9 octobre 2023

Il existe pour le moment une « Fédération des Initiatives pour le Développement de l’Esprit critique et du Scepticisme Scientifique » la FIDESS. Vous n’en avez sans doute jamais entendu parler parce qu’en deux ans d’existence, elle n’a rien fait. Ce regroupement des assos et initiatives qui rassemblait pourtant la majorité des acteurs du scepticisme 2.0 n’a jamais réussi à coordonner quoi que ce soit, ni évidemment à organiser aucun projet collectif ou la moindre communication commune. Les évènements d’ampleur du monde sceptique : les REC ou la Nuit Zététique se sont faites sans aucune implication de la FIDESS.

Je ne saurais donner une explication définitive à tout cela, mais disons que la promotion du scepticisme est vite apparue comme secondaire chez certains, derrière le projet d’adopter une posture ostentatoire de vertu militante de combattants contre des idées et sensibilités qui ne sont pas d’ultra-gauche. Il est normal d’avoir des valeurs, de chercher à défendre des causes, mais dans un projet centré autour de l’esprit critique, c’est l’esprit critique qui doit rester au centre. Le jugement constant auquel les membres étaient soumis explique sans doute pourquoi les projets sont toujours restés au stade d’embryon.

Dernièrement la présidente a pris fait et cause pour Marie Peltier et Stéphanie Lamy, dont j’ai dénoncé en vidéo les impostures et comportements, en signant une pétition où elle mentionnait son statut de présidente de la FIDESS (sans débat au sein de la fédération). C’était sa première action publique en tant que telle. En interne, cet acte que j’estime illégitime a été accueilli par une narcose complaisante devenue habituelle, y compris quand je m’y fais insulter par une autre membre (inutile de chercher, vous ne la connaissez pas). J’ai demandé des explications et je me suis vu répondre par la présidente « Je suis en vacances ». Il a fallu attendre 6 jours avant que la réponse soit, en substance : circulez, y a aucun problème puisque ma signature n’engage pas la FIDESS même si j’ai mis le nom de la FIDESS à côté de mon nom. La chose est validée par les quelques membres qui hantent le discord.

Pendant ces 6 jours d’attente un membre fondateur de la fédération considère que ce qui se passe est assez sérieux pour demander publiquement que son nom disparaisse des statuts, preuve que la gêne que j’éprouvais était partagée par d’autres.

 

Il faut tout de même préciser que Lou Girard n’est présidente que parce que personne d’autre ne voulait du poste : la FIDESS est déjà une coquille vide dans laquelle ne stagnent plus guère que quelques militants extrémistes semblant avoir plus à cœur leur autofiction militante politique que la promotion de l’esprit critique. L’inclusivité n’est qu’une façade derrière laquelle règnent l’arbitraire et la cancel culture (dont il est interdit de reconnaître l’existence).

La FIDESS est pour ainsi dire morte, notamment étouffée par la toxicité de prédicateurs qui ont cru qu’ils pouvaient imposer leur agenda partisan à une fédération qui avait pour objet de chérir ce que les sceptiques ont en *commun*. Désormais elle est à eux, mais je m’en voudrais de laisser croire qu’elle représente quoi que ce soit dans le monde sceptique. L’ironie cruelle est que les luttes contre l’intolérance, contre le harcèlement, et pour la visibilité des minorités sont des causes dans lesquelles nous sommes factuellement impliqués tandis que ces gens les desservent. Il est donc particulièrement insupportable de les voir draper dans ces causes leur grandiloquence morale.

 

L’ASTEC (et notamment moi-même) était co-fondatrice de ce projet dont nous sommes restés membres malgré nos inquiétudes, car il semblait naturel d’être partie prenante d’une Fédération qui avait vocation à faciliter les rencontres. Aujourd’hui l’ASTEC se désolidarise par un court communiqué rédigé par son bureau. (Je suis salarié de l’association, et donc non membre des instances dirigeantes bien que co-fondateur).

 

« L’ASTEC a pris la décision de ne plus faire partie de la FIDESS.

Nous considérons que la FIDESS n’a pas réussi à mettre en place les moyens nécessaires pour fédérer les acteurs du monde sceptique francophone et que cet objectif ne lui est plus atteignable aujourd’hui.

L’ASTEC continuera à collaborer avec d’autres acteurs du monde sceptique comme elle l’a toujours fait. »

 

J’écris ce message en mon nom propre, il n’engage que moi.

Il me semble hélas utile de rappeler que mon engagement « politique » premier (et le seul que je revendique sur la chaine, dans mes conférences et dans mes livres) est l’éducation populaire : la nécessaire mise en culture des sciences, le partage des méthodes, la mise en garde contre les procédés trompeurs, le débunkage des prétentions pseudoscientifiques, la valorisation du débat d’idées et la dénonciation des faux experts. Le but est d’aider chacun à évaluer correctement la confiance que méritent les énoncés croisés pour ensuite faire ses choix en toute autonomie. Cette ligne est aussi, à ce jour, celle de l’ASTEC. Un tel projet implique de s’opposer à des discours politiques qui mentent, trompent et instrumentalisent les sciences, mais faut-il rappeler que ces dérives ne sont le monopole d’aucune formation politique. La pollution partisane de la sphère sceptique existe. Il y a de la pollution gauchiste, il y a aussi de la pollution réactionnaire. Mais nous lui survivrons. La zététique n’est pas un parti politique. Je ne devrais pas avoir à le préciser.

Après ce départ de la FIDESS, désormais aux mains d’idéologues dogmatiques, en pratique rien ne change, sauf que certaines illusions et faux-semblants ne nous colleront plus aux semelles. Vous cherchez qui sont les responsables ? Peu importe, parce que ces gens ne sont pas des acteurs productifs du scepticisme, le mouvement fonctionne sans eux. Il serait inutile de leur chercher querelle, il est temps de les oublier et d’avancer.

 

 

Nous allons continuer de travailler (sans fédération), et même à faire des collaborations avec des gens qu’on aime bien sans avoir besoin de leur faire passer un test de pureté. S’il faut on aidera quelques-uns dans le public à comprendre que collaborer sur un projet avec un vidéaste ne veut pas dire adhérer 100% à sa vision du monde. Apporter cette leçon à ceux qui ont besoin de l’apprendre fera, j’en suis sûr, un très grand bien à tout le monde.

La première qualité du penseur critique est l’ouverture d’esprit, la capacité à admettre qu’autrui n’est pas forcément un mauvais penseur s’il arrive à des conclusions différentes des miennes, la capacité à écouter pour se donner l’occasion d’évaluer un maximum d’énoncés. Ceux qui vous disent le contraire méritent donc d’être écoutés, mais leur accorder tout votre temps serait un calcul bien sectaire.

 

 

Quand la liberté d’informer devient sale.

 

Je viens de modifier la miniature d’une vidéo de la Tronche en Biais suite à la démarche très pressante de l’auteur d’une photographie que j’avais glanée sur Wikimédia où tous les usages de l’image sont pourtant autorisés par une licence libre…

 

Le 24 aout, un commentaire posté sous la vidéo YouTube exprime une demande :

« Bonjour je suis l’auteur du portrait de Marie Peltier que l’on voit sur l’image de couverture de cette vidéo, et je refuse absolument d’être associé à vos propos. Au titre des droits moraux, je vous prie donc de changer cette image et de retirer toute éventuelle autre apparition de mon travail. Merci d’avance. »

Ma réponse : « Dès réception d’un mail en bonne et due forme apportant la preuve de vos droits sur cette image, je prendrai les mesures adéquates. Cordialement, »

 

Voici les échanges qui ont eu lieu ensuite

 

Mail de XXXX

« Bonjour,

comme je vous l’ai indiqué sur Youtube, je suis l’auteur du portrait de Marie Peltier que l’on voit sur l’image de couverture de cette vidéo, et je refuse absolument d’être associé à vos propos. Au titre des droits moraux, je vous prie donc de changer cette image et de retirer toute éventuelle autre apparition de mon travail.

L’image en question est « File:Marie Peltier-IMG 0765-rect.jpeg », que l’on trouve sur Wikimédia Commons à l’adresse : xxxxxxxxxxxxxxx

Vous pouvez voir qu’elle a été publiée par l’utilisateur « XXXX » (https://commons.wikimedia.org/wiki/User:XXXXX). En allant sur la page du compte utilisateur, vous trouverez un bouton « email this user » (https://commons.wikimedia.org/wiki/Special:EmailUser/XXXXX) qui propose un formulaire pour contacter l’utilisateur par mail. Un message envoyé par ce biais recevra une réponse de la même adresse que celle dont vient le présent message.

Merci d’avance.»

 

Parenthèse

Je crois volontiers cette personne dont j’ai déjà croisé le pseudonyme en visitant la page Discussion de l’article Wikipédia « Marie Peltier ». Là-bas, un message à attiré mon attention dans un petit conflit d’édition (ça arrive, ce n’est pas grave). Le message était de mon interlocuteur et il rejetait les ajouts concernant la controverse née de la vidéo de la Tronche en Biais.

Il ne fallait pas accepter de modifier la page sur la base du travail de la TeB, car ce n’est pas une « source primaire » (je n’entre pas dans ce débat : admettons l’argument et poursuivons). Quand Charlie Hebdo couvre l’affaire et fournit une source secondaire légitime sous tous les aspects, soudain il faut la rejeter car son contenu ressemble trop à celui de la TeB (vous n’avez pas besoin que je vous explique que ceux qui disent la vérité sur une affaire ont des versions qui se ressemblent beaucoup, ce qui invalide ce type d’argument).

« Tu es en train d’essayer de repasser en force en version qui a été revertée plusieurs fois, sous le prétexte d’une source prétendue nouvelle et seconde, mais qui reprend en réalité mot pour mot les propos de la première. Si Charlie Hebdo confirmait quoi que ce soit, ils le feraient dans leurs termes à eux, pas avec les arguments précis qu’emploie mendax »

(signé XXXX)

 

Ma réponse au premier mail de XXXX

« Bonjour,

Merci pour votre message.

 » Wikimedia Commons accepte uniquement le contenu libre, c’est-à-dire les images et autres médias qui ne sont pas soumises à des restrictions liées au droit d’auteur qui empêcheraient leur réutilisation par tout un chacun, à tout moment, et pour tout motif.  »

Je reconnais que j’ai omis de citer votre nom, comme requis sur la page de cette photo. Voulez-vous que j’y remédie ?

