque contexte expérimental, l’effet d’une démonstration agressivité sur les pertes/gains de status social du sujet, sachant que « ceci pourrait révéler une relation positive plus constante entre testostérone et agressivité adaptative en contexte de lutte pour le statut social » (p 264). L’étude scientifique dit clairement le contraire du titre de l’article ! Et apporte, évidemment, des nuances bien plus intéressantes et pouvant expliquer biologiquement certains constats sociaux. »

J’ajoute également que la testostérone (au stade fœtal) aurait un effet négatif sur l’empathie, ce qui peut évidemment la lier à des comportements plus violents. En tout état de cause, je ne vois pas ici de raison valable de dire que PS aurait commis une erreur.

♦ Sur la différence de jalousie entre les sexes, je ne vois pas où sont les études qui donneraient tort à celles évoquées par PS, et l’article Wikipedia dévolu au phénomène permet de voir, me semble-t-il, que cette hypothèse est au contraire solide et étayée par plusieurs travaux, quand bien même elle ne ferait pas l’unanimité et reçoit des critiques intéressantes. Je suis donc très surpris par la critique.

♦ Au sujet du viol (qui a occupé beaucoup trop de temps dans l’émission…) PS explique qu’être violée par un inconnu cause plus de traumatismes que lorsque le viol est commis par un proche. Je l’ai questionnée sur la source de cette donnée. Visiblement le niveau de traumatisme causé par un viol peut être mesuré, et PS nous fournira la source où nous pourrons vérifier ce qu’il en est. Là également je n’ai aucune raison objective de douter de cette affirmation (le hic résidant dans la définition de « traumatisme »), mais comme vous j’aimerais avoir la source et en connaître la robustesse. J’observe que cette déclaration est presque la même qui a valu à Richard Dawkins de se faire très fortement houspiller l’an dernier, conduisant à l’annulation de son intervention sur un campus. Beaucoup ont cru pouvoir traduire cela en « il y a des viols sans gravité », ce qui n’est pas ce qui est dit. Je n’aurais pas accepté d’entendre qu’il y a des viols sans gravité, et si vous croyez l’avoir entendu, je pense que vous sur-interprétez ce qui a été effectivement dit mercredi. Vled a immédiatement réagi quand a été dit qu’il existait des « viols sans violence », formulation qui est évidemment embarrassante, quand bien même la définition de “violence” est alors à questionner.

Les mots qui fâchent

Sur la « culture du viol », je plaide coupable. Je n’ai simplement pas entendu la phrase « la culture du viol n’existe pas » au moment où elle a été prononcée. J’étais dans mes pensées, à réfléchir à la suite. Il m’a fallu bien 10 secondes pour comprendre ce qui avait été dit… Et je me suis dit « non, elle n’a pas voulu dire ça » et je suis reparti dans mon fonctionnement « traduisons Peggy Sastre » (je reviendrai là-dessus).

Son explication « c’est puni, donc ce n’est pas une culture du viol » n’est évidemment pas satisfaisante et j’aurais dû le dire. Le concept de « culture du viol » (qui vient du monde militant) souffre d’un déficit de définition et d’abus de langage quotidiens qui m’ont incité à ne pas creuser le sujet. Je ne voulais pas qu’on s’étende là-dessus, je voulais aborder d’autres choses dont certaines n’ont au final pas été dites du tout (comme le créationnisme mental) et j’ai abrégé la discussion. Ici je pense avoir commis une véritable erreur. Il y a bel et bien des mécanismes dans la société qui facilitent le viol, qui réduisent sa dénonciation, qui blâment les victimes ; et ces mécanismes, liés aux biais cognitifs (erreur fondamentale d’attribution, croyance dans un monde juste, etc.), ont des explications qui dépassent le simple périmètre de la culture au sens où il serait faux de croire qu’il suffirait de faire évoluer les mentalités pour s’en débarrasser. C’est bien plus complexe, et cela rejoint les concepts darwiniens dont nous voulions parler. Par conséquent, nous aurions pu traiter mieux la question. Mais cela faisait sans doute trop pour une seule émission, et je n’avais tout simplement pas anticipé ce sujet.

Vled a été plus réactif que moi, sans doute parce qu’il est plus sensible à ces questions depuis longtemps, ou parce qu’il voyait les réactions du tchat ou encore parce qu’il avait plus de recul dans la discussion où je m’appliquais soigneusement à éviter les pièges de la polémique et à essayer d’expliquer ce que je pensais avoir compris des propos de notre invitée.

Pour autant toutes les critiques ne me semblent pas recevables :

« entendre quelqu’un dire que le viol n’est pas toujours traumatisant (j’ai pas la phrase exacte en tête), c’est choquant, »

En fait, ce n’est choquant que sous prétexte que certaines personnes seront choquées, et en soi ce n’est pas un argument. Tout peut être choquant. Il serait choquant, sans doute, de décider que toute personne violée est instamment priée de se sentir profondément traumatisée pour éviter aux autres d’être mal à l’aise. J’estime qu’on doit pouvoir entendre une parole qui dédramatise une situation qui ne représente pas la même souffrance pour toutes les victimes. Evidemment, dans le contexte de la soirée et des autres phrases expéditives, je comprends sincèrement qu’on s’en offusque.

Une parole problématique

La personnalité même de Peggy Sastre fait polémique sur nos pages depuis l’annonce du direct il y a deux semaines, et j’ai voulu évacuer cette question pour me concentrer sur les notions fondamentales qu’elle utilise dans son travail.

J’ai à plusieurs reprises demandé à Peggy Sastre de revenir sur les critiques qu’elle recevait, de les formuler, et d’y répondre. J’ai été très déçu de ne pas avoir de réponse, et par exemple de n’avoir au final rien à dire sur l’écriture inclusive par elle critiquée. J’eusse souhaité qu’elle puisse expliquer le point de vue de ceux qui défendent l’écriture épicène plutôt que de faire comme s’ils n’avaient aucun argument pour eux. Je n’étais pas préparé à défendre le point de vue de l’écriture inclusive, notamment parce que le concept ne me convainc pas totalement, pour des raisons que je ne veux pas présenter ici. Je me suis donc vu contraint à nouveau de rendre compte d’une notion que je ne maîtrise pas assez pour avoir envie d’en parler moi-même, et on a pu avoir le sentiment que je commettais un homme de paille, ou encore que j’étais complaisant avec l’absence d’argumentaire de PS. Plutôt désemparé, je dois vous avouer que je pense que ça faisait partie du travail de l’invitée d’expliquer pourquoi son avis est préférable en exposant au mieux l’avis adverse avant d’en montrer les limites. Je pensais que PS s’acquitterait de cette tâche, et je suis fort déçu qu’elle ne le fît pas.

Les positions de Peggy Sastre nous ont paru paradoxalement plus claires hors caméra. Il n’est pas question de gloser sur la psychologie de l’invitée, mais il semblerait que répondre aux interrogations et aux soupçons qu’inspirent ses propos n’entre pas dans ses intentions ou ses priorités, peut-être par provocation, par manque de pédagogie, par lassitude ou je ne sais. « C’est comme ça » est une réponse qui est venue plusieurs fois, et qui peut légitimement foutre en colère celles et ceux qui voudraient comprendre pourquoi elle dit certaines choses. Mieux comprendre, c’était le but de l’émission ; et c’est donc un peu raté.

Lors d’un petit débriefing avec elle, elle a estimé n’avoir pas fait une bonne performance (« j’ai été merdique ») et dit se battre contre de grosses difficultés d’expression orale (problème que je connais). Il y a donc, je crois, de la lucidité chez tous les intervenants. L’émission était un travail d’explication de la psychologie évolutionnaire qui n’a pas apporté pleine satisfaction.

« Traduire Peggy Sastre »

Je crois avoir une bonne explication à mon comportement que je qualifierais de suboptimal durant cette émission.

Mon état d’esprit au cours de la préparation de l’émission et durant tout le direct a été de prendre soin de faire passer au mieux les concepts dont je sais combien ils sont difficiles à intégrer, surtout quand ils touchent à des sujets chargés en affect. Les explications darwiniennes sont purement amorales (avec un a privatif) et elles interdisent toute espèce de saut logique entre la description, l’explication… et la justification. S’il l’on prouvait de manière catégorique que les hommes sont plus violents que les femmes en raison d’une molécule que leur corps synthétise naturellement, cela ne saurait jamais être une excuse aux comportements violents. Imaginez un peu que sous prétexte que les hommes sont en moyenne plus forts que les femmes, on estimait normal qu’ils usent de la force pour imposer leur volonté. Naguère on avait la très mauvaise idée de considérer l’état d’ivresse comme une circonstance atténuante dans les accidents de la route, et on a depuis appris, j’espère, qu’il était toujours mal inspiré de procéder à ce genre de dé-responsabilisation.

Devant la résistance souvent irrationnelle provoquée par les explications darwiniennes sur les comportements genrés, j’ai commis un excès de zèle. J’ai voulu à toute fin « traduire Peggy Sastre » en termes plus acceptables pour passer outre les résistances idéologiques. J’étais concentré sur cette tâche de donner du sens et de donner une chance à ces concepts, et n’entendant aucun propos qui me semblât réellement incongru sur ce terrain, je n’ai pas été attentif au vide argumentaire face auquel nous laissait PS.

Il nous a manqué pas mal de choses ce soir, et notamment de faire le lien entre la connaissance scientifique apportée par ces disciplines et nos choix de société. Je vole les mots d’une internaute sur Youtube qui fait elle-même le travail qui n’a pas été fait dans l’émission :

« Je crois que j’ai passé trop de temps à râler sur la culture du viol et que ça serait plus constructif de penser « nos gênes sont pourris, il faut créer une culture du consentement pour compenser. » Le résultat serait le même, mais je trouve que ça recadre l’énergie là où il faut. Merci pour cette émission. »

Expliquer ce n’est pas justifier

Mes efforts pour traduire les concepts et pour traduire PS n’ont jamais été une tentative de justifier les prises de position de notre invitée. Et mon explication sur cet état d’esprit n’est elle-même pas un moyen de justifier les choix que j’ai faits pour cette émission. Mais c’est en comprenant comment ce résultat décevant a été obtenu qu’on sera en mesure de faire mieux.

Au terme de cette autocritique, je regrette donc d’avoir conduit cette émission de cette manière, mais les regrets sont de peu d’utilité. Alors essayons d’en apprendre quelque chose. J’espère que nous aurons l’occasion de revenir sur les concepts de la psychologie évolutive dans un contexte plus apaisé, plus propice à ce que le message parvienne sans heurts, sans crispation, à un public non échaudé par des déclarations expéditives.

Acermendax

 

PS : Sur le sujet de l’évopsy…

— http://epjournal.net/blog/2011/01/coyne-on-evolutionary-psychology-its-all-our-fault/

— et plus généralement le site de Kurzban : http://epjournal.net/blog/

— Les pages Wikipédia française et anglaise.

La Tronche en Live est un rendez-vous que nous vous donnons en direct sur le web tous les mois.

Les émissions sont disponibles directement sur YouTube. Les annonces sont disponibles sur Youtube et Twitter.  Les épisodes 7 à 31 ont été réalisés avec Radio Campus Lorraine.

67. On a fait un Crop-Circle. Et alors ? (10 octobre 2018)

66. Science et hasard : incompatibles ? (19 septembre 2018)

Les scientifiques sont à la recherche des lois, des régularités des phénomènes naturels afin d’établir des modèles prédictifs. Leur grand ennemi : le hasard, et la difficulté qu’on peut avoir à le distinguer de ce qui n‘est pas du hasard. Leur arme : la statistique.

