Aspartame, rumeurs et résilience : comment une fake news devient croyance
Une enquête d’Alexander Samuel
Peut-on faire flancher la vérité scientifique à la force du martèlement ? Les fausses informations, même sans fondement, finissent parfois par s’imposer à force de répétition. C’est un principe « d’érosion » : une rumeur, si elle revient assez souvent, peut entamer la confiance dans les faits établis[1]. L’aspartame est un cas d’école. Déclaré sûr par la quasi-totalité des agences sanitaires internationales, il reste pourtant perçu comme dangereux par une partie du public.
Récemment, une campagne organisée par la Ligue Contre le Cancer, l’ONG Foodwatch et l’entreprise Yuka a été remarquée par le docteur Jérôme Barrière[2]. Ce dernier soulève à juste titre que le risque présenté par l’étude sur laquelle repose l’alerte n’est qu’un risque relatif de 1,13, extrêmement faible comparé à d’autres facteurs de risque pour divers cancers. Comment se fait-il, dès lors, qu’une telle campagne rencontre du succès ? Jérôme Barrière s’inquiète qu’un coup de projecteur soit mis sur un risque très faible, laissant de côté les facteurs de risque bien plus conséquents comme le tabac (qui multiplie par 25 le risque de cancer du poumon).
La légende noire de l’aspartame est sans doute l’objet idéal pour analyser les méthodes et les succès des spécialistes de la désinformation.
I) Contexte et controverses scientifiques
Découvert en 1965 par James Schlatter alors qu’il travaillait sur des traitements contre les ulcères pour la firme G.D. Searle & Company, l’aspartame fut rapidement considéré comme une alternative au sucre prometteuse : très sucrant, peu calorique, il devint un outil potentiel contre l’obésité et le diabète.
Mais dès les années 1970, des inquiétudes apparaissent : effets secondaires signalés par les consommateurs (maux de tête, vertiges, hémorragies rétiniennes), suspicion d’effets cancérogènes, conflits d’intérêt dans les études fournies par l’industriel… La controverse est lancée.
Sur le plan biochimique, pourtant, la situation semble assez claire : une fois ingéré, l’aspartame est rapidement dégradé en trois composés naturels — l’aspartate, la phénylalanine et le méthanol. Ces éléments sont courants dans notre alimentation. Par exemple, un jus de fruit libère plus de méthanol qu’une canette de soda allégé[3].
Cependant, certains chercheurs ont souligné que, contrairement à une protéine complète, l’aspartame libère rapidement ses deux acides aminés, ce qui pourrait provoquer une élévation passagère de leur concentration dans le sang. Cela justifie des études de sécurité supplémentaires — et celles-ci n’ont pas manqué.
Dès 1971, la FDA émet des réserves sur la qualité des études produites par G.D. Searle. Un toxicologue interne, Adrian Gross, alerte sur les 15 études de toxicité fournies par la firme : selon lui, les données brutes ne correspondent pas aux résultats présentés dans les conclusions[4]. La FDA mandate alors des enquêtes qui confirment les incohérences, tout en estimant qu’elles n’altèrent pas significativement les conclusions (effet jugé inférieur à 5 %).
Une plainte est déposée, une enquête parlementaire est lancée. Mais les suites judiciaires sont entravées : deux procureurs successifs quittent leur poste pour rejoindre le cabinet d’avocats de la firme incriminée. L’affaire est prescrite[5].
La FDA tente alors de rétablir la confiance en nommant en 1980 un comité indépendant. Celui-ci conclut qu’aucune preuve ne permet d’affirmer que l’aspartame cause des lésions cérébrales, mais recommande la prudence sur un éventuel lien avec certaines tumeurs cérébrales observées chez le rat. Parmi ces études, celle de John Olney en 1978 montre une incidence de tumeurs chez 12 rats nourris à l’aspartame (sur 320), contre aucune dans le groupe contrôle (120 rats) [6].
Les résultats d’Olney sont vivement critiqués : d’une part, ils ne sont pas retrouvés chez d’autres espèces (notamment les singes), d’autre part, les doses administrées sont très élevées (jusqu’à l’équivalent de 12 grammes/jour chez l’humain, soit 140 canettes de soda « zéro »), et l’élévation de certains acides aminés dans le sang est brève (moins de 3 heures).
