L’agnosticisme est d’abord rationnel
Ce texte est une réponse au « manifeste agnostique » de Ron Rosenbaum (2010) dont Slate.fr a dernièrement publié une traduction. J’ai demandé à Slate par mail et par twitter s’ils étaient intéressés par la parution d’un texte de ma part, sans obtenir de réponse.
L’agnosticisme de Rosenbaum : un atroce méli-mélo.
Le texte de Ron Rosenbaum enfile les vitupérations contre les « arrogants pamphlets du nouvel athéisme » (anglosaxon) et peut se résumer à un immense homme de paille. Rosenbaum invente une posture athée, simule une posture théiste et se bat contre les ombres des penseurs qu’il n’a pas compris, ou qu’il feint de ne pas comprendre.
« Les agnostiques estiment en effet que l’athéisme n’est qu’un théisme de plus: une doctrine qui fait tout autant appel à la foi que la plus orthodoxe des religions.»
L’auteur commet la faute de croire qu’il existerait un groupe nommé « les athées » qui suivrait une doctrine permettant à un autre groupe, nommé « les agnostiques » de les juger. Manque de chance il n’existe pas –il ne peut pas exister– de doctrine de l’athéisme, et ceux des non-croyants qui adoptent une doctrine rationaliste sont généralement… agnostiques en plus d’être athées. C’est d’ailleurs le cas de votre serviteur qui est fort gêné que son agnosticisme soit si vulgairement préempté par Monsieur Rosenbaum.
Pour une définition a minima, large, robuste et compréhensible de l’athéisme, je vous renvoie vers la Pastille de Vled « L’athéisme et le langage » ci-dessous, où vers l’article « Quelques mots sur l’incroyance » dans lesquels est expliquée une distinction majeure entre athéisme et agnosticisme :
« Là où l’athée et le théiste/déiste ont un jugement ontologique, c’est à dire un avis sur l’existence de Dieu, l’agnostique se place sur le terrain de l’épistémologie, c’est-à-dire de la connaissance, et il juge que l’existence de Dieu est une proposition au statut indécidable, inconnaissable. »
Pour reformuler cette nuance avec des mots simples : le théisme / athéisme décrit ce que je crois (ou ne crois pas), l’agnosticisme / ‘gnosticisme’ décrit ce que je sais (ou ne sais pas).
« Une foi athéiste ? »
Convenons avec M Rosenbaum qu’il existe des individus dogmatiques, sectaires, extrémistes dans leur athéisme. Je n’en connais pas personnellement, alors qu’il m’est souvent arrivé d’échanger avec des théistes imperméables au doute et glorieusement dogmatiques, mais ne doutons pas qu’il puisse en exister. Cependant, il se trouve que les athées ne sont pas un groupe de gens rassemblés autour d’une idée. Leur point commun c’est l’absence d’une croyance, d’une option ontologique sur une entité nommée « Dieu ». En systématique (la science de la classification des êtres vivants) on sait qu’il est dangereux de créer des catégories basées sur l’absence d’un caractère, car la catégorie a toutes les chances de n’être pas robuste. Monsieur Rosenbaum commet cette regrettable erreur tout au long de cet article. C’est déjà dire qu’il ne peut qu’échouer à défendre l’agnosticisme contre un « athéisme » qui ne ressemble à rien de ce qu’on trouve dans le monde réel.
« Les convictions des athées sont puériles et naïves; ils ont foi en un principe jamais prouvé jusqu’ici–la certitude qu’ils peuvent ou pourront un jour expliquer pourquoi et comment l’univers a été créé. »
Ce mépris mal-à-propos vient d’un manque de compréhension de l’auteur envers les prédicats du matérialisme. Pour produire de la connaissance objective (ou au moins transsubjective) sur le monde, on utilise la méthode scientifique, et cette méthode a besoin de deux choses : que le monde existe et qu’il soit compréhensible. Mais si jamais ces prédicats étaient faux, cela ne signifierait pas seulement la ruine du matérialisme (auquel s’associe généralement l’athéisme, sans que ce soit une règle absolue). Non, c’est carrément toute la production de connaissance qui deviendrait in fine impossible, et dès lors Monsieur Rosenbaum pourrait raconter tout ce qu’il veut et avoir raison et tort en même temps, ce qui ne ferait pas beaucoup avancer les choses.