65. Les contours de la lignée humaine (8 août 2018)

Nous savons reconnaître les humains d’aujourd’hui, mais qu’en est-il de nos ancêtres lointains ? Neandertal peut-il être appelé humain ? Et les autres, autour de lui et avant lui ? Notre lignée est-elle « pure » ou marquée par des hybridations ? Une soirée avec deux spécialistes pour voir si nous sommes à jour de notre conception sur la lignée qui mène jusqu’à nous.

Nous serons en direct sur Youtube et en public au musée de préhistoire de Tautavel avec Amélie VIALET, Paléoanthropologue et Bernard GODELLE, Biologiste de l’évolution.

64. Le baratin pseudo-savant (4 juillet 2018)

Nous subissons tous les jours la logorrhée de gens qui prétendent savoir des choses qu’il ne savent pas en s’aidant d’un jargon approximatif ou métaphorique propice à séduire par les intentions affichées plus que par les compétences démontrées. C’est l’une des formes du « bullshit » dénoncé dans son livre par notre invité Sébastian DIEGUEZ.

63. Histoire de l’histoire du Cosmos (5 juin 2018)

Nous n’avons pas toujours su l’âge de l’univers, la taille de la Terre ou de la galaxie, l’origine du système solaire ou la nature des planètes. Il a fallu découvrir tout cela, au rythme des progrès de la connaissance dans d’autres domaines. Et il nous reste sans nul doute beaucoup à apprendre. Avec Jean-Philippe UZAN, nous revenons sur l’histoire de nos connaissances sur l’Univers ?

62. Sciences : la question des origines. (9 mai 2018)

Parmi toutes les questions que pose la science, celle des origines revient sans cesse : origine du cosmos, de la vie, de l’humanité, du temps… Nous ferons une petite rétrospection de ces questions et de la manière dont on les aborde dans l’histoire des idées. Avec Etienne KLEIN.

61. La publication scientifique : Forces et faiblesses (11 avril 2018)

Qu’est-ce qu’une publication scientifique ? Quel est le processus de publication d’une étude ? Forces et faiblesses du système de revue par les pairs (peer-review), du milieu de l’édition, de la course à la publication (publish or perish)… et les solutions à mettre en avant pour améliorer la qualité de la production scientifique. (Partenaire : Science & You, Université de Lorraine) Avec Didier GOURIER.

60. Croyances & géopolitique (16 mars 2018)

Peut-on comprendre le monde en faisant abstraction de ses croyances ? Invités : Michelle MIELLY (Anthropologue du développement et éthique culturelle aux USA) & Ludovic JEANNE (Géographe social. Processus de diffusion des pratiques corporelles traditionnelles).

59.x. Les musées créationnistes américains (23 février 2018)

Les croyances religieuses peuvent conduire des gens dotés d’une intelligence normale à rejeter des connaissances scientifiques. Exemple frappant : les musées créationnistes américains où une énergie colossale et beaucoup d’argent sont employés à nier l’évolution des espèces, et surtout celle des humains. Avec Adrien GONTIER.

59. Téléréalité – Étrange objet sociologique (7 février 2018)

Parler de la téléréalité, c’est entrer dans son jeu, dans la mise en abîme d’une télévision qui s’observe en train de se regarder. Ne pas en parler ne règle pas le problème. Pour comprendre la genèse et le succès de cet étrange phénomène sans le juger, nous recevons la sociologue des médias Nathalie NAUDAUD-ALBERTINI.

58. Regard scientifique sur la psychanalyse (10 janvier 2018)

Les citoyens profanes ignorent généralement la différence entre psychiatrie, psychologie et psychanalyse. Cette dernière est omniprésente dans les médias, mais elle repose sur des principes et des concepts qui échouent au test de scientificité. Il est très difficile de trouver un chercheur en activité prêt à apporter une analyse scientifique de cette doctrine. Joël Swendsen, Professeur de psychologie et directeur de recherche CNRS à l’Institut de Neurosciences cognitives et intégratives d’Aquitaine fera cette analyse pour nous.

57. Tronche en Live de Noël (20 décembre 2017)

On vous donne rendez-vous pour une soirée détendue. Nous ferons un petit bilan de l’année sur la chaîne, vous présenterons les projets pour 2018. Posez dès maintenant vos questions pour la séquence FAQ. On a aussi préparé deux petites surprises. Voilà. Bonnes fêtes !

56. Biologie & orientation sexuelle (6 décembre 2017)

Les préférences sexuelles ne sont pas choisies par ceux qui les éprouvent. On retrouve de l’homosexualité dans le monde animal. Cela signifie qu’il existe des facteurs biologiques innés à l’orientation sexuelle. La recherche scientifique dans ce domaine soulève des objections, des soupçons d’eugénismes, mais aussi l’espoir que la compréhension de ce phénomène naturel permette de dédramatiser les « orientations non conventionnelles ». Jacques BALTHAZART, professeur de biologie de l’Université de Liège, travaille sur ces questions et nous dressera un état de l’art.

55. Militance et pensée critique (26 novembre 2017)

Penser contre soi-même, c’est la première étape de la pensée critique. Épreuve particulièrement difficile pour qui investit temps et énergie dans une cause qui occupe une place importante dans sa vie. Nous recevons Maxime GINOLIN, qui milite pour une cause via le cinéma et la musique. Depuis quelques temps, il a décidé d’être plus critique qu’à ses début vis-à-vis de ses convictions et de ses arguments. Comment cette transition se passe-t-elle ? Dans quel contexte, avec quelles conséquences ? Une émission qui permettra peut-être aux zététiciens de mieux comprendre les militants et vice-versa.

54. Archéologie : Le réel et la fiction (8 novembre 2017)

La reconstruction du passé est un travail délicat et plein de pièges. Les scientifiques doivent veiller à ne pas contaminer les faits avec des préjugés ou de l’idéologie. Beaucoup de gens écrivent sur l’histoire des civilisations sans prendre ces précautions, voire utilisent les données archéologiques comme prétextes pour défendre leur idéologie. C’est le cas de beaucoup d’archéomanes. Jean-Pierre ADAM critique ces dévoiements de l’histoire et de l’archéologie depuis plus de 40 ans.

53. Quand la nature reprend ses droits (13 octobre 2017)

Après les ravages de la guerre, les paysages ne restent pas abandonnés. D’une manière ou d’une autre, le vivant revient s’installer. Comment ça se passe ?

52. Les Neuromythes (4 octobre 2017)

On peut lire et entendre bien des choses sur le fonctionnement du cerveau. Bien des choses fausses, mais répétées, colportées, modifiées… Nous ferons un bilan sur les connaissances actuelles sur le cerveau avec le chercheur en neurosciences Bruno DELLA CHIESA, inventeur du mot « neuromythe » et qui nous rend spécialement visite depuis son laboratoire de Harvard !

51. La philosophie pour enfants (20 septembre 2017)

On cherche le moyen de stimuler l’esprit critique pour protéger les enfants et les citoyens contre les fakes news et les manipulations. Peut-être le connaissons depuis longtemps : la philo, dès le plus jeune âge. Avec Pleen de la chaine Edukey.

50. Les sciences de l’éducation (13 septembre 2017)

Nous recevons Olivier REY. Il existe une science dont le but est de comprendre et améliorer les mécanismes par lesquels les humains (en particulier les plus jeunes) apprennent, se sociabilisent, acquièrent des connaissances et s’autonomisent jusque dans cette acquisition.

49. Ce que les rats disent de nous (5 juillet 2017)

Nous recevons Didier DESOR. L’étude du comportement des animaux, l’éthologie, éclaire nos propres attitudes. L’humain, animal parmi les autres, se comprend mieux quand on le compare à ses cousins.

48.  Agroalimentaire : les dangers, la vérité, les médias (30 juin 2017)

Nous recevons Bunker D. Les médias résonnent constamment d’alertes sur ce que nous mangeons, et la panique règne partout où des débats sereins seraient plus à même de nous aider à comprendre ce dont nous avons peur afin de savoir si cette peur est bien dirigée.

47. Zététique et religion (21 juin 2017)

Nous recevons Marc VILLALONGUE. Peut-on être zététicien et croyant, sceptique et catholique ? Quelle compatibilité existe réellement entre science et religion ?

46. Humanisme Numérique (7 juin 2017)

Autrefois Grecs et Latins étaient les langages universels du savoir. Aujourd’hui le langage informatique a pris cette place, mais en avons-nous pris la mesure et agissons-nous en conséquences. Invité : Samuel NOWAKOWSKY.

45. L’économie peut-elle être une science ? (24 mai 2017)

Nous recevons Olivier SIMARD-CASANOVA. Quel est l’objet d’étude de l’économie ? Quelles sont ses méthodes ? Produit-elle de la connaissance à travers la publication d’études revues par les pairs ? Il faut en passer par ces questions pour savoir s’il s’agit d’une science.

44. La « vérité en politique » (3 mai 2017)

Avec Usul nous discutons de la teneur des « sciences politiques » et du rapport entre la parole (et l’action politique) et le « réel ».

43. La neutralité du Net (19 avril 2017)

Nous recevons Oriane PIQUER-LOUIS pour bien décrire les problèmes posés par la question de la neutralité du net à partir d’une explication du contexte de la création d’Internet.

42. Quarante-deux… la vie… l’Univers (5 avril 2017)

Notions d’astrobiologie pour comprendre la place du vivant dans l’univers, puis échange avec Eric MAILLOT sur son parcours de l’ufologie tendance tenante à l’ufologie tendance sceptique.

41. Le paranormal sur Youtube (15 mars 2017)

Nous recevons Sylar, de la chaine Sylartichot. Nous avions réalisé avec lui l’épisode «Esprit critique es-tu là ?» sur le spiritisme.

40. Doute & recherche de la Vérité avec « Stop Mensonges » (13 mars 2017)

Quel chemin vers la « vérité » ? Comparons notre approche avec celle de Laurent GOUYNEAU « Freeman », fondateur de Stop Mensonge, site important de la complosphère.

39. Vous avez dit Paranormal ? (1er mars 2017)

Jean-Michel Abrassart est l’animateur du podcast Scepticisme Scientifique. Il est aussi docteur en psychologie, sa thèse portait sur « Le modèle sociopsychologique du phénomène OVNI », et il a récemment publié un livre « 60 questions étonnantes sur le paranormal ».

38. Sciences & Islam au XXI siècle (1er février 2017)

Echange avec Alexandre MOATTI et son livre « Islam et science, antagonismes contemporains ».

37. Sciences humaines : science ou pas science ? (4 janvier 2017)

Avec Charlotte (de Langue de Cha’) et Manon (C’est une autre histoire) nous questionnons les définitions de la science et les méthodes utilisées dans les SHS pour essayer de comprendre ce qui justifie la manière dont on perçoit les disciplines comme appartenant ou n’appartenant pas à la science.

36. De l’existence (notamment) du Père Noël (21 décembre 2016)

Pour les fêtes de fin d’année, demandons nous si le Père noël n’est pas un excellent sujet de conversation pour réfléchir au scepticisme. Poussons même plus loin et évoquons la thèse mythiste : un jésus historique a-t-il seulement existé ?