Si j’ai mal compris une clause qui vous autoriserait à m’interdire son utilisation, je reste à votre écoute.

Cordialement,

T Durand »

 

 

Deuxième mail de XXXX

« Vous avez mal compris.

Wikimédia accorde ces droits, comme application des droits d’auteur pécuniers.

Il existe par ailleurs des droits d’auteur moraux, qui sont inaliénables, et qui régissent les questions de réputation. Votre utilisation de mon image dans votre vidéo pourrait faire croire que je souscris à vos propos, ou que tout du moins j’y acquiesce; et j’ai le regret de devoir vous dire que je considèrerais ceci comme attentatoire à ma réputation.

Je vous demande donc de retirer au plus vite toute mes images de cette vidéo. Merci d’avance.

— XXXX »

 

Ma deuxième réponse

« XXXX,

Je suis attaché au respect des droits des créateurs, et je pourrai sans problème changer cette miniature si vous pouvez argumenter sur une base solide qui me permette d’écarter l’hypothèse que vous cherchez uniquement à nuire à mon travail pour défendre Madame Peltier, comme votre activité sur la page Discussion de l’article qui lui est dédiée sur Wikipédia l’indique de façon claire, auquel cas mes principes me commandent de ne pas céder à ce genre de pression.

L’argument des droits moraux peut s’entendre. Il faudrait montrer que l’œuvre est détournée, qu’elle sert à un propos en inadéquation avec son objet d’origine. En l’espèce l’image est postée dans le but d’illustrer l’identité de M Peltier, et mon usage n’est pas différent, sans aucune altération de l’image d’origine. L’argument de la réputation implique que les spectateurs fassent le lien avec votre personne puis imaginent que mon utilisation de l’image sous licence commune signifie que vous validez le contenu de la vidéo. Je doute que vous-mêmes trouviez l’hypothèse solide.

 

À ce stade, je vois 3 chemins possibles

  1. Si vous insistez pour réclamer le retrait de cette image, je pense vous donner satisfaction. Par respect pour le public, cela s’accompagnera d’explications sur votre démarche. Après les intimidations juridiques des avocats de Marie Peltier, déjà rendues publiques, je ne puis vous assurer que les gens n’y verront pas une nouvelle tentative de faire pression sur moi.
  2. Je peux également conserver l’image et corriger mon oubli en ajoutant le crédit qui vous revient de droit.
  3. Ne rien changer.

 

Je vous laisse me dire laquelle de ces propositions vous retenez.

Cordialement,

T Durand »

 

Troisième mail de XXXX

« Bonjour,

comme je vous l’ai indiqué, je refuse de vous appuyer dans vos activités de quelque façon que ce soit, et je considère la présence de mon image sur votre vidéo comme une association infamante. Je vous demande donc une nouvelle fois de retirer mon image de votre vidéo.

Vous êtes libre de vous exprimer comme il vous chante dans les limites de la légalité. Notez à ce sujet que comme mon message initial sur Youtube est public, ainsi que les logs de mes activités sur les projets Wikimedia, la nature de notre interaction est transparante depuis le début. Si je devais constater un changement significatif de mon expérience sur Internet, il ne pourrait donc s’expliquer que par la nature des propos que vous auriez choisi de tenir, en pleine conscience de leur porté comme vous en avez fait l’aveu par écrit.

Merci d’avance.

— XXXX »

_________________

 

J’ai jugé bon de tout publier puisque « Notre interaction est transparente » dixit XXXX. Naturellement, toute forme de harcèlement de cette personne serait tout à la fois stupide, punissable et contre-productif à tous les niveaux de lecture. Ce billet existe pour témoigner des conséquences de la publication de cette vidéo.

Mon avis est qu’il s’agit d’une demande abusive contraire à l’esprit de la licence sous laquelle XXXX a choisi de publier cette image et de nature à entraver le droit à l’information et le droit à la critique. Néanmoins j’accepte de changer la miniature de la vidéo car mon but n’est pas de créer du conflit inutile. Le changement peut se faire sans difficulté, j’y procède. Mais que ce passerait-il si j’avais utilisé l’image pour illustrer mon propos au sein de la vidéo elle-même ? A quel combat juridique ruineux, stérile et insensé faudra-t-il faire face pour avoir utilisé une image libre de droit, non retouchée, non détournée, non dégradante pour l’image de la personne concernée dans le but d’illustrer un travail critique sur l’activité d’une personnalité publique qui fréquente assidument les grands médias ?

 

Je ne voudrais pas devoir conclure que dans l’entourage de Marie Peltier tous les coups sont permis pour faire taire la critique.

 

Voici la nouvelle miniature

Les photos proviennent de la tribune en soutien à Stéphanie Lamy et Marie Peltier, postées sans aucune mention de droit d’usage. Non retouchées.

 

Et voici les captures des emails échangés

… qu’il est tout à fait légal de partager puisqu’il s’agit d’un échange concernant des faits publics où aucun aspect privé ou confidentiel n’est abordé.

 

 

Cette publication est protégée par un mot de passe. Pour la voir, veuillez saisir votre mot de passe ci-dessous :

Il ne faut pas aimer la TeB !

Ou : « c’est quoi une panique morale » ?

 

CONTEXTE

  • La Tronche en Biais a été créée en novembre 2014.
  • Quelques temps plus tard, au fil de la communication autour de la chaine sur les réseaux, j’ai utilisé l’acronyme TeB que je prononçais « Taibe ». Les copains se sont foutus de moi « Assume de dire teub ! ».
  • Notre acronyme non intentionnel devenait phallique. Bon, ben c’est la vie. Dont acte.
  • Plus tard encore, au moment de créer des visuels pour notre petite boutique Spreadshirt (qui récolte environ 40-50€ par mois. Merci à celles et ceux qui apprécient nos articles) nous avons eu plusieurs idées pour que Loïk Bihan fasse quelques créations, notamment « le Rasoir d’OKLM », notre logo, et un visuel « J’aime la TeB » avec un gros cœur à la place du verbe.
  • La boutique Spreadshirt, c’est un projet géré par l’ASTEC. Je ne m’en occupe pas. Je ne connais pas les détails de son fonctionnement. En gros : nous plaçons sur notre boutique les visuels créés par notre asso. Les clients peuvent sélectionner ces visuels et les placer sur les produits génériques disponibles sur la plateforme : T-shirt, casquettes, tabliers, sacs, mug, pins, etc.

 

Que se passe-t-il ?

Il y a quelques jours une personne s’est offusquée sur Twitter de ce qui lui semble être un grave problème sur cette boutique. La section de la boutique dédiée à ce motif (j’aime la TeB) contient une trentaine d’images de produits, et notamment une layette et un bavoir. Je rappelle que ni l’acronyme de la chaine ni le dessin n’ont la moindre connotation sexuelle a priori. Mais chacun peut trouver une interprétation personnelle à ce qu’il perçoit. A partir de là, le tweet nous vise, nous attribue des intentions à cause de l’existence de ces images jugées de mauvais goût.

Un deuxième tweet, très long, est revenu sur le sujet en taguant tout pleins de comptes pour leur dénoncer nos mauvais agissements.

Ce tweet a causé un peu d’émoi, et j’ai même reçu des messages privés de gens qui font sincèrement état de ce que ce genre d’article les met mal à l’aise, voire évoque d’anciens traumas. Je me garde de juger, je constate qu’une formule disponible sur notre boutique parfaitement dispensable cause ce genre de trouble, je suis bien disposé à ce qu’on la fasse disparaitre. L’ASTEC prend toujours ce genre de question au sérieux, il  a été décidé de la mettre au programme de sa prochaine réunion afin de voir comment la gérer (ce sera mardi, nous sommes dimanche).

Mais Internet va plus vite que ça. Dans l’intervalle, certains ont déjà exploité cet épisode pour nous accuser et nous attaquer. Parce que rien n’est trop sale pour s’en prendre à des « ennemis ».

  • Alexis Poulin (200k abonnés), journaliste préféré d’Idriss Aberkane, complotiste passé par Sud Radio, a flairé la bonne affaire :

 

Et derrière, les Twittos sont en roue libre… (des influenceurs se cachent dans le lot, saurez-vous les reconnaître ?)

 

Un embryon de panique morale*

Une panique morale est une « réaction collective disproportionnée à des pratiques culturelles ou personnelles jugées déviantes ou néfastes ». Il y en a eu contre les jeux de rôle Donjons & Dragons dans les années 80, et plus récemment autour du « mariage pour tous » ou les « études de genre ». À la confluence de l’hystérie collective et d’un agenda idéologique opportuniste, c’est un phénomène dont nul ne peut prédire la course, et des évènements anodins peuvent aboutir à des drames. Je prends donc cette affaire très aux sérieux, et c’est pourquoi je communique ici sans tarder.

La pédocriminalité, c’est grave. C’est sérieux. Ca mérite certainement de ne pas être instrumentalisé.

________________

Pour la vraie définition d’une panique morale, voir ici.

Visitez la boutique !

Alors voilà ce qui va se passer :

  1. Nous allons parier sur l’intelligence collective qui est la seule à pouvoir contrer le tribalisme crasse qui fait flèche de tout bois pour agonir ceux identifiés comme des ennemis.
  2. L’ASTEC vient à l’instant de prendre la décision de retirer tous les produits pour bébé de la boutique (nous n’en vendons pas de toute façon…). Le travail est en cours.
  3. Nous allons continuer à faire de l’humour. Et par exemple je vous recommande chaudement mon livre « Quand est-ce qu’on biaise ? » qui peut vous apprendre plein de choses sur les biais cognitifs et comment résister à ce genre de bêtise. [Certains veulent même surnommer la Nuit Zététique, la Nuit-Zet à mon corps défendant, que voulez-vous…]

Je compte sur chacun pour ne pas épiloguer. Ce communiqué ne cherche pas à entamer un nouveau combat mais à étouffer un vent de panique déraisonnable reposant sur rien mais que d’aucuns veulent utiliser pour nuire à notre image pour deux raisons : a) notre travail dérange leur business malhonnête ; b) ils sont bien incapables d’agir au niveau des idées, des arguments et des preuves.

