Acermendax est-il incapable de distinguer un garçon d’une fille ?
Ne vous laissez pas influencer par la thématique donnée dans le titre. On ne va pas faire du drama. On ne va pas faire de politique. On va faire de la zététique : l’art du doute méthodique.
Voilà ce qui se passe. Une frange de l’Internet, plutôt remontée contre les LGBT et les sciences humaines qui se penchent sur les questions d’oppression et de domination me tombe dessus depuis des semaines avec agressivité et moquerie en disant que je fais honte à la zététique à ne pas savoir reconnaître un garçon d’une fille. Si c’est vrai, c’est grave.
Comme d’habitude tout ça est régurgité par tout un tas d’ahuris qui glissent ce nouvel élément de langage dans leurs attaques, et ressortent des accusations d’être trop politisé. Naguère une petite bande disait « la zététique c’est de droite », donc pas bien, et aujourd’hui une grosse clique dit « la zététique c’est trop woke », donc pas bien.
Dalibor de la chaine Psyhodelik a encore sorti toute une série de vidéos pour dire à quel point il était un meilleur zététicien que moi. Et ça semble convaincre des gens puisque ce conflit a fait perdre plus de mille abonnés à la TeB, une première en huit ans et demi. Ceci étant j’ai vu qu’il était à la mode de dire « la zététique me déçois, je me désabonne » tout en ayant un compte abonné et partageant le pire de la complosphère ce qui suscite en moi… le doute.
Face à tout ça il y a plusieurs réactions possibles
- Batailler pied à pied, répondre à chaque attaque, à chaque homme de paille, à chaque commentaire. Consacrer mon temps à essayer de convaincre tout le monde. Faire un burn out. Et mourir
- Dire à tous ces cons d’aller se faire cuire le cul et les ignorer.
- Ignorer tous ces cons sans même leur dire d’aller se faire cuire le cul.
- Rester calme, ne pas réagir, et continuer d’essayer de faire avancer la compréhension des gens, notamment sur la question du genre comme je m’y emploie sur Twitter avec mon compte personnel en jouant les Socrate du dimanche avec plus ou moins de talent.
- Tout plaquer. Fermer la chaîne et vivre de l’immense fortune accumulée grâce tout mon travail, mes héritages et les chèques des grands industriels qui nous téléguident.
- J’ai choisi l’option 6 : Essayer de tirer quelque chose d’utile de tout ça en donnant des explications contextuelles sur l’origine des propos qu’on me reproche, en apportant des éléments qui vous permettront peut-être de mieux comprendre ce que la science dit de ces questions, et en défendant ma manière de concevoir la zététique et de la pratiquer.
Soyons méthodiques. Soyons zététique.
Je précise que je suis loin d’être expert de la question du genre, et que je ne suis pas militant sur cette thématique. Cette vidéo n’a pas pour but de décréter une vérité sur le sujet mais d’élaguer un peu les herbes folles qui mettent la pagaille. Si je parle de ce sujet, c’est parce que je suis très étonné du niveau de certitude de ceux qui veulent imposer leur avis. Je pense qu’on y gagnerait tous en appliquant le précepte suivant : juger moins pour comprendre mieux.
Allons-y
1. Le contexte
Le 8 juillet 2019 je réagis au tweet de la revue Psychologies qui partageait la veille l’avis d’une psychanalyste[1].
La psychanalyse, on en a un peu marre. Quasiment le monde entier s’en est débarrassé, mais en France on continue d’aimer cette pseudoscience criminelle qui s’affiche dans tous nos médias. C’est une honte, mais c’est pas le sujet.
Cette psychanalyste répond à la question de Lucie, 6 ans « Je veux devenir un garçon. Pourquoi n’est-ce pas possible ?»
La réponse est « Tu ne peux pas devenir un garçon, Lucie. »
Tout part de là. J’ai remis en question la réponse de cette psychanalyste, (et je vais l’analyser pour vous dans un instant) et je me suis coltiné des tas de gens très intelligents qui m’ont sorti leur cours de biologie du collège pour me montrer que je suis complètement crétin et téléguidé par de l’idéologie. Et depuis cet épisode, essentiellement, je me contente de demander sur Twitter à ceux qui ne veulent pas que Lucie puisse devenir un garçon de me donner la définition sur laquelle ils s’appuient pour énoncer une telle interdiction.
J’espère que ça vous parait aussi important qu’à moi que celles et ceux qui veulent interdire l’usage d’un mot à quelqu’un soient capables d’en définir précisément les contours. Dans cette situation, moi je n’impose rien à personne, je me contente de douter de la réponse de la psychanalyste et de la certitude de tous ceux qui, apparemment, savent mieux qui est Lucie que Lucie elle-même. Ce que j’apporte c’est du doute. Vous avez le droit de ne pas aimer, mais vous aurez du mal à expliquer que ce n’est pas de la zététique.
Revenons à la réponse de la psychanalyste
« Tu ne peux pas devenir un garçon, Lucie, parce que tu es née, comme ta mère, dans un corps de fille. De même que ton frère est né, comme ton père, dans un corps de garçon. Et ça on ne va pas le changer. »
Ca veut dire quoi « naître dans un corps de fille ? » Je suis né avec mon corps, mais si on me disait que je suis né dans un corps de garçon, ça voudrait dire que je suis une chose, une entité, qui est placée à l’intérieur d’un corps. C’est une conception dualiste. Ce n’est pas parcimonieux. L’approche la plus raisonnable, la plus rationnelle, la plus zététique est aussi la plus matérialiste, elle consiste à dire que, jusqu’à preuve du contraire, je suis mon corps et pas une chose qui habite mon corps, et si on veut être plus précis, je suis la conscience que mon cerveau, en relation avec mes autres organes, produit à chaque instant.
Selon ce point de vue, qui peut se discuter, mais qui est le plus zététique que je connaisse, vous n’êtes pas né dans un corps de fille ou de garçon vous êtes avec votre corps, le vôtre, qu’on va ensuite ranger dans une catégorie pour plein de raisons plus ou moins bonnes.
Retour à la psychanalyse :
« Parce qu’on ne peut pas revenir en arrière et renaître dans un corps différent. Cela fait partie des limites que la vie nous impose. Elles peuvent nous mettre en colère parce que nous aimerions n’en avoir aucune et pouvoir réaliser tous nos désirs et accomplir tous nos rêves. Devenir fille si on est garçon ou garçon si on est fille. Ou même être (pourquoi pas ?) les deux à la fois. Et en plus, voler comme les oiseaux et nager comme les poissons. On aimerait bien mais ce n’est pas possible. »
Hypothèse : Et si le cerveau de Lucie produisait une conscience qui se reconnait comme plus proche des attributs associés traditionnellement aux garçons qu’à ceux associés traditionnellement aux filles ? Et si l’identité de genre était une question biologique, physiologique, biochimique… ? Je n’en sais rien. C’est une hypothèse qu’il faudrait tester avant de l’écarter.
Je vous rappelle qu’il existe des résultats indiquant que de tels facteurs biologiques sont impliqués dans l’orientation sexuelle. On n’est pas hétéro ou homo par choix ou parce qu’on a été influencé par une mère castratrice comme les charlatans de la psychanalyse l’ont soutenu et le soutiennent peut-être encore. On est hétéro ou homo parce que quelque chose dans l’histoire de la construction de notre cerveau nous amène à exprimer telle ou telle attirance, ou aucune. Et nous avons appris, lentement, à nous débarrasser des comparaisons insultantes qui rapprochaient l’homosexualité de la bestialité ou de la pédophilie. On a compris que c’était indigne de faire ces comparaisons.
Mais pas chez les psychanalystes où la question de Lucie sur son genre est reléguée au niveau du rêve de voler comme un oiseau.
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[Parenthèse. Je suis désolé, je sens que je suis obligé de mettre les points sur les i, pour éviter les mouvements de panique : je ne suis pas en train de dire qu’il faut faire de la chirurgie ou des traitements hormonaux à la petite Lucie, 6 ans. Je ne sais pas quelle est la bonne manière de l’écouter et de l’accompagner pour qu’elle vive sa vie au mieux. Je répète : je ne sais pas ce qu’il faut faire, je laisse ça aux gens dont c’est le métier et qui sont à jour de ce qu’en dit la science. Mais je suis très étonné par le nombre de gens qui sachent, y compris une psychanalyste qui rend un verdict définitif sans jamais avoir rencontré la personne en question.]
La psychanalyste poursuit :
« On a donc le choix : continuer à réclamer ce que l’on n’a pas ou accepter de vivre avec ce que l’on a et qui n’est peut-être pas si nul que ça. »
Le problème c’est qu’il me semble très maladroit et violent de dire que Lucie veut ce qu’elle n’a pas, quand en réalité Lucie exprime qu’elle est autre chose que ce qu’on lui dit qu’elle est. Notre psychanalyste fait comme si « Être autre chose que ce qu’on me dit que je suis » était équivalent à « ne pas avoir ce que je désire ». Vous vous rendez compte du niveau d’absence d’écoute de cette psychanalyste ?
« Pourquoi voudrais-tu tellement être un garçon, Lucie ?»
Ca c’est bien. Il faut en effet poser la question et ne pas supposer qu’on sait déjà qu’il s’agit d’un caprice.
Il faudrait surtout demander à Lucie ce que ça veut dire pour elle de « devenir un garçon ». Si jamais elle répond qu’elle veut des chromosomes XY ou bien qu’elle veut avoir des testicules qui produisent des spermatozoïdes, alors on pourra lui répondre que c’est impossible, en effet. Mais si jamais « devenir un garçon » ça veut dire autre chose pour elle, ce qui est probable, alors nous devrions sans doute revoir la réponse.