34. La peur des vaccins (16 novembre 2016)

Jidé (Cardiologue de la chaîne Ascl&pios) Pauline (Ingénieur agronome, Dr en immunologie, sa chaîne : Un peu pointu) et Ronan (vaccinologue) viennent nous parler des vaccins, donner des réponses aux inquiétudes et suggérer des pistes de réflexion pour comprendre la peur si répandue actuellement vis-à-vis d’une médecine qui a sauvé des millions de vies.

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33. Les réponses aux dérives sectaires (2 novembre 2016)

Didier PACHOUD du GEMPPI (Groupe d’Etude sur les Mouvements de la Pensée en vue de la Protection des Individus) vient nous parler de ce que sont les sectes, des dangers qu’elles représentent et des moyens de s’en défendre.

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32. FAQ de l’été + Invité mystère

Un épisode estival détendu pour répondre aux questions des abonnés et passer une heure en compagnie de Jeannot Nymouce, le talentueux vidéaste de la chaîne Mémons-nous ! C’est un pote !

31. Les origines de la morale (12 juillet 2016)

Votre sens moral vous suit partout. Il vous précède même, souvent. Nous avons des intuitions morales, un sens du bien et du mal qui transcende les cultures, et on a longtemps voulu croire des tas de choses sur les origines d’untel phénomène.
La biologie évolutionnaire travaille sur la question, et Stéphane DEBOVE qui a fait sa thèse sur le sens de l’équité vient nous dire ce que la science sait de la nature et des origines de notre sens de la morale.

(La chaîne de l’invité)

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30. Le langage & Darwin (28 juin 2016)

Les langues humaines ont une histoire, une histoire commune. Elles sont apparentées les unes aux autres, échangent des éléments, et elles sont en réalité un phénomène largement naturel, c’est à dire non dirigé. jetons un regard darwinien sur les langes humaines et demandons nous ce quelles ont ou n’ont pas d’universel avec Montezuma, de la chaîne de linguistique : Linguisticae.

Live#30 Langage (Linguisticae)

29. Paniques & Croisades Morales (14 juin 2016)

Il y a des mouvements dans nos sociétés qui réagissent à des nouvelles pratiques, à des nouvelles idées, en brandissant un discours d’ordre moral. Par peur de voir disparaître le monde tel qu’il doit être, on se crispe et on panique. Quand ces mouvements s’organisent, s’institutionnalisent sur la scène publique, voire politique, ils deviennent des croisades morale.

Pour comprendre comment ça marche tout ça, nous nous entretenons avec Clément CHARPENTIER, (mathématicien et informaticien).

Live #29 - Paniques et croisades morales

28. La liberté numérique (31 mai 2016)

« Quand c’est gratuit, c’est toi le produit ! »
C’est un peu court, jeune homme, alors passons un peu de temps avec Pouhiou, vidéaste mais aussi membre de l’équipe Framasoft, pour parler de l »‘épineuse question de la liberté dans le prolongement de nos vies qu’est le monde numérique.

Live #28 - Liberté numérique

27.  « Regenere.org » Quels sont les dangers ? (17 mai 2016)

TOUT soigner avec des jus de légume parce que TOUTES les maladies viennent des toxines qui s’accumulent dans vos graisses… Voilà en résumé la pseudo-médecine de Thierry Casasnovas, et ça pose des problèmes. Nous en discutons avec Climen qui vulgarise la pharmacologie.

Live 27- Regenere (Climen)

26. Environnement, Economie et Fin du monde. (3 mai 2016)

Nos économies tiennent-elles compte des réalités du monde et de ses ressources limitées ? Nous accueillons Rodolphe, alias Le Réveilleur , doctorant en sciences de l’environnement.

Live 26- Economie & fin du monde

25. Science, Pyramides & Pipeau (19 avril 2016)

Retour sur l’affaire LRDP avec des sceptiques qui ont étudié de près le film de Pouillard et les conférences de Grimault.

Live 25- Pyramides & Pipeau

24. Scepticisme & Nouveau Monde.

Nous recevons Olivier BERNARD, alias Le Pharmachien pour évoquer le métier de pharmaciens, le problème des pseudomédecines et du commerce de ces produits en officine. Et nous allons également échanger des regards croisés sur le monde sceptique ici en France/Europe en comparaison de ce qui existe au Canada et aux USA.

Live 24 - Pharmachien

23. La Justice et la Science

Avec Olivier DODIER doctorant en sciences cognitives. le monde judiciaire est-il à la page en ce qui concerne nos connaissance sur le fonctionnement de l’esprit humain (témoignages, biais de confirmation…)

Live 23 - Justice

22. La zététique de terrain

Avec Nicolas VIVANT, membre de l’Observatoire Zététique, et co-auteur des publications de l’association sur les tests de diverses allégations paranormales.

Live 22 - Nicolas Vivant

21. Verbiages et Non Verbal

Avec le blogueur et vidéaste Xavier RISTAT, ex synergologue.

Live 21 - non-verbal (Xavier R)

20. La Critique est aisée ?

Avec François, alias  Le Fossoyeur de Films.

Live 20 - Fossoyeur

19. Les pyramides, l’univers et le reste.

La Révélation des Pyramides et un film qui prétend démontrer qu’une civilisation inconnue a existé dans un passé lointain et qu’elle a laisse derrière elle des messages inscrit dans les sites archéologiques. Nous avons invité Jacques GRIMAULT pour tester ce que vaut sa méthode de travail. Le résultat fut un entretien fastidieux que nous vous conseillons fortement de suivre jusqu’à la fin. Un document relativement édifiant.

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18. Astrologie

Serge BRET-MOREL est le secrétaire de l’Observatoire zétéique. Avant cela il était astrologue, intéressé par les services qu’il pensait pouvoir rendre avec ce qu’il croyait être une forme de science. Depuis il a beaucoup appris, beaucoup travaillé sur le sujet et il a notamment écrit un livre très complet sur le sujet « Astrologie : la fin des mystères. »

Live 18 - Astrologie

17. Le Scientisme.

Guillaume LECOINTRE est systématicien et professeur au muséeum d’histoire naturelle. Nous l’avons invité en raison de la clarté avec laquelle il est capable d’expliquer ce qu’est la science, sa démarche, sa position dans la société. Sa venue est

Live 17 - Scientisme miniature

16. Les réponses de la psychanalyse aux critiques ?

Le documentaire « Le Mur, la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme » a fait scandale et valu à sa réalisatrice un procès retentissant. La justice lui a finalement donné raison, et Sophie ROBERT continue son travail d’analyse de la psychanalyse; Nous avons voulu parler avec elle de la manière dont les psychanalystes se défendent. Quelle est leur rhétorique, quels sont leurs arguments. la psychanalyse n’a -t-elle pas, par bien des aspects le fonctionnement d’une secte ?
Live #16 -- Psychanalyse

15. Pensée critique, enseignement & média.

Emission Spéciale à Grenoble où nous avons visité les gens du  Collectif de Recherche Transdisciplinaire Esprit Critique & Sciences  (CORTECS). Avec nous dans le studio de Radio Campus Grenoble Clara EGGER et Ismaël BENLISMANE. discute avec nous des relations entre l’exigence de la pensée critique et les compromis constant que nous imposent les médias et réseaux sociaux.

Miniature Live 15 CORTECS

14. La pensée conspirationniste

Anthony LANTIAN vient de défendre un thèse sur la pensée conspirationniste, il est donc un bon interlocuteur pour se demander ce qui caractérise ce mode de pensée, s’il existe des prédispositions et comment apprendre à la reconnaître. Live 14 miniature

13. Le Fric et la Médecine

François de la chaîne « Primum Non Nocere » vulgarise son métier : médecin. Il est venu chez nous pour aborder la question de l’argent dans la médecine qui alimente beaucoup de fantasmes et d’idées fausses.

Miniature Live Primum non nocere

12. La physique quantique et le charabia.

Julien BOBROFF est chercheur, spécialiste de la physoque quantique, mais aussi est c’est plus rare, de la manière dont on transfert les connaissane du domaine vers le public. Son équipe est l’une des rares en france à avoir inscrit la vulgarisation dans son projet

Live 12 miniature

11. Idées reçues sur les surdoués.

Nicolas GAUVRIT, chercheur, a écrit un livre quand il s’est demandé si tout ce qu’on disait sur les surdoués était vrai. Il a trouvé que… non !

Live #11 surdoués & N. Gauvrit

10. Le théorème de Gödel et l’incomplétude des sciences ?

On entend souvent le nom de Gödel quand un pseudo-théoricien cherche à nous faire avaler sa pseudoscience sans pouvoir rien prouver. Nicolas TUPEGABET, docteur en mathématiques, va nous aider à y voir plus clair.  Miniature Live #10 nicotupe

9. Comment gérer l’erreur ?

Avec Pierre KERNER, chercheur et auteur du Blog Strange things and Funky stuff, contemplons l’erreur et tout ce qu’elle a nous offrir. Nous découverte sans erreur, nul progrès, nulle science.

Live #9 Pierre K. Miniature

8. Vulgarisation sur un média horizontal

Léo de la chaîne Dirty Biology nous parle de ses expériences avec le public. L’occasion de réfléchir à la structure de Youtube, qui, contrairement à la télévision offre une possibilité d’horizontalité : un rapport direct entre le créateur d’un contenu et le spectateur.

7. Croyances en histoire et archéologie

Dari, de la chaîne Temps Mort qui vulgarise l’archéologie et l’histoire nous parle des idées reçues sur l’histoire. c’est notre premier enregistrement chez radio campus Lorraine.

Live #7 - Affiche

6. La Vie après la Mort ?

Nous recevons le vidéaste Poisson Fécond pour un échange autour de ce que la science sait ou ne sait pas expliquer à propos de la mort, des expériences de mort imminente et de l’existence de phénomènes paranormaux.

Live #6 - Affiche

 5. L’origine du raisonnement : la théorie argumentative.

Le chercheur Hugo MERCIER est l’un des co-auteurs d’une théorie nouvelle et assez importante sur les causes évolutives de l’apparition du raisonnement humain. Version courte : le raisonnement n’est pas seulement sélectionné parce qu’il permet de mieux comprendre le monde, mais sans doute parce qu’il permet de gagner les débats d’idées qui décident de la manière dont le groupe va voir le monde.

4. Ufologie et scepticisme

Francine CORDIER et Patrice SERAY, ufologues sceptiques, nous expliquent quelques grands cas de l’ufologie et la manière dont nous pouvons nous laisser abuser par nos perceptions.

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3. Croyance et besoin de cohérence.

Avec Jeff (du Psylab), nous parlons de différents types de croyance. Il ne faut pas oublier que même les idées qui nous paraissent folles depuis notre point de vue sont généralement très cohérentes pour celui qui les défend car il la voit depuis sa rationalité subjective, son cadre local de cohérence.

 2. Les mécanismes de la Rumeur.

Nichoax, l’un des tous premiers membres fondateurs de Hoaxbusters nous explique comment les rumeurs naissent et se propagent.

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1. Episode perdu.

Notre premier live était une manière de prendre contact direct avec le public. Il ne s’est rien dit de bien intéressant. Nous n’avions même pas d’invité.

Cher Jacques Grimault,

 J’ai appris que vous aviez publié une réponse à l’article de la Menace Théoriste sur les origines des thèses en pyramidologie. Malencontreusement, cette réponse publique n’était accessible, sur votre page, qu’à vos seuls « amis » Facebook. L’un d’entre eux a toutefois eu la gentillesse de me la transmettre, et ainsi je peux y apporter une modeste contradiction.

