Par Thomas C. Durand / Acermendax

Introduction à la zététique.

La zététique est une didactique des sciences qui s’intéresse aux discours du domaine des croyances et des pseudosciences pour apprivoiser les outils intellectuels nécessaires à l’évaluation de la validité des discours en général.

La première étape de la zététique consiste à prendre conscience de nos propres biais, des angles morts de notre rationalité et de ce qui en découle malgré nous : la persistance de croyances réfutées. Personne n’est immunisé contre la persistance dans l’erreur car certaines croyances retournent notre intelligence contre nous.

Heureusement il existe des moyens de limiter la casse, d’identifier les situations où l’erreur est probable, de suspendre notre jugement, de nous poser les bonnes questions. Cela nous permet d’éviter de tomber dans les pièges tendus devant nous, mais aussi de déjouer le plus grand des manipulateurs : nous-même.

Savez-vous douter ?

Le doute est l’outil du penseur critique, le rempart contre l’entêtement dans d’éventuelles bévues, mais encore faut-il savoir douter. Le doute n’est pas le soupçon (lequel s’interroge sur les intentions d’autrui souvent inconnaissables), il n’est pas le contraire de la confiance mais plutôt son acolyte prudent. Le doute n’est pas l’antithèse de la connaissance, il en est la condition. Le doute bien dosé ne fait pas peser sur nos projets le spectre de l’immobilisme, mais il nous motive à vérifier qu’on ne fait pas fausse route.

Bref, le doute est le moyen par lequel nous réexaminons ce que nous croyons savoir et pouvons avoir la joie de détecter les erreurs qui nous font progresser.

Chacun d’entre nous fait usage du doute car nul n’est totalement crédule, mais de nombreux angles morts s’installent dans nos habitudes de pensée et une certaine gymnastique mentale pourrait nous aider à y faire le ménage.

Maudite théorie de l’évolution !

La plus détestée des théories de l’histoire subit les affres de 7 malédictions qui la rendent contre-intuitive, dérangeante, et difficile à accepter.

Nos biais cognitifs sont en fait responsables de la plupart de ces obstacles, et depuis 150 ans cette théorie souffre notamment du fait que les gens s’imaginent la comprendre alors que c’est rarement le cas.

Elle souffre également d’avoir été récupérée par des idéologies criminelles et de se heurter à des discours déjà établis sur l’origine des espèces et de la nature. Mais elle souffre aussi, paradoxalement, du simple fait de nous parler d’objets familiers, là où d’autres théories  parlent de molécules ou de galaxies !

L’évolution, elle, nous parle en effet des êtres vivants, ces objets familiers au sujet desquels… nos têtes sont farcies de préjugés.

La malédiction de la théorie de l’évolution c’est finalement que ceux qui la refusent ne posent pas que des questions stupides et que ceux qui la défendent ne l’ont pas toujours bien comprise.

Créationnisme & Conspirationnisme : mécanique de la croyance.

Le rejet de la théorie de l’évolution est commun, il s’appuie sur des idéologies, qui, elles-mêmes, sont le produit d’inférences mentales le plus souvent intuitives. Les personnes créationnistes ne le sont pas sans raison, et cette raison n’est pas liée à un déficit de leurs capacités cognitives, mais plutôt à la charge affective de représentations mentales dont la remise en question est délicate. Nos croyances répondent à des besoins psychologiques, et le créationnisme apporte un confort cognitif qui présente de nombreux points communs avec celui que procure le conspirationnisme : le recours systématique à une hypothèse fétiche dans l’explication du monde.

Il existe dans ces deux cas une mécanique commune de la croyance, et la décrypter est le premier pas nécessaire si l’on veut y remédier.

La vie après la mort : examinons les preuves.

La croyance dans une forme de vie après la mort est l’une des plus répandues au monde. Depuis une quarantaine d’année, la question est abordée par la science… et par les pseudo-sciences, et on entend de nombreuses histoires sur ce qui aurait été prouvé scientifiquement.

Faisons le point sur ce qui a été effectivement prouvé et demandons-nous ce qui est ou n’est pas prouvable. Que faire quand la preuve n’est plus un concept efficace ?

Bonjour, connaissez-vous l’homéopathie ?

Pratique de soin non conventionnelle la plus utilisée en France, l’homéopathie est en réalité peu connue des Français. Quels sont les principes théoriques de l’homéopathie ? Que contiennent les remèdes ? Comment a-t-on établi leurs vertus ? Que dit la littérature scientifique sur leur efficacité ? De quelle manière les homéopathes répondent-ils aux critiques ? Pour quelle raison certains se tournent-ils vers elle ?

Autant de questions auxquelles il faut savoir répondre pour prétendre savoir de quoi l’on parle.

À qui confier votre santé ?

La pratique de la médecine est en partie un art, mais c’est surtout un ensemble de techniques irriguées par de très nombreuses recherches scientifiques. Pour s’assurer de faire les bons choix, d’éviter les erreurs, de prodiguer les meilleurs soins, la médecine s’est transformée, remise en question, armée de méthodes d’auto-évaluation. On parle désormais de « evidence based medicine », la médecine basée sur les faits, en opposition avec des simples traditions et remèdes de grand-mère.

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