« La vie de ton frère te semble mieux que la tienne ? C’est possible mais il faudrait savoir pourquoi. Son corps et son sexe te semblent mieux que les tiens ? C’est ce que pensent beaucoup de filles, mais elles se trompent. Car si leur sexe n’est pas aussi apparent que celui des garçons, elles ont en revanche à l’intérieur de leur corps des organes qui leur permettront plus tard d’avoir des bébés dans leur ventre. » Etc.
Alors, bien sûr, je pense qu’il est sage de commencer par rassurer l’enfant, de lui expliquer comment fonctionne son corps, d’écarter les idées reçues, les fausses hiérarchies et les mauvaises raisons de vouloir s’identifier à tel ou tel groupe. Mais le problème c’est que, moi, je ne connais pas Lucie. Pas plus que vous. Et madame la psychanalyste non plus. On ne sait pas comment cette jeune personne se sent. On ne sait rien des raisons de son questionnement, de sa biologie, de sa psychologie et de son environnement. Et parce qu’on ne sait rien de tout ça, il est rationnel de se retenir d’affirmer ce qu’elle doit être ou ce qu’elle ne peut pas être.
Voilà quelle est ma position sur ce sujet qui a donné lieu à beaucoup d’attaques et de moqueries quand des gens s’amusent à aller pêcher ce que j’ai dit en 2019 pour créer du drama en 2023.
2. Quelques éclaircissement sur le sexe et le genre
Pour éviter —au moins un peu— que des tas de commentaires me fassent dire ce que je n’ai pas dit, et croiser un peu moins de caricatures stupides, je suis obligé de parler du fond. Je vais essayer d’être clair, concis et prudent.
Le mot sexe, en biologie, désigne plusieurs choses.
Fondamentalement chez les animaux et les plantes au moins, le sexe désigne la fonction de reproduction dans un processus anisogamique. Les corps qui produisent de grands gamètes sont des femelles. Les corps qui produisent de petits gamètes sont les mâles. C’est binaire. C’est facile.
[En réalité c’est pas si facile que ça parce qu’on pourrait discourir sur les espèces hermaphrodites et les cas de changement de sexe au cours de la vie comme chez les poissons clown, qui montrent que la nature se moque éperdument de notre envie que tout soit rangé dans des boîtes. Donc, binaire et facile »… mollo.]
C’est binaire. C’est facile. Mais ça concerne uniquement nos cellules sexuelles. Corrigez moi si je me trompe, mais vous n’avez pas connaissance de la taille des gamètes des gens autour de vous. Certains humains n’en produisent pas. Ce n’est donc jamais ce critère que vous utilisez pour dire monsieur ou madame.
Continuons avec le mot sexe. En biologie, on peut s’intéresser au déterminisme génétique. Nous possédons normalement une paire de chromosomes sexuels : XX ou XY où se trouvent des gènes responsables de la mise en place des organes de la reproduction et des caractères sexuels secondaires : stature, musculature, répartition des tissus adipeux, largeur du bassin —autrement dit la silhouette— pilosité, voix.
Mais là il y a des exceptions avec des gens qui sont XXY ou XYY, ou juste X, ou encore avec une translocation du gène SRY[2]. Et cela aboutit à des corps qui présentent des caractères sexuels primaires et parfois secondaires qu’un regard extérieur assignera facilement à homme ou femme, mais qui sont destinés à être stérile. Il existe des humains XX que vous classeriez sans hésitation chez les hommes et des humains XY que vous classeriez sans hésitation chez les femmes.
On peut ajouter la question du rôle des hormones dans le développement du fœtus puis de l’enfant avec des personnes qui possèdent le gène SRY responsable de la masculinisation du corps, mais dont les récepteurs à la testostérone ne fonctionnent pas. Ils auront un corps que vous classerez, et moi aussi, dans la catégorie femme. Et puis il y a le taux d’hormone qui peut varier et aboutir à des caractères très sexualisés… ou très peu.
Evidemment, dans la majorité des cas on retrouvera bien les chromosomes XX chez des personnes identifiées comme femmes et des XY chez les personnes identifiées comme hommes. Mais là encore, corrigez moi si je me trompe, vous n’avez pas accès aux chromosomes des gens. Moi non plus. Ce n’est donc pas ce critère qu’utilisent tous ceux et toutes celles qui savent apparemment mieux que moi ce qu’est un garçon ou ce qu’est une fille.
La présence des organes sexuels est LE critère utilisé pour enregistrer les nouveaux né dans la case garçon ou la case fille. Ca fonctionne dans l’écrasante majorité des cas. Mais il y a des personnes intersexuées, et leur cas ne peut pas toujours se résoudre avec un coup de bistouri. Cela prouve que ce critère est imparfait, qu’il faut être prudent. Mais de toute façon, corrigez-moi si je me trompe : vous n’avez pas accès au contenu du caleçon ou de la culotte des gens quand vous les appelez monsieur ou madame. Ca veut donc dire que les organes sexuels ne sont pas le moyen par lequel vous les distinguez.
Dans la vie de tous les jours, dans le champ social on classe les gens chez les hommes ou chez les femmes non pas en vertu de leurs gamètes, de leurs chromosomes ou de leurs partie génitales mais en vertu de la présence des caractères sexuels secondaires : silhouette, pilosité, voix. Ces caractères sont fortement corrélés à la présence des gamètes, des chromosomes et des organes sexuels, c’est bien pour ça qu’ils marchent : ce sont des signaux efficaces. Et quand il arrive que ces signaux soient ambigus : on ne sait pas si on est face à un monsieur ou à une madame, les gens normaux vont poser la question, et si la personne vous dit qu’elle est un monsieur, alors vous allez l’appeler monsieur. In fine le vrai critère c’est ce que les gens déclarent sur eux-mêmes.
Je ne dis pas que c’est suffisant et que ça règle tous les problèmes, je dis que dans la vie de tous les jours, c’est ça le vrai critère que nous utilisons, et alors il faudrait peut-être se demander pourquoi ?
Dans le dictionnaire on nous dit que l’homme c’est « le mâle de l’espèce humaine ». Or, ce qui définit un mâle, ce ne sont pas ses poils ou la tessiture de sa voix, ou son prénom, mais sa fonction dans la reproduction. Ce qui définit une femelle, ce n’est pas qu’elle soit coquette, porte des jupes et un sac à main, mais qu’elle produise des ovules. Et donc il existe des mots pour aider à distinguer ce qui relève de la fonction biologique de reproduction du rôle social codé, stéréotypé, étroitement lié au sexe mais non confondu avec lui. Un rôle social par lequel les individus se placent eux-mêmes en fonction de leur ressenti dans une case ou dans un autre, ou bien, transgression suprême considèrent que les cases sont imaginaires, construites par la société, et qu’on peut les refuser. Et ça, en gros c’est ce qu’on appelle le genre.
Et c’est l’ensemble des paramètres qui constituent le genre que nous utilisons vous et moi tous les jours pour savoir si on appelle une personne madame ou monsieur. L’usage faisant loi en linguistique, il me semble que si vous voulez absolument une définition à homme et femme, c’est du côté du genre que vous devriez creuser et pas du côté de la biologie. Et c’est un biologiste qui vous le dit.
À cause de cela, je suis étonné par la confiance totale en leur propre jugement qu’expriment les gens qui affirment détenir le véritable sens des mots homme et femmes mais ne savent pas dire pourquoi, sur quel critère, ils peuvent interdire à une personne trans de s’identifier au genre qui ne correspond pas au sexe enregistré à sa naissance. Je pense que ça manque de prudence, d’humilité et que ça revient à vouloir essentialiser, biologiser l’ensemble des attributs traditionnellement associés à tel ou tel sexe.
Je parle de tout cela de manière plus approfondie dans le chapitre 23 de Quand est-ce qu’on biaise, sorti il y a 4 ans. Et je pense être dans mon rôle quand je souligne la présence agressive de ces certitudes encombrantes parce que, justement, pour moi, c’est ça la zététique.
3. « Ma » zététique
La zététique ce n’est pas la science. En science on produit des connaissances. En zététique on se demande « pourquoi est-ce que je crois ce que je crois ? » et en première analyse on s’intéresse à ce que la science peut en dire.
Le zététicien, il va rendre compte de ce que la science dit ou ne dit pas sur un sujet et met à l’épreuve de la logique et de la dialectique les théories ou les discours qui revendiquent d’énoncer une vérité. Ca peut finir en débunkage, en entretien épistémique, en analyse, peu importe, à chaque fois on se demande s’il existe de bonnes raisons de soutenir une thèse.
Y a-t-il eu un miracle à Fatima en 1913 ? L’homéopathie est-elle efficace ? Peut-on se fier à Didier Raoult ? Les Pyramides d’Egypte sont-elles des centrales électriques ? La zététique aide à trouver la réponse. Dans les cas susnommé la réponse est non.
Mais ça ce sont les sujets faciles. Ce que l’art du doute permet de faire quand on est vraiment bien entraîné (par exemple après 8 ans de pratique quotidienne) c’est se pencher sur les concepts avec lesquels on pense. L’esprit critique ça sert à décider ce qu’il faut croire et ce qu’il faut faire. Et pour ça il faut secouer un peu les fondations, pour voir si ça tient. La zététique, ça casse pas des briques, mais ça aide à casser les concepts.