 Ci-dessous se trouve votre réponse qui se compose du texte initial entrelardé de vos commentaires. Par souci de lisibilité, j’ai coloré en [orange] vos interventions, et en *bleu* les réponses que j’ai jugé bon d’apporter. Il y en a peu, vous verrez, car vous amenez peu d’éléments au débat. Je ne vois rien dans vos notes qui contredise ce que ce texte apporte : une perspective historique qui a pour seul but de permettre aux spectateurs de comprendre un peu d’où viennent les idées dont nous parlerons le 5 février.

 Je ne suis pas très impressionné par cette réponse où, finalement, vous manifestez surtout votre vexation de ne pas trouver écrit ce que vous souhaiteriez voir admis pour vrai. Je pense toutefois que l’article ne commet aucune injustice dans l’historique ainsi dressé, sans que cela vous oblige à adopter le même point de vue, bien sûr. Je vous remercie d’avoir signalé les coquilles dans le texte, c’est fort aimable (je n’ai pas corrigé les vôtres, peu nombreuses).

 Je suis persuadé que ce premier échange annonce un entretien très intéressant le 5 février. Je me tiens à votre disposition pour une discussion privée si toutefois vous vous lassiez d’insulter tout le monde publiquement et préfériez une manière plus sereine de dialoguer.

 Je vous remercie en tout cas de vous être penché sur cet article, et j’espère que le prochain vous intéressera tout autant.

Cordialement,

Acermendax.

 PS : J’ai pris la liberté de souligner les insultes que vous utilisez en les confondant peut-être avec des arguments. Bien sûr, je soulignerai aussi les miennes. (spoiler : il n’y en a pas. lol)

 ***

Réponse de Jacques Grimault

Réponse à une invitation hypocrite de La Tronche en Biais, un nid de Trolls en recherche de visibilité sur la Toile, qui ici pratique le racolage public grâce à la notoriété de LRDP et de ses auteurs…

 

Ben, oui, le moteur de recherche colle tout de suite sur le titre, ce qui attire légitimement vers ce film : il s’agit de me défier afin de promouvoir (ils auraient dit promotionner) leur très faible scientificité, d’une part, et leur très bonne image d’eux-mêmes, d’autre part : car en effet, ce sont des narcissiques déçus pour la plupart (cf. Alexandre Nisi ; Pierre Molinier ; Didier Coilhac, le Gollum, etc. etc. : ils ne produisent rien de valable ou d’utile, mais parasitent le travail d’autrui, ce qui vous porte – à vous aussi, Lecteurs – un important préjudice… Un retard de huit ans déjà !
Comme à l’accoutumée, j’ai mis mes remarques entre crochets et dans le fil de ce texte… Voyons cela !

« La Révélation des Pyramides »

[d’entrée, un emprunt, un accaparement de type publicitaire : on voit ici la volonté de tirer parti de la notoriété du film LRDP, sans quoi, cet article d’immortelle qualité n’eusse pas même eu un seul lecteur, ce qui se comprend… Dame ! Qui s’intéresse à une page avec un pareil titre – La Tronche en Biais –, sinon les seuls Trolls (c’est en effet leur langage), qui ne lisent pas puisque ce sont des croyants en la Sainte science (la leur, la dogmatique : celle avec des œillères, des intimidations, des interdits, des sarcasmes, des blâmes et des excommunications en tous sens mais dépourvus de sens).

Le film La Révélation des Pyramides est l’opus principal de l’œuvre de Jacques Grimault et Patrice Pooyard [idem, en aussi débile : « 2001, Odyssée de l’espace est l’opus principal de l’œuvre d’Arthur C. Clark et de Stanley Kubrick », mais là, Kubrick a réalisé d’autres films, et Clarke a écrit d’autres livres, ce qui n’est pas le cas pour LRDP]. La théorie de Grimault [Grimault ne présente aucune théorie que ce soit ; il ne présente que des démonstrations complètes et vérifiables par tous. Rappel : il s’agit d’un film de Patrice Pooyard, et non de Jacques Grimault, qui ne constitue que l’introduction à la problématique générale ; il reste en effet six opus à présenter – et qui le seront – qui constitueront à terme l’œuvre de Patrice Pooyard fondée sur celle de Jacques Grimault] serait rédigée dans le livre qui porte le même nom que le film mais que personne qui ne soit pas dans l’entourage de son auteur ne semble avoir jamais eu entre les mains [les glissements commencent : les rédacteurs de cet article n’ont pas lu ce qui est écrit par deux fois au générique de ce film ? Etonnant, cette envie de mentir dès le début et sur tout, en tordant et déformant, ce qui est une méthode de Troll !]. Il est difficile de critiquer le contenu d’une thèse qui ne se présente publiquement qu’au travers d’un documentaire qui ne serait qu’une « introduction » [et ça continue : à part eux, tout le monde sait que ce ‘manque’ de livre et de DVD est du aux turpitudes et entraves de l’escroc surnommé Gollum par les internautes, et que nombre de procès sont encore en cours]. On peut néanmoins en avoir des aperçus dans d’autres vidéos disponibles sur Internet, notamment des conférences [donc il n’existerait pas de livre, mais on peut en avoir des aperçus dans des vidéos et des conférences ! C’est cohérent, ça ! Pour rappel, ce livre est montré sous sa forme de tapuscrit dans le film Gizeh 2oo5, entre autres]. *Vous aurez mal lu, sans doute. Je ne dis pas qu’il n’existe pas, mais que personne ne peut le lire à part votre entourage. Et je trouve cela curieux, bien sûr. Cela peut-il être dû au hasard ?*

L’origine de ces découvertes

Quand Jacques Grimault présente « ses découvertes » [notez les guillemets ; cela indique que l’affaire est déjà résolue, et que la conclusion est fournie d’entrée : il suffit de mettre des guillemets pour semer le doute. Il ne s’agit plus là d’une tentative documentaire de clarification de la situation, ce qui serait assez légitime, mais d’une instruction à charge, destinée dès l’abord à faire apparaître J. Grimault comme étant des plus douteux], à l’en croire [il ne s’agit pas de croire ou de ne pas croire, mais de vérifier, démontrer, etc. On voit là encore la dialectique utilisée pour amener le lecteur superficiel à suivre les rédacteurs jusqu’à conviction ‘personnelle’… Grossier, vulgaire, lourd mais hélas souvent efficace : on ne voit pas pourquoi les Trolls changeraient de stratagème !], il est le premier à déchiffrer ce que les anciens bâtisseurs ont codé dans les sites archéologiques [on admet donc implicitement que la chose pourrait être, ce qui permettrait de se défiler si Grimault démontrait ses assertions, ce qu’il fera !]. Mais doit-on prendre cela pour argent comptant ? [toujours les mêmes qui parle d’argent, ce qui les désigne et identifient] *???*. En fouillant un peu l’histoire [selon la leur, évidemment : car comme je le montrerai bien vite, ils découpent selon leur projet, et non selon l’Histoire], on se rend compte que les scénarios défendus par JG [désormais, il y a plusieurs scénarios : l’art de glisser pour, par petites touches, instiller des mensonges] sont le résultat des conjectures et pseudo-théories de quelques personnages publics au cours des 5 derniers siècles. Ne citons ici que les principaux théoriciens qui ont eu sur les pyramides et l’histoire du monde des idées assez similaires à ce que raconte JG [autre glissement…].

Les théoriciens du passé

[sous entendu : il y aurait des théories du passé, d’un côté, et la vraie histoire, de l’autre, l’officielle, la seule correcte. En réalité, ce n’est qu’une théorie comme les autres, mais qui, transformée en dogme, refuse becs et ongles d’être réévaluée, ce qui impliquerait que les « historiens » perdraient leurs crédit et leurs prébendes. Ainsi et comme dit, l’affaire est déjà pliée : on ne nous parlera désormais que de théories, comme on parle de théorie du complot, ce qui permet de passer les faits avérés et les idées justes à la trappe… et se faire passer pour vertueux : tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ! Sauf, évidemment, les contradicteurs, et surtout ceux qui, comme moi, offrent des aperçus non seulement factuels, mais qui donnent les moyens de les vérifier… Ainsi, ce qui existe factuelement et possède un réalité d’ensemble cohérente est évacué sous forme de « théories non démontrées » ou de « pyramidomanie » etc., ce qui est normal dans ce contexte, puisque dès que l’on présente une ‘théorie non-conforme’, on est aussitôt l’objet d’attaques ad hominem venant de Trolls (dont certains sont payés) *Accusation déjà proférée. Navré, mais c’est faux.*, faites pour noyer le poisson : les faits… Mais ceux-ci durent et ont la peau dure, et c’est à eux que je ferai appel dans l’émission de zozos appelée La Tronche en Biais (on apprécie le niveau !), nid de debunkers dogmatiques dénués de talent et de culture ! Voyez – pour l’exemple – ce qu’à produit un individu tel que Dari Beliakhov, ce pédant narcissique autocentré, artiste raté et simili-scientifique ridicule… Voyez sa vidéo où il prétend critiquer LRDP et ses auteurs : un bide cuisant dont il ne se remettra pas ! Bref : je tenterai de faire passer des données fortes et réjouissantes entre les attaques de ces… ‘messieurs’, ne serait-ce que pour ne pas déshonorer la science, dont ils se croient les défenseurs, alors qu’ils la trahissent et l’enlaidissent…].

En 1646, John Greaves (1602-1652), qui fut le premier occidental à étudier avec minutie les pyramides de Gizeh [Hérodote et ses successeurs, tous les Arabes et les Persans, tous les voyageurs du Moyen-Âge et de la Renaissance, sont ici évacués, soit cent trente auteurs environ – un rien ! -, qui, si j’en crois les critères de La Tronche en Biais, ne valent pas les Zeuropéens en matière de pensée et de science, d’un côté, ou sont trop arriérés en science, de l’autre… Sans oublier, comme certains le suggèrent, que ce sont des musulmans – Pensez-donc !], *Je ne comprends pas cet emballement qui a tout de l’argument de l’épouvantail. J’ai dit qu’il s’agit du premier occidental à faire des mesures, précises, dixit Wikipédia, d’ailleurs.* écrivait Pyramidographia, puis « The Origin and Antiquity of Our English Weights and Measures Discover’d By Their Near Agreement with Such Standards that are Now Found in One of the Egyptian Pyramids ». Autrement dit : De l’origine et de l’antiquité de nos poids et mesures anglais découvertes par leur similitude avec des standards équivalents retrouvés dans l’une des pyramides d’Égypte. Ça nous rappelle quelque chose…

[C’est amusant : je le cite moi aussi dans mon livre, mais sans avoir évacué ses prédécesseurs, sur lesquels La Tronche en Biais n’offre pas même un mot. De plus, je montre ses erreurs… comme je le fais de la quasi-totalité des auteurs, tel François Dupuis-Pacherand, par exemple…]

Godfrey Higgins (1772-1833) historien et antiquaire anglais [le mot antiquaire désignait un historien : pourquoi ce pléonasme ? Par ignorance ? Très probable !]. *Non, pas vraiment en fait, était appelé antiquaire un collectionneur, un amateur d’histoire ancienne ; mais les historiens s’appelaient déjà historiens. Mais passons si vous voulez bien.* Il estime que les traits communs aux grandes religions et grands mythes du monde doivent avoir pour origine une ancienne civilisation, celle de l’Atlantide [cela n’est pas une théorie, mais une opinion. La Tronche en Biais ne sait pas établir de différence entre ces deux mots, mais parfois aussi, repeint la girafe pour lui faire endosser les niaiseries que ses sympathisants débitent volontiers : quel dommage de devoir parler avec « ça » !]. Ses écrits seront exploités par Blavatsky…