Malgré ces réserves, l’aspartame est finalement autorisé en 1981 par l’administration Reagan. À cette époque, Donald Rumsfeld — alors PDG de G.D. Searle — est nommé ambassadeur au Liban. En 1985, Monsanto rachète G.D. Searle. Les noms de Donald Rumsfeld et Monsanto occasionnent depuis une forte réactance dans le domaine public. Le premier est depuis associé aux décisions américaines concernant la guerre en Irak et la torture de prisonniers sous l’administration Bush. Quant à Monsanto, l’entreprise est connue pour avoir produit l’agent orange, tristement célèbre pour son utilisation militaire au Vietnam.
En 1996, John Olney revient à la charge avec une étude accusant l’aspartame d’être responsable d’une augmentation des tumeurs cérébrales aux États-Unis. Mais l’étude omet que cette hausse débute avant la commercialisation du produit, et oublie de considérer que cette hausse pourrait être due à l’amélioration des diagnostics[7]. L’AFSSA conclura en 2002 que les données épidémiologiques françaises ne confirment aucune corrélation[8].
Dans les années 2000, l’institut Ramazzini relance l’alerte en publiant des études montrant un effet cancérigène. Mais les conditions expérimentales sont sévèrement critiquées : rats infectés, lignées sujettes aux tumeurs spontanées, non-respect des protocoles. L’EFSA, en 2013, conclut à l’innocuité de l’aspartame, non sans quelque polémique puisqu’elle écarte aussi bien certaines études rassurantes que les études alarmantes jugées peu rigoureuses[9].
En 2023, le CIRC (centre international de recherche sur le cancer) classe l’aspartame comme cancérogène potentiel pour l’homme (groupe 2B) sur la base de preuves limitées. Le rapport maintient néanmoins la dose journalière admissible de 40 mg/kg/jour fixée par l’EFSA. Cette classification repose notamment sur les études de l’institut Ramazzini — déjà critiquées pour leur manque de rigueur méthodologique. Rappelons que ce même institut a également affirmé que les antennes 5G ou le glyphosate provoqueraient des cancers, publiant dans les mêmes revues que Gilles-Éric Séralini[10].
II) Les théories du complot
Dès les premières années de commercialisation de l’aspartame, des rumeurs circulent : troubles neurologiques, risques de tumeurs, collusion entre agences sanitaires et industriels. Si certaines de ces alertes s’enracinent dans des controverses réelles, d’autres plongent rapidement dans le fantasme complotiste.
L’aspartame, cause de la maladie d’Alzheimer, est une théorie régulièrement remise au goût du jour, parfois avec une grande couverture médiatique comme ce fut le cas en 2017, lorsqu’une publication de très mauvaise qualité, ne tenant pas compte de facteurs confondants, a été publiée dans le journal Stroke[11].
La figure la plus active dans la diffusion de ces récits est Betty Martini[12]. Militante acharnée, fondatrice de l’organisation « Mission Possible International », elle accuse ouvertement l’aspartame de provoquer une longue liste de pathologies — du cancer à la sclérose en plaques, en passant par l’arrêt cardiaque, la cécité ou les malformations congénitales. Elle affirme avoir personnellement subi des effets délétères dus à une exposition involontaire à cette molécule, et désigne la FDA comme complice d’un vaste plan de dépopulation mondiale en validant le pseudo-documentaire complotiste “Plandemic” avec Judy Mikovits[13].
Sous le pseudonyme de Nancy Markle, elle diffuse en décembre 1998 un texte intitulé « FDA Issuing for Collusion with Monsanto on Aspartame », relayé massivement via les premières mailing-lists et forums Usenet. Ce message est en réalité une reprise mot pour mot d’un courriel envoyé par Betty Martini le 3 décembre 1995, désormais recyclé sous une fausse identité[14]. « FDA Issuing for Collusion with Monsanto on Aspartame », listant les effets supposés du produit, relayé massivement via les premières mailing-lists et forums Usenet. L’analyse de ce document devient un cas d’école dans les formations à l’éducation aux médias, notamment au Canada.
En 2007, le Media Awareness Network (devenu Mediasmarts) propose un module d’analyse critique de ce type de rumeurs. Il invite à décortiquer le discours selon les « 5 W » journalistiques : Who, What, When, Where, Why.