Je reprends : on ne peut pas prouver qu’on saura un jour comment fonctionne l’univers, et d’où il vient. Mais on est obligé de partir du principe que c’est possible de le savoir, sinon ça ne sert à rien de chercher à comprendre, à connaître, à expliquer, et on ferait mieux d’arrêter de s’embêter à financer la science pour rien. S’il y a quelque chose de naïf ou de puéril c’est la manière dont l’auteur prend les gens pour des oies sauvages, car si le principe de la connaissabilité de l’univers est faux, ce n’est certainement pas Ron Rosenbaum qui en fera la démonstration de par le principe même que si l’univers est inconnaissable, personne n’en saura jamais rien !
« La plupart d’entre eux [les athées] semblent oublier un point essentiel: le fait qu’une chose puisse naître à partir de rien est une impossibilité logique et philosophique potentielle.»
L’auteur de l’article donne son avis personnel sur l’impossibilité pour l’univers d’apparaître à partir de rien. On appelle cela l’argument par l’incrédulité personnelle, et c’est un sophisme. Que Monsieur Rosenbaum ou moi-même ne puissions nous figurer comment une chose est possible ne la rend pas impossible. Les agnostiques sont d’ordinaire assez humbles pour s’en aviser. Mais l’humilité pourtant vantée dans cet article ne semble pas être le fort de l’auteur, qui se permet d’écrire : « L’agnosticisme n’est pas fait pour les simples d’esprit; il est moins facile d’accès que l’athéisme ou le théisme.»
Quand Ron Rosenbaum écrit « je ne veux pas que la science se transforme en nouvelle religion et ce tant qu’elle ne nous démontrera pas qu’elle détient toutes les réponses, ce qui n’est pas (et ne sera sans doute jamais) le cas. », on se demande ce qu’il pense dire de nouveau que n’ont pas déjà dit sur tous les tons les « nouveaux-athées » Dawkins, Hitchens, Dennett, Harris… lesquels n’ont jamais professé de certitude absolue sur l’existence de Dieu. On se demande à quel athée du dimanche il croit devoir s’opposer, car ce n’est certainement pas dans la littérature du « nouvel athéisme » qu’il a trouvé le dogmatisme auquel il s’attaque.
L’agnosticisme implique la prudence
Toujours avec le même mépris teinté d’une latiniste pédanterie, il érige en « pont aux ânes » (pons asinorum) la question du « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » en décrétant implicitement et fort dogmatiquement qu’il n’y aura jamais de réponse (ce qui est possible) mais que les athées sont totalement certains du contraire (ce qui est certainement faux pour beaucoup d‘entre eux). Monsieur Rosenbaum est trop imprudent.
« Je mets d’ailleurs au défi les athées –débutants ou confirmés– de m’envoyer leurs réponses à la question: «Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?» J’ai hâte d’entendre leurs innombrables dérobades. »
À monsieur Rosenbaum, qui lance si gentiment ce défi, je propose la lecture d’un article que j’avais écrit sur la question et où j’avais osé proposer une réponse qui s’apparente à un mu. Mais je me permets d’ajouter que savoir répondre à cette question n’incombe à personne pour justifier son athéisme. Dire le contraire, c’est commettre le sophisme de l’appel à l’ignorance qui proclame avec impudence que du simple fait de l’incapacité d’autrui à répondre à une énigme, sa réponse personnelle s’en trouve validée.
