« Décoder le langage corporel » Ça Coule de Source n°14

Magazine de l’esprit critique 2.0. Enregistré le 28 février 2024.

Invité : Florian DUPAS.

 

Partie 1 – Revue des productions de la sphère sceptique

Quoi de neuf depuis le 1er février ?

La chaine de l’ASTEC

 

 

Le Muséum des Pourquois : le plagiat n’est pas une méthode.

Yoran a supprimé le communiqué calamiteux qu’il avait écrit. Il en a publié un deuxième. Et il a censuré le commentaire que j’y ai déposé. Il ne restait plus quasiment que des commentaires qui le soutiennent et considère qu’on lui fait un procès méchant et injuste.

  • 10 février. MrPhi. « Plagiat dans la vulgarisation : bilan sur le cas du « Museum des pourquoi », avec @Trucsdephilo »
    • https://www.youtube.com/watch?v=I_JmB_co1pA&ab_channel=MrPhi-ReplayTwitch
    • Depuis, Yoran a supprimé toutes ses vidéos et a commencé à en faire de nouvelles qui vont reprendre les mêmes sujets. Mais la méthode n’a pas l’air très très différente. Hélas. J’avais conseillé cette chaîne ici même, dans le passé. J’ignorais alors que déjà Yoran avait été contacté par des gens qui lui demandaient de cesser de plagier et qu’il avait déjà promis qu’il le ferait.

 

 

 

 

Sur la chaîne Epique Epochè : deux vidéos de conversation/débat avec des croyants au sujet des conséquences morales de la croyance en Dieu.

 

Que faut-il en penser ?

  • C’est bien, ça critique, ça montre l’ampleur de l’entreprise, ça donne une lecture sur le fonctionnement, le cynisme, le mensonge pur.
  • Mais : donne-t-on la mesure de l’aide que les médias ont apporté à Raël en lui donnant une aura ? (Merci Bouvard, merci Ardisson, Merci Dechavanne… même s’il a le mérite d’avoir permis une dénonciation en direct)
  • La série elle-même en mettant la lumière sur lui peut-elle raviver son influence ?
  • Je ne sais pas ! Mais donnez votre avis en commentaire.

 

 

 

Partie 2 : En direct de la source. Entretien

Editorial

Savoir distinguer qui dit vrai et qui ment, voilà une compétence d’un intérêt universel, bien utile pour savoir si vous pouvez vous fier à un garagiste, pour détecter si votre partenaire envisage de vous quitter sans le dire, pour décider s’il faut voter pour celui-ci plutôt qu’un autre, pour faire tapis au Poker, ou pas. Les situations ne manquent pas, et les enjeux sont en réalité bien plus vastes que ces petits exemples du quotidien…

Si vous mettez au point une technique qui permet de savoir à coup sûr quand un humain est insincère, si vous développez une discipline à laquelle former des milliers de gens pour exceller dans l’art de repérer les petits signaux que chacun laisse échapper malgré lui et qui trahissent sa duplicité, une science qui donne accès directement à ce qui se passe dans la tête des gens, vous serez financé. Vous serez beaucoup financé. Vous allez attirer l’attention très intéressée de gens qui ont des budgets colossaux : les entreprises de sécurité, les aéroports, les états, les services de renseignements. On est là sur un niveau d’implémentation industriel qui peut faire de vous le roi du pétrole et vous rendre célèbre comme celui ou celle qui a craqué le code du corps humain pour hacker la pensée.

Le marché des intelligences artificielles capables de trier en quelque instant qui a le droit d’entrer sur le territoire national et qui sera débouté sur le froncement d’un sourcil, une narine palpitante, un soupir trop long, ou un regard louche, cela pèse des milliards et cela s’entremêle avec des discours électoraux où, souvent, la vérité est accessoire et la science un simple alibi. Les décodeurs du langage corporels ne sont pas simplement des intervenants rigolos de plateau télé, ou des influvoleurs des réseaux sociaux, ils sont infiltrés dans les sphères du pouvoir où l’art du doute est assez peu enseigné et où l’on mise de gros paquets d’argent à, l’instinct, à l’intuition au sentiment de vérité que nous inspire un soi-disant expert.

J’ai une mauvais nouvelle ; quand on teste toutes ces méthodes de traitement du langage corporel, elles font à peine mieux que le hasard. Ça vous surprend peut-être, parce que vous avez souvent entendu le contraire. Il ne faut certainement pas me croire sur parole, mais nous allons en parler avec l’invité du soir, Florian DUPAS, co-auteur de « Êtes-vous capable de me lire ? » aux éditions Book-e-book.

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