Appliquons cela à la présentation de Nancy Markle à la « World Environmental Conference and the Multiple Sclerosis Foundation F.D.A Issuing for Collusion with Monsanto on Aspartame”, accusant l’aspartame de causer lupus, toxicité due au méthanol, cécité, spasmes, douleurs lancinantes, convulsions, maux de tête, dépression, anxiété, perte de mémoire, anomalies congénitales, et même dans de nombreux cas, la mort. Les entreprises pharmaceutiques seraient au courant mais nous cacheraient ces informations, avec la complicité des gouvernements et des associations médicales.
Qui est Nancy Markle ? Aucun profil identifiable, aucun lien concret avec une quelconque conférence médicale. Quoi ? Le texte est un déluge d’appels à l’émotion, d’accusations vagues, sans aucune référence scientifique. Quand ? On l’a vu : une version en 1995 de Betty Martini avant celle, virale de 1998. Où ? La diffusion s’appuie sur des sites conspirationnistes comme celui de Jeff Rense, collaborateur régulier d’Alex Jones. Pourquoi ? Le site montre qu’il existe une communauté de personnes inquiètes pour leur santé quant à l’aspartame. Elles sont probablement sincères. Mais elles sont mal renseignées et dissuadées de se fier aux travaux scientifiques.
Un autre relais central de cette désinformation est Joseph Mercola, ostéopathe américain multimillionnaire, promoteur de l’homéopathie, des thérapies alternatives et des thèses anti-vaccins. Son site — régulièrement sanctionné par la FDA — associe l’aspartame à la quasi-totalité des pathologies modernes : Alzheimer, diabète, stérilité, lupus, etc. Il vend parallèlement des compléments censés protéger de ces effets. Durant la pandémie de Covid-19, il est identifié par le Center for Countering Digital Hate comme l’un des « douze salopards » (Disinformation Dozen) à l’origine de la majorité des fausses informations sanitaires en circulation sur les réseaux[15].
Au cœur de ces récits : un complot de l’industrie pharmaceutique nous empêcherait de connaître la vérité, avec la complicité des gouvernements et des associations médicales.
En complément de l’analyse critique du discours complotiste, certains modules éducatifs (notamment proposés par Mediasmarts au Canada) proposent un exercice de vérification autour des affirmations de Joseph Mercola. Le module invite les élèves à croiser les affirmations de Mercola avec des sources plus fiables : agences sanitaires internationales (OMS, JECFA, EFSA), institutions nationales (comme Santé publique Canada), ou encore grandes études épidémiologiques (comme celle du National Cancer Institute portant sur plus de 500 000 personnes, n’identifiant aucune corrélation entre consommation d’aspartame et cancers).
L’approche proposée par Mediasmarts s’appuie également sur des outils comme https://bit.ly/fact-search (moteur de recherche de fact-checking) ou https://bit.ly/science-search (accès au consensus scientifique via les sociétés savantes). Des alternatives à ces deux moteurs de recherche sont les sites https://www.snopes.com et Wikipedia, respectivement.
Malgré tout ce corpus de fact-checking, les théories sur l’aspartame refont surface en 2011 : un article du journaliste et musicien Robbie Gennet paraît dans le Huffington Post[16]. Celui-ci cite pêle-mêle Rense, Olney, Mercola, Martini mais aussi un site de médecine holistique, mettant en avant une certaine Corinne Gouget, auteure conspirationniste. Il est intéressant de noter que l’ancienne version du site de Yuka indiquait se baser sur le livre de Corinne Gouget pour calculer son score dans son application[17]. Le site est enregistré au nom de Mark Gold, un activiste anti-aspartame interviewé dans le second numéro du magazine complotiste anti-sciences Nexus. Il préside l’Aspartame Toxicity Information Center[18] tout en faisant la promotion de la médecine ayurvédique et de la naturopathie.