Nous passons notre temps à percevoir le monde, à le décrire, à l’expliquer, à le prévoir à l’aide de concepts qui sont des créations de l’esprit et qui ne coïncident pas exactement avec le réel. C’est un peu dur à avaler, mais le plus grand service que la zététique peut rendre c’est sans doute de faire admettre cette grande vexation, ça nous rendra plus humbles.
Nous ne disposons pas d’une définition parfaite, étanche, complète et consensuelle du vivant. Et pourtant la biologie fait des prouesses. Le mot espèce est une convention de langage qui date d’avant la théorie de l’évolution et qui est inapplicable dans de très nombreuses situations. Ca j’en parle dans l’Ironie de l’évolution, lisez-le j’aime ce livre. Les concepts omniprésents sans bonne définition abondent : émotion, jeu, intelligence, infini, liberté, temps… Si vous vous penchez sur ces notions pour en délimiter sérieusement les contours, vous ne serez pas déçus du voyage.
La zététique peut servir à nous rappeler qu’il est bon de douter que les mots soient le fidèle reflet du réel, qu’il est bon de nous souvenir que les sciences évoluent, que nos connaissances se périment et que nos certitudes actuelles ne sont pas forcément de meilleure qualité que celles des humains d’il y a mille ans, et que nous serions bien ridicules de nous imaginer détenir une connexion privilégiée avec la vérité.
Quand on pratique cette zététique là, on a des scrupules à tracer des frontières et à dire aux autres qu’ils doivent les respecter parce qu’elles sont réelles, qu’elles le droit de les contraindre. Face à ça, on se met à demander des raisons de croire aux définitions utilisées pour interdire ou pour obliger les gens.
4. La politique n’est pas ce que vous croyez.
Y a-t-il une dérive politique de la zététique ? C’est bien de se poser la question. C’est bien d’être attentif à l’exploitation idéologique des outils. Mais attention, parce que l’influence politique n’est pas forcément là où vous la voyez.
Relayer presque tous les jours des paniques morales de l’extrême droite, tourner en ridicule le combat contre le sexisme, dénoncer les abus de la frange ultragauchiste des ZEM, mais taper tranquillement la discussion avec Conversano et donner de la visibilité au cercle cobalt promoteur d’une science raciste, ça n’est pas apolitique juste parce que le mec qui fait tout ça prétend que c’est apolitique.
Spoiler : c’est de la politique, même quand ça énonce des choses qui vous semblent être des évidences qui devraient s’imposer à tout le monde.
Il y a autre chose qui est politique, c’est l’injonction irritée qu’on nous adresse de ne pas traiter certains sujets, de ne pas relayer l’état des connaissances en sciences humaines sous prétexte qu’elles seraient politisées, mais en réalité parce que ce qu’elles disent contredit certaines évidences confortables.
Vous devriez le savoir, je l’ai déjà dit, la science n’a pas pour rôle de nous dire des choses agréables. Elle est primordiale justement parce qu’elle est le moyen par lequel nous corrigeons nos idées fausses. Si c’était facile de porter un jugement sur le fonctionnement du monde, nous n’aurions pas besoin des sciences. Dans la sphère sceptique on sait se moquer des platistes qui se bouchent les oreilles, mais je suis désolé de vous dire que face aux études sur le genre je vois un paquet de gens pas idiots dont l’attitude n’a rien à envier aux platistes.
Est-ce que la science c’est politique ?
Eh bien non, mais dans un certain sens… oui. Les sciences se construisent au contact du reste de la société, il y a donc une dimension politique dans le recrutement des chercheurs, dans le financement des laboratoires et des travaux, dans la reconnaissance sociale, médiatique des résultats, dans les politiques de transfert des connaissances vers le public, dans l’utilisation ou non des connaissances dans l’éducation et dans les décisions démocratiques.
La plupart du temps c’est invisible, inodore, incolore, indolore. Mais parfois les résultats de la science gratouillent là où ça dérange. On a connu ça avec l’héliocentrisme. Ca a été et ça continue un peu d’être le cas des sciences de l’évolution qui contredisent les évidences des créationnistes et mettent en porte-à-faux l’ensemble des religions. Sur la Tronche en Biais on en parle, c’est même l’origine de mon propre engagement. L’évolution, et la manière dont elle dérange notre manière de voir le monde c’est mon sujet préféré. Allez dire à ceux qui voient comment ça contrarie leur vision du monde que ça n’est pas politique. C’est avant tout scientifique, mais c’est aussi politique, ne serait-ce que parce que la connaissance scientifique réfute certains discours normatifs, dogmatiques et obscurantistes.
Et s’il y a une chose que mon travail sur les conséquences de la théorie de l’évolution m’a appris c’est que les étiquettes que nous posons sur les objets de la nature, et en particulier les êtres vivants, sont fatalement erronées. Nous créons des catégories pour ranger les êtres c’est frénétique, on ne sait pas faire autrement pour essayer de comprendre comment tout ça fonctionne. Alors évidemment la question des catégories homme-femme est dans la mire, c’est forcément un sujet qui se retrouve dans le périmètre des choses que je vais être amené à traiter. Et évidemment ça va déranger les certitudes de certaines personnes. Si ça vous dérange vous, comprenez bien que ça n’est pas mon but et retenez-vous, au moins dans un premier temps, de sauter sur l’idée que je le fais par idéologie pro-ceci ou anti-cela, que j’ai été matrixé, que j’ai perdu toutes mes facultés d’analyse. Être bousculé, irrité, agacé par la zététique vous savez bien que ça fait partie du processus.
L’inconfort que provoque l’approche zététique de la question, c’est le signe que cette approche remet en cause certaines manières de catégoriser les êtres humaines, et ça c’est politique. C’est politique, mais c’est aussi scientifique, et c’est résolument zététique.
Sur la question du genre il y a plein de gens qui disent des conneries de tous les côtés, on a du dogmatisme et de l’extrémisme, de la mauvaise foi, des gens qui ne s’écoutent pas, vous allez devoir vous faire votre avis tout seul. Et si ça vous semble compliqué, vous pouvez aussi suspendre votre avis. Vous pouvez écouter, questionner et ne pas prendre parti. Il me semble sage d’attendre d’avoir de bonnes raisons de tenir une opinion.
De mon côté, avec l’équipe de l’ASTEC, je vais continuer de débunker des idées reçues, de vulgariser des travaux scientifiques, de tenter de contribuer à vous aider à questionner les certitudes, les dogmatisme, les automatismes et les mauvais argumentaires qui cherchent à faire passer le camp d’en face pour un ramassis d’abruti.
Franchement, vous avez cru, vous, à cette idée que je serais incapable de distinguer une fille d’un garçon ? Vous avez vu la quantité d’énergie qu’il faut déployer pour réagir à un récit aussi bête ? J’ai l’impression que ces sujets là, désormais, il va falloir qu’on en parle parce que vraiment on entend beaucoup, beaucoup trop de conneries.
Des bisous
Acermendax
[1] Affaire relayée par le Cercle Cobalt
[2] http://acces.ens-lyon.fr/biotic/procreat/determin/html/chromy.htm
Il me semble que la réponse la plus pertinente qui vous ait été apportée est celle de mos majorum.
C’est bien parce que le détail de l’apprentissage scientifique sur ces questions de genre montrent que c’est « plus complexe que ça », qu’il est acceptable et sain de conserver deux catégories qui respectent les normes génétiques.
Sans quoi suivre la logique des théories du genre reviendra si l’on est sérieux à définir en réalité autant de genres qu’il n’y a d’individus.
C’est bien parce que chaque individu est unique, qu’il est important de se référer à des constantes normatives qui sont dans la quasi totalité des cas en adéquation avec la biologie et le génome.
Total soutien à votre travail quoi qu’il en soit.
« Pourquoi interdire un mot aux autres ? »
Bonjour Acermandax, je suis une femme (mot censé m’éviter la périphrase femelle de l’espèce humaine), féministe de la pire espèce, et si vous le souhaitez nous pourrions discuter du besoin pour une classe sociale opprimée d’avoir un nom qui lui est dédié. Un nom exclusif. Un nom excluant les individus issus de la classe oppressante (ici, les hommes, peu importe comment ils s’identifient ensuite) et n’étant pas concernés par l’oppression subie (l’oppression basée sur le sexe).
Je pourrai vous développer pourquoi ce nom exclusif est nécessaire, à quoi il sert, et quel impact ça a de ne plus en avoir l’exclusivité. Si comme vous le dites vous n’avez pas les clefs pour comprendre cette thématique, je me ferai un plaisir de vous donner mon point de vue de concernée, de répondre à vos questions, ainsi qu’à vos éventuels arguments contradictoires.
Je précise si besoin que : je sais ce qu’est le genre (défini comme le résultat de notre sociabilisation selon les codes patriarcaux actuels, et non pas comme un mystique « sentiment intérieur »), ma réflexion n’est pas une attaque contre les personnes trans, par contre je critique l’idéologie qui suppose le genre dont je prône l’abolition. Ça aussi, je pourrai expliquer pourquoi.
• Si jamais vous ne voulez pas discuter, que vous n’en avez pas la possibilité, ou même que vous avez déjà trouvé quelqu’un pour évoquer ce sujet, je vous recommande le visionnage de la vidéo Adult Human Female, trouvable sur youtube et sous-titrée en français. Elle n’a pas valeur d’argument et a ses défauts, mais relaye le témoignage de femmes expliquant les problèmes et dérives auxquels elles ont été confrontées. Je la considère comme une bonne introduction, à défaut d’être exhaustive.
• Si vous souhaitez la parole d’une personne transgenre qui aborde ces points, n’hésitez pas à voir EtreTrans et Buck Angel sur twitter.