 

Acermendax

 

 

EPILOGUE (Hélas)

Les efforts des détracteurs habituels pour attiser  la haine et la colère de leur communautés, alliées de circonstance, aboutissent à un harcèlement de masse particulièrement pernicieux. La stratégie de la fin qui justifie les moyens est une nouvelle fois à l’œuvre. Et derechef je dois plaider pour que nous nous rappelions que cela n’a jamais été notre ligne. Nous critiquons beaucoup de gens. Nous le faisons sur la base de données scientifiques, en montrant leurs contradictions, en dénonçant les fraudes et les impostures. Vous ne nous avez pas vu balancer des accusations sur les mœurs ou la moralité de ceux dont nous combattons les propos. Après le Pizzagate et les délires des pédosatanistes, un phénomène comme celui qui nous prend pour cible ne peut plus être considéré avec simplement de l’amusement devant tant d’absurdité. Ces absurdités sont lourdes de conséquences.

Voici ce qui se passe sur nos pages depuis la parution de ce billet :

   

 

 

J’attire votre attention sur les nombreux retweet d’Idriss Aberkane qui martèle cette « info » à sa communauté en connaissance de cause :

Article retiré à la demande de son auteur


Note du 22 juillet 2022.

Publié en juillet 2021, cet article visait à alerter sur les conclusions hâtives concernant le TDI que l’on pouvait tirer de ses représentations dans les médias et les réseaux sociaux où les profils de personnes concernées dévoilant leur intimité et leurs alters se multiplient. L’article a été très mal reçu par une frange militante qui le considérait comme une chasse aux faux TDI. Pendant un an, et malgré quelques amendements du texte en réponse à des critiques justifiées, cette frange a multiplié les assauts, les insultes, les appels à la censure.

L’auteur de l’article, après un tel traitement, nous a demandé le retrait de son texte pour des raisons de santé psychologique. Durant les derniers mois, il a quitté les réseaux sociaux et réduit son activité professionnelle en raison de la violence des attaques subies. La santé mentale étant très importante pour nous, nous accédons à sa requête sans réserve.

 

Sur La Menace Théoriste, aucun article n’est parfait, il y a toujours des défauts et la section commentaire est ouverte pour permettre la contradiction. Sur ce dossier, c’est un échec complet. Pourtant un travail d’écoute était à l’œuvre. Depuis plusieurs semaines, une internaute travaille sur un deuxième article qu’elle nous a proposé (proposition acceptée sans aucune difficulté puisque loin des pratiques désormais habituelles des harceleurs du net). L’autrice souhaitait apporter des nuances et des références, corriger des imprécisions, améliorer le message d’appel à la prudence dans le jugement. L’auteur du premier article était partie prenante de cette entreprise : il n’était pas mis au rang des accusés, mais interlocuteur dans un échange de points de vue. L’exercice d’une critique apaisée était en cours et pouvait donner lieux à des articles se répondant et amenant le lecteur à prendre conscience de la complexité du sujet.

Avec le retrait de cet article, ce projet est bien sûr avorté dans son état actuel.

 

Le cyber harcèlement peut produire de tels effets : le retrait d’un texte abhorré par l’usure de son auteur qui préfère passer à autre chose. Mais personne n’y a rien gagné. Que l’article ait de graves défauts ou qu’il soit simplement mal compris, mal accueilli pour diverses raisons, cela ne justifie pas que des dizaines d’internautes insultent tous ceux qui ont pris par à sa publication. Leur comportement a finalement empêché un travail de contradiction.

 

NB : Nous allons discuter avec l’autrice du projet en cours pour éventuellement produire malgré tout un contenu qui ne sera plus une réponse à un article désormais disparu, mais une contribution à la compréhension générale du TDI et de ce qui l’entoure. Mais je dois déjà vous signaler que cette personne craint d’être harcelée à son tour, ce qui compromet l’aboutissement de ce projet.

 

Acermendax

Sur le même sujet, voir aussi l’émission La Tronche en Live #111

 

Comme j’aimerais ne pas avoir à revenir sur ce sujet. Je pourrais me concentrer sur des choses plus constructives. Ce dimanche, je voulais travailler à la relecture du tome 2 des Enigmes de l’aube (achetez donc le tome 1 !). Mais cela n’a pas été possible. Lundi je devais intégrer les derniers retours critiques sur mon livre sur la pyramidologie. Impossible également, puisque je devais m’occuper de sortir de ma tête le problème d’une vidéo déjà vue quinze mille fois et qui me taille un costume mal fagoté.

Depuis 6 ans, je traite des sujets en lien avec l’émancipation intellectuelle vis-à-vis des présupposés, des préjugés, des intuitions et des codes sociaux… Celles et ceux qui suivent la TeB constatent la proportion importante de chercheurs et chercheuses en sciences humaines et sociales parmi nos invités. Il y a bien des progressistes qui trouvent l’art du doute et sa promotion des plus utiles. Mais il y a aussi des cons.

Ma définition du « con »

Il fut un temps, aux débuts de mon travail avec la TeB (2015) où je me suis retrouvé en butte à des critiques, des agressions, des accusations de la part de personnes s’estimant les seuls authentiques véhicules de la lutte sociale sur Twitter, un réseau que je découvrais sans grand plaisir. J’ai tenté d’établir un dialogue, de débattre, de comprendre, en questionnant les présupposés des attaques généralement collectives que je subissais régulièrement (avec parfois des pilonnages de plus de 6000 tweets en un weekend). En pure perte. J’ai parfois manqué de patience, mais j’ai surtout dû faire face à des gens dont le logiciel de lutte était, c’est toujours ma conviction, vérolé. Très las de tout cela, j’ai rédigé un article qui dénonçait cette dérive si envahissante dans mon univers numérique.

C’est cet article : Le Social Justice Warrior.

Le texte n’est clairement pas celui d’un expert du militantisme, il n’est pas exempt d’exagérations et de comparaisons qu’on pourra trouver excessives. Ce n’est pas un chef d’œuvre, je vous dirai plus bas pourquoi je ne l’écrirais pas aujourd’hui si c’était à refaire. Cinq ans plus tard, voici qu’on utilise ce texte dans un exercice de débunkage dont je vais montrer l’inanité. Le billet que vous êtes en train de lire est suscité par le même sentiment qui a accouché du billet décrié, comme si je tombais à nouveau dans le même piège. J’espère que tel n’est pas le cas.

NB : le terme SJW n’a pas été inventé par la droite, mais était initialement employé dans un sens positif (source).

Le bouseux, c’est le nom de l’individu qui passe mon texte à sa moulinette, est un homme non identifié aux compétences et qualifications inconnues qui s’est fait connaître en faisant de l’humour pas forcément safe, et qui fait maintenant de la politique, un peu comme Greg Tabibian. Il pratique la satire, le clash, la caricature et gratte l’attention du public des vidéastes plus connus que lui. Il me laissait assez indifférent, il pouvait bien militer comme il le souhaite et s’attaquer aux sujets qui lui semblent importants pour faire avancer les causes qui lui tiennent à cœur. Mais il s’avère que le bouseux est un con*. Ne vous méprenez pas, mon jugement est mesuré, j’ai la charité de penser que le bouseux n’est pas une ordure qui ment éhontément pour manipuler ses spectateurs. Je pense juste qu’il surestime sa capacité à comprendre autrui et n’envisage pas d’avoir besoin de se documenter avant de tomber sur le râble de celui dont la prose ne lui revient pas.

Je ne vais pas faire semblant d’être bienveillant dans ma réaction, conformément au principe qu’on ne doit rien à celui qui nous agresse. La manière dont le bouseux décide d’utiliser ce texte pour faire un procès par contumace en s’évertuant à interpréter à charge toutes les phrases qu’il relève pour dresser le portrait d’un individu qui me dégoûterait moi-même est une agression. Je vais donc mettre des choses au point. Mais, s’il vous plait, ne confondez pas un billet rédigé pour défendre mon honneur et mon travail avec un exercice de débat d’idées. Le bouseux manque à tous les devoirs de celui qui voudrait avoir un tel débat. Dans le paysage des bullshits qui méritent mon attention, le bouseux est un microphénomène auquel j’accorde déjà bien trop de temps, comme j’ai pu par le passé donner trop d’importance aux nuisibles justiciers clavicoles.

Lien vers la vidéo du bouseux.

L’objet du délit

L’article « Le social Justice Warrior » (de mars 2016) parlait de l’attitude de gens agressifs dont le dogmatisme justifie une brutalité qui va jusqu’au harcèlement en meute. Et de rien d’autre ! Comprendre cela aurait permis au bouseux de s’épargner toute cette peine, d’éliminer 80% de ses remarques et d’éviter de me situer politiquement là où je n’ai rien à faire. Le texte était un billet d’humeur, une tentative d’expliquer la conflictualité des réseaux sociaux de la part d’un utilisateur de ces réseaux qui a constaté de fréquents abus. Il ne visait pas LES militants, mais les comportements toxiques de certains militants, que trop souvent je voyais considérés avec de la complaisance par les gens du même camp, un camp dont je pensais que les valeurs méritent d’être bien défendues. Position de base du Sceptique/Zététicien, rien de renversant.

Aujourd’hui, en 2021 je n’écrirais pas cet article, ou pas comme ça.

  1. D’abord parce qu’on m’emmerde moins sur les réseaux pour ces sujets. Le blocage des inquisiteurs et acharnés a aidé. L’effet de meute conduisant à surestimer leur représentativité, ma véritable erreur a peut-être été de leur consacrer un article. Mais, d’un autre côté, ce coup de gueule de ma part a pu contribuer à assainir les milieux militants (Je doute d’avoir ce pouvoir… mais qui pourrait le dire ?). J’avais depuis 2016, et jusqu’à aujourd’hui l’esprit plus disponible pour traiter d’autres sujets, et c’est tant mieux.
  2. Ensuite parce que les pratiques ont évolué et que je connais aujourd’hui quelques critiques internes que je ne connaissais pas à l’époque (Cf plus bas), ce qui réduit d’autant le besoin que j’aurais pu éprouver d’en parler.
  3. Enfin parce que ces sujets ne sont pas ceux auxquels je veux consacrer mon temps et où j’ai le plus de chance d’être irréprochable, pertinent et utile. Ce n’est clairement pas pour mes réflexions sur le militantisme que les gens s’abonnent à mes publications. Mes compétences sont ailleurs, je crois que ce point fera consensus.