III) Stratégies de diffusion et effets politico-juridiques
A force de répétition, de militantisme de divers acteurs convaincus tels que Betty Martini, l’image publique de l’aspartame est lentement érodée. Peut-être a-t-on vu passer un documentaire sur la toxicité des aliments dans nos assiettes ? Un livre parlant d’aspartame chez notre libraire ? Sans passer des heures à se documenter, il est difficile de se faire un avis éclairé sur la question . Le narratif d’un lanceur d’alerte contre un complot pharmaceutique est très attractif, et l’idée d’une FDA souhaitant dépeupler la planète permet aussi de crédibiliser des théories légèrement moins complotistes en ouvrant grand la fenêtre d’Overton. A côté d’un complot de dépopulation mondiale ourdi par la FDA, une affaire de corruption de la FDA et des agences sanitaires par l’industrie pharmaceutique paraît presque crédible. L’opinion publique devient prête à signer des pétitions ou à adhérer à des actions publiques.
Il existe bel et bien des faits troublants. Donald Rumsfeld a tiré un bénéfice direct de la vente de G.D. Searle. Sa carrière politique, fortement controversée, nourrit la défiance. Ces éléments, bien réels, suffisent à rendre une théorie absurde et non étayée crédible auprès d’un public devenu suspicieux. Les récits complotistes ne sortent pas de nulle part, ils s’ancrent toujours dans un fragment de réalité.
Les campagnes d’alerte sur l’aspartame peuvent s’inscrire dans un dispositif plus large : celui d’une guerre informationnelle visant à affaiblir la confiance dans les institutions scientifiques, tout en alimentant des intérêts commerciaux ou idéologiques parfaitement identifiés.
La longévité de la rumeur autour de l’aspartame tient autant à l’énergie militante de ses promoteurs qu’à l’architecture de l’écosystème informationnel dans lequel elle circule. Les forums, les listes de diffusion, les blogs « santé naturelle », puis les réseaux sociaux offrent un terreau fertile à des récits simplificateurs porteurs de sens moral. L’aspartame devient le symbole d’une trahison institutionnelle : un poison dissimulé au public, un scandale de santé publique ignoré par les médias dominants.
Ce schéma narratif se diffuse d’autant plus facilement qu’il met en scène un héros (le lanceur d’alerte), un ennemi (les industriels et les agences de santé), et un public victime (le consommateur abusé). Ce triptyque structure les discours de Betty Martini, Joseph Mercola ou Corinne Gouget. Le succès de certains documentaires à charge ou best-sellers pseudoscientifiques, en librairie comme sur Netflix, participe à cette diffusion virale.
Mais le relais ne se limite pas aux sphères médiatiques ou militantes. Comme on pouvait s’y attendre, le réseau d’avocats prédateurs n’a pas manqué l’occasion de répéter son scénario éculé et déjà utilisé tant de fois avec le CIRC et l’institut Ramazzini : en lançant des procédures et en rémunérant grassement des “experts” pseudoscientifiques, les grosses entreprises pharmaceutiques préfèrent une litigation que d’engager des frais d’avocats coûteux dans des procédures à l’issue incertaine, la réalité ayant été longuement érodée par les nombreuses fausses théories. Ce sont des milliards de dollars qui sont ainsi dépensés en litigations, alimentant les cabinets d’avocats et leurs clients, qu’ils soient scientologues ou pseudoscientifiques[19].
Parmi eux, le cabinet Wisner Baum, lié à l’Église de Scientologie, a mené ou soutenu plusieurs actions en justice. Le même cabinet dispose d’arrangements avec le secrétaire à la santé des Etats-Unis Robert Kennedy Jr, qui a touché près d’un million de dollars pour son aide sur les plaintes contre Merck à propos du vaccin Gardasil[20].
Ces stratégies judiciaires cherchent moins à obtenir gain de cause qu’à faire pression sur les entreprises pour obtenir des règlements à l’amiable, dans un contexte d’opinion déjà biaisé par la désinformation ambiante.
Conclusion – Entre vigilance et raison
Ce que révèle l’affaire de l’aspartame, ce n’est pas seulement la résilience d’une rumeur, mais la manière dont les mécanismes cognitifs, les biais de confirmation, les conflits d’intérêts réels et la défiance sociale s’articulent pour produire une perception durablement faussée du réel. On ne croit pas à l’absurde parce qu’on est naïf : on y adhère parce qu’un doute raisonnable, mal résolu, a été laissé en friche trop longtemps.