• Pour ce qui est relatif aux implications pour les personnes homosexuelles, MrMenno, Resistance Lesbienne et LGB Alliance sont de bonnes références.
• Si vous souhaitez la parole des personnes ayant détransitionné, il y a DetransVoices.org (@detrans_voices), Detrans Voices (@FtMdetransed), ou r/detrans sur reddit.
• Pour des informations plus factuelles et scientifiques (en tout cas de ce que je peux en juger en tant que profane), il y a la Society for Evidence-based Gender Medicine, SGEM.
Enfin, si jamais mon opinion est trop biaisée, je serai ravie de le reconnaître, voire même de changer d’avis. C’est sincère : je serais profondément soulagée de m’être trompée.
Bonjour, je me permets de répondre à ce commentaire.
Je suis « femelle » mais je vis en tant qu’homme tous les jours de ma vie depuis quelques années (intégré en tant qu’homme dans la société, considéré par mes pairs comme homme, etc). Je me posais une question, et peut-être que vous en auriez la réponse :
Qu’est-ce que votre féminisme centré sur les « femelles » fait pour les hommes trans ? Car perso, à chaque fois que je parle à une femme qui a des a priori très négatifs envers les hommes, je me prends des remarques grossières et inacceptables. De base, la société a beaucoup plus peur de moi juste à cause de mon apparence (le nombre de fois que j’ai fais peur à des petites vieilles dames ou des femmes juste parce que j’existais un peu trop proche d’elles ? Est assez accablant). Que fait les féministes comme vous pour les « femelles » comme moi, qui ressemblent à s’y méprendre à des « hommes cis hétérosexuels » ? Rien du tout. Vous arquez d’autant plus cette posture dans laquelle vous faites croire que les oppressés sont uniquement les femmes, en poursuivant votre idée que les hommes ont une vie spécifiquement désirable et/ou meilleure, en faisant croire aux gens que les pauvres femelles comme moi ne savent pas ce qu’on fait car on ne serait « pas assez matures » et « souvent autistes » (je parle ici des adultes, notamment dans le bouquin « Dommages irréversibles » de Shrier, que j’ai lu, qui prend bien plaisir à parler d’hommes trans de + de 18 ans comme si c’étaient des enfants) donc incapable de prendre des décisions pour notre corps, tout en me traitant en vrai comme si j’étais un monstre sur la seule base de mon apparence physique. Vous nous écoutez pas quand on vous dit que la vie d’un homme n’est pas si simple ou désirable que ça, et qu’ils ont aussi des problèmes systémiques, et que les femmes sont tout aussi sexistes que les hommes, non non, dans ce cas là nous sommes des MRA, parce que c’est plus simple de se boucher les oreilles que d’écouter les « femelles » que vous voulez, soit-disamment, absolument aider.
Il y a beaucoup de recherches (dont d’ailleurs « Quand est-ce qu’on Biaise » de Mendax), montrant qu’il y a des différences dans le cerveau des hommes et des femmes (les homosexuels qui ont des différences caractérisées dans leur cerveau marqués par une féminisation ou masculinisation par exemple, ou le comportement social des enfants homosexuels qui est généralement marqués par une non-conformité au genre, ou les différences de cerveau qu’on peut observer entre les mâles et femelles avant leur naissance…), et aucune espèce de preuve de la « sociabilisation » des femmes à être ci ou ça, qui, qu’on se le dise, est une théorie totalement irréfutable et bien pratique du coup ! Ah bah oui, les femmes qui « résistent » cette « sociabilisation », c’est juste qu’elles ont un mental fort, pas du tout qu’elles ont des prédispositions biologiques à se comporter différemment ! (Quand bien même on perçoit le fait que les filles qui ont eu de la testostérone dans le ventre de leur mère ont généralement une attitude plus masculine indépendamment de comment elles sont élevées, oups ! Comme dans Gender-role behaviour and gender identity in girls with classical congenital adrenal hyperplasia Sumudu Nimali Seneviratne)
Buck Angel est un scammer qui pousse les gens à acheter son produit lubrifiant qui n’est pas adapté, et poussait les hommes trans à prendre de la crème estrogène en plus de leur traitement à la testo soit disant pour empêcher que ce qui lui est arrivé (infection de l’utérus si je me souviens bien, souvent lié à un manque de gynéco + rapports sexuels vaginaux). Non désolé, je pense pas qu’écouter ce type soit vraiment intéressant, il ne sait pas de quoi il parle les 3/4 du temps.
LGBAlliance, ou bien l’association qui prend de l’argent d’organismes anti-avortement et pro religieux, et est composé par la majorité de femmes hétérosexuelles ? C’est féministe ça ? C’est marrant quand même, quand il s’agit de taper sur les trans et les lesbiennes, y’a toujours les femmes hétéro qui s’organisent avec les conservateurs pour nous taper dessus ! Rappeliez vous, dans les années 80, c’était les lesbiennes qui étaient « bien trop hommes pour partager des vestiaires avec les femmes ! »
Pour les personnes détransitionnées, je vais pas rentrer dans les détails car ça mériterait une longue discussion sur ça aussi, je suis d’accord avec l’idée qu’il doit y avoir plus d’accompagnement pour ces personnes-là. Je conseille la lecture d’un blog d’une des personnes qui a détransitionné (devenue féministe radicale), qui a fait énormément de choses pour les détransitioneurs, puis se rendant compte qu’en fait, ça ne marchait pas et que c’était idéologiquement motivé, à retransitionner : kyschevers.medium.com (Il parle du traumatisme que ça a été et de la façon dont les féministes radicales s’en prennent aux hommes trans pour les convertir à leur idéologie et les faire détransitionner en leur donnant des pseudo thérapies pour s’en sortir qui ne marchent probablement pas :))
Je peux pas juger tout SGEM, mais ils parlent de « Rapid-Onset Gender Dysphoria » qui est une étude de Littman qui a été critiqué de nombreuses fois, et dont l’autrice à répondu « non mais moi je suis sur le terrain et je sais ce que j’ai vu », face au fait que statistiquement et globalement c’était quand même assez bancal comme idée. Du coup, je peux pas juger sur l’entièreté du site, mais ça sent pas très bon d’ici, d’autant plus qu’ils n’update pas leur site pour être honnête sur le fait que maintenant les demandes de cliniques ont atteint un plateau. Saviez-vous que le nombre d’enfants gauchers a énormément augmenté durant ces 50 dernières années ? Une épidémie aussi, sans doute. Bien sûr nous devons rester particulièrement attentif à qui doit avoir des traitements ou non s’ils sont mineurs, ça je suis d’accord.
Moi aussi je suis disponible pour discuter si vous voulez, il se trouve que j’aime beaucoup ces sujets et que j’ai longtemps cherché (après tout, si j’étais victime d’un complot pharmaceutique comme certaines l’estiment et/ou d’une manipulation à grande échelle et/ou d’un culte, j’aimerai bien le savoir !)
Merci pour cette contribution très intéressante !
Bonjour Nine,
Je ne comprends pas votre question étant donné que le féminisme vous concerne, oui. La façon dont vous vous identifiez ne change rien au fait que votre sociabilisation, les oppressions rencontrées au cours de votre vie, le plafond de verre, etc, sont celles imposées par le patriarcat. Je dirais même que le féminisme concerne les hommes également étant donné qu’eux aussi font face à des injonctions et limitations, bien que ce soit sans commune mesure avec les nôtres.
De ce que je comprends de votre commentaire vous vous êtes fait une image rapide de moi. Peut-être ne devriez-vous pas présumer de mes positions ? « Féministe de la pire espèce », c’était un trait d’esprit, pas à prendre au pied de la lettre.
Je suis tout à fait d’accord pour discuter avec vous de chacun des points mentionnés ici. Tant que cette conversation se fait sans mettre dans ma bouche des opinions que je n’ai pas. Sans consentement c’est pas terrible, vous en conviendrez
Ah… j’avais mis un smiley à la toute fin pour apporter un peu de légèreté, mais il n’est pas passé. Considérez mon ton comme amical !
Pour commencer, je tiens à vous dire (j’espère que vous me croirez) qu’il n’est pas question pour moi de vous retirer ni le droit de vous identifier et de vivre en tant qu’homme, ni l’accès aux traitements spécifiques à votre état d’homme trans (je ne sais pas quel mot peut être respectueux, j’étais partie sur « condition » ou « circonstance » mais j’ai déjà eu des déconvenues avec mes choix de vocabulaire, j’ai pensé à « nature », mais ça m’a semblé pire…. argh, bref, d’avance pardon si c’est maladroit).
Votre parole met en lumière plusieurs choses avec lesquelles je suis parfaitement d’accord (et qui pour certaines, sont effectivement trop ignorées) :
– les hommes (cis ou pas) sont aussi victimes de sexisme (faut être viril, bon en sport, pas pleurer, gagner de l’argent, etc.). C’est pour ça que j’ai plus tendance à me définir comme anti-sexiste, même si par commodité j’adopte volontiers l’étiquette féministe.
– les expériences des personnes trans sont variées : sexe biologique / orientation sexuelle / transition sociale ou médicale / passing (avec surement d’autres variants auxquelles je ne pense pas).
– les hommes trans sont quasiment absents de la conversation, à part pour parler de chirurgie ou de grossesse (ce qui nous renvoie au point précédent). J’ajouterai que je trouve que c’est le cas des 2 cotés…
– la question des mineurs est à considérer avec prudence, et si vous permettez, j’y ajouterai la question des comorbidités.