D’aucuns exigent alors que je supprime le texte, cela leur paraîtrait logique. Parfois la demande est assortie de l’affirmation que ce texte servirait de « caution rationnelle » à des fachos (sans jamais qu’on se donne la peine de le montrer). Je m’y refuse puisque, malgré tout, je ne renie pas ce billet ; j’y livrais mon point de vue sur des comportements dont j’ai été témoin et victime. Curieusement, certains ont du mal à respecter cela.

« la justice sociale, on s’en bat les couilles, ça ne veut rien dire »

le Bouseux, à 34 min.

On trouvait peu de source dans ce billet, car ce n‘était pas un travail de vulgarisation de contenus scientifiques sur la militance toxique (existe-t-il des études là-dessus ?). Il n’y avait pas d’exemple, car il n’était pas question de régler des comptes (on me l’aurait reproché). Mais le bouseux ne l’a pas compris ou ne veut pas le savoir. Ce texte a bien moins d’importance que la plupart de ceux qu’on trouve sur ce blog, lisez plutôt ceux-ci :

Pour trouver de l’importance à ce vieux texte, il faut vouloir nier le problème qu’il évoque ou désirer faire payer son auteur pour crime idéologique. La réponse se trouve à la minute 34 chez Le Bouseux « Si tu es un militant de gauche, tu vois tout de suite comme c’est de la merde libérale de modéré par principe, par dogme, qui ne comprend rien aux enjeux tels que décrits par la gauche radicale ». C’est donc cela. À la minute 46 «  La débâcle intellectuelle commence quand on invente un personnage qui n’existe pas pour l’assimiler à ses adversaires politiques par le relativisme du « tout se vaut » et ceci sans la moindre preuve » (Notez que pour le bouseux, je serais l’adversaire politique de la gauche)

C’est sans doute pourquoi on ne trouve nulle part en 1h54 une mention à ce que la littérature militante (la vraie, pas ma prose ou la sienne) propose de critique contre les comportements toxiques. Comme par exemple :

Dans ma réaction, ci-après, je m’arrêterai sur quelques détails seulement, je ne peux pas raisonnablement tout relever, mon dimanche et mon lundi n’y suffiraient pas. Et je gage que votre temps à vous aussi vaut mieux que ça. Vous connaissez sans doute l’asymétrie de Brandolini…

Le procès

« c’est un discours réactionnaire. Et je mâche mes mots  »

le bouseux, à 1h27

Tout au long de sa critique (où je suis comparé à un facho à quelques reprises), le bouseux fait semblant (mais peut-être est-il simplement con) de croire que mon propos englobe tous les militants progressistes alors qu’il n’en est rien ; j’ai clairement précisé cette distinction fondamentale.

Pour le bouseux, il est légitime de critiquer la « pureté militante » et il dit le faire, mais il affirme aussi que « SJW » serait essentialiste puisque le terme désigne un individu dans son entièreté et pas un comportement. C’est non seulement complètement faux, puisqu’un terme ne définit JAMAIS un individu (par exemple un zététicien n’est pas toujours dans la pratique de la zététique, je suis le premier à le dire, et vous l’aurez constaté vous-même) mais en plus j’ai pris soin d’écrire noir sur blanc de manière explicite que je rejette cette vision essentialiste… La distinction des idées et des individus est au cœur de mon travail depuis le début.

Distinguer les individus et leurs croyances !

Cachez ce SJW que je ne saurais voir

À plusieurs reprises, le Bouseux exige que je prouve les intentions des gens quand je donne des clefs d’explications de certains « comportements » toxiques, comme le virtue signalling. Si je n’obtempère pas, me voici accusé de procès d’intention. Alors disons-le, oui je faisais le procès des intentions de ceux dont le comportement n’est pas explicable par la seule défense de leurs idéaux. Le Bouseux n’a aucun problème à se justifier de la manière suivante (à 1h40) « Thomas Durand prétend avoir une intention mais l’ensemble de son discours et ses conséquences logiques ne sont pas cohérentes avec son intention », preuve qu’il comprend le concept de lien logique entre l’intention et le comportement. En tout cas quand ça l’arrange.

Tout en reconnaissant l’existence de cas qui correspondent à ma description du SJW (au début de sa vidéo), il affirme tranquillement, minute 32, que les SJW n’existent pas. Vers 25 minute il dit « s’il reconnait finalement que le terme [SJW] ne veut rien dire par son usage, pourquoi le légitimer ? » Le Bouseux veut parler pour moi et me fait reconnaître, c’est audacieux, une chose que je ne reconnais nullement. Je pense que « SJW » a un sens, et ce sens je l’ai défini. Longuement. De même j’emploie le terme conspirationniste au grand dam de la plupart de ceux qui correspondent à la définition et y voient une injure, parce que ce terme est utile pour désigner un comportement (et par pour marquer au fer rouge un humain jusqu’à sa mort). Je ne compte pas renoncer aux termes qui décrivent des situations réelles : conspirationniste, raciste, antivax, etc.

NB : Aujourd’hui je parle plus volontiers de justicier clavicole que de SJW pour éviter les incidents de lecture hémiplégique qu’on croise ici et là. L’avantage est que les brutes nuisibles du camp d’en face peuvent recevoir la même épithète. Je m’accorde le droit d’évoluer dans ma manière de parler des choses ; j’espère que vous aussi.

« J’ai vraiment envie de le traiter de faux cul »

Le Bouseux, (1h22)

Petit détail sémantique : quand à 27 min le Bouseux dit « le SJW n’existe pas », une telle assertion a besoin d’admettre la validité d’une définition. Le Bouseux ne peut pas dire cela sans penser qu’il a compris la définition que j’en donne, et donc admettre que cette définition existe.

Comme je l’ai dit, le Bouseux voudrait des preuves de l’existence des SJW. Eh bien le SJW, c’est quelqu’un comme lui. Ou plus exactement son comportement instancie le problème que je soulevais (mais cette nuance-là, on ne la lui fera pas admettre, il la rejette à plusieurs reprises). Dans un sens, il est un peu normal qu’il se soit senti visé par le texte qu’il veut esquinter aujourd’hui. Il n’est pas le pire exemple de SJW, car il a le mérite, pour ce que j’en peux juger, de maitriser les concepts de la militance (ce qui n’est pas toujours le cas : je ne confonds pas l’intégrisme et la littératie). Sous une forme cordiale, avec un ton policé, il me reproche ce que je ne dis pas parce qu’il me prend pour un ennemi idéologique et me traite comme tel.

Le Bouseux m’accuse de présenter le monde comme un combat entre des gentils et des méchants parce qu’il n’a pas compris le préambule ou j’expose justement le principe inverse et où je parle des conséquences des comportements qui causent le bien ou le mal autour des individus (raccourci conséquentialiste) sans jamais inférer quoi que ce soit sur les intentions ; c’est même tout l’objet de ce préambule : dire que les facteurs qui président à nos actes dépassent les dimensions individuelles juxtaposées. Le Bouseux comprend l’inverse de ce qui est pourtant écrit avec des précautions formulatoires prévues pour aider les malcomprenants. L’analyse s’en trouve empêchée d’être intelligente.

Quelques personnes le lui ont fait remarquer, sans réponse de sa part :

(Je ne connais pas Sanglier Sympa. Nul doute que sa polarisation politique, que je devine aux antipodes du Bouseux, suffise à certains pour se fermer à son propos et y voir la confirmation que Mendax est un facho. Je vous suggère de résister à ce genre de jouissance psychique.)

Voici un commentaire sous  sa vidéo qui souligne un autre exemple de mal-compréhension.

« Juju Cari »  à 19:27 : vous dites : « ce commentaire précise que la considération du racisme serait subjective, au moins toujours un peu … » (jusque là, d’accord). Puis « ainsi c’est de l’ordre de l’opinion, comme si on ne pouvait pas définir objectivement le racisme. […] Bref du relativisme qui chie à la gueule des chercheuses et des chercheurs en sciences sociales qui depuis des décennies analysent le racisme comme domination sociale. » Euh … où est passé le « un peu » je vous prie ? « il y a une part de subjectivité » et « on peut définir objectivement le racisme » ne sont pas deux propositions contradictoires … sauf si vous enlevez le « une part de ». Que la flagrance de ce premier homme de paille vous saute à la gueule.

Intentions ou comportements ?

A la 27ème minute, à propos de ma phrase « Le SJW fait profession de l’indignation et du procès d’intention. Il est toujours offensé, et garde un jugement lapidaire sur le bout de la langue à dégainer à la moindre occasion. », il m’accuse de procès d’intention, de penser ceci : « il est malveillant et calculateur le SJW ». Le bouseux n’a pas compris que je décris un comportement ostentatoire et non un état mental auquel je n’ai pas accès, mais les intentions, j’en a parlé plus haut…

À 29 min on voit les motivations du Bouseux : « On note ainsi que le SJW, il est de gauche, progressiste donc si une personne de droite conservatrice correspond aux critères au SJW c’est-à-dire d’être un sale con arrogant hypocrite agressif et opportuniste ben là ça va, là c‘est pas un SJW ! (une autre personne en voix off conclut : « c’est un zététicien »* la même voix off, au sujet d’une pensée que le Bouseux me prête gratuitement, précise « y a que les fachos pour dire ça »). En somme, il s’offusque d’une critique qui est tournée explicitement vers les mauvais comportements qu’on trouve à gauche… en oblitérant que cette critique est motivée par la conviction que les idées de gauche méritent d’être mieux défendues parce que je les estime mieux défendables. La méprise ici est colossale, le contresens est total, l’intelligence nulle part.

[Je récapitule pour ceux qui s’offusquent que j’ai employé le mot con : dans cet extrait les zététiciens sont qualifiés de « sales cons arrogants hypocrites agressifs et opportunistes »]

Me singeant, le Bouseux pense traduire ma pensée : « C’est pas possible qu’il y en ait partout du racisme. Le racisme c’est les nazis, mais pas nous les gentils » Il aurait pu faire l’économie de cet homme de paille en lisant par exemple : « Raciste n’est pas une insulte » cet article où je développe les nuances qui font défaut à son analyse. Là comme ailleurs l’inversion est totale.