Edward King Kingsborough (1795-1837), un écossais, se convainc que les peuples précolombiens sont l’une des tribus perdues d’Israël. L’une de ses preuves est la pratique par ces peuples du sacrifice rituel, similaire à celui d’Isaac par Abraham [là encore : opinions]. *En effet !*

John Taylor (1781–1864), un autre anglais, écrit deux siècles plus tard « La Grande Pyramide ; pourquoi fut-elle bâtie et qui l’a bâtie ? » Dans ce livre de 1859, il explique que la pyramide a été construite par Noé sur les instructions de Dieu. La coudée biblique mesurait précisément 25 pouces, et les britanniques étaient l’une des tribus perdues d’Israël. Si on résume : les Pyramides ont été bâties par les premiers britanniques, qui étaient juifs [en lisant Brith Ish, l’hébreu donne Homme de l’Alliance… Comme quoi, il conviendrait que La Tronche en Biais nous indique comment penser devant cette curiosité…].*Je ne pense pas que cela ait le moindre sens. Pourriez-vous faire un travail d’analyse sourcé là-dessus ?*

Charles Piazzi Smyth (1819-1900), astronome royal d’Ecosse, prolonge le travail de Taylor. Il établit que le pouce pyramidal vaut 1,001 pouce anglais. Quand, en Egypte, il trouve incrusté dans une pierre le patron d’un maçon et déclare qu’il s’agit de l’étalon divin qu’il recherchait, il estime sa théorie prouvée. Il milite pour la supériorité du système des poids et mesures anglais sur le satané système métrique français (celui-là même qui est au cœur de la théorie de Grimault [toujours pas de théorie(s) chez Grimault, ni même d’opinion : je montre les faits et en propose une orientation qui a le mérite 1/ de la logique 2/ de la cohérence 3/ de la complétude 4/ de la vérité et de la réalité, etc.] dans son livre « Notre héritage dans la Grande Pyramide : avec les plus importantes découverte à ce jour » (1874). On estime qu’il a eu un rôle non négligeable dans le rejet du système métrique par les anglo-saxons. Dans ce livre de 600 pages rempli de calculs à partir des dimensions de la pyramide, il obtient la densité de la Terre, sa population, les détails de son histoire (débutée en -4004) et notamment la date de la fin du monde, qu’il actualisa quatre fois, et un tas d’autres choses qui le rendirent très heureux [tout comme les sottises cumulées des rédacteurs de La Tronche en Biais les rendent très heureux, eux et leurs fans]. Et puis un jour l’un de ses jeunes admirateurs fit le voyage avec du matériel de précision pour confirmer les travaux de Smyth… et mit en évidence bien malgré lui que les chiffres étaient largement faux [cela indiquant « subtilement » que ceux présentés par Grimault et Pooyard pourraient l’être, puisqu’ils sont censés tenter de démontrer une théorie, alors qu’en réalité ils ne proposent que des faits, qu’ils mettent en ordre… Et c’est cela qui fait mal aux dogmatiques : ce sont leurs propres dimensions et autres qui sont trouvées fausses et mensongères, comme la prose de La Tronche en Biais, qui décidément ment]. Le jeune homme, William Matthew Flinders Petrie, resta sur place et devint l’un des fondateurs de l’égyptologie scientifique [scientifique voulant dire vrai dans le langage de la Tronche en Biais, le reste n’étant pas ‘vraiment’ scientifique, selon leurs critères, est donc faux].

Jean-Frédéric Maximilien de Waldeck (1766-1875), est un antiquaire français [i.e un historien de l’époque. Ter repetita] *Non, ça va, merci, je vais maintenir ce mot. Merci quand même* qui voyait des éléphants dans les hiéroglyphes mayas, et pour qui ces animaux avaient servi à construire les « pyramides » mexicaines — qu’on a longtemps appelée des temples avant d’opter pour le mot pyramides. Détail amusant : Waldeck vendra des pages de codex à Eugène Boban, connu pour avoir participé à la vente des Crânes de Cristal.

Charles Etienne Brasseur de Bourbourg (1814-1874), pionnier de l’archéologie précolombienne, réussit la première traduction d’un codex maya, le codex Troano (plus tard assemblé à une seconde partie pour former le Tro-Cortesianus). Malheureusement c’est une traduction totalement erronée, mais elle permet quand même à Brasseur de faire apparaître le nom du continent Mu dans ce codex, ce qui fera l’affaire des quêteurs d’Atlantide. Dans les références de ses ouvrages, on retrouve John Taylor [pourquoi ne pas parler du mot ‘atl’ en cette occasion, qui donne un corps certain à ‘ces fadaises d’un autre siècle’ : par ignorance là encore ? C’est certain !]. *Là encore, je ne pense pas que votre analyse du mot ‘atl’ ait le moindre sens. Mais démontreriez-vous le contraire, qu’aussitôt je changerais d’avis*

Augustus Le Plongeon (1825-1908) Photographe et antiquaire britannique [c’est-à-dire historien…]*Non*, il critiqua beaucoup les « archéologues de bureau » qui estimaient la civilisation Maya plus récente que la civilisation Egyptienne. Le Plongeon n’est pas de cet avis, car pour lui le Yucatan est le berceau de la civilisation humaine, et la Franc-Maçonnerie trouve ses origines dans la culture maya ancienne, par l’intermédiaire de l’Atlantide. Il réalise lui aussi une traduction du codex Troano, jugée très imaginative [par des dogmatiques, convient-il de préciser, sortes d’escrocs culturels], où il trouve une description de la destruction de l’Atlantide. Ses travaux vont inspirer Ignatius Donnelly.

William Henry Black (1808–1872), donne une conférence en 1870 où il suppose qu’entre « les monuments existe un marquage fait de lignes géométriques qui couvrent l’ensemble de l’Europe occidentale ».

Ignatius L. Donnelly (1831-1901) est un homme politique américain versé dans les pseudosciences [on devrait parler des pseudo-scientifiques, tels que – par exemple – Dari Beliakhov (en réalité un pitre) *Votre avis sur Dari, qui n’a rien à voir avec cet article, mériterait sans doute que vous le contactiez directement, vous semblez en avoir besoin, Jacques.* , qui croit démonter le film LRDP à l’esbroufe : le résultat est évidemment minable, car comme déjà dit et répété, les faits restent]. En 1882 il publie « Le monde antédiluvien » qui inaugure toute une littérature sur l’idée que le déluge coïncide avec la destruction de l’Atlantide, et le mayanisme qui fait le lien entre le continent perdu et les civilisations précolombiennes qui seraient à la source de la civilisation égyptienne (l’erreur chronologique est dramatique, mais à l’époque on s’en offusquait peu en dehors des cercles scientifiques [pour rappel : ce ne sont pas que des minables qui présentent leurs idées et opinions : la plupart même sont plus scientifiques que les amateurs de La Tronche en Biais, et rappelez-vous la « démonstration » du ‘scientifique’ Dari Beliakhov, un cas d’école ! Voire d’école de médecine aliéniste. Une remarquable percée dans le crétinisme militant). Parmi ses sources, on retrouve Brasseur de Bourbourg et Le Plongeon. Il publie un autre livre qui explique que le déluge fut causé par une comète frôlant la Terre.

Héléna Blavatsky (1831-1891) est une occultiste d’origine russe et aristocratique. Parmi ses nombreuses déclarations sur le cosmos, elle annonce que du continent perdu de Lémurie ne subsiste actuellement que l’Australie et l’Ile de Rapa Nui (île de Pâques) — qui ne sont pas sur la même plaque tectonique, mais enfin bon —, les Lémures étaient purs esprits, mais plus tard sont arrivés les Atlantes, dont certains avaient des pouvoirs psychiques tandis que d’autres étaient des géants (qui ont bâti Stonehenge). En couchant avec des animaux, ils ont donné naissance aux chimpanzés et aux gorilles. Après la perte de l’Atlantide sont arrivés les Aryens. Idolâtrée par certains, Blavatsky est à l’origine d’une religion New Age, la théosophie. Toutes les critiques des sceptiques sur ses impostures et nombreux plagiats étaient balayées par ses admirateurs à l’aide d’une formule toute faite « toute atteinte à sa réputation est un signe de grâce, les stigmates que portent tous les grands martyrs. »
Rudolf Steiner (1861-1925) est un écrivain et philosophe allemand. Il est théosophien [théosophe ?] *en effet, à corriger. Merci* avant de s’écarter de cette mouvance ésotérique pour inventer la sienne : l’antroposophie [vous voulez dire anthroposophie, avec la lettre h ?] *Oui, vous avez raison, c’est une faute. Je la corrige immédiatement, comme il se doit* qui parle de réincarnation et de karma. En 1904 il publie une histoire du cosmos qui mentionne les continents perdus de Lémurie et Atlantide.

Alfred Watkins (1855-1935) est un photographe, inventeur et essayiste britannique. Dans son livre Early British Trackways de 1922, il théorise le phénomène d’alignement de sites, qu’il nomme des Ley lines sans aucune connotation ésotérique, énergétique ou magique [normal, puisqu’il théorise !].*Il dit qu’il ne voit pas le rapport*

James Churchward (1851-1936) est un occultiste britannique qui a écrit sur le continent Mu au sujet duquel il s’entretient avec Augustus Le Plongeon dans les années 1890. Il estime prouver son existence dans un livre publié en 1926. Si on le croit, il a acquis cette connaissance en voyageant en Inde où il a appris une langue morte parlée par seulement trois personnes. Il eut ainsi accès à des tablettes écrites dans cette langue et gardées secrètes. Dans ses ouvrages, il décrit l’histoire de Mu, le véritable berceau de l’humanité où se trouvait le jardin d’Eden, et ses soixante-quatre millions d’habitants, les Naacals (« les exaltés » un nom qui vient directement de… Le Plongeon). Cette civilisation vécut 50.000 ans avant de s’éteindre.

En 1936, l’occultiste Dion Fortune publie The Goat-Foot God, roman dans lequel les ley lines d’Alfred Watkins deviennent des lignes de force reliant des sites préhistoriques.

Arthur Posnansky (1873-1946) Ingénieur, explorateur, directeur de musée et archéologue amateur. Il a longuement étudié en Bolivie et a conclu que Tiwanaku est le berceau des civilisations américaines, et qu’elle fut construite il y a plus de 12.000 ans. L’argument principal est astro-archéologique : l’orientation des portes et piliers est alignée [joli, « l’orientation est alignée »] avec la position des équinoxes [joli, « la position des équinoxes » : bel exemple de langage scientifique !] qui se produisaient à cette période, ce qui n’est valable qu’à la condition de penser que c’était bien là leur rôle (argument circulaire) [faute d’une argumentation carrée, comme celle de LRDP, par exemple]… sans compter que les ruines de Tiwanaku ont été ravagées par les espagnols, on ignore si des pierres se trouvent encore à leur emplacement original. On voit que ces idées ne reposent pas sur rien, mais que ces arguments laissent une vaste place à l’interprétation et au biais de confirmation [tout comme les ‘arguments’ de La Tronche en Bais d’ailleurs] *En fait… Non, sincèrement.*. Ces conclusions n’ont jamais été soutenues par la communauté scientifique [belle référence ! Laquelle ? Celle qui, dogmatique, défend son pré carré, ou celle, plus pragmatique et véritable, accepterait de débattre sans tenter de s’esquiver en cas d’effondrement théorique de leurs théories ? Nous, on attend : qui veut se mesurer aux faits ?].