Pour répondre à votre principale question, que fait pour vous le féminisme centré sur les femelles, je dirais, probablement pas assez, c’est vrai. On peut l’expliquer par le fait que d’1 vous ne vous considérez pas comme femmes (et ne souhaitez pas l’être), 2 vos revendications n’ont pas le même impact sur les vies des femelles sans identité de genre que les revendications des femmes trans, puisque ce sont les femmes trans qui souhaitent être considérées par la société et par la loi comme les femelles. Mais du coup, pardon si c’est indélicat, mais vous en attendriez quoi, en tant qu’homme, du féminisme (je veux dire au delà du respect basique dû à chacun et de la reconnaissance des pressions sexistes spécifiques aux hommes) ?
Oui, je pense que les femmes sont statistiquement plus victimes de violence de la part des hommes que l’inverse, et oui, je pense que c’est plus à cause de notre sexe, que de notre présumée identité de genre (d’ailleurs, je suis à peu près persuadée que contrairement à l’auteur du billet, vous savez, vous, ce que ça veut dire de « naître dans un corps de fille ? » ). Et oui, je trouve ça indécent d’accuser de transphobie des lesbiennes qui ne sont pas attirées par un corps à pénis, ou de reprocher à Hibo Wardere de ne pas être assez inclusive parce qu’elle lutte contre les mutilations génitales des femmes et des filles (et non pas des hommes, des garçons et des personnes trans). Est ce que ça fait de moi une mauvaise personne ? Est ce un discours de haine de dénoncer des dérives ? Je me rends compte qu’avec ce que je dis, il est possible que vous me perceviez comme transphobe. Je ne tenterai pas de vous convaincre du contraire, mais j’espère que ma réponse ne vous aura pas blessé, c’est loin d’être mon but…
Je déplore juste la polarisation de la discussion (je veux dire en général, hein, pas par rapport à ce que vous avez dit ici). J’aimerais qu’on puisse discuter sur les points (je ne suis pas d’accord avec x parce que y ; je suis d’accord avec x, mais ça veut pas dire que y ; ça on ne sait pas ; etc), sans faire des procès d’intentions (et je parle pour moi aussi) ou de déshonneur par association. Alors oui ,on peut se renvoyer la balle de la désinformation, aucun de nous n’a tout consulté. Je n’ai pas connaissance d’un consensus sur le genre des cerveaux, alors je reste modeste et prudente.
Je suis pour le respect mutuel des personnes, mais j’ai constaté que pour beaucoup, le respect de ma personne est relatif à mon adhésion ou pas à l’existence d’une identité de genre, et c’est dommage, parce qu’une fois que j’ai dit ça (que moi je crois pas que j’ai une identité de genre), on me traite comme si j’avais proféré une horreur raciste.
Merci d’avoir approché le sujet par cet angle !! On a cruellement besoin de rationalité sur la question.
Bonjour,
Youtube ayant mangé la 2è partie de mon commentaire sous la vidéo (c’est dommage, il n’en reste que la partie la plus vindicative, mais bon…), je voulais remettre la réponse que j’aurais faite à l’enfant en questionnement dans le magazine…
« Ta question est intéressante, car tu ne demandes pas « si » c’est possible de « devenir un garçon », mais « pourquoi » ça ne l’est pas. J’imagine que tu as exprimé ce souhait de devenir un garçon, et que des adultes t’ont répondu que ce n’était pas possible, mais sans savoir bien t’expliquer pourquoi ils pensent comme ça. Tu as le droit de te demander si c’est possible de devenir un garçon, même si les adultes t’élèvent comme une petite fille. Tu as le droit d’avoir envie d’être un garçon, ça n’a rien d’anormal, ne t’en fais pas si ça met les adultes mal à l’aise, tu es à l’écoute de te personnalité et c’est très bien ! Je trouve que tu as raison de poser ces questions, parce que c’est vrai que la plupart des gens se comportent différemment avec les « filles » et les « garçons ».
Savoir si c’est possible ou pas de devenir un garçon, et pourquoi, est une question compliquée sur laquelle tout le monde n’est pas d’accord. Comme souvent, les mots qu’on utilise sont importants pour la façon dont on exprime les choses car « garçon » et « fille » (comme « homme » et « femme » pour les adultes) sont des mots que tout le monde n’utilise pas de la même façon.
Pour certaines personnes, comme moi, ces mots décrivent des différences entre les corps des gens qu’on appelle le « sexe ». J’ai l’impression que dans ta question il y en a aussi une autre : « est-ce que c’est possible de changer de sexe ? » et pour moi, malheureusement la réponse est non. Le sexe, en biologie, c’est ce qui permet de faire des bébés, chez les humains, il n’en existe que deux (« mâle » et « femelle »), et ça, effectivement, même les scientifiques d’aujourd’hui ne peuvent pas le changer.
D’autres personnes ne sont pas tout à fait d’accord avec ça, et préfèrent parler de « genre ». Pour eux, il y a d’autres différences que le sexe entre les « filles » et les « garçons », par exemple ce qu’on ressent à l’intérieur de soi, les préférences qu’on a pour certains vêtements, certaines activités, ou les personnes avec qui on veut passer du temps, bref, l’image qu’on donne aux autres de qui on est et la place qu’on a dans la société. C’est ça qu’ils appellent le genre, et pour ça je te rassure, tu peux décider de ce qui te correspond : personne ne devrait te dire que tu devrais être d’une certaine façon à cause de ton corps !
Tu as peut être entendu parler, aussi, de gens qui se sentent tellement mal dans leur corps, qu’ils changent leur image (leur prénom, leur apparence) pour se sentir mieux, on parle de personnes « transgenres » ou « trans ». Aujourd’hui, c’est possible pour une personne trans d’aller chez le docteur pour avoir des médicaments et/ou des opérations qui permettent de modifier son corps pour le faire ressembler à l’image qu’on se fait de celui de l’autre sexe. Souvent, ces personnes se sentent beaucoup mieux comme ça, même si cela ne change pas leur sexe.
Je te propose qu’on se pose, tous ensemble, une autre question : est ce que être une « fille » ou un « garçon » oblige les gens à préférer certains vêtements, certaines activités ou certaines personnes ? Je ne pense pas, je pense que tu mérites d’être comme tu es, de ressembler à ce que tu veux, de faire ce que tu veux et d’aimer qui tu veux, car ce n’est pas ça qui fait de toi une « fille » ou un « garçon ».
Je t’encourage à continuer à te poser ces questions, à dire ce que tu aimes dans la vie, et à faire ce qui te donne du bonheur. Les adultes ne savent pas tout. Toi aussi tu deviendras adulte un jour, et à ce moment là tu pourras faire plus de choix, alors souviens toi que le plus important, c’est que tu te sentes bien. »
Voilà, je pense que une fois qu’on a dit que la réponse était mauvaise, c’est intéressant de proposer des alternatives, et je serais curieuse de voir comment d’autres gens répondraient ^^
Pour le reste de l’article, bah, je suis en désaccord avec votre approche de la question, et c’est un crève cœur car c’est le résultat de longues recherches et réflexions pour moi, autant que ça a l’air de l’être pour vous. C’est comme ça. Le désaccord est fécond, je vois donc ça comme une raison de plus pour rester abonnée 🙂
Je continue évidemment à vous soutenir.
Vous représentez bien l’ère de la Grande Confusion, n’ayez crainte, elle se résoudra éventuellement avec le bon sens.
Premièrement: La confusion provient du changement du sens des mots. Sexe ne veut plus dire sexe, homme ne veut plus dire homme, femme non plus, genre c’est n’importe quoi selon ses désirs. C’est une déconstruction du sens des mots pour servir une idéologie délirante.
Deuxièmement: Si vous en avez deux sur trois, un pénis, des testicules, du sperme vous êtes désigné comme étant de sexe mâle ou plus communément homme. Si vous en avez deux sur trois, un vagin, un utérus, des ovaires, vous êtes désigné comme étant de sexe femelle ou plus communément femme. Et les exceptions confirment la règle bien entendu.
Deuxièmement: Je veux démontrer et prouver que mon ballon est rouge. J’utilise des microscopes des plus modernes analysant jusqu’aux champs magnétiques des électrons et je n’y vois ni le ballon ni le rouge. Conclusion, le ballon ne peut pas être rouge puisqu’il n’existe pas. De même avec votre analyse biologique du sexe. Au microscope il n’existe ni de mâle ni de femelle puisque le sexe n’existe pas. Vous faites une démonstration par l’absurde.
Troisièmement: Qu’est-ce que c’est se sentir comme un homme, une femme, les deux, ni l’un ni l’autre? Autre le fait d’invoquer un sentiment de quoi parlons-nous? Il ne reste qu’une chose, les stéréotypes sociaux. Au lieu de délirer sur mon genre, il serait plus honnête et réaliste d’affirmer que je préfère tel stéréotype ou aucun, au détriment des autres.
Quatrièmement: Si nous rétablissions le bon sens objectif, l’idéologie des sciences sociales du genre serait un vaudeville
Votre commentaire illustre bien la désorientation voir la panique de certaines personnes lorsqu’elle sont confronté à la complexité du vivant, des sociétés humaines et du monde en règle générale.
Vous négligez, pour des raisons qui vous appartiennent, de remettre en question ce que vous croyez être la « vérité ».
=> Premièrement: La confusion provient du changement du sens des mots
La réalité est simplement plus complexe que le « sens » auquel vous faite référence
=> Deuxièmement: Si vous en avez deux sur trois, un pénis, des testicules, du sperme vous êtes désigné comme étant de sexe mâle ou plus communément homme
Faux. Si vous avez l’air d’un homme, alors vous serez considéré comme un homme. Si vous avez l’air d’une femme, vous serez considéré comme une femme. Vous regardez les parties intimes d’une personne pour savoir si vous lui donnez du Mr ou du Mme vous ? Si c’est le cas, je plains les gens que vous rencontrez !