J’ai dû faire une pause. Je vous jure que c’est vertigineux d’écouter un type qui comprend si mal ce qu’il est en train de lire. Le bouseux ne comprend rien. Mais au lieu de poser des questions, (nous n’avons jamais interagi) il juge.

Erratum : en fait nous avions « échangé » en 2018, quand il a protesté contre ma critique des pseudo-médecines et de leurs conséquences (j’ignorais qu’il s’estimait compétent sur ce sujet, lui qui est si prompt à préserver son territoire contre les incartades). Et un second échange a eu lieu en mai 2020 quand il m’a accusé d’avoir un passif anti-féministe, qui ne s’est pas bien passé. À cette occasion, je n’ai pas été celui qui a manié l’insulte. J’avais oublié ces contacts parce que globalement, je me contrefous de ce monsieur et de ses tentatives de créer du clash.


 » Tous ceux qui ne pensent pas comme lui sont très très méchants »

Le bouseux, singeant Acermendax (1h19)

Ailleurs il affirme que je « refuse la pertinence dans l’absolu du concept d’oppression internalisée ». Je suis sidéré. L’extrait à voir est situé entre 1h15 et 1h18. Je ne peux que vous inviter à lire mon texte où vous constaterez que je signalais que ce concept est instrumentalisé par les SJW (et pas par les militants respectables !) pour imposer leur vue lorsque par malheur ils sont en désaccord avec une personne opprimée. Je ne refuse donc pas la pertinence de ce concept. Je peux même vous dire en toutes lettres que ce concept est UTILE et que je le pensais déjà en 2016. Et je vous laisse juge de l’honnêteté de la démarche du bouseux. Cette manœuvre qui emprunte au chiffon rouge et à l’homme de paille : me prêter des propos dégueulasses qui ne sont pas les miens, est la colonne invertébrale de sa longue intervention diffamante.

A 1h17 le Bouseux évoque un outil utile, le rasoir de Hanlon qui invite à ne pas attribuer à la malveillance ce que la bêtise suffit à expliquer. Il y a plus de cons que de méchants, c’est justement ce que je me répète en boucle depuis le début.

Les déterminismes sociaux.

J’évoquais l’importance de ces déterminismes dans le billet de 2016, mais la cécité sélective a perdu l’information… À 1h35 le Bouseux : « Thomas Durand refuse de considérer que son vécu d’homme blanc puisse avoir une influence sur son point de vue et son discours car Thomas Durand est un être de raison pure. » Cette remarque du Bouseux vise ce passage du texte : « J’accepte d’avoir tort dans le regard que je porte sur les luttes sociales, mais je ne serai pas convaincu par un argumentaire centré autour de mon incapacité congénitale à être une femme ou un homme de couleur, ou (pour le moment du moins) un handicapé. » où mon propos est de dire que cet argument de la situation du locuteur n’est pas suffisant pour rejeter une parole. C’est pourtant ce qu’il se passait régulièrement sur mon Twitter au moment où j’ai écrit ces mots. Et encore une fois, comme dans tout le reste de cette vidéo, ce contexte est nié par le Bouseux. Réaction de privilégié qui n’a jamais eu à subir ce genre de comportement ?

On ne règle pas un problème en niant son existence.

C’est le type de comportement dénoncé dans mon texte -et en partie incarné par le Bouseux- qui a abouti à l’outing sauvage de la sexualité de Vled Tapas. C’est encore ce comportement qui a poussé ce même Vled a faire son outing de neuroatypique. J’ai vu mon collègue, mon complice, mon compagnon d’aventure souffrir de la grandiloquence morale twittosphérique que je veux pouvoir dénoncer sans qu’on me force à en apporter une description selon les normes de la littérature scientifique. La toxicité existe aussi dans votre camp, cher lecteur, quel qu’il soit, et vous avez le choix de laisser faire ou d’être vigilant.

Le Bouseux a choisi le confort en déclarant : « Personne ne prétend qu’un hétéro n’a rien à dire sur l’homophobie. Et si c’est le cas, ben prouve-le ! »

Hélas j’ai vu des gens tenir des propos de ce genre. Ils n’étaient pas rares à venir me le lancer à la figure sur Twitter en 2015 ou 2016.

Des exemples

A 1h06, le Bouseux nie une situation qui correspond pourtant à mon vécu « Si quelqu’un te dit « t’as pas à t’exprimer sur le sujet vu que t’es un homme », tu peux répondre « je t’emmerde, je vais parler quand même  » et il t’arrivera rien. » À moi, qui me suis montré bien plus poli que ça, et qui ai voulu questionner cette injonction au silence, il m’est arrivé un cyberharcèlement que sa vidéo trompeuse risque de réactiver. Je vais considérer que le Bouseux n’a aucunement conscience de cela. Ce faisant, je mise sur la connerie de celui qui parle sans se renseigner un minimum sur le contexte d’énonciation de ce qu’il veut démolir plutôt que sur la malveillance de celui qui voudrait inciter au harcèlement. Mais la charité a ses limites.

Je vois ici et là des gens abonder dans le sens du Bouseux et affirmer qu’il faudrait des exemples pour croire à ce comportement de justicier clavicole. Certains osent même jouer à l’apprenti zététicien en lançant « ce qui est affirmé sans preuve peut être réfuté sans preuve », principe qui ne s’applique pas aux récits du vécu des individus, aux témoignages de victimes de violences et d’oppression. Oseraient-il imiter les fachos qui font cette réponse au mouvement #MeToo ? Eh bien j’invite les lecteurs qui ont été victimes de ces agressions militantes à partager leur expériences avec des captures dans leur contexte, comme je l’ai fait ici par exemple.

Il y a de la violence partout, il y des idéologies intolérantes et xénophobes qui nous pourrissent la vie, et j’estime que c’est plutôt une bonne raison pour vouloir être soi-même moins toxique plutôt que davantage. Vous êtes bien sûr autorisé à penser l’inverse et aller dans le même mouvement vous faire cuire le cul (traduction : je ne transige pas sur ce principe).

Conclusion

Si vous avez deux heures devant vous, écoutez donc la critique du Bouseux. Vous pourrez constater l’écart monumental entre ce que dit mon texte (avec tous ses défauts) et ce que ce monsieur veut ou peut comprendre. Je ne connais pas le reste de son travail, mais celui-ci est l’œuvre d’un Raptor Dissident d’extrême gauche, adepte du clash-rigolard à la mauvaise foi assumée, pas d’un analyste critique. M’accuser d’être plus laxiste envers les conservateurs ne tient pas deux secondes devant un public au fait de ma production.

En résumé, j’ai subi une agressivité continuelle, j’ai voulu en faire une analyse, ce texte est plein de défauts, il est daté, mais je ne permets pas qu’on le transforme en autre chose qu’un appel à de meilleurs comportements. Le Bouseux remet une pièce dans la machine à shitstorm 5 ans plus tard avec une vidéo qui va convaincre des ignorants (ce n’est pas une insulte) que mon travail promeut des idées qui ne sont pas les miennes… Sans dire un traitre mot de ce travail riche de plus de 200 vidéos et de 5 livres. Cela ne semble pas l’intéresser, il est là pour clasher dans le but d’exister (Ceci est un procès d’intention. kestuvafaire ?)

Si vous connaissez le milieu sceptique ou mon travail, je ne suis pas très inquiet, vous devriez pouvoir repérer la caricature et les manœuvres manipulatoires (il y en a bien plus que celles que j’ai relevées). Mais voici le fond du problème : ceux qui découvriront mon travail à travers la lecture que le bouseux fait de ce vieux texte n’ont aucune chance de comprendre ma démarche. Si le but est de nuire à mon travail ou à ma personne, j’imagine qu’on peut dire que c’est une réussite. Si le but est d’apporter un peu d’intelligibilité aux disputes sur les postures et stratégies militantes, c’est plutôt un naufrage.

Je ne commettrai plus l’erreur d’accorder à ce genre d’extrémiste malhonnête le pouvoir de représenter autre chose que l’obsession personnelle de sa grandiloquence morale. Le bouseux ne représente rien, les justiciers clavicoles sont devenus plus rares en 2021. Ils sont, je crois, moins tolérés par les mouvements militants. Je subis moins leurs outrances, et je compte bien bloquer tous ceux qui s’amuseront à adopter un tel comportement avant qu’ils réussissent à me donner l’impression que le monde est rempli de leurs semblables. Je vous propose de faire de même : les ignorer, les bloquer, plutôt que leur accorder de l’attention et alimenter les escalades éristiques qui poussent comme des champignons.

Les militants progressistes ont toute ma sympathie, je leur souhaite d’avoir des débats utiles, d’argumenter avec justesse et d’avoir l’intelligence de ne pas perdre leur temps en s’attaquant à des gens qui font plus pour le progrès des mentalités que les excités rédhibitoires qui hurlent au facho comme d’autres amoindris scandent du « sale gauchiasse » par arc-réflexe. J’envoie mes pensées amicales aux militants qui sont atterrés qu’un Bouseux passe pour un représentant de ce qu’ils sont.

Non, le bouseux est juste un con. Bienheureux d’être écouté, enjoué de se glisser dans le rôle de l’analyste qui remet les points sur les I, encouragé par un public qui ne connait pas le travail de ceux qu’il critique, le con n’est pas forcément méchant. Le Bouseux, toutefois, n’est pas un con à cause de la nature ou de la société mais parce qu’il a choisi d’adopter une posture de justicier clavicole option vidéogramme, le genre de con qui a besoin de travestir la parole des autres pour se donner une chance de ne pas rater sa cible.

Le Bouseux est un Terriculum ridicula.

Acermendax

L’année 2019 s’achève. Et comme pour l’an passé, je veux dresser un petit bilan pour garder quelques traces des moments forts, et pour rendre compte de mon activité à tous ceux qui ont donné de l’argent (vous êtes plus de 500) et des coups de main ou des encouragements (vous êtes innombrables) au fil de ces 12 derniers mois.

L’année a commencé avec la publication de « Quand est-ce qu’on biaise ? » aux éditions Humensciences. J’espère que vous avez été nombreux à le lire, à le trouver utile, à l’offrir autour de vous. J’ai quant à moi pris beaucoup de plaisir à visiter quelques grandes librairies un peu partout en France pour échanger avec vous autour du livre, de la Zet et de la TeB.