Edgar Cayce (1877-1945) est un mystique américain [un monsieur qui pratique l’autohypnose est un mystique, sachez-le !] qui pouvait entrer en transe et disait avoir accès aux anales akashiques [annales est de beaucoup moins scatophile, permettez-moi de le signaler, bien que ce soit là l’un des terrains cul-turels favoris des Trolls]. *Ah oui, diantre, une autre faute d’orthographe. Heureusement que vous apportez une attention scrupuleuse à l’orthographe d’autrui. Peut-être savez-vous comment on qualifie cette science, c’est amusant.* Il a révélé grâce à cette science infuse que l’Atlantide a existé pendant quarante mille ans avant d’être détruite, et que ce sont les descendants des Atlantes qui ont construit les pyramides de Gizeh et d’Amérique. Il a prédit de profonds changements sur Terre suite à l’inversion des pôles magnétiques censée survenir dans les années 1930, puis 1960 ou 1990… Dans une vie antérieure il fut un prêtre égyptien, de là peut-être tirait-il la certitude que les Atlantes avaient caché des enregistrements dans une salle secrète sous le Sphinx de Gizeh.

Immanuel Velikovsky (1895-1979) est un pseudo-historien et psychanalyste [la psychanalyse ! Une authentique pseudo-science ! Pourquoi ne pas s’y attaquer, les paresseux de la Tronche en Biais ? Ce serait faire œuvre utile, enfin !] *Ah ? mais alors vous n’êtes pas très attentif à nos émissions live, Jacques. En plus, c’est gratuit.* russe. Il défend l’idée que le passé de la Terre est rempli de catastrophes astronomiques. Vénus aurait émergé de Jupiter sous forme de comète (oui, comme dans la mythologie) et son passage près de la Terre aurait fait basculer son axe de rotation 1 450 ans avant notre ère, causant l’ouverture de la mer rouge. Un peu plus tard la planète a retrouvé son axe, mais Mars a également fait des siennes ensuite. Par de semblables phénomènes Velikovsky pense ainsi pouvoir expliquer le déluge, la Tour de Babel, Sodome et Gomorrhe, etc. Devant les démentis formels des modèles astronomiques à ce scénario, Velikovsky a inventé l’idée que des forces électromagnétiques pouvaient affecter les orbites planétaires.

Charles Funck Hellet, dans son livre « La Bible et la grande pyramide », paru en 1956 soutient l’idée que la coudée royale vaut 0,5236 m. Dès lors le mètre serait égal au diamètre d’un cercle de circonférence 6 coudées avec une erreur relative inférieure à 2,5.10– 6… à condition que la coudée ait bien cette valeur, ce qui est une hypothèse non prouvée [en tout cas, pas plus que la valeur de la coudée selon les égyptologues experts, qui pour être plus près du vrai, possèdent l’appui inconditionnel de La tronche en Biais !]. Il est le premier à relier ainsi Pi, la coudée et le mètre, dès un article de 1952 [pourquoi ne pas préciser que ce monsieur était médecin ? Ça fait tache dans ce beau tableau ? Non, c’est parce que c’est plus difficile de faire passer un pragmatique pour un allumé, croyant qui plus est… Je le cite dans mes écrits, lui et ses erreurs, comme c’est étrange !] *Je vais donc ajouter qu’il était médecin afin d’être plus précis. Des médecins complètement tarés, on en trouve plein, rassurez-vous.*

René Schwaller de Lubicz (1887-1961) Chimiste français, également métaphysicien, hermétiste et alchimiste, il publie en 1957 « Le Temple de l’Homme » où il démontre avec des calculs faisant intervenir le nombre d’or que la culture égyptienne antique est fondée sur une géométrie sacrée [Zut alors, je le cite aussi dans mon livre, lui aussi avec ses erreurs ! Quelle coïncidence !]. *Quel livre, Jacques ? Fournissez-le-moi s’il vous plait, ou au moins l’extrait en question, comme cela se fait dans le monde de la science. Merci infiniment.*

Charles Hapgood (1904–1982) universitaire américain, il enseigne l’histoire. Il est un grand défenseur de la théorie du changement des pôles. En 1955 il publie un ouvrage préfacé par Albert Einstein (!) [pas de point d’interrogation après ce point d’exclamation, non expliqué lui aussi ? Ca valait pourtant le détour ! « Qu’allait-il donc faire dans cette maudite galère », l’Einstein ; s’y intéresser en tant que croyant ou comme scientifique égaré ?] « The Earth’s Shifting Crust » où il dit que la croûte terrestre a glissé à de nombreuses reprises sur le magma au cours de l’histoire, une hypothèse qui n’a guère de défenseurs dans le monde académique [le monde des dogmatiques, en bref] et qui n’est plus du tout cohérente avec les connaissances en géologie [le monde académique est donc la référence de ces rédacteurs ! *Oui* Une liste des niaiseries et débilités qui ont encore cours dans ce ‘monde’ serait à faire, mais dépasserait la centaine de page ! Allez, à quand un bref aperçu !*?*]. Partisan de l’authenticité de la carte de Piri Reis, il estime qu’une partie de l’Antarctique était libre des glaces il y a 9600 ans à cause d’un basculement de 15° des pôles, thèse qui sera reprise par Graham Hancock.

1960 : Sortie du « Matin des Magiciens », de Pauwels et Bergier, livre qui repose sur la théorie [confusion encore ! « sur l’opinion » est correct]*En effet, je retire ce mot* qu’il existe des connaissances gardées secrètes, probablement héritées d’anciennes civilisations extraterrestres. L’ouvrage dénonce le « scientisme » et défend l’occultisme et l’alchimie, et l’idée que l’humain est amené à développer des facultés psychiques paranormales. Le livre qui évoque notamment les lignes de Nazca mêle allègrement fiction et réalité de l’aveu même des auteurs [ben voui, car eux appellent leur livre non pas un exposé théorique mais un ‘essai’ *là non plus, on voit pas bien le rapport*, parfois même qualifié de poétique : là encore, les rédacteurs de la Tronche en Biais ont du mal à comprendre les nuances !].

Hugh Auchincloss Brown (1879-1975) est un ingénieur [anglais, écossais, américain ? Pourquoi d’un seul coup, plus d’indication d’origine ? Pour éviter les statistiques en matière de délires extraterrestres, atlantidiens, muesques et tutti quanti ? Suprêmement habiles, les Zozos !]. *Merci. Nous tâchons d’être habiles, en effet, mais là c’est juste un oubli. Attention à la sur-interprétation, cela pourrait vous jouer des tours.* Dans son livre « Cataclysm of the Earth » (1967) il défend une théorie similaire à celle de Hapgood. Pour lui le basculement des pôles a une régularité de 4000 à 7500 ans. Pour empêcher un basculement qu’il pense imminent (et dangereux), le monsieur propose l’utilisation de l’arme nucléaire pour briser les calottes glaciaires afin d’empêcher que leur poids ne fasse glisser la croûte sur le manteau terrestre…

Robert Charroux (1909-1978). Journaliste français et aventurier, qui publie en 1963 « Histoire inconnue des hommes depuis cent mille ans », où il compile des idées préalables et donne corps à la « Théorie des Anciens Astronautes », ou néo-évhémérisme. Au cours de ses voyages sur les sites archéologiques du monde entier, il se convainc qu’il est le premier à déchiffrer une « vérité historique fantastique, cachée à l’humanité par la science officielle ». Il théorise l’existence des Hyperboréens puis des Atlantes, qui seraient leurs descendants. Charroux soutient l’authenticité des pierres d’Ica et il est volontiers conspirationniste : « L’histoire authentique des civilisations est interdite. Des conjurations puissantes veillent sur la stricte observance d’une version altérée qui seule a le droit d’être exprimée. (…) Notre histoire sociale et religieuse est trafiquée depuis des millénaires… depuis que les Égyptiens, oubliant ou voulant oublier les vérités transmises par leurs ancêtres, s’octroyèrent le titre d’Initiateurs premiers et de premiers hommes de notre planète » (p. 19). » (Le Livre des Maîtres du Monde) « Les vrais initiateurs ce sont les anges de la Bible, des extraterrestres en fait, venus s’installer sur Terre bien avant le déluge, formant une petite communauté d’Hyperboréens qui allaient donner naissance aux Atlantes et aux habitants de la Terre de Mu. Le déluge (ou la guerre atomique entre Mu et l’Atlantide) devait détruire toutes ces civilisations, ne laissant sur les hauts plateaux qu’un petit nombre de rescapés. C’est il y a cinq mille ans qu’un second groupe d’extraterrestres originaires de Vénus venait civiliser les humains qui, du Pérou au Tibet, avaient tant bien que mal réussi à survivre. »

François Dupuy-Pacherand (1905-1998) entre dans l’association Atlantis en 1958 et publie dans la revue de l’association plus de 52 articles dans lesquels il met en évidence Pi, Phi, Phi² etc. Reprenant les thèses de Funck Hellet, il approfondit les liens entre la coudée et le mètre, et établit par exemple que le plateau de Gizeh constituerait une triple horloge précessionnelle. Il a pour élève… Jacques Grimault [faux : Jacques Grimault n’a pas même lu plus de trois articles de François Dupuy-Pacherand, *C’est très curieux, pour ne pas dire incroyable que ce Jacques Grimault dont vous parlez ne lise même pas ses collègues et aînés (ou son maître). Personnellement, je le pense bien plus professionnel que ça, alors je ne vous crois pas !* n’en a jamais été l’élève – plutôt l’inverse ; Dupuy-Pacherand était un très très très fidèle auditeur de mes conférences, pour lesquelles il se déplaçait malgré son grand âge : renseignez-vous, sortes de menteurs ! – et c’est ce même François Dupuy-Pacherand qui a fait – littéralement de force – entrer Jacques Grimault dans l’association Atlantis après que celui-ci lui ait démontré ses erreurs et bévues… Et qui serait devenu administrateur, rédacteur, enseignant, conférencier, vice-président puis président par hasard ! *Ah mais non, je pense que votre maître vous a pistonné, Jacques ! Tant mieux pour vous.* Comme quoi, l’ignorance voulue et entretenue est le moteur des rédacteurs de cet ‘article’ : ils ne se sont pas même renseignés auprès de quiconque, estimant a priori en savoir plus et mieux qu’eux et que tous, moi compris ! C’est leur méthode ; c’est ça la science selon La Tronche en Biais et les Trolls : du copié-collé de n’importe quoi d’imprécis, d’équivoque, de tendancieux, si ça a l’air scientifique… Pour les Zozos de leur espèce, oublient-ils de préciser…]