Votre second « deuxièmement » n’a aucun sens.
=> Troisièmement: Qu’est-ce que c’est se sentir comme un homme, une femme, les deux, ni l’un ni l’autre? Autre le fait d’invoquer un sentiment de quoi parlons-nous? Il ne reste qu’une chose, les stéréotypes sociaux. Au lieu de délirer sur mon genre, il serait plus honnête et réaliste d’affirmer que je préfère tel stéréotype ou aucun, au détriment des autres.
Ça n’est pas un « délire ». C’est en parti de ça dont il est question. De la place qui vous est associé dans la société suivant que vous êtes perçu en tant qu’homme ou femme. Et si vous pensez que c’est négligeable, relisez ma réponse plus haut. Le regard que les autres (et la société en règle générale) vont portez sur vous ne dépend pas de ce que vous avez entre les jambes, mais d’à quoi vous ressemblez.
=> Quatrièmement: Si nous rétablissions le bon sens objectif
bon sens objectif == ignorance, croyance sans fondement. Selon le « bon sens objectif », la terre est plate et plus un objet est lourd, plus il tombe rapidement (entre autre).
Je vais être clair. J’apprécie vos vidéos, votre approche zététique, et je respecte votre point de vue.
Maintenant… Différencier un mâle d’une femelle c’est absolument naturel. Si vous placez l’humain hors règne animal, c’est vous qui placez une frontière artificielle.
Le sexe est clairement identifié chez les mammifères. Il n’y a pas d’équivoque. Les cas où la différenciation est indéfinissable sont des exceptions.
Le genre est une construction dont on ne connait pas tous les tenants. Oui un mâle peut se sentir femme, une femelle se sentir homme. Il y a même des fonctionnements hormonaux qui peuvent démontrer ces comportements et il est évident qu’il faut respecter cela.
Mais cela n’enlève en rien la définition de ce que sont les sexes qui, de manière générale, sont liés aux genres. Et je répète que je comprends très bien que le genre peut être en opposition avec le sexe. Mais encore une fois, cela est clairement exceptionnel.
Pour éviter que vous ne puissiez croire quoique ce soit à mon égard, j’ai grandi avec des homosexuels dans mon entourage proche, je sais que cela est normal et je ne vois pas cela comme une anomalie.
J’ai travaillé avec des personnes en transidentité, et je côtoie deux ados qui se définissent comme non binaire. Encore une fois je respecte cela.
Mais. Un de ces deux ados a clairement admis que c’est certainement provisoire, parce qu’il est en âge de se poser des questions existentielles et qu’il se construit. L’autre ados me dit qu’il ne sait pas où il en est.
Je n’ai aucun adulte dans mon entourage qui se dit non binaire. Je ne dis pas que cela n’existe pas, mais je ne peux pas donner mon point de vue.
Bref.. tout ça pour dire que je pense que le biais est de penser que l’humain est exceptionnel par rapport aux animaux. Et par conséquent qu’un truc naturel (se sentir plus ou moins porté sur un genre) est considéré, à tort, comme une définition de genre.
On peut être une femme et être homo ou masculine. On peut être un homme homo ou féminin. Avec des proportions possibles. Les exceptions où une personne de sexe X se sent complément Y ne peut pas justifier de remettre en question une définition…
C’est mon avis.
PS : à toutes les personnes homo, trans, non bianires, je le répète, vivez heureux, soyez vous-même, vous avez le droit au même respect que tout le monde.
Je suis terrifié de lire que le vécu des gens (je ne parle pas d’un caprice individuel, mais d’un phénomène qui touche des dizaines de milliers de personnes) ne peut pas remettre « en question une définition » alors que nous parlons de faits sociaux.
Je ne suis pas rassurée non plus de voir les apologistes du genre si disposés à remettre en question le vécu des femmes. Nos corps sexués sont la raison historique et universelle pour laquelle nous avons été et sommes opprimées. https://twitter.com/HiboWardere/status/1362100744216866825 Cette idée saugrenue de « naître dans un corps de fille ? », le reste du monde nous fait parfaitement comprendre ce que ça veut dire. Parcimonieux ou pas, nous ne parlons clairement pas d’un caprice, nous non plus, nous parlons de faits sociaux dont notre sexe nous rend victimes, parce qu’ils ont pour origine la biologie : nous avons besoin de cette définition.
Un phénomène qui touche…. combien de dizaines de milliers de personnes ?
Vous en ferez ce que vous voudrez, mais vous avez 10 ans de commentaires sous cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=9t_oDOhhjmI&ab_channel=NonoNonon 10 ans de femmes qui n’osent pas parler, ou qui crient au secours dans un monde sourd. Écoutez, nous, nous aussi, quoi.
J’espère que vos prochains contenus seront plus modérés et que vous saurez être plus à l’écoute des gens qui ne trollent pas. Je conçois que vous avez des centaines de personnes qui vous haranguent virtuellement, mais ce sermon cinglant me parait disproportionné en réponse au ton poli, limite désolé de Patrice qui terminait sur une note bienveillante. Votre audience sincère ne mérite-t-elle pas mieux que ça ?
Je suis assez effaré de ce genre de raisonnement, d’autant plus qu’ils sont sans aucun doute sincères.
Ce qui m’effraie c’est que j’y perçois le même genre de peur concernant la perte d’identité (« nous avons besoin de cette définition ») que celle qui anime les masculinistes.
La base des discriminations c’est l’intolérance au sens (très) large. Dans le cas des femmes, la biologie n’est qu’un prétexte derrière lequel ce vilain travers humain se cache.
Salut,
Quelques critiques sur votre façon d’engager un débat qui est vraiment désastreux, et qui sont la raison pourquoi on vous critique si ouvertement :
Tout d’abord, la forme car c’est le plus simple à comprendre : Traiter vos… Opposants? Bref, traiter les gens de c** et d’ahuris dès le début de votre discours va transformer ce qui aurait pu être un débat en dispute. Presque personne n’avance dans une dispute car personne n’écoute. Au mieux, ceci est une inversion de la démonstration. Prouve d’abord que ce qu’ils disent est idiot, ensuite conclus que parce qu’ils ont dit des choses idiotes, ils « sont » idiots… Enfin, si on accepte de confondre individu et propos dudit individu (c’est pas bien ). En reprenant des termes plus « officiels », vous commencez avec une attaque ad personam de très bas niveau, aucun argument fort. Bref, ça, ça nuit autant à la qualité du débat qu’à l’image de l’ASTEC. Je sais que c’est une association, mais ça fait pas « pro ». Je ne me permettrais pas personnellement de publier ce genre de chose au travers des groupes bénévoles que je représente.
Ensuite, l’absence de remise en contexte. C’est ce qu’il y a de vraiment flagrant quand on compare vos vidéos et celles de psyhodelik (en dehors de ses propres opinions). On voit notamment que le sujet a été généralisé plus tard (4 ans, de ce que je vois des screenshots, hmm …). Quand on parle de sexe (ou plus exactement genre) dans le sens général, non, douter est contre-productif! Le modèle à préférer pour identifier quelqu’un est celui qui marche dans +95% des cas. Celui qui rejette tout « dans le doute » n’aura raison que 50% du temps si on te forçait à catégoriser la personne que tu croises dans la rue, chose que tu es obligé de faire très souvent dans la vie de tous les jours.
Il a fallu attendre ce billet et cette vidéo pour entrevoir une position plus raisonnable : Que tu pourrais réagir à cette question/réponse entre cette enfant et cette adulte dans un magasine. Article qui nécessite effectivement de douter : Non pas sur la catégorisation « de la vie de tous les jours » qui viendrait en 1er à l’esprit, mais sur ce qu’il faut dire afin que cette enfant comprenne au mieux la complexité du sujet (et ne pas casser ses rêves si, effectivement, elle est transgenre). Retiens donc ceci : Sur internet les gens prennent souvent le train en marche, ils n’ont pas « votre » vision du sujet, et ils n’ont pas tous les bouts. Sur Twitter en particulier, il faut régulièrement recadrer car les posts se perdent vite, SURTOUT après 4 ans! Il faut dire quelque chose comme : « Pour rappel, je pars d’un journal où une enfant demande pourquoi elle ne peut pas devenir un garçon (+lien/tweet). Comment peut-t-on définir garçon/fille dans ce cas précis? Est-ce qu’on peut être aussi affirmatif? ». Quand vous vous serez mis d’accord sur le même sujet et les mêmes définitions, là vous pourrez raisonnablement débattre. Sinon, oui, c’est très facile de tout rejeter à la mer comme tu l’as fait, vu qu’il n’y a aucun poteau sur lequel s’accrocher . Mais ça n’apporte strictement rien aux autres qui -eux- avaient des solutions à apporter et qui fonctionnaient dans le contexte qu’ils ont dû choisir à ta place.
De façon plus générale, en croisant les sources La Tronche en Biais (et par conséquent la menace théoriste) ne m’inspire plus confiance; Je dois constamment contre-examiner chaque propos maintenant, ce qui est vraiment exténuant pour moi. Devoir tout le temps le faire n’est pas ce que j’attends de sources qui se veulent « expertes » sur un sujet. En cause : La suraggressivité envers les individus ainsi que le focus à rallonge sur les procès (hors-sujet mais quand même très présents), les termes flagrants indiquant que vous n’avez pas étudié proprement le sujet (ex. : « Je n’ai pas vu la vidéo de Psyhodelik mais… »). De même, je me permet de douter la relation même entre le tweet que tu présentes et la discussion à cause de la différence de 4 ans; Oui, j’en viens à devoir comparer des dates et à évaluer la probabilité qu’un sujet remonte sur Twitter autant d’années plus tard. On est à ce niveau là, niveau confiance. Ce n’est plus du tout une chaine que je recommanderais à quelqu’un qui découvrirait ce qu’est la pensée critique.