Le jour de la sortie de ce livre, j’étais en Bretagne pour interviewer un héros de la pensée critique, le Dr Edzard Ernst, l’un des plus grands spécialistes au monde des médecines non conventionnelles, auteur de nombreuses études et de plusieurs livres sur le sujet.

En février 2019 je suis passé sur Direct 8 et j’ai déjà dit ce que j’avais à en dire ici : « Mendax chez « Balance ton Post ». QUOI ? – Vlog ». À cette occasion, j’ai croisé Bruno Charvet, un médium qui fait l’actualité Sceptique depuis quelques jours puisqu’on a démontré qu’il baratinait grâce à une personne qui a participé à son émission pour tester s’il faisait bien ce qu’il prétend faire. Sachez que je suis de près le travail de Clément Freze sur le sujet et qu’on vous concocte un petit quelque chose pour janvier 2020.

Comme l’an dernier, j’ai parcouru pas mal de villes pour présenter des conférences devant un public toujours plus nombreux et grâce aux efforts des organisateurs qui débordent d’idées, d’énergie et d’initiative, que ce soit à Nice, Dijon, Mulhouse, Poitiers, Namur, Paris, Montbrison, Strasbourg, Fleurance, Créteil, Villeurbanne, Saint-Tropez ou Marseille. J’ai participé aux salons du livre de Besançon, de Quiberon et de Saint-Etienne. J’ai particulièrement adoré mon passage à Nantes pour les Utopiales et leur offre de conférences toutes plus passionnantes les unes que les autres.

Avec l’ASTEC en 2019, j’ai donné des formations sur l’esprit critique à divers publics, dans des collectivités locales, la Préfecture de Nancy, des Universités (Metz, Cergy, Strasbourg…) ou au CNRS, mais également (et ça c’est nouveau) dans des entreprises où les outils de la pensée critique ont finalement des choses à apporter sur la manière dont on réfléchit à des projets. Cette activité de formation est pour l’association une source de revenus qui permet d’assurer un salaire pour le seul employé : moi.

Avec Vled et Loki, nous avons tourné 3 vidéos pour le programme RaccourSci en collaboration avec l’ACFAS, une association de promotion des sciences au Canada. Et nous avons même fait une visioconférence avec Montreal pour parler de vulgarisation des sciences avec des étudiants qui désirent en faire leur métier. Un autre jour, j’ai pu discuter avec des collégiens de Belle-Île-en-Mer, c’est moins loin que le Québec, mais là j’y suis allé en vrai.

Pour les 80 ans du CNRS et les 50 ans du four solaire d’Odeillo je me suis rendu loin dans le Sud, où j’ai pu passer quelques jours à la montagne, animer une table ronde sur le thème de l’énergie, mais aussi croiser une dame en guerre contre les ondes électromagnétiques et bien décidée à imposer son point de vue (Episode qui relève à la fois de l’exercice d’analyse d’un discours faux, biaisé et trompeur et de la pure perte de temps compte tenu des attaques auxquelles s’est livré la dame pour faire disparaître ce travail). Et encore une fois j’ai pu profiter de la gentillesse de ceux qui m’invitaient.

En 2019 on m’a proposé de participer à un TEDx et j’ai accepté à la condition de pouvoir critiquer les TEDx, ce qui a ravi les organisateurs de TEDx Beauvoisine (à Rouen) ! Puis j’ai enchaîné avec le TEDx Toulouse qui se déroulait dans une salle de 800 places pleine à craquer : un joli moment.

En 2019 on a vu se prolonger la crise de l’homéopathie initiée en mars 2018 avec la tribune dans le Figaro. J’ai consacré beaucoup de temps à la question, j’ai sorti une série de vidéos (presque achevée) et un livre aux Editions Matériologiques « Connaissez-vous l’Homéopathie ? »… J’ai également une conférence sur le sujet, et en fonction du public, elle peut déboucher sur des discussions relativement corsées.

En 2019, il y a eu quelques Entretiens Sceptiques, un format vidéo où il est question de confronter une position au questionnement sceptique. L’exercice est périlleux, car il ne doit pas se transformer en débat ou en dispute, mais offrir malgré tout une résistance aux affirmations dont on peut estimer qu’il faudrait en douter. Initialement ce format était appelé Entretien Epistémique, mais très vite j’ai dû me rendre à l’évidence : le format vidéo (en tout cas sur la TeB) n’offre pas les conditions nécessaires au déroulement d’un véritable entretien épistémique : la présence d’un public, d’un enjeu social à la fois pour mon contradicteur et pour moi, biaise forcément l’entreprise. Le participant n’est pas dans une position où il peut aisément abandonner ses mauvais arguments, encore moins ses croyances (idem pour moi). Le nouveau nom décrit mieux la démarche : une invitation au doute face à des invités qui estiment être légitimes à affirmer des choses.

En 2019 on a fait 13 Tronche en Live avec 17 invités, la plupart chercheurs ou médecins, sur des sujets allant de l’Intelligence artificielle à la maladie de Lyme en passant par la sociologie et la philosophie. Je continue d’être très fier de ce format qui est rendu possible par l’implication de toute une équipe autour de moi, et le soutien, notamment, de la ville de Nancy qui nous donne accès à de très belles salles pour recevoir le public ; je pense que vous devriez vraiment essayer de nous rejoindre sur place si vous le pouvez, c’est mieux en vrai ! Souvenir particulier pour l’émission sur le climat tournée à Lyon par une chaleur de 36°C !

En 2019, je suis allé au congrès « Bible et Science » de Mulhouse, avec deux consœurs de l’ASTEC, nous avons pris des images de deux jours de conférences assez surréalistes ; l’idée centrale de ces gens est que la Terre a moins de 10.000 ans, et que la science leur donne raison. Un gros travail de dérushage est nécessaire, il n’a pas pu avoir lieu à ce jour, mais je crois pouvoir vous promettre quelques moments frappants quand on pourra mettre ça en ligne.

En 2019 j’ai créé un nouveau format en collaboration avec la radio RCN : le Bénéfice du Doute, dédiée à douter de plein de choses. Nous avons abordé l’intelligence des plantes, le mentalisme, le contrôle d’internet, le paranormal ou les liens entre vaccins et sclérose en plaques. 11 Numéros ont été enregistrés dans les conditions du direct. Aucun budget n’est alloué à ce format qui n’existe que parce que le contexte le permet.

En 2019 j’ai sorti « L’Evolution : Ca marche ! » aux éditions du Seuil. Un peu la suite de L’ironie de l’évolution , ce livre présente les arguments créationnistes, les pires comme les meilleurs, et la manière dont on peut leur répondre (donc oui, ça fait 3 livres en 2019…).

En 2019 la Tronche en Biais a eu 5 ans, j’ai reçu chez moi le « trophée » Youtube des 100k abonnés, vous avez passé 170 ans devant la chaîne (plus de 410 ans depuis nos débuts). L’équipe de la TeB et de l’ASTEC s’est enrichie de gens motivés qui m’accompagnent et me conseillent. On a même sorti une chanson que j’ai écrite (et on en prépare d’autres). Coté détente, je me livre désormais, de temps à autres, à des lectures épiques

Désolé, 2019, je n’ai pas réussi à gérer mes mails en temps et en heure, j’ai oublié des rendez-vous, j’ai renoncé à lire beaucoup de commentaires de plus de 20 lignes, je n’ai pas répondu à toutes les sollicitations. Bref, le temps devient une ressource limitée, je ne suis pas suffisamment organisé, et c’est très frustrant compte tenu de tous les sujets que l’on voudrait traiter et que vous nous suggérez régulièrement.

J’ai à peine vu passer 2019, tant j’ai vécu de moments intéressants, et c’est grâce au public qui répond présent, partage le travail que nous mettons en ligne avec mes amis de l’ASTEC, fait connaître nos formations, nos vidéos et mes livres.

2020 s’annonce au moins aussi bien. Avec des conférences qui se programment, avec deux livres dans l’année, des Tronche en Live qui abordent des sujets passionnants, avec j’espère très vite la location d’un local pour installer les décors de futurs épisodes scénarisés, etc. Cinq ans après les débuts de la TeB, et sans savoir trop de quoi demain sera fait, je veux redire ma fierté de prendre part à un mouvement de curiosité, d’émancipation, de remise en question constante, et cela même s’il y a quelques jours à peine nous avons publié une vidéo « Y en a marre des zététiciens », car c’est en fait (et ils le savent) une façon de leur dire qu’on les aime trop pour ne pas vouloir qu’ils s’améliorent encore.

Il nous reste à écrire les 5, voire les 50 prochaines années…

Acermendax
Invité : Clément Freze, Mentaliste.

Editorial

Nous n’avons pas toutes les réponses. Le monde est peuplé de phénomènes auxquels nous ne comprenons pas tout. Il faut donc être prudent et garder l’esprit ouvert à la réfutation de nos idées. Parmi ces idées, il y a la croyance dans le paranormal, les facultés de l’esprit, et de manière générale les capacités de ce qu’on appellera les médiums. Nous ne manquons pas de personnes qui prétendent pouvoir lire dans l’esprit des autres, dans leur avenir, dans leur passé, ou bien disent entendre la voix des défunts.

Le médium, par définition, se veut un intermédiaire. À l’interface entre le monde banal et celui des esprits, les médiums se font les interprètes de ce qui est censé échapper aux autres. Mais peut-on avoir confiance ? Nous savons que le monde contient des menteurs, des escrocs, des aigrefins, des faussaires, des mythomanes, des fous ou des farceurs. Il faudrait pouvoir les distinguer de ceux qui possèdent réellement des facultés paranormales.

Si ces pouvoirs existent, nous avons tous intérêt à les reconnaître, à les cultiver, à honorer ceux dont les talents extraordinaires peuvent nous permettre d’appendre des tas de choses et de réaliser des prouesses. Et on pourrait s’attendre à ce que cela change notre quotidien.

À quoi pouvons-nous nous attendre dans un monde  où il y aurait de « vrais » médiums ?