Francis Mazière (1924-1994) ethnologue et archéologue français, spécialiste de l’Amazonie [donc pas un scientifique au sens ou l’entend La Tronche en Biais : plutôt un raconteur de fariboles, comme un Charroux… ou un Grimault !]. En 1965 il est l’auteur d’un livre dans la veine du réalisme fantastique du Matin des Magiciens : « Fantastique île de Pâques. » En 1968, dans l’émission télévisée suisse Cap sur l’aventure, il donne une conférence où il dit que la civilisation de l’Île de Pâques « a certainement été détruite en quelques heures à une certaine époque de la vie terrestre. » Puis il dit que les sept statues sacrées de l’île [précisez lesquelles, on ne vous demande que cela !] *Je cite Mazière : « les sept statues sacrées de l’île de Pâques », ne me demandez pas d’être plus précis que ma source, voyons.* sont situées sur un point géodésique très précis « où passait autrefois l’équateur magnétique, l’ancien axe de rotation de la terre en réalité. Vous remarquerez que toutes les fusées spatiales (…) ne passent jamais sur l’équateur mais sur l’équateur magnétique. Elles suivent un champ magnétique terrestre extraordinaire (…) Certaines choses importantes sur toute cette ligne du magnétisme terrestre ont été construites dans le monde. Je pensais pas vous le dire, pis c’est parti. »

Il ne précise pas d’où lui vient cette idée, mais il considère que les dolmens ont été réalisés par la même civilisation, « dix millénaires avant le Christ ». Il dit sans cesse que tout cela est « grave », voire « très très grave » car « On vit dans un monde dans lequel certaines choses ne doivent pas être dites », et il évoque le lien entre les civilisations anciennes et des « hommes qui volent dans l’espace » tout en refusant d’en dire plus. Pour lui « les statues ont été levées en utilisant les courants telluriques qui sont très importants sur l’île de Pâques » et elles regardent vers des points précis du globe : des « haut lieux ». « Quand vous voyez qu’un monument regarde dans la direction disons des Pyramides ou de Lhassa au Tibet ou d’autres endroits très graves comme Stonehenge, il y a quelque chose d’intéressant, voyez. » [ce qui parfaitement recevable, et doit être considéré sans a priori, ce qui est l’inverse de la méthode de La Tronche en Biais, qui confond doute méthodique et scepticisme systématique, comme tous ces Trolls lamentables, en laissant accroire que c’est là tout un] Et il dit faire des recherches sur la « civilisation mégalithique dans le monde, l’une des premières avant le déluge. »

Joseph Davidovits (1935-) chimiste français [docteur ès sciences, égyptologue, et professeur des universités, si j’en crois les diplômes qu’il m’a montrés, sans oublier que ce pseudo-scientifique est ou a été membre actif des sociétés scientifiques internationales suivantes : American Chemical Society, American Ceramic Society, American Concrete Institute, New York Academy of Sciences (parce qu’il y payait ses cotisations ? *Ben oui précisément ! Et qu’il a un diplôme de chimiste. Voilà. Par contre il n’est pas égyptologue.*). Il est aussi membre de l’Ordre national du Mérite (on le donne à n’importe qui de nos jours, comme chacun sait)]. Il invente le concept de géopolymères, et il affirme que cette technique a été utilisée pour la construction des pyramides : les blocs de calcaire ne seraient pas taillés, mais… moulés. Hypothèse rejetée par la science ce [n’empêche que le BRGM a été incapable de reconnaître la moindre différence entre du calcaire naturel et ‘son’ calcaire polymérisé : les scientifiques du BRGM seraient-ils des rigolos ? Du genre de Davidovits ? Ou pis, de ceux de La Tronche en Biais ?]. Il est par ailleurs féru d’archéomanie et tente de démontrer que « la Bible avait raison », titre de son ouvrage en deux tomes [il suffit donc de s’intéresser à la Bible pour être archéomane ? Bravo ! Nous sommes donc en pleine guerre de religion ?!].

En 1966, les astronomes Carl Sagan et Iosif S. Shklovskii écrivent Intelligent Life in the Universe, où ils évoquent la possibilité d’un paléocontact, entre des extraterrestres et l’espèce humaine. Ils citent notamment la divinité sumérienne Oannes, sortie des eaux pour apprendre aux hommes l’agriculture, les mathématiques, et dont les légendes correspondent à ce qu’on pourrait attendre des répercussions d’un tel contact. Ils concluent néanmoins qu’une telle hypothèse est extrêmement spéculative et que le paléocontact est au mieux improbable. On estime parfois [beaucoup trop précise, cette hypothèse ! Parfois ?] que cet ouvrage a été la source d’inspiration de von Däniken pour son livre de 1968 [ce pauvre von Däniken ne lisait donc que des ouvrages insalubres, tel celui de deux pseudo-scientifiques : un astronome, fondateur de l’exobiologie et concepteur du programme Tau Ceti (recherche de signaux extraterrestres, du n’importe quoi, donc) et un radio-astronome obsédé de petits hommes verts, tout comme un Jean-Pierre Petit, astrophysicien de pacotille !]. *J’ai le plus grand respect pour le travail scientifique et de vulgarisation de Carl Sagan. Du respect. Beaucoup. Il a un peu fait ses preuves, lui. ;)*

Erich von Däniken (1935– ) gérant en hôtellerie suisse, auteur du best-seller « Le chariot des dieux » en 1968. Il reprend la théorie des Anciens Astronautes et la rend populaire dans le monde entier. Selon lui les divinités de l’histoire humaine sont en fait des êtres extraterrestres qui ont profondément influencé nos ancêtres. Condamné pour fraude, von Däniken passe un an en prison en 1970 où il écrit son deuxième livre (Gods from outer space). Dans son travail exempt de rigueur et enclin aux inventions (visite d’une grotte remplie d’or qu’il a ensuite reconnu n’avoir pas visitée), il est le premier à mettre en avant les lignes de Nazca comme des pistes d’atterrissage.

Au sujet de la pyramide de Cheops, il dit que sa hauteur (146 mètres) est égale à un milliardième de la distance Terre-Soleil (149 597 870 km), une approximation assez grossière qu’il utilise pour dire que cette relation était intentionnelle dans la construction de l’édifice (quel dommage que les bâtisseurs n’aient pas ajouté 3 mètres à la pyramide pour affiner ce résultat…). Il a aussi soutenu l’idée que les pyramides de Gizeh venaient de nulle part, que rien de semblable ne les avait précédées, alors que de nombreuses pyramides plus anciennes sont connues en Egypte. Pour certains sceptiques, la théorie de von Däniken serait fortement inspirée par l’œuvre de Lovecraft. Ses travaux ont donné lieu à la fameuse série « Ancient Aliens », connue pour son mépris total de la rigueur scientifique dans la manière de présenter des scénarios pseudo-historiques.

Guy-Claude Mouny, (1930-2007) colonel de réserve [dans le renseignement, si ça ne vous écorche pas le bec-de-lièvre !] *Vous avez vraiment des remarques à faire sur les particularités physiques des uns ou des autres ?*. Sur la fin de sa vie, il devient un écrivain ésotérique et traite de : la géométrie des pyramides de Guizeh, l’existence d’une haute-technologie en Égypte ancienne, le visage et les pyramides de la planète Mars, l’énigme de Rennes-le-Château, les carrés magiques… Son livre « Le grand Secret des pyramides de Guizeh » (1992) propose que les trois pyramides et le Sphinx ne sont pas agencées n’importe comment, mais forment un ensemble géométrique d’une grande sophistication. La Grande Pyramide serait donc la balise des archives de l’Atlantide cachée sous le Sphinx.

L’archéomane Didier Coilhac (qui sait que l’Arche d’Alliance est cachée en France, à Feigneux, c’est officiel depuis 2014, comme ça vous savez) témoigne sur les relations entre Grimault et Mouny, qui se connaissaient : « Je m’inscris cependant en faux contre l’affirmation réductrice de Mr Grimault selon laquelle il aurait « informé » ou « renseigné » Mr Mouny pendant des années. » [On attend la démonstration. Et l’explication du vide culturel subit qui suit ma décision de terminer notre relation…].

Robert Bauval (1948-), ingénieur belge [un demeuré, donc !] *Je n’ai jamais confondu belge et demeuré, je sais que vous n’êtes pas belge, par exemple.*, est l’auteur en 1994 de la théorie selon laquelle l’alignement des trois pyramides de Gizeh reproduirait la ceinture d’Orion (la constellation), pas comme elle se présente actuellement mais telle qu’elle était il y a 10 500 ans. Problème : l’angle des deux plus grandes pyramides avec l’axe nord-sud fait 45°, celui des deux principales étoiles du baudrier est de 54°, la différence est considérable, et on sait que les Égyptiens étaient en mesure d’être beaucoup plus précis que cela s’ils l’avaient voulu. Bauval collabore avec Graham Hancock sur certains ouvrages.

Graham Hancock (1950- ), journaliste et pseudo-archéologue britannique, grand défenseur de l’idée d’une Culture Mère à l’origine de toutes les civilisations actuelles : les Atlantes. Ses premiers écrits sur le sujet datent de 1992. Il reprend les déclarations des archéomanes qui l’ont précédé, notamment Posnansky. Sa thèse : l’Atlantide se trouve sur l’Antarctique qui était dans une région bien plus chaude il y a 12.000 ans (comme le ‘prouverait’ la carte de Piri Reis). Problème, le continent polaire a accumulé plus de 3 km de glace par endroits, et les glaciologues assurent qu’il se trouve sous les glaces depuis au moins 800.000 ans. Qu’à cela ne tienne, Hancock abandonne l’Antarctique car l’Atlantide est en fait sous l’eau, c’est évident. Et il choisit la structure sous-marine de Yonaguni que les géologues, après une controverse de quelques années, considèrent comme une formation entièrement naturelle. Hancock n’est pas convaincu par ce consensus scientifique, pas plus qu’il ne l’est sur celui concernant l’âge du Sphinx de Gizeh, car pour lui il a plus de 10.000 ans [il s’appuie pour cela sur les études de 250 géologues américains *américains, donc pas belges, donc intelligents ? lol*, dont un certain Robert Schoch, lui aussi archéomane délirant..]. *Je veux bien vos sources concernant ces 250 géologues américains. Merci d’avance.*

Jim Alison, qui collabore régulièrement avec Hancock expose en 2001 [alors que LRDP a été entamé depuis deux ans] la thèse de l’équateur penché [cette désignation est de moi et non de lui, convient-il de préciser] *Alison parle de ‘Great Circle‘ pour être précis* avec une liste de 17 sites alignés, que l’on retrouve parmi les 20 sites de LRDP [attendez la suite ; vous ne serez pas déçus !] * »Attendez ! » On connait cet ‘argument’. C’est faible pour quelqu’un qui prétend faire une démonstration, tout le monde s’en rend compte.*. Il va plus loin car avec chacun de ces sites, il peut construire un second équateur penché avec là encore un alignement de sites ; il s’amuse même à aligner entre eux des sites non présents sur l’équateur 30° comme Luxor et Palenque. Évidemment la chose est statistiquement aisée [une démonstration aussi : qu’attende-vous ?] *Ca vient : Attendez !! (vous connaissez la chanson)*. Comme sources, il cite quelques ouvrages « Global Sacred Alignments » de Terry Walsh (1993), « When the sky fell » (1995) de Rand Flem-Ath , « The Atlantis blueprint » (2002) de ce dernier et Colin Wilson, et « The Gods, Gemini, and the Great Pyramid » (1998) de Jim Bowles. Autant d’ouvrages qui montrent que la thèse de l’équateur penchée est très largement partagée dans le petit monde de la pseudo-archéologie [la vraie d’un côté, la fausse de l’autre : amis lecteurs, il vous appartient de choisir où est le vrai…]