Je vous connais techniquement pas, mais on va suivre le principe de charité et que vous êtes de bonne volonté; Aussi, je vous souhaite de reprendre la route, de ne plus déraper à nouveau et d’amener votre véhicule à bonne destination .
J’complète le propos à la suite de la dernière vidéo, le « ça coule de source n°6 » (partie n°1 et partie n°3). Il y aura les émoticônes qui manquaient sur mon précédent post :). Et, heu oui, le fait que je poste ici est aussi un choix tactique, car entre ~3000 commentaires et ~20 avec validation manuelle, les chances d’une lecture sont beaucoup plus élevées.
En parlant de tactique… Connaissant ton point de vue (que je ne partage pas, mais c’est toi qui va agir ^^), je vais te conseiller avec une base de la stratégie : Rappelle toi toujours quel est ton véritable objectif.
Est-ce que ton objectif est de faire perdre Psyhodelik? Avec tes mots, non car il ne peut pas perdre :|. Plus précisément, C’est parce que le coût pour le dégommer « joyeusement » est plus important pour toi que pour lui. Ton gain, lui, est nul. En beaux termes, ce serait au mieux une victoire pyrrhique; Au pire, une défaite écrasante. Tu n’as rien à gagner à l’affronter, tout à perdre.
Alors quel est ton véritable objectif? Métaphoriquement, j’imagine que c’est que ton territoire soit stable et s’étende. Concrètement, que tu attires et raisonne de nouvelles personnes fragiles (ta source d’énergie personnelle, de ce que je comprends et espère), et que tu fidélises et renforces ceux et celles déjà à ta cause (tes ressources de façon plus générales). Plusieurs choix alors : Tu peux t’étendre sur d’autres territoires différents, d’autres sujets. En renversant l’échiquier et en prenant ton point de vue, tu verras ça probablement comme « fuir le problème », même si en vérité c’est pas que ça. Autre solution -et celle que je préconise vu ton envie de contre-attaquer- : partage le territoire avec Psyhodelik et construis dessus pour apporter tes idées, ta culture (#soft-power). Tu n’as pas à le détruire, à le rabaisser; Si effectivement, il te harcèle et toi non, il est déjà plus bas que toi ;). Tu as juste à montrer que ce que tu proposes est différent, idéalement meilleur que lui. Par exemple… Bon, on peut pas débattre ou parler cartes sur table directement avec lui. C’était la solution classique, mais bon, tu veux pas donc on improvise! Hmmm, voilà! Prends une de ses vidéos calmement, débunke la et utilise là pour avancer « tes » propos, expliquer comment il serait plus raisonnable de penser. En expliquant là où son discours peut-être amélioré, et non en disant seulement là où c’est pas bien.
Là, tu pourras gagner réellement. Et même « vous » pourriez gagner.
Hé oui : tu te moques si Psyhodelik gagne ou non de tes actions, au contraire! S’il t’écoute, s’améliore et vient dans ton camp, tu gagnes un allié et perds un ennemi. S’il t’écoute pas, et si ton discours est réellement meilleur que lui, il perdra en visibilité, réduisant la menace et pertes qu’il t’inflige. Ici, je reprends la philosophie du jeu d’awalé et de l’aïkido : Psyhodelik n’est pas nécessairement un adversaire. Au contraire, il peut être ton partenaire -volontaire ou non- à ta victoire. Il faut juste que tu te rappelles quel est ton objectif. Ton véritable objectif. C’est juste ça, ce que j’attends de toi, part’naire ʚїɞ.
La prochaine fois que tu sens la moutarde monter au nez, les fumées sortir des oreilles et du nez, poses toi dans un café et bois un thé \̅_̅/̷̚ʾ. Ensuite, écris et réponds à ces trois questions : « Quel est l’objectif que je dois réellement accomplir? Est-ce que c’est absolument vaincre X (généralement non)? Qu’est-ce que j’ai de mieux qui me permet d’y arriver, avec le moindre effort? ». Ça m’a toujours résolu une folle quantité de conflits de canard avec le minimum de perte.
Sur ce, je pense qu’on peut se dire définitivement au revoir? En effet, j’fais partie des gens que tu ne félicites pas pour suivre ce drama (merci de la critique et de ton auto-critique ʚїɞ). Mais surtout, surtout! Nos opinions personnelles divergent complètement sur la sympathicité d’envoyer une image incitant à boire de l’essence. J’ai perdu 2 proches à cause de suicides le mois dernier :'(, comprends donc ma non-neutralité sur ce sujet, même en rationalisant que tu as devoir de loyauté à l’association (cf. code du travail), et que vous faites partie du même groupe social (j’imagine? Ce serait surprenant sinon). C’était hélas une des rares limites à ne pas franchir pour moi. Le fait que ça soit par défaut sur Twitter ou non n’a aucune conséquence. Que ça soit au nom de l’ASTEC ou non non plus. C’est très grave dans tous les cas et pénalement répréhensible si effectif (Code pénal, Section 6, Article 223-13).
Bonne chance malgré tout.
« In fine le vrai critère [utilisé dans le champ social et dans la vie de tous les jours pour définir ce qu’est un homme et ce qu’est une femme], c’est ce que les gens déclarent sur eux-même, et vous le savez très bien au fond de vous. Et si ce n’est pas ça dites-le-moi, parce que je veux me corriger. Je ne dis pas que c’est suffisant et que ça règle tous les problèmes. »
Je n’ai rien à critiquer sur l’ensemble de la vidéo que je trouve très bien, mais comme j’ai le goût du débat je ne peux m’empêcher de saisir cette perche tendue pour apporter une nuance.
Il me semble que ce critère est celui utilisé par les gens polis qui souhaitent vivre dans une société où l’on se respecte, et c’est aussi celui que j’utilise car je pense que le respect n’est pas négociable. Toutefois, sans que cela ne soit un choix dépendant de ma volonté, ce n’est pas celui que j’utilise « au fond de moi » « dans la vie de tous les jours », et par conséquent j’ai sûrement des manières d’agir dont je n’ai pas conscience qui ne sont pas entièrement conformes à ce que pourrait espérer une personne que je préfèrerais classer dans un genre différent du sien. « Au fond de moi », j’éprouve une dissonance cognitive :
1) Je crois qu’il faut respecter tout le monde (mais pas toujours leurs idées, certes).
2) Je crois qu’un homme et une femme se définissent nécessairement par leur attributs physiques quand ils ne sont pas ambigus, parce que cela me semble être le critère principal dans la société et parce que c’est le seul critère dans lequel je me reconnais vraiment.
3) Je constate qu’il existe des hommes et des femmes qui ont les attributs physiques non-ambigus associés au genre différent du leur, ce qui entre en contradiction avec ma définition. Or, pour respecter ces personnes, il faut respecter leurs idées, et donc trouver une autre définition du genre permettant d’inclure leur identité.
Je peux alors :
– Refuser le constat 3 et négliger la croyance 1. Admettre que je suis transphobe.
– Modifier la croyance 2 et admettre que je suis non-binaire, parce que je ne me reconnais pas dans les rôles sociaux. Cependant, cette solution n’est pas pleinement satisfaisante. En effet, je ne souhaite pas me présenter comme non-binaire parce que c’est couteux et que je préfère consacrer mon énergie à d’autres activités. Cependant si je ne me présente pas comme non-binaire, les gens vont continuer à me considérer comme une femme, ce qui ne serait pas conforme à la définition et rétablirait une dissonance.
– Regarder la vidéo en deux parties de PsykoCouac sur la construction du genre. Admettre que c’est compliqué et rassurer Mendax en lui disant que moi non-plus, je ne sais pas ce que c’est un garçon.
Un petit mot de soutien pour dire que si j’aime le Tronche en Biais, c’est justement parce que je ne suis pas d’accord avec tout (le contraire aurait été trop ennuyeux). Peut-être qu’il faudrait ressortir certaines de mes vidéos favorites « Le truc qui pourrit tous les débats » / « Arrêtez avec vos soupçons ! » des cartons, elle me paraissent très à propos en ces temps qui courent.
Merci pour ce commentaire
Bien.
Je vois qu’un commentaire + récent que celui que j’avais envoyé hier soir est passé ce matin, et pas le mien.
Cette fois ce n’est pas YouTube.
Je sais donc que ce message ne passera pas non plus, et tant pis, je l’écris pour la modération : je ne vous encombrerai plus avec mes états d’âme qui vous dérangent. Je me contenterai de regarder anxieusement vos prochaines vidéos.
Je comprends mieux pourquoi il y a si peu de réactions sous ce billet ….. :/
Amicalement, et amèrement,
une de vos plus fidèles admiratrice.
Mince ! pas de modération ? Il est passé direct 0.0 J’ai été parano ?
Oui, un peu 🙂
WordPress choisit de laisser passer certains commentaires tandis que d’autre sont mis en attente de validation. J’ai validé le votre dès que j’ai pu, ce matin. A ce jour, aucun commentaire n’a été supprimé sous ce billet.
Oui, je me suis doutée après coup que c’était un problème technique, d’autant plus que le commentaire en question est apparu depuis (vous pourrez supprimer le doublon si vous le souhaitez).