  • Les mediums devraient être capables de compléter, sous la dictée, l’œuvre inachevée de grands artistes disparus. Et nous pourrions découvrir des inédits de Flaubert, Tolkien ou Freddy Mercury.
  • Les grands artistes du passé pourraient authentifier sans peine les œuvres dont la paternité reste douteuse, et enrichir considérablement nos connaissances sur l’histoire de l’art.
  • Les historiens pourraient revivre en détail le quotidien de nos ancêtres en interrogeant des esprits ou bien les vies antérieures de ceux qui jadis ont connu le temps des pharaons. Ils en tireraient des informations vérifiables que l’on ne saurait obtenir sans ces capacités. Quel progrès dans la recherche en histoire !
  • Les personnes assassinées trouveraient des interlocuteurs idéaux pour révéler leur calvaire. Aucun tueur en série ne pourrait sévir bien longtemps. Jack l’Eventreur serait démasqué aujourd’hui, preuve à l’appui. Et la police embaucherait des voyants désireux d’apporter leur aide.
  • Les jeux d’argent, la loterie, seraient une activité périmée, car les voyants trouveraient à chaque fois le bon numéro et pourraient en faire profiter des œuvres de charité.
  • Les cracs boursiers seraient anticipés par les équipes de consulting paranormal des grandes entreprises.
  • Les défunts nous apporteraient des informations de valeur, des détails sur des relations gardées secrètes, l’emplacement de documents confidentiels, d’innombrables détails inconnus et vérifiables.

Si l’on n’observe pas toutes ces prouesses désirables et profitables à tous, il doit y avoir une raison. La réponse facile est « On nous cache tout, on veut pas qu’on sache » de type conspirationniste, mais il y a probablement une meilleure explication. Même dans l’hypothèse où les facultés médiumniques existent, la plupart de ceux qui disent en avoir disent peut-être des sornettes. Et alors il est crucial de ne pas se laisser avoir.

Un remède peut être la question que posent tous les sceptiques : «  Quelle raison me donnez-vous de vous croire plutôt que de penser que vous vous trompez ou que vous essayez de me tromper ? »

Et pour en parler, je reçois un trompeur professionnel, un manipulateur revendiqué, un menteur honnête, le mentaliste Clément Freze.

Vous trouverez ci-dessous le script du film, plus exactement de la partie fictive, un documenteur intitulé « Le Dernier Secret de Babylone »

 

PROLOGUE

Narration (avec la voix de Vous-savez-qui)

Ceux qui consignent l’histoire n’en savent pas tous les détails. Ceux qui l’enseignent en occultent les parties les moins commodes.

Le passé s’estompe. La mémoire trahit les faits. Et la vérité devient incroyable.

Pourtant, les signes sont toujours là, cachés en pleine lumière. Et depuis les profondeurs du temps les vestiges, les ruines et les symboles nous murmurent qu’ils n’ont pas oublié.

Mais pour nous qui vivons aujourd’hui au fond d’une caverne, la réalité du monde est aveuglante. Il nous faudra suivre un chemin ardu, un indice après l’autre, avant d’espérer atteindre Le dernier secret de Babylone.

Cette enquête extraordinaire à travers le temps nous conduira à Babylone, Rome et Pergame, à Palmyre, Antioche et Melbourne, sur le Mont Olympe, dans le triangle des Bermudes et dans les Îles Galápagos.

Personne n’était préparé à accepter ce que nous allons vous révéler.


 

Vled — Évidemment, c’est très séduisant. On voudrait connaître la suite, savoir ce que recèle ce passé perdu. Mais si ce qu’on nous annonce a un rapport avec la réalité alors il vaudrait mieux être en mesure d’évaluer la crédibilité de ce que l’on nous dit. Et cela est valable pour tous les types de discours.

Nous demanderons leur avis à un panel d’experts travaillant sur les idées, en particulier les plus attractives, celles qui nous séduisent et savent prendre toute la place dans notre cerveau sans être forcément, complètement vraies.

Nous vous proposons de découvrir Les Lois de l’Attraction Mentale.

 

 

 

Partie 1 – Mystère & Initiation

Babylone, « porte de Dieu » où la civilisation commence. Dans la première mégalopole de l’Histoire humaine se dresse la tour qui touche le ciel. De la tour, il ne reste rien, et les humains depuis n’ont jamais parlé une seule et même langue. Mais demeure le nom de Babylone, la ville aux 43 temples sur laquelle Nabuchodonosor régna durant 43 ans.

La gématrie est une ancienne science des lettres et des chiffres, l’ancestral moyen de cacher dans les nombres et les mots les messages les plus précieux. Babylone a pour valeur 77[1]. La symbolique du chiffre 7 camoufle le véritable sens de Babylone. Observez : 77 = 43+34. 43 à l’endroit puis 43 à l’envers.

Le psaume 77, versets 43 à 72 parle d’un « arc infidèle » et d’une montagne de Sion. Or si nous calculons 77 divisé par arctangente 77, nous obtenons 49,42, soit 43+7.

Or, où trouve-t-on 7 montagnes ?

Quelques siècles, mais surtout trois mille kilomètres séparent Babylone de Rome, deuxième capitale et phare du monde. Et 3 sera notre deuxième indice. C’est encore la Bible qui nous le confirme dans le psaume 43, verset 3 « Envoie ta lumière et ta fidélité! Qu’elles me guident, Qu’elles me conduisent à ta montagne sainte et à tes demeures ! »

Mais peut-on se fier à la Bible ?

La sourate 43, verset 43 du Coran dit : « Tiens fermement à ce qui t’a été révélé car tu es sur le droit chemin. » Quant à la 77  elle répète 10 fois « Malheur, ce jour-là, à ceux qui criaient au mensonge. »

Le Coran et la Bible peuvent nous tromper, aussi est-il plu sage de nous tourner vers le grand livre de la nature. Observons. La ligne droite qui relie Rome à Babylone mesure trois mille kilomètres, mais surtout elle forme avec l’équateur terrestre un angle de… 43 degrés.

Pour les mathématiciens, 43 n’est pas un nombre ordinaire.

[à l’écran : *Nombre premier. *Possède un jumeau (41) *Possède un cousin (47), *Possède un sexy (37) –> entouré par 3 (TROIS) nombres premiers.

De plus 1/43 = 0,0232, soit (Pi-Phi)² x 100]

Mais souvenons-nous de regarder au-delà des apparences et des fausses pistes.

43 c’est également 42 + 1. La Bête de l’Apocalypse règnera 42 mois, tel qu’annoncé dans la Bible de Gutenberg dont les pages comptent 42 lignes.

Au-delà des apparences, il y a le fait que la distance Rome-Babylone ne fait pas exactement 3000km. En réalité cette distance est de 2997 km[2]. Ce chiffre, les physiciens le connaissent. C’est la vitesse de la lumière.

[A l’écran : psaume 43:3 « Envoie ta lumière et ta fidélité !]

Comment ne pas chercher le sens de ces coïncidences ? Devant cette succession de faits aisément vérifiables, un choix s’offre au chercheur de vérité. Oserez-vous lever le voile du mystère et découvrir avec nous où cet équateur penché à 43° veut nous emmener ?

 

 

2. Intuition

Babylone et Rome n’étaient que le point de départ de notre quête. Nul ne peut nier l’étonnante précision avec laquelle furent construits des sites historiques d’une grande importance dans l’alignement de l’équateur que nous avons découvert.

Le nom du lieu du deuxième plus grand pèlerinage du monde chrétien signifie « Champ d’étoiles ». On nomme également chemin des étoiles le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Le lieu saint se trouve dans l’alignement parfait de l’équateur Rome-Babylone.

Est-ce sa proximité avec le chemin des étoiles qui fait de Rennes-le Château un lieu de mystère en lien avec le trésor des Templiers ? La tradition religieuse est probablement l’un des moyens par lesquels les indices de ce message ont traversé les millénaires, car nous constatons l’alignement de sites spirituellement très chargés.

Antioche, premier lieu où les disciples du Christ furent appelés chrétiens, puis place forte des Templiers. Sardes, sur le Pactole, où l’on trouve la plus grande synagogue de la diaspora juive de l’Antiquité. Kerbala, l’un des plus hauts lieux saints de l’Islam chiite. Les trois religions du livre ont un lien avec le message que nous tentons de déchiffrer. Mais elles ne sont pas les seules. À des milliers de kilomètres, dans la dernière capitale royale du Sri Lanka, le Temple de la Dent conserve une relique sacrée du Bouddha. Il est, bien sûr, sur notre équateur. Ainsi que Nippur, qui fut l’emplacement du culte d’Enlil, lequel fut supplanté par celui de Marduck… à Babylone.

Aligné également est Al-Qurnah considéré par les apologètes comme le probable emplacement de l’Eden.

Il est un autre lieu, que la main de l’Homme n’a pas construit. Un lieu qui constitue un symbole sans pareil de l’élévation spirituelle. Le Mont Olympe appartient à ce colossal ensemble que dévoilent nos recherches. Il culmine à 2917 mètres.

[29-17=4×3 (43) et 29×17= 493. On obtient encore 43 avec, au centre, le nombre 9, nombre divin s’il en est. 2+91+7= 100. La montagne contient la constante phi : (2+91+7)/3*phi = ]

L’impérieuse montagne nous confirme que les nombres 3 et 43 sont au cœur du mystère. Un mystère qui relie l’Eden, les trois religions du livre, le bouddhisme et la montagne la plus sacrée du monde grec, mais aussi… une croyance née au 20ème siècle.

À des milliers de kilomètre à l’ouest, l’équateur à 43° traverse le Triangle des Bermudes sur 390 km. L’existence de cette zone où disparaissent bateaux et avions[3] ne fut reconnue que dans les années 1950, mais son emplacement ne doit rien au hasard et il n’était pas inconnu des bâtisseurs d’autrefois.

[3+9 = 12 = 4 x 3. 43]

Les incrédules parleront de coïncidences. Pourtant, nul ne sait expliquer la précision de ces alignements, la résonnance des symboles qu’ils contiennent. Nul ne sait quel projet d’envergure planétaire, coordonné, développé sur des siècles et des siècles a pu mobiliser une telle énergie. Pour le savoir, nous sommes obligés de continuer l’enquête.

 

 

 

3. Angoisse & monde juste

Que veulent nous dire les bâtisseurs des hauts lieux alignés autour de la Terre ?

Nous ignorons les savoirs partis en fumée dans l’incendie de la Bibliothèque d’Alexandrie, ou dans la ruine de celle de Pergame, située sur notre équateur. Quels signes furent à jamais perdus dans les destructions et les guerres qui éclatèrent tout au long de l’équateur penché à 43° ?