Il semble que M Rosenbaum ne soit pas tout à fait fidèle à la définition de Huxley qu’il rappelle pourtant lui-même : « un homme ne devrait pas se dire certain de l’authenticité objective de quelque proposition que ce soit s’il n’est pas capable de fournir une preuve justifiant logiquement cette certitude. » Je me permets donc de douter de l’agnosticisme de l’auteur d’un article clairement rédigé comme un pamphlet anti-athéisme qui s’autorise à décréter sur la seule base de ses préjugés ce que croit et pense autrui.
Une ‘vraie’ définition ?
Le « véritable » agnosticisme si je peux avoir l’outrecuidance d’en proposer les contours, est un scepticisme éclairé par la raison, une posture de prudence et d’humilité face aux questions sans réponse. L’apologie du « je ne sais pas », belle chose s’il en est, n’a pas besoin d’être promue par la fondation Templeton, à laquelle M Rosenbaum est affilié, fondation d’obédience religieuse fondamentaliste qui œuvre au « rapprochement » entre science et religion au travers d’un soutien à l’Intelligent Design et d’un entrisme du spiritualisme dans le discours scientifique.
Il est important de ne pas caricaturer autrui si on veut avoir une chance de le comprendre et d’avoir avec lui un dialogue qui permette la manifestation de la vérité, ou du moins d’une meilleure approximation du réel. Je laisse le mot de la fin à Ron Rosenbaum :
« Le monde a assez souffert des simplifications excessives. »
Il suffit d’être apathéiste ! On ne risque pas d’être embêtés !
« on ne peut pas prouver qu’on saura un jour comment fonctionne l’univers, et d’où il vient. Mais on est obligé de partir du principe que c’est possible de le savoir, sinon ça ne sert à rien de chercher à comprendre, à connaître »
J’admets totalement que là n’est pas le sujet de l’article. Cependant, je tiens à exposer ce qui me semble (avec prudence) plus mon avis personnel qu’un fait étudié.
Il me semble que la science ne cherche pas a montrer d’où viens le monde, de la même façon qu’elle ne cherche pas à montrer d’où viennent les différentes lois (je prend le point de vue du physicien). Pour moi, la science cherche essentiellement à comprendre, a partir de mécanisme primordiaux ou fondamentaux, comment l’univers s’articule a pris la forme que nous lui connaissons actuellement. Le but de la science serait donc double: déterminer avec la plus forte précision quels sont les mécanismes primordiaux et étudier quels éléments leurs combinaison peut produire.
Ainsi quand la théorie de l’évolution pour la biologie et la théorie du big bang pour la physique voient le jours, on cherche à décrire un mécanisme présent actuel (pour le big bang en fait on observe que toutes les galaxies s’éloignent les unes des autres). C’est alors en voyant l’existence d’un mécanisme présent que l’on déduit que le passé devait avoir une forme particulière. Pour la théorie du big bang on en déduit que notre univers émerge « d’une tête d’épingle » comme on se plait à le vulgariser, pour la théorie de l’évolution, on en déduit que très probablement, tout ce qui est vivant à pour ancêtre un individu unique qui est commun.
Voila tout, je cherchais surtout a mettre cette phrase en relief, c’est a dire que le but de la science est plus de comprendre le comment plutôt que le où (encore une fois, à mon avis).
le dégout, je passe 15 min a écrire qu’as mon avis le but de la science est de comprendre le comment plutôt que le pourquoi, pour que ma réponse bug et que mon texte disparaisse dans les méandre de l’éther.
Le « pourquoi » c’est justement la chose de base que traite la science. C’est le pour quoi dont elle se fiche
Exactement ! Je pense que cette distinction clé (causalité/finalité) échappe à beaucoup et est source de beaucoup d’incompréhensions, souvent irrémédiables à mon humble avis. J’avais écrit ça : http://www.drgoulu.com/2009/01/04/pourquoi-pour-quoi/ à ce sujet.