Je ne vais pas engorger plus que je ne l’ai déjà fait (de manière malheureusement superflue) la section commentaires, mais ça ne fait que quelques semaines que j’ai compris et accepté que j’étais GC, et depuis que je parle je m’en suis pris plein la face. Si ça ne la justifie peut être pas, ça explique au moins un peu la parano… Merci néanmoins pour votre réponse !
Au plaisir de vous entendre / lire, quels que soient nos désaccords.
Bienvenue chez les Gender Critical !
Certes, on vous traitera de féminazie au prétexte que l’extrême droite adoooooore instrumentaliser notre opposition au concept de genre (alors que cette opposition concerne AUSSI leur vision du genre, mais ça ils sont très forts pour l’ignorer), mais il en faudra plus pour intimider les féministes. Une fois franchi le cap de dire « non », de remettre en question l’injonction pailletée de dénier l’importance du sexe au profit de revendications identitaires, on prend le risque d’être isolée. J’espère que vous êtes bien accompagnée, que vous avez dans votre entourage des appuis solides avec qui discuter. Si vous n’avez personne, vous trouverez d’autres femmes gender critical qui osent de plus en plus s’exprimer sur la toile. Ce sont pour beaucoup des lesbiennes blâmées pour avoir dit qu’elles refusent les pénis, des sportives qui se retrouvent opposées à des hommes, des trans widows (« veuves » de couples dont le compagnon a transitionné), ou tout simplement des féministes matérialistes. Nous sommes de tous âges, tous milieux, tous horizons, unies par notre refus d’être définies par notre outil d’oppression : le genre.
Alors que ce qui lie les femmes ce sont leur sexe et les expériences (oppressives ou non) qui en découlent. Aucun des clichés qui leur sont associés ne les qualifie ou disqualifie en tant que femmes : les vêtements, le maquillage, la longueur des cheveux, la gestion de leur pilosité, le caractère, le comportement, les aptitudes cognitives, les centres d’intérêt, l’orientation sexuelle, le désir d’union ou de parentalité, le métier, etc.
Dire « je suis une femme » ou « je ne suis pas une femme » en se basant sur ces critères-ci est tout simplement… sexiste ! En plus d’être profondément navrant. Heureusement de plus en plus de femmes font comme vous et réfléchissement à tout ça (c’est d’ailleurs le moteur de certaines détransitions). Vivement que les mecs s’y mettent plus sérieusement, car même si certains croient bien faire, ce sont pas les plus réactifs sur le sujet…
« Il y a autre chose qui est politique, c’est l’injonction irritée qu’on nous adresse de ne pas traiter certains sujets, de ne pas relayer l’état des connaissances en sciences humaines sous prétexte qu’elles seraient politisées, mais en réalité parce que ce qu’elles disent contredit certaines évidences confortables. »
Entendre ça de la part d’un type qui a écrit il y a encore un mois que le fait que les gens réagissent violemment à ses blagues minables sur la pédophilie est une panique morale, dans un contexte où 10% des Français rapportent un inceste, c’est grandiose.
On progresse à la vitesse de l’âne, mais on progresse.
Bonjour M Mendax,
Tout d’abord un grand merci pour votre prise de parole sur le sujet (ce qui ne doit pas toujours être facile) et d’apporter des arguments qui dépassent le bas de plafond.
Avant d’entrer dans le dur je tiens à préciser que ma démarche est empreinte de bienveillance, avec une véritable envie de me forger une opinion, ce qui implique que je me rends totalement disponible pour changer d’avis.
Si j’ai bien compris, vous remettez en question l’évidence d’une catégorisation homme/femme par l’appel à la biologie (pénis/utérus) et invitez à ce que le fondement de cette différentiation repose sur une approche sociale.
Effectivement il est toujours intéressant de remettre en question ce qui va de soi.
La définition homme/femme est polysémique :
-> biologique : fait appel aux gamètes, gènes, caractères sexuels primaires et secondaires
->genre : construction sociale des rôles et fonctions entre les « sexes »
Remarques
1- Faut-il vraiment remettre en question la catégorisation des sexes par le biologique (et donc la définition) quand celle-ci fonctionne dans la plus grande majorité des cas grâce aux caractères sexuels secondaires (la ceinture de sécurité ne fonctionne pas toujours, mais je la mets quand même). Les théories sont « valides jusqu’à preuve du contraire « , ou « ce sont les meilleures explications qu’on ait, jusqu’à la prochaine « , et ce principe vaut pour toutes les sciences. La catégorisation par le genre invalide t’elle la catégorisation par la biologie et/ou est-elle vraiment plus pertinente et efficace pour différencier les sexes?
2- Définition par le genre et non plus par le sexe biologique:
-> la catégorie biologique existe et interfère dans le sociale : selon l’approche du genre une femme peut avoir un pénis, pomme d’Adam et barbe et un homme un utérus, peut menstruer et enfanter. Cependant, il existe biens une catégorisation biologique des personnes dans le monde (caractère sexuel primaire ou secondaire) aujourd’hui porté à trois types : femelle/male/intersexe. Or l’approche biologique et de genre sont antinomique : soit les femmes ne sont que les personnes disposant d’une biologie particulière (utérus et/ou sein et/ou silhouette…faisceau de preuve) soit le mot femme supprime la référence au biologique (pénis de femme) et se concentre sur l’identification aux gouts féminins.
Toutefois si la définition retenue d’homme/femme favorise est celle du genre, il faudra tout de même trouver un mot pour nommer ces catégories biologiques (femelle humaine/ mâle humain ?). A l’inverse, on peut également penser à un mot pour regrouper les personnes qui ont des centres d’intérêt féminin ou masculin.
-> Une définition homme femme par le genre complexe et hors sol : pour faire la distinction entre les sexes via le genre, il va falloir s’appuyer sur les stéréotypes de genre (ce qui est socialement considéré comme associé à homme/femme).
Selon l’approche du genre, nos goûts et orientations seraient innés (pourquoi pas envisager que cela serait « une question biologique, physiologique biochimique » et culturel -> entourage civilisationnel), nous ne pouvons nous en défaire et fondent notre réelle identité. Ce critère serait donc le plus juste car plus proche de la réalité de la personne dans le cadre de la société (ex : je suis femelle, j’aime le rose mais j’aime encore plus les voitures et la guerre, donc je suis un socialement un garçon).
Or, c’est bien la société qui genre les goûts et les rôles (le rose dans l’absolu n’est pas genrable, et si dans les faits il l’est, il été hier pour les garçons aujourd’hui pour les filles). Donc, dans l’absolu, la différenciation homme/femme basée sur l’orientation des goûts n’a aucun fondement. Cependant, nous vivons bien dans des sociétés qui genrent leur environnement, mais dans ce cas-là, la catégorisation est d’une grande instabilité et non reproductible aux autres sociétés. Chaque société, dans un lapse de temps marqué, donne une définition différente à chaque genre, et cette différence apparait même au niveau des individus, des situations : par exemple : la violence est quelque chose de genré au masculin, pourtant on reproche aussi au femme d’être irrationnelle, de moins savoir se contrôler et donc d’être davantage dans la violence. De plus cela forcerait tout à chacun à se poser la question de s’iel est un/e homme/femme/non binaire et pourquoi pas autre… Tout le monde n’a pas l’envie, le temps, les connaissances, l’équilibre mentale pour faire cet exercice.
3- Les critères de catégorisation sont une émanation humaine, donc sociale, donc politique : Pour conclure, vous nous affirmez que la différenciation des sexes doit être décorrélé du sexe biologique qui renvoi soit, à la production de gamète et donc pas à aux comportements sociaux, soit aux gènes et caractères sexuels qui sont invérifiables « in fine » (ce dernier point me semble un peu de mauvaise foi). Ainsi, seule la déclaration des individus compte, déclaration qui doit se faire sur un référentiel qui relève du sociale (c’est la société qui doit définir, en commun accord, a quoi renvoi le genre homme/femme/non binaire et autre). Autrement dit c’est une question politique.
Cela n’engage que moi, mais entre une approche factuelle (très trééééééés schématiquement pénis/utérus/intersexe) qui ne fait entrer aucune idéologie, aucun comportementalisme, qui fonctionne dans l’immense majorité des cas, auquel historiquement les individus tiennent, … et une approche du genre qui n’apporte pas de clarté particulière, renforce les stéréotypes, extrêmement variable, compartimentant les individus, mais effectivement moins déterminante pour les individus, je choisi de défendre l’approche biologique (jusqu’à que je trouve l’argument contraire). C’est mon choix en tant que citoyenne.
Est-ce qu’on ne rend pas les choses encore plus confuses qu’elles le sont pour le grand public, ce qui le rend plus vulnérable encore aux conspirationnismes néo-fascistes? J’appartiens à l’Union Rationaliste, et je suis irréductiblement lié à l’héritage des Lumières. Grosso modo, la tribune que Raison présente avait publiée il y a quelque temps (et que je viens de retrouver pour vous) conclut en des termes qui me conviennent parfaitement: « La notion de genre remet en question des stéréotypes liés aux différences biologiques, qui ne sont aucunement niées. La question n’est pas de faire comme s’il n’y avait pas de différence physique entre un garçon et une fille (sexe biologique) ; la question est de savoir en revanche comment cette différence biologique sert d’argument pour légitimer des inégalités de tous ordres au détriment essentiellement des femmes. » Ceci étant posé, que chaque ADULTE fasse ce qu’il/elle veut avec son corps propre, c’est une liberté que je reconnais comme inaliénable, mais il s’agit là d’une autre affaire, entièrement.