Palmyre, merveille du désert, détruite par les Talibans. Pour quelle raison ? Combien d’autres sites sont-ils déjà perdus, combien d’autres sont menacés ? Qui pourrait avoir intérêt à empêcher que nous ayons connaissance de cet ancien secret ? Que se passera-t-il si nous le décryptons trop tard ? Aurons-nous le temps ?

Notre équateur forme autour du globe terrestre une bande équidistante de deux points : les pôles. Tous les deux situés en pleine mer, loin de toute trace humaine. Notre pôle Nord, toutefois, indique le temps qui passe.

Il est situé à exactement 121 km de la ligne de changement de date qui traverse le Pacifique, et à 10.070 km de notre équateur. Une fois encore, les chiffres parlent d’eux-mêmes.

(10 070 +121 = 10 191 = 43 x 237 — 4 x 3= 12 et 2+3+7 = 12. 12+12 =24 (comme les 24h de la journée)… mais aussi 42 à l’envers.]

Au changement de date, 42 devient 43 et la boucle est bouclée. Il reste à savoir quelle date est annoncée par cette immense énigme.

Kerbala, Mytilène, Pergame, Palmyre, quelles étaient les chances pour que ces sites de l’Antiquité s’alignent parfaitement, quinze mille kilomètres plus loin, avec Melbourne ? La ville Monde australienne, nommée en 1835 en l’honneur du mentor de la reine Victoria, fut un temps la cité la plus riche du monde. Ses fondateurs savaient-ils que cette position si spéciale lui vaudrait un succès aussi époustouflant ? Est-ce par hasard si c’est sur un autre point de l’équateur à 43°, à Corte que fut rédigée en 1755 la première constitution démocratique, vingt ans avant celle des États-Unis d’Amérique. Son auteur, Pascal Paoli, fut inhumé dans l’Abbaye de Westminster.

Ceux qui ont choisi ces lieux bien particuliers pour marquer l’histoire humaine ; à l’instar de Darwin, comme nous le verrons plus tard, étaient-ils les instruments d’une société occulte ou d’ingénieux autodidactes animés de la même recherche que la nôtre ?

Ont-ils comme nous constaté l’impossibilité d’expliquer par le hasard l’alignement de Pampelune, Blaundos, Apamée, Corte et du Mont Athos ? Sans doute savaient-ils que la bibliothèque de Pergame, en son temps, était dédiée à explorer le sens caché des textes.

Pourtant, aujourd’hui encore, aucun lien n’est reconnu entre ces sites par les autorités scientifiques. Pourquoi la science ne s’intéresse-t-elle pas à ces mystères ? Pourquoi les vraies questions ne sont-elles pas posées ?

Nous ne pouvons pas être les seuls à effectuer ces travaux. Qu’est-il arrivé à ceux qui, avant nous, ont cherché à résoudre ce mystère ?

 

 

4. Vision du monde

Toute vérité franchit trois étapes. D’abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence[4]. [Arthur Schopenhauer].

Les dogmes, les discours officiels, les conflits d’intérêt défigurent la réalité. Ceux dont la démarche est une authentique recherche de la vérité ont le courage de dépasser la pensée unique et le jugement d’autrui.

Il fallut cette sagacité et cette détermination pour prouver que la ville de Troie, immortalisée dans l’Iliade d’Homer, n’était pas seulement un mythe mais une cité bien réelle, une cité que l’on retrouve à 73 km de notre équateur penché.

[ 73 / 3 = 24,333 – 42 à l’envers plus 1/3]

Combien d’autres mythes sont plus véridiques que le contenu des livres d’histoire ?

Pourquoi Charles Darwin a-t-il traversé le monde entier pour aller mêler à jamais à la théorie la plus importante des sciences du vivant le nom des îles Galápagos, situées à l’intersection entre l’équateur actuel et notre alignement sacré ? Darwin publia en 1859 [1859 = (43×43 +10)] sa théorie dans un ouvrage intitulé : De l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle, ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie.

C’est la place de notre espèce dans le cosmos qui était soudain questionnée.

De notre place il est question lorsque l’on s’avise que le ruban équatorial penché traverse non seulement le Triangle des Bermudes et le mont Olympe, mais aussi des montagnes sous-marines [Earhart, Crough et Medina], le site des Sphères Mégalithiques du Costa Rica ou encore le point culminant du Panama, le Volcan Barù, endormi depuis 15 siècles.

[Altitude : 3474 m… à l’envers 4743].

On peut soupçonner que la clef de l’énigme réside en un endroit insoupçonnable, où nul colossal édifice ne signale l’emplacement d’un trésor. Peut-être le site le plus ancien de tous ceux que compte l’équateur ?

C’est dans l’ouest australien que nous le trouverons. Le Mont Augustus, le plus grand monolithe du monde[5], a plus de 1600 millions d’années. [Valeur de ‘Augustus’ = 129 =43×3. Altitude : 825m (8+2+5=15). Retenez ce 15]. Quel autre lieu aurait pu symboliser plus magistralement la profondeur du temps ? Il est curieux de constater qu’il porte le nom du premier empereur romain, celui qui tenta de restaurer les collections de la bibliothèque de Pergame. Mais notre enquête recèle une ultime étape à ce jour. Un autre monolithe. Pas au milieu du désert cette fois, mais en pleine mer, et beaucoup plus près du point de départ de notre voyage !

Il s’agit d’une île bordée de falaises, un monolithe haut de 645 mètres. (645 = 15 x 43. 6+4+5 = 15. On retrouvait 15 dans le Mt Augustus]. Le nom de l’Île de Montecristo est une nouvelle référence à la religion. Quand au célèbre roman d’Alexandre Dumas, il nous signifiait l’existence d’un fabuleux trésor. Quelle connaissance Dumas avait-il vraiment de cette île inhabitée ? Pourquoi est-elle interdite à toute présence humaine[6] ? Après Babylone, Melbourne, Antioche et l’Olympe, notre enquête désigne cette île minuscule, mais il reste beaucoup à découvrir. D’autres sites attendent que nous trouvions le sens que leurs bâtisseurs voulaient leur donner. D’autres recherches doivent être menées, sans attendre que les élites officielles s’emparent de ces questions, au risque qu’une chape de plomb s’abatte sur ce projet.

 

Le passé attise la convoitise des faussaires, il est trahi par appât du gain, maquillé au profit de belles histoires qui donnent à leurs auteurs du pouvoir sur les crédules. Notre travail nous permet de vous informer, au-delà de ces apparences, au-delà de vos attentes. Mais pour que continue ce travail qui dérange en haut lieu, nous avons besoin de votre soutien. Vous avez votre rôle à jouer dans la résolution de cette énigme du fond des âges : apportez votre contribution, lâchez des thunes, faites péter l’oseille !

Si c’était cela, le dernier secret de Babylone ?

 

 


[1]                      En réalité cette valeur est de 76. Mais nous avons conservé le résultat d’une première erreur de calcul.

[2]                      Uniquement quand on cherche à obtenir ce nombre en jouant sur divers paramètres.

[3]                      En réalité le taux de disparition dans cette zone n’est pas spécialement élevé en regard de sa fréquentation.

[4]                      Cette citation de Schopenhauer est évidemment éloignée de la réalité pour nombre d’idées et de découvertes, mais elle permet aux défenseurs d’idées saugrenues de se rassurer.

[5]                      Prétention touristique. En réalité il ne s’agit pas d’un monolithe mais d’un anticlinal asymétrique.

[6] En réalité, on compte 2 habitants permanents, membres du Parc national de l’archipel toscan.


Prochaines émissions

TenL#98

Les pseudosciences autour de l’autisme

Cécile Lafitte

17 mars 2021 – 20H. Uniquement en ligne sur YouTube.

Les troubles du spectre autistique sont très variés, parfois handicapants, parfois non. L’origine exacte de cette condition n’est pas connue par le menu, mais la science a écarté des hypothèses qui ont la vie dure, jusque dans le corps médical. La mauvaise compréhension de l’origine de l’autisme débouche logiquement sur de mauvais traitements, sur des retards de prise en charge et sur un jugement social que rien ne justifie. Et si nous redressions nos méconceptions à ce sujet ?


Le Bénéfice du Doute #17

Les sciences de la guerre & de la paix

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26 mars 2021 – 18H

Dans le cadre du Festival Géopolitique de Grenoble.

Vivre en paix nous semble préférable à un état de guerre, cela ne veut pas dire que nous savons à coup sûr tracer la frontière entre les deux ni décrire parfaitement les mécanismes qui font passer de l’une à l’autre. La guerre est parfois spectaculaire, elle peut aussi rester invisible. Elle est dans les mots, dans les représentations, dans les informations tronqués, stipendiées ou invisibles. La paix n’est pas toujours sereine, elle est un combat et ne s’obtient pas sans justice. Peut-on éclairer ces questions avec des disciplines scientifiques. Existe-t-il un moyen d’œuvrer pour la paix qui, comme la médecine, puisse être fondée sur les preuves ?


La Tronche est à VOUS #3

Peut-on parler des ovnis ?

La parole au public

En présence de Francine CODIER et Patrice SERAY, qui connaissent les dossiers et pourront vous répondre.

6 avril février 2021 – 20H. Sur le Discord de l’ASTEC.


TenL#99

Le discours de Thierry Casasnovas est-il dangereux ?

L’Extracteur (collectif)

14 avril 2021 – 20H. Uniquement en ligne sur YouTube.

Depuis plusieurs années les sceptiques et les acteurs de la lutte contre les dérives sectaires alertent au sujet des contenus de Thierry Casasnovas, gourou de la « santé naturelle » . Sans aucune formation médicale ou scientifique, coutumier des approximation et des mensonges, il s’adonne )à un exercice illégal de la médecine et éloigne des malades d’un parcours de soin qui leur apporterait des chances de guérison. Tout cela est noyé derrière la façade du bon sens et de quelques conseils diététiques pas toujours idiots. Mais surtout le business passant avant tout, il a effacé des centaines de ses anciennes vidéos pour se donner une image plus respectable et conserver l’emprise mentale qu’il exerce sur ses proies.


Le Bénéfice du Doute #18

Le GEIPAN, ça sert à quoi ?

Roger Baldacchino

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