D’ailleurs à la question « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » de Rosenbaum (et de Leibniz bien avant lui) je répondrais « Qu’entendez-vous par ‘Pourquoi’ ? Est-on surs que ce mot a un sens dans le contexte de votre question ? ». (cf mon autre commentaire sur l’ignosticisme. oui avec un I)
Comment placer le « non-croyant » par rapport à l’athée et à l’agnostique?
Par « non-croyant » j’entends quelqu’un qui rejette intellectuellement la croyance et préfère dire je ne sais pas (encore?) lorsqu’il ne connait pas la réponse.
Personne n’est obligé d’endosser une étiquette.
Certains personnes sont aux limites des concepts athée / croyant / agnostique, et c’est heureusement leur droit.
Non aux petites boites dans lesquelles on range les gens ! \o/
Est-ce que ça inclut la boîte SJW ? :^)
J’utilise justement l’expression « non-croyant » parce que c’est nettement plus clair que athée ou agnostique.
Ce n’est pas une histoire de classification dans des petites boîtes mais une manière d’expliquer simplement sa posture intellectuelle.
Je trouve ça vraiment chiant de devoir se positionner par rapport à une religion ou une croyance. J’ai l’impression de lui donner une forme de reconnaissance, et ce n’est pas du tout mon opinion. Est-ce que je demande aux gens s’ils sont tennisman ou « atennisman »?!
On est libre de te poser la question, et tu es libre de ne pas répondre, ou de répondre ce que tu veux. Tu n’as pas le devoir de te positionner.
Je pense que c’est une bonne chose de se positionner parce que ça permet de poser des choses pour faire avancer les discussions, mais libre à chacun de participer ou non aux discussions.
Pour moi non-croyant est équivalent à athée: tant qu’on ne voit pas de raison convaincante d’endosser la croyance, on n’y croit pas.
Mais tout athée rationnel devrait être prêt à modifier ses croyances si les données en faveur d’une entité divine devenaient convaincante.
C’est vrai que j’avais tiqué en lisant ce que Dawkins écrit sur l’agnosticisme dans The God Delusion / Pour en finir avec dieu — en gros que c’est une position intenable, une sorte d’intermédiaire instable entre l’athéisme et la foi. Ça m’avait paru inexact — c’est moins un intermédiaire qu’une autre dimension, un autre axe sur le graphe, et on peut être agnostique et athée (c’est d’ailleurs comme ça que je décrirais Dawkins lui-même, au fond), ou agnostique et croyant (cf. le pari de Pascal) — et surtout très maladroit, car ça revient à tendre la perche à des articles dans le genre de celui de Rosenbaum. Bref, je partais avec un a priori plutôt favorable sur l’idée de réhabiliter l’agnosticisme.
Du coup j’étais prêt à lui laisser le bénéfice du doute, à Rosenbaum, jusqu’au passage où il parle de sa bourse Templeton. Faut pas prendre les enfants du bon dieu…
N’empêche que j’aimerais bien savoir qui chez Slate a pris la décision saugrenue de traduire un article qui date d’il y a déjà six ans et s’inscrit sans le moindre recul dans un débat pratiquement inexistant en France, bref un article qui doit être incompréhensible pour le commun des lecteurs.
Et au passage : je viens de commencer la lecture du bouquin de Lawrence M. Krauss, « A Universe from Nothing » (« Un univers à partir de rien », mais je ne crois pas que ça ait été traduit en français) qui se propose justement de montrer comment la science actuelle répond à la fameuse question. Post-face de Dawkins… On verra ce que ça vaut.
Merci d’avoir fait l’effort de construire une réponse.
Celui qui est athée, c’est juste qu’il est parcimonieux.
@Zaz
<>
C’est une question chargée lorsque quelqu’un te demande si tu es croyant avec le monothéisme comme modèle implicite. Dans ce cas; répondre « non », c’est déjà donner de la substance à la croyance.
../..
« Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? »
Bein en fait, les deux existent en même temps: d’une part le quelque-chose existe, d’autre part le rien existe aussi (il suffit de regarder dans une boîte vide). À moins de vouloir définir le rien comme l’absence de toute chose, et donc pour exister, le rien doit d’abord définir les autres, et donc le rien ne peut pas exister tout seul sans rien: il lui faut le monde des idées et l’imagination (bon… je me comprends).
Je découvre l’article <> bien plus complet sur ce point.
Découvert récemment l’existence de l’ ignosticisme, avec un I : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ignosticisme
« L’ignosticisme ou igthéisme est la position philosophique qui considère que toutes les positions théologiques s’avancent trop quant au concept de Dieu et d’autres concepts théologiques, incluant par exemple la foi, la vie après la mort, la damnation, la rédemption, le pêché ou l’âme.
L’ignosticisme consiste à dire qu’une définition cohérente d’un terme religieux ou théologique donné doit être présentée avant que les questions portant sur la nature ou l’existence du concept puissent être discutées. De plus, si la définition donnée n’est pas réfutable, l’ignostique considère que la question de l’existence ou nature du concept ainsi défini est dépourvue de sens, puisque le terme ne veut rien dire concrètement. »
Il parait qu’Einstein a dit « Définissez-moi d’abord ce que vous entendez par Dieu et je vous dirai si j’y crois ». J’ai pas retrouvé la source mais c’est très proche de ma position actuelle, alors je la ressors souvent quand quelqu’un me demande si je crois en « Dieu ».
Salut, je me propose de répondre sur 2 points;
– une définition de dieu; « truc intelligent et sans cause qui a délibérément créé l’univers »
– ce n’est pas parce que l’existence d’une chose est irréfutable (au sens Popperien) que la question de son existence est dépourvue de sens; l’existence de la théière de Russel est irréfutable, pourtant la question de son existence a bien un sens: soit oui, soit non. Et même si on ne peut prouver ni l’un ni l’autre, n’importe qui de rationnel (c’est à dire qui combine logique et principe de parcimonie) dira que non, cette théière n’existe pas.
« on ne peut pas prouver qu’on saura un jour comment fonctionne l’univers, et d’où il vient. Mais on est obligé de partir du principe que c’est possible de le savoir, sinon ça ne sert à rien de chercher à comprendre, à connaître »
Pour moi ce propos est à modérer. La science ne présuppose pas qu’on peut tout comprendre. Elle présuppose seulement qu’il est possible de comprendre quelque chose. Cela suffit à motiver les recherches.
N’oublions pas que l’être humain a des capacités cognitives limitées, et il n’y a par conséquent aucune raison a priori de penser qu’il pourra un jour tout comprendre sur des questions complexes comme l’origine de l’univers ou le fonctionnement du cerveau.
Et quand bien même on serait certain de ne pas pouvoir tout comprendre, cela ne justifierait pas d’adhérer à des croyances peu parcimonieuses et non supportées par les faits.
J’approuve tout à fait vos nuances.
Comme beaucoup de gens probablement je crois que briser un miroir ou passer sous une échelle n’as absolument aucun impact sur notre « chance » ou malchance à venir (nonobstant peut-être une sorte d’effet nocebo). Oui vous avez bien lu, je ne suis pas de ceux qui disent « je ne crois pas en cette superstition » mais « je crois que cette superstition est fausse (comme toutes les autres d’ailleurs). Et pour autant je n’ai aucune preuve de cela, tout comme je n’ai aucune preuve de l’inexistence du Père Noël. Mais je ne me contente pas de ne pas croire en lui, je crois en son inexistence. Pour Dieu, tant qu’on ne m’auras pas donné un argument, compatible avec nos connaissances, qui rende sont existent probable, c’est pareil. Je ne vois pas de raison de raisonner différemment pour dieu et pour les autres sujets que je viens d’évoquer.