Jacques Grimault (1954-) arrive après tous ces gens qui n’ont jamais réussi à convaincre la communauté [?!] scientifique [!!??] ni à publier des articles de recherche démontrant la validité de leurs théories [et hop ! Ainsi dit, on passe les observations factuelles bien réelles, elles, même si mal interprétées, dans le fourre-tout des allumés (religieux, croyants, mystiques, voyants, mais aussi ceux en mal de notoriété ou de gros sous, car il est bien connu que le scientifique, lui, l’amoureux de Sainte-Science officielle, n’est qu’un vertueux au service du vrai et du juste, et ne met jamais ma main dans la trésorerie ! Mensonges que cela ! Encore et toujours ! Qu’on se rassure : j’ai dit que je prouverai et démontrerai et cela sera fait – en réalité, c’est déjà fait mais n’est pas encore montré, et à cause de qui, selon vous ?]. *Si vous avez publié un article scientifique, merci de me le signaler, et je corrigerai aussitôt cette présentation. Dans le cas contraire, ce qui est écrit est factuellement vrai. Les faits, Jacques : les faits !*

On observe bien comment le récit de l’Atlantide n’apparaît pas comme une ancienne tradition [ainsi Platon serait un de nos contemporains ? Bravo, la Tronche en Biais ! C’est ça, l’Histoire et la vraie Science !], mais comme une forgerie qui prend peu à peu forme au 19ème siècle, une légende en construction au fil des œuvres, des discours, des générations : une origine mystérieuse aux pyramides, un alignement de sites, un équateur penché à 30°, le codage du mètre dans la coudée égyptienne, une prophétie de fin du monde… [oui, vous avez bien lu : « une légende » ; ainsi, très clairement et en direct, vous avez assisté à un escamotage dialectique des faits, sans la moindre vérification, sans même avoir entamé de discussion… Il ne reste donc qu’à salir le portrait du monsieur, en l’occurrence, moi, comme si l’on appliquait une deuxième couche à celles et ceux qu’on estime en tenir déjà une…]

Grimault commence ses lectures [?] publiques dans les années 1990. En 1999, il prend contact avec Patrice Pooyard pour réaliser LRDP [faux, c’est le Gollum qui nous met en contact : il demandera 60 000 € pour cette performance, qui permettra au film LRDP de voir le jour selon lui ! Faux, ce film a été mis en œuvre par Patrice et moi – aidé de ma femme pour la décision – : c’est après que le Gollum s’est immiscé, afin d’en tirer de l’argent, de la notoriété, des fantasmes de puissance etc.], c’est-à-dire juste après la mort de son maître François Dupuy-Pacherand dont le nom n’est jamais cité dans ses travaux [encore un mensonge, qui, lui, part de l’idée fausse énoncée en avant programme : qu’il n’y aurait pas de livre à l’origine du film, idée véhiculée par l’escroc appelé Gollum par les Internautes *Arrêtez ! C’est vous-même qui l’avez surnommé ainsi, assumez-le, peu me chaut*, qui montre son nez ici comme ailleurs, et dont le nom fut pour la première fois cité par un Troll, ce qui démontre bien une collusion secrète *Ah… pour vous c’est cela « démontrer »?* entre les ci-présents rédacteurs et la Trollerie en général et cet escroc en particulier : qui se ressemble s’assemble, dit le proverbe, avec de fortes raisons observationnelles et expérimentales].* si vous insinuez que nous avons des relations avec le monsieur que vous surnommez Gollum, eh bien non. Je n’ai pas trouvé comment le joindre pour avoir sa version des faits, si jamais quelqu’un peut nous mettre en contact, ce serait intéressant. Merci de me donner l’occasion de cet appel public* Aucun de ses ouvrages n’est disponible en librairie [là encore, faux ! Plusieurs ouvrages sous pseudonymes et dans divers domaines : cessez de raconter n’importe quoi : renseignez-vous, c’est un minimum !]. *Au temps pour moi, si les pseudonymes comptent dans un travail de recherche, alors il y en a… sur l’alchimie… Super.* Il vend des livrets et des conférences [je n’ai jamais vendu de conférence de toute mon existence, et le produit de la vente de mes livrets est intégralement versé à l’association que je préside : « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ! » d’après une citation de Francis Bacon, auquel j’ai aussi dû emprunter le nom de l’association culturelle en question : La Nouvelle Atlantide (à visiter)], y compris dans des « repas ufologiques » [pareillement : jamais eu un sous de rémunération ! Mentir et encore mentir ! Celles et ceux qui doutent peuvent se renseigner, et la vérité que ce sont là des mensonges sera démontrée…]. *Tout à fait. Démontrez et tout le monde sera heureux de vous donner raison, pour une fois* Il ne semble rien apporter de neuf en termes de méthode, de résultat, ou de scénario [on a ici affaire à des aveugles, à des sourds, à des arriérés mentaux incultes etc. : ils n’ont pas remarqué que la cohérence et la force du propos viennent justement de la méthode, que les résultats sont marquants, au point de faire vaciller la construction artificielle de l’officialité pensante – dont la méthode est ici reprise (attaques ad hominem, ad personam, glissements, allusions, etc. bref : marginalisation, et en évacuant tout ce qui témoigne que la réalité fut autre, et, a fortiori, qu’il ne convient pas de regarder ailleurs comme je l’ai fait, sinon on vous livre à la honte publique, au blâme de la Science (!), à la disgrâce culturelle et sociale : en bref, je suis un extrémiste, un réactionnaire, un déviationniste, un négationniste, un terroriste, un antisémite de la culture obligatoire, un homophobe, un gourou de secte, un nazi etc.: voilà ce que l’on dit que je suis ! *Nulle accusation de ce genre chez nous, cela polluerait bien trop la discussion. C’est dommage que vous mettiez ça sur le tapis* On la voit clairement là, la méthode de mes contradicteurs, me salir à l’extrême, sans compter les dégâts collatéraux occasionnés auprès de ma famille, de mes amis, de mes collègues de travail, etc. *Dire que vous n’apportez rien d’original, c’est s’en prendre à votre famille ? S’il vous plait, cessez donc d’avoir peur ainsi, c’est uniquement à ce que vous dites que nous nous en prenons. Comme cette méprise est cocasse.* Mais ça, ce n’est pas la tasse de thé ! Mais d’argument aussi solide qu’avéré opposable aux faits présentés ? Pas un seul ! Que des attaques sans fin et sans fonds… Que des assertions invérifiées destinées à jeter le discrédit sur la personne, du fait de l’incapacité à argumenter correctement – et loyalement – sur les faits présentés, la cohérence et l’unité d’ensemble, la logique interne du propos, le caractère fragmentaire des compétences scientifiques face à une unité conceptuelle et réalisatrice qui préfère se laisser découvrir, etc.] *Vous parlez beaucoup des qualités de votre démonstration… au lieu de démontrer. Ca c’est dommage, alors. PS : ceci n’est pas une attaque ad hominem ; nous sommes bien d’accord ?*

L’essentiel de ce dont il parle se retrouve dans les écrits des personnes listées ci-dessus [là encore, assertions dénuée de vérité ! S’il suffit désormais d’affirmer pour être dans le vrai ! *très juste ! Il ne suffit jamais d’affirmer !* Une fois de plus (une foi ?), les rédacteurs, qui pourraient citer les passages de livres antérieurs qui me confondraient, s’en abstiennent… Pourquoi ? Parce qu’ils mentent en permanence ! Un seul fait serait entièrement démonstratif, peut-être même définitif, mais non, rien, sinon à penser que cette idée ne leur serait pas même venue au cerveau, mais non, ils ne le font pas, ce qui est un aveu factuel fort, même s’il est – et surtout parce que – dissimulé… Des incapables face à un réfractaire : qui va l’emporter ? Celui qui a des faits dans sa besace, vous dis-je !] *Pardon, mais nous citons des ouvrages antérieurs à vos publications où tout le monde peut constater que le contenu de LRDP s’y trouve déjà. Les gens se feront leur avis. C’est la vie.*

Peut-être l’émission La Tronche en Live du 5 février où il sera l’invité sera-t-elle l’occasion pour lui de nous expliquer quelle partie de sa thèse constitue une réelle découverte de sa part

[je commence l’émission ici, en démontant ci-dessus l’appareil méthodologique stupide et vicieux mis en œuvre pour tenter de me faire passer pour qui je ne suis pas (argumentation ad hominem ; ils auraient pu tenter de démonter un fait ou une argumentation abusive dans LRDP, mais ça semble au dessus de leur capacité et leur moyens : non ! rien ! Constatez d’abord l’aspect de la chose : une longue liste de références est offerte ci-après en fin d’article *Vous me flattez, 9 références cela ne fait pas une « longue liste », de mon point de vue* : il y a gros à parier que très peu irons au-delà de la lecture superficielle. Pourtant, la moindre attention montre que ces références renvoient exclusivement à des ‘alliés’ et à d’autres débunkers de leur espèce, or on peut largement faire mieux en termes de neutralité et de capacités ! Contre J. Davidovits, qui a ridiculisé Nova et ses méthodes de « journalistes pré-payés pour dire la vérité » (dans le film, l’échec de la simili-pyramide d’essai, qui se voulait une démonstration), on renvoie par exemple à une émission de… Nova : belle référence ! Et honnête méthode !

Pour finir, tout cet article, de l’espèce lamentable, bien que moins pire *MOINS PIRE ? Jacques, quelle faute de goût* que la splendide ‘prestation’ de Dari Beliakhov, ce pitre, est destiné à m’amalgamer – et mon travail itou – à une liste de personnages dont les idées et opinions seraient mes sources et seraient donc comme eux et moi condamnables, et cela en dépit de ce que j’ai fait connaître depuis longtemps : pourquoi n’ont-ils pas attaqué mes articles dans Néxus et dans Top-secret ? *Sont-ils disponibles gratuitement ? Sinon, peut-on en avoir une copie à des fins d’analyse ? Merci d’avance* Par peur que leurs turpitudes ne soient mises en lumière en un clin d’œil et par trop de gens, qui seraient capables de se grouper pour leur faire front et les démonter ? C’est fort probable ! Mais que tous se rassurent : un seul archéomane suffira, et c’est dans pas longtemps ! Je vous pronostique ceci : je les retournerai en à peine trois minutes, au moment choisi par vous, par eux, par Patrice ou par moi : promis ! Et ils seront ridiculisés, démonétisés *Oh ben démonétisé, ça c’est sûr. Vous êtes tellement fort que c’est déjà fait !*, peut-être honteux, mais ce n’est pas sûr, car incommensurable vanité à tous les étages ! A plus, et merci de diffuser autour de vous.

Belle journée à tous et à bientôt.

Un p’tit plus ? Un oubli cuisant de ces niais, où l »on voit apparaître le lien entre les grandes pyramides d’Egypte et une fin du monde… Caca boudin ! dirent-ils ! C’est un livre qu’on trouve sur Gallica…

NOUVELLES RECHERCHES SUR L’ORIGINE ET LA DESTINATION DES PYRAMIDES D’EGYPTE, OUVRAGE dans lequel on s’applique à démontrer que ces merveilles renferment les principes élémentaires clés Sciences abstraites et occultes, ainsi que ceux des Arts utiles à la société : SUIVI D’UNE DISSERTATION SUR LA FIN DU GLOBE TERRESTRE. PAR A.P.J.DE V. Imprimé chez CHARLES, rue de Thionville, N° 36 ; Et se trouve Chez TRETTZEL et WURTZ, et les principaux Libraires de la France et de l’Etranger.