Lorsqu’une étude indique un surrisque extrêmement faible pour un produit, se focaliser sur ce dernier nous distrait de réels problèmes comme le tabac. D’ailleurs, les tobacco papers nous prouvent que les industriels ne s’y sont pas trompés : financer la recherche leur permet de distraire l’opinion publique du réel danger du tabac[21].
Face à cela, la réponse scientifique, même solide, ne suffit pas. Tant que les institutions ne reconstruiront pas activement leur crédibilité — par la transparence, la pédagogie, mais aussi le refus de céder à la communication opportuniste —, le complotisme gardera une longueur d’avance. Car il ne propose pas seulement un discours alternatif : il offre une clé de lecture émotionnelle, un récit d’empouvoirement face à une technocratie jugée opaque.
L’aspartame n’est qu’un exemple parmi d’autres. Demain, ce sera une autre molécule, une autre technologie, une autre décision publique. Le défi n’est pas seulement scientifique : il est politique, culturel, éducatif. Pour rétablir la confiance, il faut comprendre comment elle a été rongée, érodée
Avec les informations apportées dans cet article, il vous est désormais possible de reconnaître les sources présentées par Yuka dans sa campagne[22]. À vous de jouer : et n’oubliez pas le plug-in de navigateur web pubpeer qui vous alerte avec un bandeau pour signaler les publications ayant eu des commentaires[23] !
Alexander Samuel
Acermendax
Références
[1] https://www.disinfo.eu/face/disinformation-is-small-water-drop-that-over-time-can-hew-out-a-stone/
[2] https://lel.media/aspartame-pesticides-stop-a-linstrumentalisation-du-cancer/
[3] https://www.skepticalraptor.com/skepticalraptorblog.php/aspartame-dangers-another-myth-without-scientific-evidence/
[4] https://archpublichealth.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13690-019-0355-z
[5] https://www.sussex.ac.uk/business-school/research/centres-projects/food-chemical-safety
[6] https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Farchive.gao.gov%2Fd28t5%2F133460.pdf%2Findex.html#federation=archive.wikiwix.com&tab=url
[7] https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/(SICI)1096-911X(199801)30:1%3C7::AID-MPO4%3E3.0.CO;2-N
[8] https://www.anses.fr/fr/system/files/AAAT2000sa0249Ra.pdf
[9] https://www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/3496 https://efsa.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.2903/j.efsa.2006.356
[10] https://geneticliteracyproject.org/2023/06/15/ramazzini-the-independent-italian-organization-which-partners-with-iarc-the-multi-billion-dollar-toxic-predatort-industry-and-anti-chemical-environmental-groups/
[11] https://www.theguardian.com/society/2017/apr/21/link-dementia-stroke-diet-drinks-artificial-sweeteners-study
[12] https://www.byrdandflanigan.com/obituary/Betty-Martini
[13] https://www.liebertpub.com/doi/10.1089/aid.2020.0095
[14] Emery, D. (2004). Urban Legends: Aspartame and Nancy Markle. About.com [archive], et https://web.archive.org/web/20040811075852/http://www.snopes.com/toxins/aspartame.asp
[15] https://counterhate.com/research/pandemic-profiteers/
[16] https://www.huffpost.com/entry/donald-rumsfeld-and-the-s_b_805581
[17] https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/data-big-et-smart/yuka-systeme-notation-fonctionnement/
[18] Tout de même cité et pris au sérieux par l’ANSES dans un rapport de 2002 : https://www.anses.fr/fr/system/files/AAAT-Ra-aspartame.pdf
[19] https://geneticliteracyproject.org/2023/07/14/web-of-disinformation-how-environmentalists-conspire-with-tort-lawyers-rfk-jr-and-the-church-of-scientology-to-deceive-the-public-manipulate-the-media-and-fill-there-coffers/
[20] https://www.reuters.com/world/us/kennedy-would-keep-legal-fees-merck-cases-if-confirmed-2025-01-22/
[21] https://www.bmj.com/content/321/7257/371
[22] https://help.yuka.io/l/fr/article/5xyfcf3lj4-sources-aspartame
[23] https://pubpeer.com/publications/5BD813348DB097943CF11DFCCF5060?utm_source=Chrome&utm_medium=BrowserExtension&utm_campaign=Chrome
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